• Bataille de Brega - 2 mars 2011

    Crédit Photo: Luis Sinco / Los Angeles Times

    Le LIVE des évènements de Libye.

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  • Libye : Suspicion légitime, dangereuse inaction

    K. Selim - Le Quotidien d’Oran

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    Au fil des heures sanglantes de l’insurrection du peuple libyen contre le colonel Kadhafi et son clan, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer le déchaînement de violences contre la population désarmée de ce pays.
     

    La folie meurtrière du « guide » de la « Grande Jamahiriya » ressemble à celle d’un fauve aux abois qui croit que la seule issue possible est dans un paroxysme de feu et de sang pour terrifier le peuple et casser son élan libérateur. C’est la version kadhafienne de la sinistre stratégie du Shock and Awe développée par George W. Bush et ses complices néoconservateurs contre le peuple irakien.

    Devant l’horreur de cette répression où des moyens militaires sont utilisés contre des manifestants pacifiques, l’opinion mondiale exprime sa révulsion et son indignation. Des voix s’élèvent ici et là pour suggérer une intervention militaire occidentale pour sauver le peuple libyen et renverser définitivement le régime de Kadhafi.

    Or, les Libyens insurgés le disent et le redisent sur tous les tons : ils s’en occupent eux-mêmes et ne veulent pas d’une intervention occidentale dont ils devinent clairement les intentions peu humanitaires. Les médias occidentaux n’accordent pratiquement aucune place à cette opposition populaire à une intervention « humanitaire » aux arrière-pensées pétrolières évidentes.

    Les dénégations du chef de l’Otan et des dirigeants occidentaux ne sont guère convaincantes. Une intervention « militaro-humanitaire » est rendue de plus en plus plausible par la constitution d’une force navale substantielle à proximité des eaux territoriales libyennes. La suspension par l’Italie de son pacte de non-agression avec la Libye conforte les inquiétudes des observateurs, qui voient dans la programmation des réactions occidentales une mise en condition de l’opinion publique internationale pour une aventure militaire destinée à « sécuriser » les puits et les canalisations pétrolières sous le prétexte de protection du peuple libyen.

    Ce scénario est rendu possible par l’extraordinaire silence des États voisins, dont on se demande s’ils conservent un minimum de responsabilité politique s’agissant de leur environnement géostratégique immédiat. Le mutisme des pays arabes voisins traduit certainement leur manque d’enthousiasme face à l’effondrement d’un régime avec lequel ils avaient tous partie liée. Ne rien faire et ne rien dire qui puisse gêner le colonel Kadhafi semble être la ligne observée par des États qui n’ont visiblement aucune capacité de réaction face à la désintégration du régime et aux risques d’une intervention étrangère.

    Cette stupeur muette devant l’accélération des événements et leurs implications possibles est consternante. La déstabilisation prolongée de la Libye est pourtant lourde de dangers pour toute la région et devrait amener les États voisins à prendre leurs responsabilités. Il s’agit de mettre un terme à l’effusion de sang, de permettre aux Libyens de se libérer - quitte à ménager une porte de sortie aux tenants du régime de Kadhafi - et de réduire le risque d’une intervention occidentale.

    La résolution du Conseil de sécurité, pour sévère qu’elle soit, se caractérise par l’absence de mesures immédiates visant à réduire la capacité de nuisance de Kadhafi. L’instauration d’une zone d’exclusion aérienne aurait permis de hâter la chute du régime et de limiter les risques d’une dérive vers le chaos. En refusant une telle mesure, le Conseil de sécurité renforce les suspicions.

    L’importance de la Libye en tant que fournisseur d’hydrocarbures et sa situation stratégique sont les éléments objectifs du poker menteur joué par les grandes puissances.

    Une coordination des voisins arabes pourrait garantir l’issue la moins douloureuse possible qui permettrait au peuple libyen de s’émanciper d’un régime absurde, tout en rendant impossible une intervention occidentale.

    Le peuple libyen est, à n’en pas douter, prêt à accueillir favorablement une initiative régionale visant à tourner la page du régime et à assurer une transition vers la nouvelle Libye. Toute la question est de savoir si ces États en ont la capacité.


