• L'esprit crédule expliqué

    Traduction copyleft de Pétrus Lombard pour Alter Info

    Compte tenu de la ribambelle de salades flagrantes pondues ces jours-ci par les autorités de Zunie (FDA, DHS, Maison Blanche, etc.), il est stupéfiant de voir que tant de gens gobent toujours ce que disent les « sources autorisées. » Ça soulève la question du mécanisme de leur cerveau : Comment quelqu'un peut-il avaler les boniments officiels d'une manière aussi naïve et consommée, sans même se poser des questions de bon sens quant à leur sérieux ou base factuelle ?

    Il s'avère que ces gens-là, les Candide, procèdent de ce que j'ai appelé un Esprit Crédule. Il s'agit d'un dysfonctionnement du processus mental, qui fait retenir les informations en fonction de leur source au lieu de leur plausibilité. Ces gens-là ont tendance à avoir une confiance absolue envers les gouvernements, institutions, grands médias, médecins, scientifiques, ou toute personne portant l'habit de l'autorité apparente.

    Quand une personne normale intelligente se pose des questions sensées sur toute nouvelle reçue de source quelconque, Candide accepte inconditionnellement toute info provenant de sources ayant une fonction d'autorité apparente dans la société.

    Un gouvernement ne ment jamais

    Mais, ça marche comment dans sa tête ? C'est un processus captivant. Candide pense que le gouvernement ou les institutions et les médecins peuvent mentir, mais il croit qu'ils choisissent de ne pas le faire, même si ça peut servir leurs propres intérêts.

    Suivez attentivement, car c'est la partie fascinante. Candide pense effectivement que, même si un représentant du gouvernement peut fabuler sur un truc, jamais il ne le fera vraiment. Et pourquoi ça ? Parce que, en fin de compte, Candide estime que les gouvernements, institutions et grands médias, opèrent à partir d'une sorte de code d'honneur. C'est pourquoi, même s'il est dans l'intérêt de notre gouvernement de nous tromper, cela n'arrivera jamais, puisque ça violerait le code d'honneur imaginaire.

    Où se trouve ce code d'honneur ? Où est-il écrit ? Nulle part, bien sûr. Il est imaginaire. Mais pour Candide, il semble réel. Chose intéressante, bien que ce « code d'honneur » n'existe que dans l'imagination de Candide, il le projette sur les instances de pouvoir, en imaginant qu'elles s'y conforment.

    Le crédule extrémiste

    Voilà pourquoi Candide croit que les grands médias disent toujours la vérité. Il pense qu'ils ont le « sens de l'honneur, » et que ça les oblige à donner toujours la vérité sans jamais truquer l'information à mauvais dessein. De ce fait, les grands médias ne « manipulent » jamais l'actualité et ne signalent que du factuel, sans tenir compte de la politique ou des recettes de la publicité.

    Naturellement, cette vision du monde est ridiculement niaise. Et pourtant, c'est le cœur du système de croyance d'au moins la moitié de la population. La moitié crédule croit tout ce que lui racontent le gouvernement, les médias ou les représentants d'une autorité.

    Chose intéressante, la personne crédule l'est aussi dans son for intérieur, puisqu'elle n'admet pas sa propre crédulité. À la place, elle pense agir en esprit rationnel. Ce faux esprit rationnel pense se comporter comme un filtre critique à l'égard de l'info entrante, mais c'est encore de l'aveuglement. En réalité, le faux esprit rationnel branche le « filtre automatique » qui élimine toute information en conflit avec ce qu'il avale de source officielle.

    Voilà la clef pour comprendre Candide : Ce n'est pas la qualité de l'information qui importe, c'est sa confirmation de source officielle qui la rend réelle chez Candide.

    Le Lapin de Pâques a stroumpfé Ben Laden !

    Admettons, par exemple, qu'un grand journaliste français crédule [*] tombe sur un truc racontant que le Lapin de Pâques a occis Oussama Ben Laden. L'article affirme que des œufs colorés ont été retrouvés près du corps de Ben Laden, et des reliquats de plumes restés sur les lieux prouvent que le Lapin de Pâques était là.
    [* Ndt : Grand journaliste français crédule est un pléonasme. Les sceptiques sont chômeurs ou morts. Vous avez entendu les messes noires des Guetta Garbot et des Alexander Adlre sur les sources d'informations autorisées ? Sans raisons autres que celles du Pentagone, ils incitent le beauf à guerroyer contre des pays d'Orient. Il y a aussi cet Et-patati-et-patata. Vous l'avez sûrement vu sur C++ emberlificoter les faits pour les rendre carrés ? Ce « journaliste » aime faire avaler des couleuvres cubiques à son auditoire. Sa dernière sortie a été de défendre les lois mémorielles. Ben voyons ! Il est normal que la loi dicte l'Histoire. En voyant des dégénérés pareils, on se demande jusqu'à quel bas-fond peut mener la crédulité.]

    Dans le cas présent, une personne intelligente à l'esprit rationnel aurait moult questions à ce propos. Pour commencer, un lapin n'a point de plumes. Et aussi, le Lapin de Pâques est une œuvre de fiction. Par-dessus le marché, ce Lapin de Pâques, il a fait comment pour zigouiller Oussama ? Après constat des failles de l'histoire, toute personne intelligente serait forcée de conclure à une affabulation. La seule conclusion logique qu'elle en tirerait serait que le gouvernement débite des balivernes.

