• BACKLASH

    Backlash


    Comme il est bien évident que personne d'un peu sérieux ne pense que d'un coup d'un seul, pouf ! il y'aurait une imminente menace aussi terroriste qu'alqaidesque planant sur le pays, on va plutôt essayer de voir où ça mène tout ça, et la conclusion en sera bien évidemment - on me pardonnera je pense d'éventer un insoutenable suspens - que notre gouvernement de droite charognarde n'est pas seulement composé d'imbéciles arrogants corrompus et cyniques : ils sont aussi irresponsables.

    Le point de départ, c'est que le pouvoir a peur : peur des preuves de sa corruption endémique, peur des gens qui descendent dans la rue, peur de perdre 2012. D'où en ce moment l'envoi en bataillons serrés dans le poste des bataillons propagandistes umpistes pour hurler que c'est comme ça et pas autrement, renforcés sur leur flanc droit par les petits supplétifs du régime qu'on case de force partout y compris quand il n'ont rien à dire.
     
    Ce qui entre autres pénibilités nous inflige la stressante vision d'une Babette Lévy décoiffée en mode sirène d'incendie et comme douée d'ubiquité puisque semblant pouvoir se produire en plusieurs endroits à la fois aux mêmes moments, dans son numéro préféré : mentir en hurlant. Oui, parce que au fait : Babette Lévy ment comme elle respire et le fait parfaitement sciemment, voir son explication du silence de son bistrot d'acéphales dipsomanes quant à l'affaire Woerth. En même temps, elle fréquente le menteur pathologique et écrivaillon frustré bipolaire Leroy, peut-être partage t-elle également avec lui son alcoolisme incurable ? Ce qui expliquerait bien des choses quant à son comportement de poissonnière, par ailleurs. 

    Le pouvoir a peur, donc, puisque rien ne fout davantage la trouille a la bourgeoisie que la colère populaire qui si pour le moment reste "froide" peut se mettre à devenir d'un coup d'un seul chaude comme une baraque à frites à force de conscience croissante que la droite charognarde la méprise et en plus conduit tout un chacun à la ruine et l'indigence. Les Roms commençant de manquer de fraîcheur en terme de contre-feux et cette affaire dirigeant de plus la France vers une série d'incidents diplomatique plus ou moins majeurs, on sort Brice La Menace pour sentencer que le terrorisme va nous tomber sur la tronche sans coup férir et que là, en ce moment, quelque part, une (?) fanatisée plus ou moins islamiste va faire péter le RER B si personne ne l'arrête, cette foutue salope.
     
    Ennui : personne ne le croit et tout le monde voit ce qui à ce stade ne sont même plus de grosses ficelles mais les câbles d'amarrage du USS Enterprise. Or, faisons une improbable pirouette de l'esprit et tentons de prendre le non plausible en considération : faisons donc semblant de croire que c'est vrai (ceci est un exercice, je répète : ceci est un exercice). Il existe, bel et bien et véritablement, une menace terroriste, vraisemblablement d'origine islamiste, visant le territoire français en ce moment, et tout le monde de la police et autres services plus ou moins secrets est sur les dents pour déjouer le funeste et mortifère projet...

    On voit immédiatement où est le problème.
    Puisque ce pouvoir est tellement déconsidéré ; tellement accablé de mensonges énormes et de corruptions ; tellement discrédité partout, de l'humble et vaillant village du Jura jusqu'aux chancelleries étrangères, de Dunkerque à Tamanrasset et de l'Atlantique à l'Oural et encore au-delà ; tellement tremblotant et vacillant puisque miné à la fois de l'intérieur par ses malversations et de l'extérieur par sa méritée impopularité...

    Que personne ne le croirait.
    Et de fait donc, c'est ce qui se passe : personne ne le croit.
    Et poursuivons donc la logique du raisonnement, allons explorer l'horreur : un attentat se passe. Explosion. Morts. Blessés. Sang. Panique. Revendication. 
    Que ce passera t-il à ce moment dans l'opinion publique ?
    Il y aura bien évidemment le mouvement d'émotion bien normal en ces circonstances ; 
    Mais qui accusera t-on d'incurie ? Qui sera ressenti comme responsable de cette catastrophe, à ce moment là ?
     
    Précisément le pouvoir qui aura crié au loup.
    Lequel tentera de refaire le coup du 11 septembre de Bush/Rumsfeld en ressoudant la nation pour déclarer sa propre guerre personnelle au terrorisme et ne manquera pas de s'offusquer qu'on puisse l'accuser d'instrumentaliser des morts, ce qu'il ne manquera pas de faire cependant. N'empêche : la population ne lui en tiendra pas moins forte rigueur d'avoir été si peu crédible qu'elle avait finit par ne plus lui faire du tout confiance, y compris pour des choses sérieuses...

    Où l'on voit donc qu'au final, cette stratégie de nouveau contre-feu se retournera dans les deux cas - pas attentat/attentat - contre cette droite à ce point irresponsable qu'elle en est réduite à tenter d'utiliser le registre de la terreur pour juguler le mécontentement. Or, désormais, il est bel et bien trop tard, la droite ne dispose plus du moindre crédit pour même faire appel à l'émotion collective afin de faire oublier ses saloperies et ce dans tous les cas de figure.

    Il y a une volonté manifeste et qui ira sans doute croissant de rejouer la stratégie de la tension, en remplaçant les activistes d'extrême-gauche par les islamistes, pour sauver les meubles et assurer la pérennité de la domination actuelle. Jeter de l'huile sur les braises des banlieues sera vraisemblablement l'étape suivante, quitte à les aider un peu à flamber par l'action de supplétifs plus ou moins privés. 
    Mais pour créer une stratégie de la tension efficace, c'est-à-dire qui au final renforce le pouvoir en place, il faut encore un certain niveau de crédibilité dont précisément ce pouvoir ne dispose plus.

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