    Du même auteur :

    -  La place Al-Tahrir a parlé, Ghaza est moins seule
    -  Un îlot de fausse tranquillité
    -  Responsabilité historique
    -  Les Américains préservent le soldat Hosni !
    -  Shame on you, Mister Obama !
    -  Bougez, si vous ne voulez pas être bougés !
    -  En Égypte, la « Tunisie est la solution »


     
     

    28 février 2011 - Le Quotidien d’Oran - Éditorial

     

     


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  • Libye - Le live du 28 février 2011
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  • Aux lecteurs(trices) de ce " LIVE ", si vous aussi vous avez des news provenant de Lybie que nous n'avons pas relevées, ne surtout pas hésiter à nous les poster, merci d'avance

    Quelques différentes sources que nous employons pour ce fil ( Liste non exhaustive ) :

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    feb17 info    rev11.info    

    Watch live streaming video from libya17feb


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  • Libye, 25 Fevrier 2011( Le « LIVE » )

     

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    Auteur : Dazibaoueb

    Le fil " LIVE " des évènements en Lybie de DAZIBAOUEB


    Reprise de quelques sources ( Liste non exhaustive ) :

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    ALJAZEERA :
    Le " Live Blog "
    Le " Stream Aljazeera "

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    Les interventions transcrite de Radio Free Lybia en Arabic


    Pour aller plus loin : ( Plus généraliste mais super complet )

    " Live in Arabic "

    الانتفاضة الليبية – تغطية حية



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    3ème discours de Kadhafi


    Libye, 24 février 2011


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  •  

    Libye : « Couper la tête du serpent ! »

    Un groupe d’officiers de l’armée a publié une déclaration exhortant leurs compagnons d’armes à « rejoindre le peuple » et à aider à éliminer Kadhafi.
     
     


     

     

    Des fissures profondes montrent que Kadhafi est en train de perdre un soutien vital : des représentants du gouvernement libyen en Libye même ou à l’étranger ont démissionné, des pilotes de l’armée de l’air ont fait défection et des bâtiments publics importants ont été détruits au cours des affrontements dans la capitale.

    Au moins 61 personnes ont été tuées dans la capitale ce lundi, ont déclaré des témoins à Al Jazeera. Les protestations semblent gagner en force, avec des manifestants disant qu’ils ont pris le contrôle de plusieurs villes importantes et de la ville de Benghazi, à l’est de Tripoli.

    Selon la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) basée à Paris, les manifestants ont pris le contrôle de Syrte, Tobrouk, Misrata, Khoms, Tarhounah, Zenten, Al-Zawiya et Zouara.

    Les manifestants ont appelé à une autre nuit de révolte contre le doyen des chefs du monde arabe, en dépit de la répression menée par le dictateur.

    Un énorme marche anti-gouvernementale à Tripoli lundi après-midi a été attaquée par les forces de répression qui ont utilisé des avions de chasse et des tirs à balles réelles, ont déclaré des témoins à Al Jazeera.

    « Ce à quoi nous assistons aujourd’hui est inimaginable. Des avions et des hélicoptères bombardent indistinctement une zone après l’autre. Il y a beaucoup, beaucoup de morts », a déclaré Adel Mohamed Saleh dans une émission en direct.

    « Toutes les personnes qui se déplacent, même si elles sont dans leur voiture, vont être prises pour cible. »

    Défection de militaires

    Deux jets le l’armée de l’air libyenne ont atterri à Malte ce lundi, et leurs pilotes ont demandé l’asile politique.

    Les pilotes ont affirmé avoir fait défection après avoir refusé d’obéir aux ordres d’attaquer des civils manifestant à Benghazi en Libye.

    Les pilotes, qui ont dit être colonels dans l’armée de l’air libyenne, ont été interrogés par les autorités maltaises dans le but de vérifier leur identité.

    Pendant ce temps, un groupe d’officiers de l’armée libyenne a publié une déclaration exhortant leurs compagnons d’armes à « rejoindre le peuple » et à aider à éliminer Kadhafi.

    (JPG)

    Face aux manifestations devenues une véritable insurrection populaire, dans un silence international devenu habituel, le régime libyen massacre à présent sa propre population en usant de tous les moyens à sa disposition.

    Les officiers exhortent le reste de l’armée libyenne à marcher sur Tripoli.

    Des diplomates prennent le parti des manifestants

    Les ambassadeurs de la Libye dans plusieurs pays ou institutions, dont les États-Unis et les Nations Unies, ont fait savoir qu’ils se rangeaient du côté des manifestants et ont demandé à Kadhafi de démissionner.

    Ali Aujali, ambassadeur de la Libye aux Etats-Unis, est devenu le dernier diplomate à réclamer la démission du leader libyen, disant devant l’agence Associated Press lundi soir que Kadhafi devait démissionner et donner une chance Libyens « de construire leur avenir ».

    Il a dit qu’il ne démissionnait pas, mais qu’il travaillait pour le peuple libyen.