    Candide, pourtant, ne se demanderait pas si gent lapine est emplumée, ni si le Lapin de Pâques peut mener un raid militaire. Au lieu de cela, il cherchera d'abord d'autres sources confirmant la chose afin d'établir sa véracité. Il allumera la télé ou surfera sur Internet, pour voir si l'info est dite de « source officielle. »

    Dès qu'il aura trouvé CNN, Fox News ou quelque autre « source officielle » signalant que le Lapin de Pâques a buté Oussama, cette info deviendra instantanément « vraie » dans son esprit. Elle passera soudain de la file d'attente de sa moulinette mentale à la case « vérité absolue » de sa cervelle et, à partir de ce moment-là, personne ne pourra remettre cette réalité en question dans sa tête.

    Pourquoi se barber à argumenter avec Candide, il est imperméable aux faits

    À ce stade, l'esprit rationnel de Candide est tout à fait débranché du sujet. À ce point, nulle accumulation de faits ne pourra ébranler sa « réalité. » Par exemple, tout croyant en l'histoire du gouvernement sur le 11/9 a déjà adopté sa version à la Lapin de Pâques, sur des terroristes précipitant les zincs sur les tours du World Trade Center. Bon ! Mais comment, quelques heures plus tard, cela a-t-il pu faire tomber en chute libre, à la manière d'une démolition, le bâtiment 7, puisqu'aucun avion ne l'a jamais touché ? Comment la ferraille et le béton du WTC 7 ont-ils pu, tout à coup et comme par magie, s'effondrer en parfait synchronisme simplement à cause du feu ?

    Vous savez, pour Candide, les réponses n'ont guère d'importance. Il n'y a pas de place pour les faits dans sa tête. Tout l'espace est pris par ce qui est essentiellement une dévotion sectaire envers les institutions de l'autorité.

    Nous avons vu cela avec la secte Heaven's Gate (Porte des cieux) en Californie il y a quelques années. Le gourou, un homme nommé Applegate, s'est mis en position d'unique source d'information faisant autorité chez les adeptes de la secte. Il est ainsi devenu la source autorisée, dont les informations étaient admises intégralement, sans remise en cause ni aucune sorte de scepticisme. À ce moment, il a pu assez facilement persuader ses adeptes qu'une race extraterrestre allait débarquer d'un OVNI sur la face cachée d'une comète, et que, s'ils se suicidaient, ils seraient transportés sur l'astronef alien (ou un truc de cet acabit).

    Une croyance de ce tonneau peut sembler absurde... Jusqu'à la prise de conscience du fait que les gouvernements du monde entier utilisent exactement les mêmes tactiques sectaires. Ils ont leurs propres supporters qui croient tout ce qu'ils racontent, sans se poser de questions. C'est pourquoi, si le président Obama annonce que le vaisseau mère d'une race alien va atterrir sur le gazon de la Maison Blanche, et que les gens qui ont voté pour lui verront leur conscience transférée dans un corps extraterrestre immortel, la vérité bizarre c'est que des millions de gens le croiront. Peut-être des dizaines de millions. Ils le vénéreront même comme un saint intergalactique.

    Vous souvenez-vous de l'émission radio d'Orson Welles, qui annonça que des extraterrestres avaient envahi la Terre et détruit nos villes ? Un grand nombre de gugusses crurent que c'était vraiment arrivé... et pas à cause de la plausibilité de l'info, parce qu'elle émanait d'une source autorisée. Pour ces gens, l'invasion extraterrestre était tout aussi réelle à l'époque que l'est aujourd'hui le décès officiel d'un Ben Laden pour les supporters du gouvernement.*

    Tout au long de l'histoire, de nombreuses théories du complot se sont révélées vraies

    Les gouvernements affabulent évidemment depuis qu'ils existent. Toutes les théories du complot ne sont pas vraies, bien sûr, mais le nombre d'entre elles qui s'avèrent vraies est si grand que l'idée de ne pas croire à l'existence de complots est insensée.

    Ne pas croire aux complots signifie qu'il est délirant de croire que deux individus peuvent s'asseoir et comploter pour tirer avantage des autres d'une manière trompeuse, contraire à l'éthique. Eh bien, ma foi, c'est ce qui se trame quasiment à chaque réunion de conseil administratif dans toute grande entreprise du monde ! Le complot n'est pas que monnaie courante, il est pratiquement synonyme de capitalisme contemporain ! À l'instant même, Apple est accusé d'un complot visant à maintenir le salaire des employés artificiellement bas.

    On se demande : Candide, il ne croit pas non plus en cette théorie du complot ? Rejette-t-il automatiquement toute idée de théorie du complot à cause du mot « complot » ?

    Pour ceux qui ne connaissent pas ces affaires, voici 33 théories du complot qui se sont révélées vraies.

    Le Projet Manhattan était évidemment un complot secret du gouvernement. Les expériences de syphilis à Tuskegee sur des Afro-zuniens étaient un complot médical secret. En organisant des actes terroristes dans des villes zuniennes, l'Opération Northwoods était un complot visant à faire approuver une guerre contre Fidel Castro.

