• CE SOIR? ON SERT LA SOUPE SUR LA PREMIERE CHAINE DE L'ORTF

    Ce soir, on sert la soupe sur la Première Chaîne de l’ORTF

    Même De Gaulle n’aurait certainement pas cru cela possible 40 ans après mai 68. Mais le pouvoir Sarkozien étant total, à défaut d’être totalitaire, sur les médias, ce soir TF1 offre sa tournée de soupe populaire au président le plus détesté de l’histoire de la République Française.

    Et on connaît déjà les présentateurs. Si Chirac et Mitterrand exigeaient le « haut-de-gamme », les élites du 20h des principales télévisions françaises, le petit Nicolas préfère jouer la facilité avec Laurence Ferrari, véritable Claire Chazal sans le botox, et le poujadisme à vomir d’un Jean-Pierre Pernaut.
    Aucune question piège. Rien. Il y aura bien un ou deux syndicalistes triés sur le volet, comme celui venant de Bretagne, dont on connait déjà le sujet, l’automobile. Quelle surprise!
    Inutile de dire que les conseillers de la parodie de président ont déjà mitonner les anecdotes ou poncifs ad-hoc pour répondre à l’ultra-gauchiste désigné, certainement pas peu fier de monter la parole du Tiers Etat aux oreilles du Monarque. L’Elysée, elle, aura eu son faire-valoir pour crédibiliser un peu ce débat gagné d’avance.

    Quant aux sujets abordés, ils seront servis pour faire plaisir aux disciples du National Sarkozisme: sécurité, sécurité, sécurité et… identité nationale avec son lot de croutons burqa, immigrations clandestines, tout pour faire oublier les vrais sujets Logement, Education, Chômage et les promesses tenues du Roy.
    Il faudra évidemment marteler à la ménagère de moins de 60 ans, les rares succès du Roy: la crise en Géorgie, la guerre en Afghanistan, le sauvetage des enfants Haïtiens, celui des infirmières bulgares et pourquoi pas… le mur de Berlin, la découverte du vaccin contre la grippe A, l’humanité qui a marché sur la Lune etc…

    Trêves de plaisanteries. S’il est facile de critiquer TF1, poussé par ses liens Bouyguesques vers le destructeur du modèle social français, attardons-nous quelques instants sur d’autres serveurs de soupes potentiels.
    La distribution de soupe populaire permet d’aborder aussi le problème délicat des financements par l’Etat des autres médias, une distribution « papier » et maintenant « numérique ».

    TF1 sert la soupe à Sarkozy

    Comment cracher dans la soupe – c’est le cas de le dire – quand on est financé par celui que l’on brocarde quotidiennement? Un problème de conscience donc qui s’est récemment posé aux médias indépendants d’internet, ces « purs players ». Problème que la presse traditionnelle a depuis belle lurette décidé d’oublier…ce qui explique une qualité médiocre et des tirages qui le sont tout autant!
    Comment comprendre ainsi que certains rivaux au pouvoir, qui s’insurgent légitimement contre les dérives, comme les excellents Mediapart ou Rue89, puissent accepter sans broncher des subventions du National Sarkozisme?
    Quoiqu’en dise le clownesque Pierre Haski, « Rue89 a reçu un financement, qui doit encore être confirmé fin janvier, de 249 000 euros pour le développement d’une nouvelle plate-forme technique, soit 60% du montant total de la dépense, la différence, 165 000 euros, devant être financée par le site lui-même. Il ne s’agit en aucun cas de subventions de fonctionnement. », un financement nauséabond reste un financement nauséabond.
    A contrario de l’adage, l’argent a une odeur et celui-là, sent le souffre. Edwy Plenel se contentait d’invoquer la transparence. Cela ne suffira certainement pas et rend de ce fait, non crédible, toute critique des journalistes couchés comme ceux du Figaro dirigés par l’ignoble Mougeotte.

    Le 1er octobre dernier, 419 millions d’euros ont été promis aux éditeurs de la presse nationale par un Frédéric Mitterrand tout souriant. Avec le même sourire cynique, il a demandé un « retour sur investissement » pour compenser un effort aussi étrange qu’énorme: 51% de hausse!
    Le concernant, on peut tout a fait imaginer que la presse ne fouille pas trop dans ses affaires privées thaïlandaises. Par contre, si elle venait à mettre le doigt sur certains photos des ennemis politiques du Roy, un certain responsable du FMI, alors les subventions pourraient se voir simplement…confirmées.
    Consciemment ou inconsciemment, toucher de l’argent dont l’origine ou les raisons ne sont pas louables, relève clairement d’un problème grave d’éthique.
    Pas de demi-mesures, pas d’excuses pitoyables, pas d’amalgames messieurs les professionnels du Journalisme, vous qui tous les jours dénoncez ces mêmes amalgames réalisés par nos « meilleurs ennemis » que sont les chantres du National Sarkozisme, restez irréprochables et donc inattaquables.
    Si en plus, on peut limiter les déficits publics en laissant faire la sélection naturelle: votre magazine, votre journal a un public? Alors il est capable de s’autofinancer. Sinon qu’il meurt! Ni plus, ni moins.
    Certaines revues papiers comme celle de l’UFC Que choisir, sans publicité pour éviter les influences des lobbies, fonctionnent sur ce modèle et fonctionnent très bien!

    Concernant France Télévisions, quand on apprend les courbettes d’Arlette Chabot et de Patrick de Carolis pour conserver leur poste, alors que, officiellement, ils sont soi-disant « indépendants » et même plutôt chiraquien pour le second, cela laisse pantois. Que dire des débats volontairement mal organisés, aux rencontres forcément sulfureuses entre Le Pen et Besson? Que dire des sujets abordés 100% raccord avec le plan com’ de l’Elysée ou de Matignon?
    Leur poste mérite-il le sacrifice de leur métier et de son éthique? Car De Carolis semble étrangement avoir été plus prompt à réagir aux attaques légitimes du maladroit et naïf Vincent Peillon plutôt qu’aux propos infâmes d’un Claude Guéant revêche à l’égard de la profession, les journalistes otages pris en otages par les talibans.
    TF1 ou France Télévisions…quelle différence? La première chaine de l’ORTS, l’office de RadioTélévision Sarkozien est directement macquée avec Martin Bouygues, tandis que France Télévision voit sa régie publicitaire vendue en petit bout à l’ami de Nicolas Sarkozy en personne, Stéphane Courbit
    Étrangement cette anecdote a été « oubliée » par le journal l’Express.fr dans son dernier article relatant les propos de Peillon, les journalistes ayant préféré s’attarder sur sa maladresse et son bide, tout deux vérifiés et vérifiables. Dommage que les pseudo-professionnels aient oublié le fond – l’empire Sarkozien des médias – au profit de la forme. A en donner raison à celui-là même qu’ils critiquent.

    Alors, mesdames et messieurs les professionnels du journalisme, gardez votre égo, gardez votre indépendance, allez chercher votre financement directement dans le porte-monnaie de votre lectorat et non en passant par la case « impôt ». Paroles d’un amateur, 100% indépendant et 100% libre!

    SOURCE CPOLITIC


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