    Lundi soir également, A.H Elimam, ambassadeur de la Libye au Bangladesh, a démissionné pour protester contre l’assassinat de membres de sa famille par des soldats gouvernementaux.

    Plus tôt lundi, les diplomates à la mission libyenne à l’Organisation des Nations Unies se sont mis du côté de la révolte contre le dictateur et ont demandé à l’armée libyenne d’aider à renverser « le tyran Mouammar Kadhafi ».

    Dans un communiqué publié alors que les manifestations ont éclaté à travers toute la Libye, le responsable adjoint de la mission et d’autres membres du personnel ont déclaré qu’ils étaient au service du peuple libyen, et ont exigé « la suppression immédiate du régime en place », appelant les autres ambassades libyennes à leur emboîter le pas.

    Kadhafi mène une bataille sanglante pour s’accrocher à son pouvoir vieux de de 41 ans, alors que la révolte contre son régime a atteint la capitale, Tripoli.

    Dans le communiqué publié à New York, il est fait état de centaines de tués dans les cinq premiers jours du soulèvement.

    Un porte-parole de la mission aux Nations Unies, Dia al-Hotmani, a déclaré le communiqué avait été rédigé par le représentant permanent adjoint Ibrahim Dabbashi, et d’autres membres du personnel.

    Abdurrahman Shalgham, ambassadeur de la Libye au Nations Unies, n’était pas présent à la conférence de presse, mais il a déclaré au journal Al-Hayat que tous les diplomates de mission ont appuyé la déclaration « à l’exclusion de moi-même ». Il a dit être en contact avec le gouvernement Kadhafi et tenter « de les persuader de mettre fin à leurs actes ».

    Génocide

    Dia al-Hotmani a expliqué que lors d’une réunion ce lundi dans les bureaux de la mission de New York, le personnel « a exprimé notre sentiment d’inquiétude sur le génocide en cours en Libye ».

    « Nous ne voyons pas de réaction de la communauté internationale », a-t-il ajouté.

    « Le tyran Mouammar Kadhafi a affirmé clairement, par l’intermédiaire de ses fils, à quel niveau d’ignorance ils étaient tous, et combien ils méprisent la Libye et le peuple libyen, » ajoute la déclaration rédigée en langue arabe.

    Près de 300 personnes auraient été tuées dans les violences dans la capitale et les démonstrations entrent dans leur deuxième semaine.

    Des témoins puis Tripoli ont déclaré à Al Jazeera mardi que des avions de combat avaient bombardé des quartiers de la ville lors de nouvelles attaques. Ils ont dit aussi que des « mercenaires » tiraient sur les civils dans la ville.

    Des habitants du quartier Tajura, à l’est de Tripoli, ont déclaré que des cadavres gisent encore dans les rues.

    Dia al-Hotmani a condamné l’utilisation par Kadhafi de « mercenaires africains » pour tenter de réprimer l’insurrection et a dit craindre « un massacre sans précédent à Tripoli. »

    « Couper la tête du serpent ! »

    Le communiqué appelle « les officiers et les soldats de l’armée libyenne, où qu’ils soient et quel que soit leur rang ... à s’organiser et à marcher sur Tripoli et à couper la tête du serpent."

    (JPG)

    Les manifestants ont pris le contrôle de plusieurs villes - Photo : Reuters

    Il est aussi fait appel à l’Organisation des Nations Unies pour imposer une zone d’exclusion aérienne sur les villes libyennes afin de prévenir que des mercenaires et des armes y soient expédiées.

    Il a également exhorté les gardes d’installations pétrolières en Libye à protéger celles-ci de tout sabotage « par le tyran lâche », et a appelé les pays à empêcher Kadhafi de fuir et de se tenir à l’affût de tout mouvement d’argent.

    Dabbashi et ses collègues ont appelé la Cour pénale internationale basée à La Haye à lancer une enquête immédiate sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité que Kadhafi, ses fils et ceux qui le soutiennent ont commis.

    Ils ont appelé les employés des ambassades libyennes à travers le monde à « se tenir aux côtés de leur peuple », en particulier la mission des Nations Unies au siège européen de Genève, qui selon eux devrait déclencher une initiative du Conseil des droits de l’homme.

    On ne sait pas pour l’instant si d’autres ambassades libyennes étaient susceptibles de répondre à l’appel, mais l’ambassadeur du pays en Inde, Ali al-Essawi, ait déclaré qu’il démissionnait pour protester contre la violente répression dans son pays.