    Ce sont tous des faits historiques. Ils sont incontestables. Mais pour Candide, aucune de ces affaires n'existe. La réalité est juste ce que bourdonne en ce moment la Maison Blanche. Quand Daobeulliou occupait la Maison Blanche, les balivernes quotidiennes étaient des trucs de ce tonneau : « Les Irakiens aimeraient bien que notre armée occupe leurs terres pour que nous établissions leur liberté ! » Ah ouais ? Voilà, pour sûr, une logique un chouïa biscornue. Mais ça ne diffère guère de la version d'Obama sur les contes de fées guerriers, incrustés de joyaux du style : « Nous balançons juste des bombes humanitaires sur la Libye. » Ou bien, « Ce n'est pas vraiment une guerre. Il s'agit juste d'une activité balistique de l'armée. »

    Mais, vous savez, même si tout ce qu'ils disent est vraiment vrai, ça ne fait guère de différence... du moins pas pour Candide, qui estime qu'il n'existe rien de tel qu'une théorie du complot. Les choses comme un gouvernement scélérat n'existe pas non plus. Purée ! Quand Christophe Colomb a débarqué dans le Nouveau Monde, son équipage entier a partagé le pain et le vin avec les autochtones, nous raconte-t-on. Il n'y a eu ni appropriation, ni massacre, ni génocide. Voilà pourquoi nous continuons de célébrer le Columbus Day chaque année ! Car Candide a besoin d'une raison pour laisser le travail pendant une journée, même si ça nécessite une révision complète des faits historiques réels.

    Histoires les mieux gobées par Candide

    La vaccination est utile. Simplement parce que les médecins et les CDC (Centres de contrôle des maladies) racontent qu'ils le sont, et non pas du fait de preuves scientifiques fiables, les vaccins sont « sûrs et efficaces. »

    L'économie pète la forme. Se satisfaisant de toute fiction économique ourdie à Washington, Candide se laisse facilement aller à oublier les 14.000 milliards de la dette nationale, qui grandit de jour en jour.
    [Ndt : Lire à ce propos le livre « L'Amérique qui tombe » d'Arianna Huffington, la créatrice du site d'information Huffington Post. Ce qu'elle décrit sur la situation des gens là-bas confirme en pire ce dont nous parle parfois Paul Craig Roberts.]

    Administrations et entreprises désirent le bien de tous. Les compagnies pharmaceutiques veulent juste trouver des remèdes pour que tout le monde soit en bonne santé. Le gouvernement est là pour aider. Nous devons tous arrêter les questions et faire ce qu'ils nous disent.

    De rien, jamais, il n'y aura pénurie. Il n'y a rien de tel que le pic pétrolier [*]. Notre monde peut perpétuer indéfiniment son économie du jetable, croit-il. Nous ne serons jamais à court de gaz, d'eau, de sol arable, ni de ressources naturelles. Continuez à utiliser des saloperies et jetez les tout de suite !
    [* Ndt : Cette question n'est pas simple. Si le pétrole ne provient pas de la décomposition d'organismes, mais est plutôt créé par la Terre en continue, comme le soutiennent les spécialistes russes, et si en plus le volume de la Terre augmente, comme il semble bien que se soit le cas, il n'y a pas à s'en faire pour le pétrole.]

    Les additifs alimentaires sont sains. Dans le cas contraire, pourquoi la FDA les aurait-elle approuvés ?

    Il n'existe rien de tel qu'un remède contre le cancer. Pessimiste absolu, Candide pense que le cancer n'a jamais été guéri ! Et si le remède du cancer existait, nous le saurions maintenant, non ? (Puisque nos scientifiques savent déjà tout ce qu'il est bon de savoir, vous savez...)

    Il n'existe aucunes autres civilisations ou êtres dans l'Univers. Étrangement, nous sommes la seule forme de vie intelligente ayant jamais existé, croit-il. Tout débat sur l'intelligence extraterrestre est juste un tas de billevesées à la limite du bon sens. Il n'y a jamais eu de vie sur Mars non plus.

    Herbes et plantes médicinales sont sans valeur. C'est vrai, puisque, comme le disent les médecins, seule la médecine classique peut vous « traiter. » Par-delà uniquement leurs calories, insistent-ils, les herbes et les plantes ont une valeur biologique nulle.

    ...et ça continue, chimère après chimère. Candide, semble-t-il, gobera quasiment tout ce que pond une « source autorisée. » Mais ce même Candide fera peu de cas des faits honnêtes ne provenant pas de ces mêmes sources de confiance.

    Comment soigner Candide

    Fait intéressant, à un moment ou à un autre, la plupart des gens intelligents, les penseurs sceptiques d'aujourd'hui, étaient autrefois des gens crédules. À un moment, ils se sont simplement « réveillés, » et se sont mis à s'interroger consciemment sur le monde autour d'eux.

    Les personnes intelligentes, les sceptiques informés, sont des gens qui posent des questions du style :

    * Pourquoi vingt grands médias différents rapportent-ils exactement les mêmes nouvelles, au mot prêt, fidèlement le même jour ? S'ils avaient tous enquêté et écrit leur propre article, n'y aurait-il pas des différences dans les informations ?

    * Comment se fait-il que Wall Street ait obtenu un plan de renflouage de moult milliards de Washington, alors que Main Street (le peuple) doit toujours pour payer des impôts impliquant l'envoi de fric à Washington ? Si Washington peut créer comme par magie des milliers de milliards durant la nuit, pourquoi donc payons-nous des impôts ?

    * Pourquoi le ministère de l'Agriculture conspire-t-il activement de nos jours avec les compagnies de semences OGM pour maintenir l'homologation des graines modifiées génétiquement, alors même qu'aucune preuve scientifique de leur innocuité sur le long terme n'existe ?

    * Si le mercure est l'un des éléments les plus toxiques connus de la science moderne, pourquoi est-il encore mis délibérément dans la bouche des enfants sous la forme d'amalgames d'« argent » ? Et pourquoi dit-on plombage d'« argent, » alors qu'en réalité ça contient plus de mercure que d'argent ?

