• ALERTE EN AMAZONIE PERUVIENNE


    […] Urgent : rassemblements devant toutes les ambassades du Pérou, en conformité avec les accords de la quatrième rencontre continentale des peuples et nationalités indigènes de l’Abya Yala


    Cela fait 56 jours que les communautés indiennes du Pérou amazonien se sont soulevées contre des projets miniers ou pétroliers dans le Nord-Est.
    A la mi-mai, ils sont déclarés "en état d’insurrection".
    "Nous déclarons nos peuples en état d’insurrection contre le gouvernement du président Alan Garcia sur les territoires indigènes amazoniens", a déclaré à Lima le 15 mai dernier Alberto Pizango, président d’un collectif qui dit représenter 1350 communautés de 65 groupes ethniques, soit 600’000 personnes environ.
    Cet état d’insurrection signifie que "nos lois ancestrales ont désormais force de loi et que nous considérons comme une agression l’entrée d’une quelconque force sur nos territoires", avait averti M. Pizango. La solution, a-t-il poursuivi, "passe par une abrogation" de décrets législatifs de 2007 et 2008 qui assouplissent le cadre de l’exploitation minière, pétrolière, forestière ou de l’eau, par des firmes multinationales, sur des terres que les indigènes considèrent comme ancestrales.


    Les informations sont confuses. Les chiffres qui circulent parlent d’un nombre de morts entre 10 et 20. Cela s’est passé ce matin (mi-journée en Europe)

    Plusieurs morts et des dizaines de blessés, tel serait le résultat tragique de la répression menée par la Direction Nationale des Opérations Spéciale (DINOES) contre les indigènes de Bagua pendant une opération visant à les expulser de la route Fernando Belaúnde Terry qu’ils occupaient. Cette localité de la province de l’Amazonie péruvienne est située à 730 km au nord de Lima.

    Le président du comité de lutte provincial de Condorcanqui, Santiago Manuin Valera, aurait été assassiné par la police après avoir été visés par des armes de guerre dans la zone de Curva del Diablo où ils se sont concentrés.
    Le leader indigène Mateo Impi a annoncé que les policiers ne laissaient pas approcher des cadavres. “Nous demandons l’intervention de la Défense (du Peuple)” a-t-il ajouté.

    Le général Murua a ajouté que la circulation a été rétablie dans des circonstances difficiles mais que la route était maintenant dégagée. Auparavant, le président péruvien Alan García avait rendu responsables les “pseudo dirigeants des communautés natives qui impulsent des mesures de forces et de violence”. Et d’ajouter : “Ils prétendent jouer à la révolution”.
    De son côté, le directeur de la Police Nationale, le général José Sánchez Farfán a déclaré que la police avait été “attaquée“ et que 4 policiers avaient été tués avec des armes à feu par des indigènes lors des affrontements pour dégager la route.

    Peu après la phase initiale de la répression, les indigènes ont mis le feu au local du Parti Apriste Péruvien (parti du président), au local de COFOPRI, le siège de la direction de la province de Bagua et le local du PRONAA. L’hôpital de Bagua a fermé ses portes parce qu’il ne peut plus recevoir de blessés.

    Sources : Coordinadora Nacional de Radio, Peru.com, La Haine, etc…

    SOURCE OCL 

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    1
    reineroro Profil de reineroro
    Samedi 6 Juin 2009 à 16:01
    Bilan encore provisoire

    D’après un représentant de l’Eglise locale, Edgar Calle, qui a assisté aux évènements depuis une colline proche, a déclaré qu’au moins 35 indigènes ont été arrêtés. Ils sont maintenu face contre terre sur la route. Les forces de police empêchent les religieux de s’approcher et de donner de l’eau aux détenus. Pour ce qui est des personnes décédées, le bilan provisoire s’établirait à 25 amérindiens, 9 policiers et 2 journalistes. Blessés : 7 policiers selon la ministre de l’Intérieur, plusieurs dizaines chez les habitants. Pour le seul hôpital de Bagua Grande, il y a 34 blessés par balles, 3 étant en salle d’opération.