    Les ambassadeurs de la Libye auprès de l’Union européenne, de la Ligue arabe et de l’Indonésie ont également démissionné, tandis que les ambassades du Japon et la Malaisie ont été fermées ce mardi.


     
     

    22 février 2011 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
    http://english.aljazeera.net/news/a...
    Traduction : Info-Palestine.net

     

     


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  • Péchés du père, péchés du fils

    Lamis Andoni - AL Jazeera

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    Tandis que Kadhafi s’est appuyé sur des slogans révolutionnaires creux pour se maintenir au pouvoir, son fils veut s’appuyer sur l’argent du pétrole pour conserver le sien.
     
     
    (JPG)

     

     
    Plusieurs personnes se sont rassemblées devant l’ambassade libyenne à Londres en signe de solidarité avec les manifestants en Libye - Photo : AFP

    L’absolue brutalité utilisée dans le répression des manifestations anti-gouvernementales en Libye met en pleine lumière la tromperie des dictatures arabes post-coloniales qui se sont appuyées sur des slogans révolutionnaires comme source de légitimité.

    Depuis son ascension au pouvoir par un coup militaire en 1969, le colonel Muammar Kadhafi a employé chaque élément de la rhétorique révolutionnaire pour justifier ses actions servant à consolider le pouvoir dans les mains de ses parents et proches associés et à créer un réseau de forces de sécurité et de milices pour contraindre les Libyens à se conformer aux caprices de son régime cruel.

    Par son soutien aux mouvements révolutionnaires dans différentes régions du monde - ceux, naturellement, qui ne mettent pas en danger son propre rôle - il a cherché à se faire valoir en tant que « défenseur des opprimés », provoquant ainsi la colère de l’Occident. Mais les gens qui aujourd’hui défient courageusement la sauvage répression exercée par son régime, envoient le message selon lequel les slogans anti-occidentaux - même si occasionnellement suivis d’un soutien à des causes justes- ne peuvent plus justifier le maintien de régimes oppressifs dans la région.

    Une nouvelle ère commence dans laquelle les dirigeants seront jugés sur leur capacité à représenter les aspirations des peuples et seront tenus pour responsables de leurs actes. Pousser des cris de guerre de ralliement contre un ennemi étranger, même lorsque cet ennemi est très réel, tout en infligeant l’injustice à son propre peuple ne sera plus toléré.

    Les régimes arabes post-coloniaux, y compris ceux qui sont apparus sur les vagues - ou ont même jusqu’à un certain point véritablement été les représentants - de la résistance anti-coloniale, ont dû recourir à la police secrète et aux lois répressives pour subordonner leurs sujets. La leçon est claire : sans démocratie représentative, les républiques arabes se sont métamorphosé en repoussantes dynasties héréditaires qui traitent leurs pays comme leurs propres entreprises privées anonymes.

    Tout en piétinant les intérêts de son propre peuple, Kadhafi s’est façonné l’image d’un champion de la cause palestinienne, usant des attaques verbales les plus violentes contre Israël. Mais c’est un thème récurrent dans une région où les chefs doivent avoir recours à des discours creux sur la difficile situation des Palestiniens afin de donner à leur régime le timbre de la « légitimité ». L’« appui » de Kadhafi, cependant, ne l’a pas empêché d’expulser des Palestiniens habitant en Libye et de les laisser échoués dans le désert quand il a cherché « à punir la direction palestinienne » pour être entrée en pourparlers avec Israël.

    Mais bien plus cynique encore que son support « pro-palestinien » est son exploitation de la situation pénible des peuples africains en se faisant introniser leader du continent. Cette exploitation est tragique, si les informations s’avèrent exactes, puisqu’il a employé des travailleurs migrants africains sub-sahariens contre les manifestants libyens. Mais il est hélas tristement et terriblement crédible qu’un dictateur impitoyable, un hysterique conduit par la peur de perdre sa richesse et son pouvoir, puisse exploiter des pauvres marginalisés contre des pauvres opprimés.

    Le chouchou de l’Occident

    Seif al-Islam, le fils de Kadhafi qui est apparu à la télévision d’état libyenne pour avertir que les manifestants menaçaient d’entraîner la Libye dans la guerre civile, n’a pas besoin à la différence de son père, de feindre de vouloir soutenir les défavorisés du monde. Car son pouvoir a une origine totalement différente. Quand Seif a prévenu que des « rivières du sang » couleraient si les manifestations ne s’arrêtaient pas, il se donnait le droit, simplement parce qu’il est le fils de son père, d’écarter les revendications de millions de personnes et de proférer d’indignes menaces.