    * D'où sort vraiment le fluorure rajouté dans la distribution d'eau publique ? Et, si le fluorure est si bon pour les gens, pourquoi donc est-il si dangereux à manipuler ? Pourquoi est-il considéré comme un produit chimique dangereux par l'EPA (Protection de l'environnement) ?

    * Que s'est-il vraiment passé le 11/9 ? Comment s'est écroulé le WTC 7 qu'aucun avion n'a jamais heurté ? Pourquoi ont-ils déblayé les décombres avant qu'une analyse convenable de la police scientifique ne puisse être effectuée ?

    * Les vaccins, ils sont vraiment sûrs ? Où est l'étude comparant les enfants vaccinés et non-vaccinés ? Pourquoi l'industrie du vaccin ne permet-elle pas que ces études soient faites ?

    * Pourquoi l'industrie du cancer semblent-elle bien plus intéressée par le traitement du cancer et le racolage de cancéreux que par la guérison du cancer et la fin de cette épidémie ? Pourquoi cette industrie refuse-t-elle de parler de l'effet cancérigène des produits chimiques ou des propriétés anticancéreuses de la vitamine D ?

    * Pourquoi des additifs alimentaires toxiques sont-ils encore autorisés dans l'alimentation ? Quelle est la vraie histoire de l'aspartame et de la FDA ? Pourquoi la FDA étouffe-t-elle la stévia depuis tant d'années ?

    * Pourquoi l'État médical policier utilise-t-il maintenant des armes pour forcer les parents à soigner leurs enfants ? Quel genre de système médical a besoin de menacer les gens de violence pour les forcer à se conformer à lui ?

    * Pourquoi Clinton a-t-il bombardé le Soudan [*] au milieu de l'affaire Monica Lewinsky ? Pourquoi Obama a-t-il subitement annoncé la mort de Ben Laden au milieu de l'affaire de son faux certificat de naissance ?
    [* Ndt : C'était une fabrique de produits pharmaceutiques, financée par Ben Laden, qui avait été bombardée au Soudan. Elle fabriquait des « médicaments » pas cher contre le sida pour l'Afrique, en écornant au passage les bénéfices des fabriques d'un certain Rumsfeld. La morale : Au lieu de s'engager dans la production de médicaments bidons contre la sous-alimentation, ils auraient dû investir dans l'agriculture. Même certains pays non-alignés gobent la supercherie du sida.]

    * Pourquoi la DEA (Brigade des stupéfiants) fait-elle toujours la « guerre à la drogue, » en particulier puisqu'il est amplement démontré que c'est un fiasco total ne servant qu'à gonfler la population carcérale tout en enrichissant les dealers de stupéfiants des rues en rendant les prix plus élevés ?

    * Si Ben Laden est mort, pourquoi les agents de la TSA (Sécurité des transports) nous baissent-ils toujours le falzar dans les aéroports ? Et d'abord, quelle était la raison de la création de la TSA et de l'engagement de 60.000 agents de sécurité ?

    Tout être pensant intelligent, sceptique, poserait ces questions (et bien d'autres) sous la pression naturelle d'une curiosité humaine élémentaire. Mais Candide attaque le questionneur, parce qu'il ose simplement poser ce genre de questions.

    C'est pourquoi Candide est plus que crédule : C'est un esprit lâche. Il a peur de poser les questions contradictoires qui lui viennent à l'esprit, et il attaque en même temps ceux qui ont le courage de se lever et de poser réellement ces questions (comme Jesse Ventura).

    La plupart des membres de la presse convenue sont évidemment des esprits lâches. Ils gobent quasi universellement les manipulations corporatistes (ou de la Maison Blanche) et ne posent jamais aucune vraie question.

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  • Venezuela : nationalisme de pacotille ou anti-impérialisme conséquent ?

    Face aux plaintes de transnationales, sortir du CIRDI, maintenant !

    Par Gonzalo Gómez

    Une multitude de procès contre la révolution bolivarienne

    Luis Britto Garcia, avocat et intellectuel renommé, a de nouveau alerté sur la menace d’un « coup d’État judiciaire » qui pourrait anéantir nos réserves internationales et notre souveraineté. On assiste en effet à une multitude de procès contre le Venezuela devant des tribunaux étrangers et des « arbitres » de l’impérialisme comme le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) |1| de la Banque mondiale. Ces jugements vont à l’encontre des décisions souveraines de l’État vénézuélien par exemple dans le secteur des hydrocarbures, des finances, des expropriations, etc.

    Cela a débuté par la transnationale Exxon qui a exigé 12 milliards de dollars. La compagnie pétrolière nationale PDVSA a « gagné » la première manche mais sa faiblesse a été d’accepter de se soumettre à une juridiction étrangère plutôt que d’appliquer de manière conséquente ce que prévoit la Constitution |2|. Maintenant, avec le rejet par la Cour d’appel des États-Unis du recours du Venezuela contre le paiement de 8 milliards de dollars à des investisseurs de Bandagro |3|, c’est le retour de boomerang. Une autre plainte émanant de l’entreprise Cemex |4| est en cours de jugement devant le CIRDI. Le Venezuela subit également les attaques d’autres entreprises comme Conoco, Gold Reserve et Intesa |5|. Quant aux saisies, elles pourraient dépasser le double des montants réclamés par ces entreprises. Ces entreprises alliées aux institutions du capitalisme global comme le CIRDI s’attaquent ainsi à la base économique et politique de la révolution bolivarienne.

