• BOYCOTTONS LES ESCLAVAGISTES !

    Boycottons les esclavagistes !

    Boycott

    C’est un travers de notre société que de considérer tout ce qui touche à ce qu’on appelle “la production”, et qui est en fait le “vrai travail”, celui sans lequel tous les autres sont inutiles, comme une chose méprisable, sale, tout juste bonne pour les gueux. Les gens de qualité font dans le commercial, le marketing, la finance, les “ressources humaines”, et ce sont eux qui décident justement de confier, en se pinçant le nez, la production aux gueux.

    De préférence asiatiques, les gueux, puisque c’est dans ces lointaines contrées que l’Occident produit la quasi totalité de ses biens matériels, qu’elle achète à vil prix. Tout en sachant fort bien que les conditions de travail y sont indécentes et les salaires dérisoires.

    La paire de grolles siglée d’une marque à la mode, achetée là-bas contre quelques dollars, y est ensuite, par la grâce du marketing, revendue une fortune à des occidentaux friqués et lobotomisés, pour le plus grand bonheur d’actionnaires replets.

    Ce schéma n’est pas seulement valable dans l’industrie. Périodiquement, les stigmates de son utilisation dans l’agriculture prennent la forme de manifestations plus où moins violentes. Pas une année sans que l’on n’évoque les producteurs de fruits, ou de cochons, ou de lait, qui sont obligés de vendre à perte le fruit de leur travail, tout en voyant les gros cyniques de l’étage au-dessus se bourrer les fouilles sur leur dos. Coincés dans l’étau du système qui les a conduits à s’endetter, obligés d’acheter des aliments, des engrais ou des pesticides à des fournisseurs qui fixent autoritairement leurs prix, leur seul gagne-pain est la revente de leurs produit à un prix qu’ils ne maîtrisent pas. C’est ça ou crever.

    C’est bizarre, la première fortune de France n’est pas le fait d’un agriculteur, mais du directeur d’une chaîne d’hypermarchés. Quant à la troisième, la désormais célèbre Madame Bettencourt, elle ne possède pas de cultures maraîchères, mais des actions de la plus grosse multinationale de l’agroalimentaire.

    Aujourd’hui, ce sont les producteurs laitiers qui s’énervent, et il y a de quoi ! Victimes de l’économie de marché dérégulée, ils sont désormais contraints de vendre leur production sous leur prix de revient. Ils se sont crus sauvés par un accord signé sous l’impulsion du gouvernement il y a quelques mois avec les industriels… Ils auraient pourtant dû savoir qu’on ne peut jamais faire confiance à un gouvernement sarkozyste, pas plus qu’à un gros industriel de l’agroalimentaire.

    Aujourd’hui, trois de ces industriels (il y en a certainement d’autres) ont déjà trahi cet accord, en refusant d’accorder aux producteurs les augmentations du prix du lait qui en résultaient.

    Autant les appeler par leur nom : ces brigands, ces exploiteurs, ces esclavagistes du 21e siècle, s’appellent Lactalis, Bel et Bongrain. Derrière ces noms plus ou moins anonymes se cachent des marques, qui elles sont archi-connues, surtout pour nous abreuver de pub télé.

    Lactalis c’est le lait marketing hors de prix Lactel, le camembert industriel et insipide Président, la crème Bridel, le roquefort Société, la mozarella Galbani et plein d’autres. Vous en trouverez une liste exhaustive ici.

    Bongrain ce sont d’autres célèbres camemberts marketing infâmes, Cœur de Lion et Le Rustique, la crème Elle et Vire, Caprice des Dieux, Chamois d’Or, Tartare, etc … Liste complète ici

    Bel c’est le Babybel, La Vache qui rit, le Leerdamer, les Apéricubes, le Boursin, la crème Sylphide… Liste complète ici (au passage vous admirerez la “technique” qui consiste à faire faire la culbute entre le prix d’achat du lait extorqué au producteur et le produit fini “Tchiz Box” : entre les deux, principalement du marketing et du foutage de gueule…

    Tous ces produits ont en commun les caractéristiques suivantes :

    - Vendre très cher des produits industriels aseptisés souvent insipides, auxquels il faut rajouter des pelletées d’arômes pour tenter en vain de leur redonner le goût de vrais produits.

    - Prendre les gens pour des cons en donnant à ces produits une image artisanale par le truchement du marketing (Cf Le Vieux Pané, Le Rustique…)

    - Et donc exploiter cyniquement et jusqu’au trognon leurs fournisseurs, producteurs laitiers.

    Voilà donc des devoirs de vacances qui ne devraient pas demander trop d’efforts : boycottez ces marques, passez devant ces produits avec un sourire méprisant, et achetez plutôt de vrais fromages artisanaux, au lait cru.

    Cette lamentable histoire est encore une occasion supplémentaire, s’il en fallait, d’illuster par l’exemple le caractère profondément vicié du libéralisme économique…

    LE BLOG DE SuperNo


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  • Commentaires

    1
    Lapeyrade
    Mardi 23 Août 2016 à 10:53

    Depuis des années j'entends parler du pouvoir de ces acheteurs de lait qui monopolisent les prix ,un trust nommé Lacta......eT QUE FONT LES DIRIGEANTS DE LA FNSEA???? Ras le bol,moi le consommateur suis prêt à payer le juste prix,même si plus cher,nos campagnes deviendront désertes et pas que médicalement!!!!!

    Virez ces soi disants dirigeants syndicaux et bloquez les usines,boycottons la marque en question,président et autres sangsues;

     

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