    Seif peut paraître plus sophistiqué que son fou de père, mais sa prestation était celle d’un seigneur féodal incapable de saisir pourquoi ses serfs défieraient son autorité.

    Il n’a aucun besoin d’utiliser les subterfuges de son père en usant de la rhétorique révolutionnaire creuse dont Kadhafi s’est servi avec succès devant le Conseil Révolutionnaire du pays et les Comités Révolutionnaires - lesquels sont censés représenter les intérêts du peuple - pour cimenter le pouvoir de sa famille, et comme outils pour subjuguer les masses.

    Mais le rôle de Seif a été défini non seulement par son pouvoir dans le pays. Selon Vivienne Walt qui écrit dans Time Magazine, depuis la levée des sanctions occidentales contre la Libye en 2005, Seif a joué le rôle « d’assurance » pour les compagnies qui ont investi des millions de dollars dans le pays.

    « Dans les entrevues avec des cadres de l’industrie pétrolières, tous déclarent que Seif est la personne que la plupart d’entre eux aimeraient voir au pouvoir en Libye. Il a fait quelques apparitions au Forum Économique Mondial. Et durant deux visites en Libye, j’ai vu d’innombrables cadres d’entreprise américains et européens faire la queue pour un rendez-vous avec Seif, » a-t-elle écrit récemment.

    Il est peu étonnant que Seif se sente assez sûr de lui-même pour proférer des menaces à l’encontre du peuple libyen alors qu’il n’a même aucune fonction officielle. Sa position en tant que chouchou de l’Occident l’autorise - d’après ce qu’il semble clairement considèrer - à piétiner la vie d’autrui. Et cela peut également expliquer l’hésitation de l’Occident à condamner sans équivoque la brutalité insigne du régime Libyen.

    Alors que le père assurait sa griffe sur le pouvoir et construisait une dictature tout en prétendant à « la légitimité révolutionnaire, » Seif a toujours escompté avoir le tampon occidentale de la légitimité en gardant ouverte la porte pour les compagnies d’exploitation étrangères, de la principale ressource du pays. La répression menée par le père au nom de la révolution, et le statut du fils comme agent des compagnies étrangères a créé un pays riche en pétrole où un tiers de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et où existent 30% de chômeurs. C’est cela, la Libye de Kadhafi.

    Mais le peuple libyen lance maintenant un bruyant adieu à la Libye de Kadhafi et de sa famille et, avec de grands sacrifices, il construit un pays nouveau, plus libre.

    * Lamis Andoni est une analyste et une commentatrice des questions du Moyen-Orient et de la Palestine.

    De la même auteure :

    -  La résurrection du panarabisme - 21 février 2011
    -  A tous les tyrans du monde arabe... - 17 janvier 2011
    -  Le renouveau des mobilisations sociales et politiques dans le monde arabe - 7 janvier 2011
    -  L’Europe doit émerger de l’ombre des Etats-Unis - 26 décembre 2010
    -  Un ultime acte de résistance ? - 14 décembre 2010
    -  Que va penser le monde arabe de ses dirigeants ? - 3 décembre 2010
    -  Israël veut sous-traiter l’occupation de Gaza à l’Union Européenne - 9 août 2010
    -  Calme précaire à Gaza et temps des soupçons - 21 mars 2008
    -  Les Palestiniens aspirent à l’unité - 18 janvier 2008


     
     

    21 février 2011 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
    http://english.aljazeera.net/indept...
    Traduction de l’anglais : Abd al-Rahim

     

     


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  • Kadhafi dénonce les manifestants et fait appel à ses partisans

    mardi 22 février 2011, par La Rédaction Al-Oufok

    Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a affirmé mardi dans un discours télévisé que les manifestants dans le pays étaient des "mercenaires", et il a appelé ses partisans à descendre dans les rues pour le soutenir.
    Jurant de ne pas quitter son pays et se disant prêt à y "mourir en martyr", le numéro un libyen a imputé la révolte en cours à des bandes de jeunes "rats et mercenaires" cherchant à transformer la Libye en Etat islamique.
    "Mouammar Kadhafi est le chef de la révolution, je ne suis pas un président qui démissionne (...) C’est mon pays. Mouammar n’est pas un président qui abandonne son poste. Mouammar est le chef de la révolution jusqu’à la fin des temps."