    L’État bureaucratique et bourgeois défend ses liens avec l’impérialisme

    L’article 153 de la Constitution bolivarienne, élaborée en 1999, prévoit que les litiges concernant des contrats d’intérêt public seront résolus par les lois et tribunaux vénézuéliens. Mais les transnationales profitent des brèches laissées par les membres bourgeois de l’Assemblée Constituante de 1999 qui ont ensuite participé au coup d’État de 2002. Des magistrats de l’ancienne Cour suprême, qui avait parlé de vide de pouvoir et non de coup d’État, et d’autres de l’actuel Tribunal Suprême ont agrandi ces brèches pour permettre aux représentants dociles de l’impérialisme de jouer avec la souveraineté du pays. Ils rendent ainsi des jugements qui correspondent aux desiderata de l’impérialisme comme cela avait été le cas avec le jugement du Tribunal suprême de justice du 17 octobre 2008.

    Ce jugement dénoncé par Britto rend facultatif le recours à la juridiction nationale et ouvre la voie à l’arbitrage international. L’État doit seulement manifester par écrit sa volonté de se soumettre à la juridiction d’arbitrage, et c’est là le piège puisque c’est chose facile à faire pour des fonctionnaires à la conscience et à la moralité faibles et aux ambitions importantes au moment d’établir des conventions. Comme le dit Britto, « il est inutile de promulguer des lois et de les faire appliquer si des arbitres ou juges étrangers peuvent invalider ces actes ». L’araignée tisse sa toile jusque dans les institutions de l’État bourgeois et son édifice juridique. Il y a là une raison supplémentaire pour détruire cet État bourgeois et rompre les liens qui nous lient à l’impérialisme.

    Pas d’indépendance ni de socialisme avec des traités favorables à l’impérialisme

    La souveraineté du pays est affectée par ce que Britto qualifie de « ponts en or pour le coup d’État judiciaire » que sont les traités de promotion et de protection des investissements qui contiennent des clauses comme celles que prévoyait la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) |6|. Il fait mention d’un traité signé avec la France et d’un autre signé avec le Canada dans lesquels le Venezuela s’engage à ne procéder à aucune expropriation ou nationalisation. Comme si le Venezuela avait des investissements semblables dans ces pays pour pouvoir exiger la réciprocité ! Tous ces traités nous soumettent au CIRDI, c’est-à-dire à nos bourreaux. Cela rend impossible la construction d’un nouveau modèle productif consacrant la prédominance de la propriété publique étatique, sociale et communale. Cela nous limite dans le combat pour sortir du capitalisme et construire le socialisme dit du XXIe siècle, solidaire dans la lutte avec d’autres révolutions au niveau mondial.

    Le Venezuela à la traîne dans la mise en œuvre de mesures anti-impérialistes

    La révolution bolivarienne est une référence pour l’indépendance des peuples mais elle est à la traîne par rapport à des tâches élémentaires sur lesquelles la Bolivie et l’Équateur ont avancé en faisant moins de bruit. Le gouvernement d’Evo Morales est sorti du CIRDI |7|. Correa a mis en place un audit sur la dette et annoncé qu’il ne paierait plus les dettes frauduleuses |8| . L’Inde et le Brésil ne se soumettent pas au CIRDI. L’Argentine est un des pays latino-américains qui a signé le plus de traités d’investissements et qui fait face actuellement au plus grand nombre de plaintes. Pendant ce temps, le Venezuela demeure dans le CIRDI et paie la dette externe corrompue de la IVe République (1958-1998).

    La rupture avec le CIRDI et les traités semi-coloniaux

    Le CIRDI est un instrument supranational de domination capitaliste contraire à la souveraineté et à l’autodétermination. Il est anticonstitutionnel de s’y soumettre si on prend l’esprit et la lettre de la Constitution vénézuélienne car cela nous place dans un cadre privé de « justice », sans possibilité de faire appel et où les décisions favorisent généralement les transnationales et les pays impérialistes. Britto a raison de proposer les mesures suivantes : 1) la réforme de la loi de promotion et de protection des investissements dont l’article 22 entraîne la soumission du Venezuela 2) le rejet des traités de promotion et de protection des investissements qui prévoient des clauses semblables 3) le retrait du CIRDI avec un préavis de 6 mois 4) la responsabilité pénale, avec la possibilité de saisir tout ou partie de leur patrimoine, des fonctionnaires qui souscrivent à des clauses de renonciation de l’immunité de juridiction sans respecter la Constitution.

    Il faut y ajouter des peines de prison et la réforme de la Constitution pour colmater les brèches qui servent au capital et aux bureaucraties pour se soustraire à la Constitution. La rupture avec les organismes de l’impérialisme est une action à mener solidairement avec les pays qui connaissent des processus révolutionnaires comme la Bolivie et l’Équateur, l’ALBA |9| et d’autres peuples qui se joignent à la résistance.

    Relancer la lutte anti -impérialiste

    D’où la nécessité d’impulser la mobilisation en faveur de la souveraineté face à ces graves attaques. Appelons-en au PSUV |10| et au gouvernement d’Hugo Chávez pour mettre en avant le programme révolutionnaire à côté des organisations de travailleurs et du pouvoir populaire. Si Exxon, les détenteurs de bons de Bandagro, Cemex, Conoco, Gold Reserve, Maxipistas, Intesa ou autres entreprises étrangères qui prétendent faire condamner le Venezuela ont d’autres investissements dans nos pays, nous devons contre-attaquer en les expropriant sans indemnisation, en leur retirant les permis d’exploitation, en mettant immédiatement en place des audits en refusant de continuer à rembourser la dette et en mettant en place le contrôle ouvrier.