    Par ailleurs, sur les lieux des affrontements, de nombreux cadavres jonchent le sol et les policiers empêchent les habitants de les emmener.
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    reineroro Profil de reineroro
    Samedi 6 Juin 2009 à 16:02
    Mandat d’arrêt contre Alberto Pizango

    La ministre de l’Intérieur a confirmé qu’elle a demandé la capture d’Alberto Pizango, président de l’Association Interethnique de Développement de la Forêt Péruvienne (AIDESEP) car il est dit-elle “le responsable intellectuel” des faits de violences à Bagua, Amazonas. “Pizango est absolument le responsable intellectuel parce qu’il a conduit, agité, manipulé et trompé les autochtones” a affirmé la ministre qui a demandé que “s’applique contre lui tout le poids de la loi.”

    Mise à jour : samedi 6 juin, 12 h ici (5 heures au Pérou)
    3
    reineroro Profil de reineroro
    Samedi 6 Juin 2009 à 16:03
    Cadavres brûlés et jetés à la rivière ?

    Les corps des amérindiens tués au cours d’affrontements avec la police sur la route Fernando Belaunde, dans la zone de "La Curva del Diablo" seraient brûlés par les policiers de la Direction des Opérations spéciales (Diroes) et jetés dans la rivière Marañón à la hauteur du hameau Reposo, à côté de Bagua (Amazonas), selon les dénonciations faites par Zebelio Kayapo, dirigeant amazonien.

    Dans une interview à la CNR il a rapporté que les Amérindiens continuent à être massacrés et a demandé l’intervention des organismes défenseurs des droits de l’homme.

    Kayap a précisé que jusqu’à présent il y a environ 20 blessés et 40 morts "mais peut-être plus car la Diroes est venu nous attaquer avec des balles et tout est confus".

    Une résidente qui assure être témoin des évènements a confirmé la version de Kayap. "J’ai vu que les cadavres ont été mis dans des sacs noirs et ont été emmenés aux bords de la rivière Marañón pour les jeter à l’eau. La population a demandé qu’ils restituent les corps de leurs familles pour leur donner une sépulture chrétienne, mais la police a refusé", a-t-elle dit.

    Elle raconte aussi que les forces de l’ordre poursuivent la population awaruna les accusant d’être sendéristes (membres du groupe armé Sentier lumineux). Elle a précisé que certains Métis ont aidé à transporter les Amérindiens jusqu’à Bagua, mais d’autres qui n’ont pas été chargés dans les voitures ont été retenus dans une maison d’adobe où ils ont été massacrés.

    Une habitante nommée Maria, dont elle a préféré taire le nom, a déclaré qu’un policier a averti sur un ton menaçant : “Comme vous avez tué nos collègues, vous aussi devez mourir”
    4
    les amis du négatif/
    Mardi 9 Juin 2009 à 18:51
    Bonjour Reine Rorro...Merci. Nous avons donc relayé sur les pages de N.I, bien évidemment...
    5
    reineroro Profil de reineroro
    Mercredi 10 Juin 2009 à 10:36
    Morts
    -Santiago Valera Manuig, President du Comité de Lutte (Santa Maria de Nieva)
    -Luis Jintash Esamak, Comunauté Nativa Kusu Listra
    -Luis Yagkug, Jefe Comunauté Nativa Chipe
    -4 Awajun morts sans pouvoir déterminer leurs noms
    -4 Wampis morts sans pouvoir déterminer leurs noms
    -Abel Silva, Estudiante de Bagua
    -Florencio Pintado, Bagua
    -3 Blessés du Centre de Marañon

    Blessés
    -Dionicio Quiaco, Comunidad Nativa de Mamayaque-Cenepa
    -33 Blessés Awajun, hospitalisés à Bagua Grande (2 très grave)
    -15 Blessés hospitalisés dans la ville de Jaen

    Disparu
    -Jose Martin, Comunidad Nativa Mamayaque

    Information donnée par DIOGENES AMPAM WEJIN
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