    "Je ne quitterai pas ce pays, je mourrai ici en martyr", a-t-il dit.
    Dans ce discours incendiaire et décousu, il a exhorté ses partisans à descendre dans les rues mercredi pour en prendre le contrôle, et annoncé la formation de nouveaux comités révolutionnaires le même jour. Il a aussi affirmé que les Libyens pouvaient avoir la constitution de leur choix.
    Kadhafi, qui intervenait apparemment devant un bâtiment bombardé en 1986 par l’aviation américaine, a également dit que les manifestants méritaient la peine de mort aux termes de la législation libyenne.

    Ashton annonce la suspension de l’accord négocié avec la Libye
    Catherine Ashton, haute représentante de la diplomatie européenne, a annoncé mardi que l’Union allait suspendre les négociations en cours avec la Libye pour un accord-cadre commercial.
    "Je déplore la perte de vies et je condamne tous les actes de violence", a-t-elle déclaré au sujet de la répression brutale par les forces de sécurité libyennes de l’insurrection populaire déclenchée il y a une semaine contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi.
    "Nous allons suspendre l’accord cadre que nous sommes en train de négocier", a-t-elle ajouté.

    L’Est de la Libye échappe au contrôle du régime Kadhafi
    L’Est de la Libye échappe au contrôle du numéro un Mouammar Kadhafi, la révolte s’étant propagée comme une traînée de poudre à travers le pays, ont déclaré mardi à Reuters des militaires passés dans le camp des insurgés.
    Des habitants de Tobrouk, ville côtière de plus de 100.000 habitants en Cyrénaïque, ont assuré mardi que la population contrôlait la ville depuis trois jours. La fumée qui s’élève au-dessus de la ville provient d’un dépôt de munitions qui a été bombardé par des soldats fidèles à l’un des fils Kadhafi, ont-ils dit.

    "Toutes les régions orientales échappent maintenant au contrôle de Kadhafi (...) le peuple et l’armée sont main dans la main ici", a déclaré un officier, Hany Saad Marjaa, au correspondant de Reuters, l’un des premiers journalistes étrangers à pénétrer en Libye depuis le début du soulèvement.
    Le côté libyen de la frontière avec l’Egypte est contrôlé par des éléments armés hostiles à Kadhafi, qui saluent les visiteurs en provenance d’Egypte.

    L’un de ces hommes en armes brandissait un portrait de Kadhafi, renversé et barré des mots "Boucher, tyran, assassin des Libyens !", a constaté le correspondant de Reuters en traversant la ville de Moussaïd, du côté libyen de la frontière.
    Dans Tobrouk, des habitants s’emploient à rétablir une situation normale. Des insurgés armés de couteaux, de barres et de fusils d’assaut gardent les rues. Des hommes en armes posent pour des photos en faisant le V de la victoire.

    "On a des vivres, les pharmacies sont ouvertes, les hôpitaux fonctionnent, tout est ouvert", a déclaré un habitant, en ajoutant : "Chacun s’est proposé pour aider, des jeunes et des vieux, des hommes et des femmes".

    Des militaires passés dans le camp des insurgés dirigeaient la circulation sur les grandes artères.
    Deux cents personnes environ se sont rassemblées dans le centre de la ville en clamant : "Le peuple veut la chute du régime !" et "A bas, à bas Kadhafi !" Et sur les murs, on pouvait lire ces graffiti : "On en a assez !" Selon un Libyen, Benghazi, deuxième ville de Libye avec plus de 700.000 habitants, a été "libérée" dès samedi.

    (Mardi, 22 février 2011 - Avec les agences de presse)


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  • Ces balles françaises qui tuent les Libyens

    L'information internationale est rayonnante depuis janvier ; les caméras tournent à plein régime et les médias du monde entier se réjouissent de ces belles révolutions 2.0 qui fleurissent partout en Afrique du Nord. Allah et Facebook sont grands, le monde nouveau est en marche, estampillé démocratie, événements pacifiques. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil...

    ...Même en Libye ? Déjà moins. Le rayonnant colonel Kadhafi subit depuis six jours déjà les bourdonnements lointains de manifestations populaires. En Occident, on l'apprend seulement maintenant, avec Internet et le téléphone coupé, faire sortir l'information du pays devient aussi complexe que de dénicher une once d'intégrité parmi notre gouvernement.


     1483350_3_42d1_des-manifestations-anti-kadhafi-ont-eu-lieu.jpg

    ©Markus Schreiber

    Aujourd'hui est le jour du grand ballet des tournages de veste. Tous font les beaux devant la caméra, tous prêchent et prient pour de nouveaux horizons au Maghreb. Après l'annonce de plus de 200 morts lors d'affrontements dans les rues de Tripoli entre les citoyens et l'armée, notre bon Président Sarkozy s'est empressé de revêtir son costume de représentant des Droits de L'Homme et de communiquer la bonne parole depuis son fauteuil de l'Elysée (source AFP) :

    Nicolas Sarkozy a condamné lundi "l'usage inacceptable de la force" contre les manifestants en Libye, exigé "l'arrêt immédiat" des violences et appelé à une "solution politique afin de répondre à l'aspiration du peuple libyen à la démocratie et à la liberté".