    Il faudrait élaborer et mettre en place un plan de lutte et sensibilisation dans les médias qu’on contrôle pour en finir avec cette bureaucratie judiciaire et administrative vendue au capital. Le syndicat national des travailleurs UNETE, le PSUV et l’Assemblée nationale devraient se prononcer à cet égard. Cela doit être un enjeu clé pour le courant de la gauche radicale socialiste du processus révolutionnaire bolivarien.


    Notes

    |1| Créé en 1965 par la Convention de Washington, ce tribunal d’arbitrage fait partie du groupe Banque mondiale. Le plus souvent, le CIRDI est saisi par des entreprises qui contestent le droit d’un pays à définir sa politique en mettant en avant que cela a porté ou va porter préjudice à leurs profits. L’immense majorité des jugements rendus a condamné les États. Il s’agit donc d’une institution clé du capitalisme global au même titre que la Banque mondiale, le FMI, l’OMC, etc. Notons que la plupart des traités bilatéraux d’investissement désignent le CIRDI comme tribunal compétent en cas de conflit (NDT).

    |2| La Constitution vénézuélienne prévoit en effet le recours aux tribunaux vénézuéliens plutôt qu’à des tribunaux internationaux prétendument impartiaux (NDT).

    |3| Il s’agissait d’une Banque de développement vénézuélienne destinée au secteur agricole et de la pêche qui, ayant connu des difficultés en 1981, a émis des titres d’une valeur nominale de 50 millions de dollars l’unité dont deux auraient été rachetés par l’entreprise américaine Sky Ventures. Bandagro a été mis en liquidation en 1991 et Sky Ventures réclame maintenant la somme de 900 millions de dollars au Venezuela (NDT).

    |4| Cette entreprise a été nationalisée avec paiement d’indemnités en 2007 (NDT).

    |5| Il s’agit de l’entreprise qui avait fait du sabotage informatique contre PDVSA lors du lock-out pétrolier de décembre 2002 et janvier 2003, lock-out qui avait coûté à l’État une quinzaine de milliards de dollars.

    |6| Projet de l’administration de G.W.Bush qui avait pour but d’établir une zone de libre-échange de l’Alaska à la Terre de Feu et s’inscrivait dans la continuité du Traité de libre-échange Canada/États-Unis/Mexique entré en vigueur le 1er janvier 1994. Ce projet a été défait par une forte mobilisation populaire à l’échelle régionale (NDT).

    |7| Cette sortie a eu lieu le 2 mai 2007 (NDT).

    |8| L’Équateur est également sorti du CIRDI en juin 2009 (NDT).

    |9| L’Alliance bolivarienne pour les Amériques est l’intégration mise en place sur une base de solidarité et de complémentarité depuis 2004 entre Cuba et le Venezuela puis qui s’est étendue à d’autres pays. Elle compte aujourd’hui 8 membres : Cuba, Venezuela, Bolivie, Nicaragua, la Dominique, Saint Vincent et les Grenadines, l’Équateur, Antigua y Barbuda (NDT).

    |10| Le Parti socialiste unifié du Venezuela a été créé en 2007 et représente l’essentiel des forces politiques qui soutiennent le gouvernement de Chávez (NDT).

    P.-S.

    Gonzalo Gómez est membre du CADTM Venezuela

    Traduction : Virginie de Romanet

    Source CADTM


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  • Rapport sur les violations israéliennes des droits humains


    Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions méthodiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).

    Pendant cette semaine du 9 au 15 juin :

    • un Palestinien est mort de ses blessures reçues durant la grande offensive israélienne contre la bande de Gaza en décembre 2008/janvier 2009 :
      • un civil palestinien a été blessé par les FOI à Salfit ;
      • un Palestinien âgé a été blessé par les colons israéliens en Cisjordanie ;
    • les FOI ont continué d’user de la force contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
      • 2 civils palestiniens ont été blessés ;
      • 4 militants israéliens défenseurs des droits de l’homme et 2 civils palestiniens ont été arrêtés ;
    • les FOI ont mené 50 incursions dans les communautés de Cisjordanie, et une, plus limitée, dans la bande de Gaza :
      • elles ont arrêté 21 civils palestiniens, dont 3 mineurs ;
        • parmi ces détenus, un ancien ministre palestinien des Affaires aux Prisonniers, Washi Qabaha ;
    • les FOI ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche palestiniens dans la bande de Gaza ;
    • Israël a maintenu un siège total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
      • les FOI ont arrêté 2 civils palestiniens, dont une femme, sur les check-points militaires de Cisjordanie ;
      • elles ont frappé avec violence un civil palestinien sur un check-point près d’Hébron ;
    • les FOI ont poursuivi leurs activités de colonisation en Cisjordanie, et les colons israéliens leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens :
      • elles ont ordonné la démolition d’une école et de deux hangars à Salfit ;
      • elles ont ordonné l’arrêt de la construction d’une mosquée à Salfit, et la démolition d’une autre mosquée à Bethléhem ;
      • elles ont détruit 2 puits et ordonné la démolition de 3 autres ;
      • elles ont démoli 3 tentes et 10 basses-cours à Jéricho ;
      • les colons ont attaqué 5 maisons à Hébron ;
      • ils ont rasé des terres dont ils s’étaient emparés précédemment, près d’Hébron.

    (JPG)

    Des soldats israéliens arrêtent un civil palestinien durant une manifestation contre la colonisation à al-Tawana, au sud d’Hébron.

    Violations israéliennes recensées durant la semaine du 9 au 15 juin 2011

    1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

    Jeudi 9 juin

    Une heure du matin, les FOI entrent dans Taqqou’, au sud de Bethléhem. Elles font irruption dans de nombreuses maisons et arrêtent 3 Palestiniens, dont un mineur, les accusant d’avoir lancé des pierres sur les véhicules militaires israéliens :

    • Muntasser Sameeh al-‘Omour, 17 ans ;
    • Haitham Mohammed al-‘Omour, 22 ans, et
    • Mahmoud Mohammed al-‘Omour, 24 ans.

    Selon les informations communiquées aux avocats des jeunes arrêtés, ils ont subi des coups violents pendant leur interrogatoire. Un interrogateur israélien a même menacé le premier détenu de lui retirer le pantalon et de lui infliger des sévices sexuels. Résultat des coups, les trois détenus ressentent des douleurs sur tout le corps.

    8 h 40, l’occupant entre dans Nabi Elias, à l’est de Qalqilya, patrouille dans les rues pendant quelques temps et se retire.

    9 h 10, incursion dans ‘Azzoun, même secteur. Les soldats investissent un certain nombre de commerces et retiennent prisonniers certains civils. Ils les relâchent vers midi. Les soldats s’emparent de la caméra du photographe de la municipalité et détruisent tous les films sur son appareil. Avant leur retrait, les soldats de l’occupation menacent les villageois de fermer l’entrée du village et d’arrêter tous les jeunes du village si les jets de pierres se renouvellent.

    10 h, incursion dans ‘Attil, au nord de Tulkarem.

    11 h, dans Jayous, au nord-est de Qalqilya.

    12 h 55, dans Snirya, et dans Beit Ameen, au sud-est de Qalqilya.

    16 h, dans Kharabtha al-Misbah, à l’ouest de Ramallah.

    16 h 05, dans Qarawat Bani Hassan, au nord-ouest de Salfit.

    18 h, dans Bedya, à l’ouest de Salfit ;

    22 h 30, dans Jéricho.

    23 h 45, un détachement de soldats vêtus en arabe pénètre dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya, circulant à bord d’un véhicule palestinien. Le véhicule s’arrête près d’une salle de jeux. Aussitôt, une vingtaine de soldats israéliens en descendent et foncent dans la salle, menacent le propriétaire de le punir s’ils s’aperçoivent que leur opération est filmée. Aussitôt après, les soldats rassemblent les clients et les obligent à se tenir face contre le mur. Ils lancent des lacrymogènes à l’intérieur de la salle après avoir arrêté Ahmed Sa’id Saleem, 22 ans.

    Vendredi 10 juin

    Minuit vingt, les FOI entrent dans Marda, au nord de Salfit.

    Minuit et demi, dans Jénine. Elles investissent la maison de Wasfi ‘Izzat Qabaha, 51 ans, ancien ministre des Affaires aux Prisonniers, et dirigeant du Hamas, et l’arrêtent. Un officier israélien dira à la fille de Qabaha qu’ils l’ont arrêté parce que « il n’a pas écouté leur conseil de cesser ses activités ».

    Minuit quarante, incursion dans Qabatya, au sud de Jénine.

    11 h, dans Jafna, au nord de Ramallah.

    11 h 35, dans Qalqilya.

    11 h 40, dans Kufor Thuloth, au sud-est de Qalqilya.

    22 h, dans Beit Liqya, à l’ouest de Ramallah.

    23 h, dans al-Jalama, au nord de Jénine.

    23 h 30, dans Bitounia, à l’ouest de Ramallah.

    Samedi 11 juin

    Une heure du matin, les FOI pénètrent dans Bir Zeit, au nord de Ramallah.

    16 h 30, incursion dans Zabbouba, au nord-ouest de Jénine ; et dans ‘Aanin, au nord-ouest.

    19 h, incursion dans Bil’in, à l’ouest de Ramallah. Les soldats patrouillent dans les rues en provoquant les Palestiniens. Des jeunes Palestiniens s’organisent et jettent des pierres sur les véhicules de l’occupant. Aussitôt, les soldats répliquent en tirant sur les enfants, à balles caoutchouc, grenades lacrymogènes et bombes sonores. Des Palestiniens inhalent les gaz. Puis, l’occupant se retire.

    Dimanche 12 juin

    Une heure et demie, les FOI entrent dans Bethléhem, fouillent la maison de Tamer Mahmoud Hammoud, 23 ans, et l’arrêtent.

    2 h 40, les FOI entrent dans al-Khas, à l’est de Bethléhem, investissent la maison d’Ahmed Naji Hmaidan, 21 ans, et l’arrêtent.

    2 h 40, dans Beit Ummar, au nord d’Hébron, avec fouille de la maison de Saddam ‘Abdul ‘Aziz ‘Awadh, 22 ans, qui est arrêté.

    14 h 30, les FOI entrent dans Qalqilya et patrouillent dans les rues quelques temps avant de se retirer.

    17 h 15, dans Qarawat Bani Hassan, à l’ouest de Salfit.

    20 h 55, dans Jayous, au nord-est de Qalqilya.

    23 h 40, dans Kufor al-Dik, à l’ouest de Salfit.

    Lundi 13 juin

    Une heure du matin, incursion dans Salfit. Les soldats patrouillent dans les rues et investissent 3 maisons. Pendant leurs patrouilles, des jeunes se rassemblent et se mettent à jeter des pierres sur les véhicules de l’armée. Les soldats tirent. Un Palestinien (qui a demandé au PCHR de ne pas citer son nom) est blessé d’une balle d’acier enrobée de caoutchouc et une grenade lacrymogène reçues dans la main gauche.