    Le chef de l'Etat "condamne l'usage inacceptable de la force contre les Libyens qui n'exercent que leur droit fondamental à manifester et à s'exprimer librement", a indiqué un communiqué de l'Elysée.

    Il "appelle à l'arrêt immédiat des violences et à une solution politique afin de répondre à l'aspiration du peuple libyen à la démocratie et à la liberté", poursuit le texte, et "adresse ses condoléances aux familles des victimes et fait part de sa sympathie aux blessés".

    AI-JE BIEN LU ?! « Sympathie aux blessés » ?! Et que compte-il faire ensuite pour mieux se foutre de leur gueule et salir leur mémoire ? Leur envoyer une copie des contrats d'armements passés entre la France et la Libye en 2007 ? Car les balles avec lesquelles tire l'armée en Libye sont bien tricolores, avec un joli coq gravé dessus. Des armes gentiment vendues au colonel Kadhafi lors de sa mémorable visite en France il y a 4 ans, en échange de la libération d'infirmières bulgares, et mettant ainsi fin à l'embargo international en matière d'armement envers la Libye.

    Bof, trois fois rien rassurez-vous, 300 millions d'euros pas plus. 100 millions pour des missiles anti-char, et de quoi mettre en branle « un projet de manufacture d'armes, pour l'entretien et la production d'équipements militaires. Vous savez que c'est le premier accord de fournitures d'armes par un pays occidental à la Libye?», se gausse Seif el-Islam, le fils de Kadhafi.

    Lequel d'ailleurs s'est amusé hier à menacer poliment la population en évoquant de possibles « rivières de sang » dans les rues si la révolte ne se calmait pas. Et le même « diplomate » d'ajouter :

    "Notre moral est au plus haut et le leader Mouammar Kadhafi, ici à Tripoli, conduit la bataille et nous le soutenons ainsi que nos forces armées (...) Nous ne lâcherons pas la Libye et nous combattrons jusqu'au dernier homme, jusqu'à la dernière femme et jusqu'à la dernière balle".

    Mais le bal des tournages de veste compte d'autres convives, rassurez-vous. Avec comme danseuse étoile la divine Michelle Alliot-Marie, déjà sous les feux de la rampe, qui déclame, avec conviction et grande utilité : « La violence doit absolument cesser ». Que dire enfin du pernicieux nouvel ambassadeur de Tunisie, Boris Boillon, qui prend le temps de défendre Kadhafi au Grand Journal, avouant que ce dernier l'appelle « mon fils », au même titre qu'il qualifiait Sarkozy de « mon frère » !

    Tous liés par les liens du sang effectivement, celui qui coule dans les rues, dont ils sont complices et coupables.



    Source Rubikon


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  • Une foule énorme enterre les manifestants tués à Benghazi

    Par La Rédaction

    Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dimanche à Benghazi, deuxième ville de Libye, pour porter en terre les manifestants tués par les forces de sécurité, ont rapporté des témoins.
    Les violences de la nuit de samedi à dimanche ont porté à 173 le nombre de personnes tuées en quatre jours d’affrontements, centrés sur Benghazi et les villes avoisinantes, selon un bilan établi par l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW), dont le siège est à New York.

    Selon HRW, 90 personnes ont été tuées durant la seule journée de samedi.

    "Cent mille manifestants se rendent actuellement au cimetière pour les obsèques de dizaines de martyrs. Nous craignons un nouveau massacre car la route menant au cimetière est proche des casernes des forces de sécurité", a dit à Reuters un habitant de la capitale de la Cyrénaïque.
    "Nous ne céderons pas tant que le régime ne sera pas tombé. Nous appelons les Nations unies à intervenir tout de suite pour arrêter ce massacre", a dit cet homme.

    Un autre témoin a indiqué à Reuters que des centaines de milliers de personnes, dont des femmes et des enfants, s’étaient réunies pour prier devant 60 corps, exposés près d’un tribunal du nord de Benghazi, qui compte 700.000 habitants.

    "Un massacre a été commis ici hier soir", a déclaré dimanche à Reuters un habitant qui a requis l’anonymat. Les forces de sécurité ont eu recours à des armes lourdes et, a-t-il ajouté, "nombre de soldats et de policiers sont passés dans le camp des manifestants".
    Des comptes-rendus contradictoires de la situation ont été donnés par des témoins, mais il semble que les rues de Benghazi soient sous le contrôle des manifestants et que les forces de sécurité se soient retranchées dans un complexe appelé le "Centre de commandement", d’où elles ont tiré sur la foule.

    Un chef de tribu qui a requis l’anonymat a lui aussi laissé entendre que les forces de sécurité étaient confinées dans ce centre de commandement. "Il n’y a plus aucune présence des autorités dans la ville, les forces de sécurité sont retranchées dans leurs casernes et la ville est dans un état de mutinerie civile", a-t-il dit à Reuters.

    D’après un témoin italien présent à Benghazi, cité par l’agence de presse italienne Ansa, la situation "est complètement hors de contrôle".
    "Tous les bâtiments gouvernementaux et institutionnels et une banque ont été incendiés et des voyous saccagent et détruisent tout. Il n’y a personne dans les rues, pas même la police", a raconté cet Italien.

    Selon le quotidien britannique The Independent, deux cents personnes auraient trouvé la mort à Benghazi, ville traditionnellement frondeuse, lors de la répression du mouvement de contestation.
    Les autorités libyennes n’ont publié aucun bilan et n’ont fait officiellement aucune déclaration sur les troubles.

    La répression sanglante de la contestation populaire du régime de Kadhafi, au pouvoir depuis septembre 1969, a poussé une cinquantaine de dignitaires musulmans à publier un appel, envoyé à Reuters, qui exhorte les membres des forces de sécurité, en tant que musulmans, à mettre un terme au massacre.

    "C’est un appel pressant de dignitaires religieux, d’intellectuels, de chefs de clan de Tripoli, de Bani Walid, de Zintan, de Jadu, de Msalata, de Misrata, de Zawiah et d’autres villes et villages de l’ouest du pays", peut-on lire.

    "Nous appelons chaque musulman, qui se trouve au sein du régime ou l’aidant de quelque façon que ce soit, de reconnaître que le massacre d’êtres humains innocents est interdit par notre créateur et par son prophète (...). Ne tuez pas vos frères et vos soeurs. Arrêtez le massacre immédiatement."
    En revanche, un autre SMS reçu dimanche affirmait que les contestataires soulevés dans l’est du pays cherchaient à obtenir une scission de la Cyrénaïque.

    Il est difficile de confirmer de source indépendante les témoignages sur la situation à Benghazi. Les journalistes étrangers ne sont pas autorisés à se rendre en Libye depuis le début des violences et les reporters libyens ne peuvent pas aller à Benghazi.

    Les liaisons téléphoniques sont fréquemment coupées et l’accès à internet est bloqué, selon une société américaine de surveillance du réseau.

    "(Le n°1 libyen Mouammar) Kadhafi va voir du mal à faire des concessions pour survivre. Je pense que l’attitude du régime libyen, c’est tout ou rien", a estimé Sir Richard Dalton, ancien ambassadeur britannique en Libye.

    Certains observateurs ont indiqué toutefois qu’il pourrait y avoir des négociations entre le régime de Kadhafi et les chefs des tribus de l’Est.

    Un SMS adressé samedi soir aux abonnés de téléphones portables libyens semblait aller dans le sens d’une certaine conciliation :
    "Tous les citoyens et les jeunes de Benghazi, les civils et les policiers tués sont tous des fils de notre pays. Cela suffit maintenant, halte au bain de sang !", lisait-on dans ce SMS collectif.
    En dehors de Benghazi, située à 1.000 km à l’est de Tripoli, le reste de la Libye semble relativement calme.

    L’agence officielle libyenne Jana évoque cependant des actes de vandalisme et des incendies criminels dans certaines villes et les impute à "un réseau étranger qui cherche à provoquer des affrontements et le chaos pour déstabiliser la Libye".

    A Tripoli, plusieurs milliers de partisans du régime se sont rassemblés sur la place Verte, près de la médina, aux premières heures de la matinée de dimanche, a constaté un journaliste de Reuters. "Dieu, Libye et Mouammar !", ont-ils scandé, ou encore : "Mouammar est le pionnier du nationalisme arabe !"

    Samedi déjà, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées sur la même place en brandissant des portraits de Kadhafi et en scandant des slogans favorables au régime.
    Le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a invité dimanche la communauté internationale à condamner la répression des manifestations en Libye.

    (Dimanche, 20 février 2011 - Avec les agences de presse)


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