    Une heure, incursion dans Qabatya, au sud de Jénine.

    16 h 35, dans Ematin, au nord-est de Qalqilya.

    19 h 10, dans Jeet, même secteur.

    Mardi 14 juin

    Une heure et quart, les FOI entrent dans Harès, au nord de Salfit. Elles arrêtent 2 Palestiniens :

    • Hakim Yassin Shamlawi, 26 ans, et
    • Yazan Taleb Daoud, 22 ans.

    Une heure et demie, incursion dans Housan, à l’ouest de Bethléhem, avec fouille des maisons et l’arrestation de deux mineurs :

    • Mahmoud Mohammed Sabatin, 17 ans, et
    • Ussama Shousha, 17 ans.

    2 h, l’armée entre dans Bedya, à l’ouest de Salfit.

    2 h 20, dans Qalqilya à nouveau. Fouille de nombreuses maisons et arrestations de 4 Palestiniens :

    • Mohammed Taleb al-Aqra’, 32 ans ;
    • Khaled Taleb al-Aqra’, 30 ans ;
    • Mohammed Bassam Walweel, 29 ans, et
    • Taqfiq Bassem Walweel, 31 ans.

    9 h, incursion dans ‘Allar, au nord de Tulkarem.

    9 h 30, dans Jalboun, à l’est de Jénine ; et dans Deir Ghazala, au nord-est.

    10 h, dans Kufor Ra’ei, au sud de Jénine.

    Mercredi 15 juin

    2 h, les FOI entrent dans Tulkarem, fouillent de nombreuses maisons et arrêtent 4 Palestiniens :

    • Mohammed Wasfi Jallad, 30 ans ;
    • ‘Omar Talal Jeetawi, 21 ans ;
    • Raja’ei Ahmed ‘Ammouri, 26 ans, et
    • Jamal ‘Allam Hattab, 27 ans.

    Il faut indiquer que vers 15 h, la veille, mardi 14, les FOI avaient convoqué Ahmed Fu’ad Kharyoush, 29 ans, au bureau israélien de la coordination du district par téléphone. Quand il s’est présenté, il a été arrêté et emmené avec ‘Ammouri et Hattab devant le tribunal militaire de Salem, au nord de Jénine, pour témoigner dans une affaire de prisonniers palestinien. Vers 11 h, ce mercredi, les trois détenus ont été libérés.


    2 - Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes contre la colonisation et la construction du mur d’annexion

    Pendant la semaine écoulée, les FOI ont continué d’user de violence contre les manifestations pacifiques des Palestiniens, avec des militants des droits de l’homme internationaux et israéliens. Ces manifestations protestent contre la colonisation et la construction du mur en Cisjordanie.

    2 Palestiniens ont été blessés, des dizaines des Palestiniens et militants ont respiré les lacrymogènes et d’autres ont pris des coups par les soldats de l’occupation.

    Bil’in, à l’ouest de Ramallah : vendredi 10 juin après la prière, la manifestation hebdomadaire non violente défile dans les rues, levant des drapeaux palestiniens et des portraits de Jawaher et Bassem Abu rahma, tués par les FOI à Bil’in, et de Marwan al-Barghouthi, député du Conseil législatif palestinien, toujours détenu par les FOI.

    Mr Waleed al-Mo’aqat, ambassadeur palestinien en Argentine ; Dr Munjed Saleh, assistant du ministre palestinien aux Affaires étrangères pour l’Amérique latine et les Caraïbes ; Mr Urassio Wamba, ambassadeur d’Argentine en Palestine ; Mme Sicilia Marshan, présidente du Parlement argentin ; et une délégation de parlementaires argentins participent à la manifestation.

    Les soldats israéliens qui s’étaient postés dans le secteur tirent des balles caoutchouc, des lacrymogènes et des bombes sonores sur les manifestants. Nombre d’entre eux respirent les lacrymogènes et sont frappés.

    Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : vendredi 10 juin après la prière, la même manifestation non violente pour protester contre le mur qui vole les terres du village est accrochée par les troupes d’occupation près du mur. De nombreux manifestants inhalent les lacrymogènes.

    Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : Palestiniens, militants internationaux et israéliens manifestent contre la confiscation de terres du village au profit des colons de la colonie Halmish. Ces terres sont situées sur une zone entre les villages de Nabi Saleh et Deir Nizam. Quand les manifestants arrivent sur les terres convoitées par les colons, l’armée tire. De nombreux manifestants souffrent de l’inhalation des lacrymogènes. 3 militants israéliens sont arrêtés.

    Deir Qiddis, à l’ouest de Ramalah : mercredi 15 juin, après la prière du midi, des Palestiniens avec des militants israéliens organisent une manifestation non violente dans le village pour protester contre la colonisation et la construction du mur. Ils marchent dans les rues, brandissant des drapeaux palestiniens. Ils se dirigent vers le secteur de Jabal al-Deir, à l’ouest du village, près de la colonie Nili. Quand les manifestants essaient d’atteindre la zone, les soldats israéliens qui se sont déployés se mettent à tirer sur eux. 2 manifestants sont blessés :

    • Wa’el ‘Abdul Qader Nasser, 24 ans, blessé par une balle à la cuisse droite, et
    • Islam Nazeeh Nasser, 25 ans, blessé par deux balles à la main et au côté droits.

    En outre, certains manifestants souffrent de l’inhalation des lacrymogènes et des coups donnés par les soldats.

    Les soldats israéliens arrêtent un militant israélien, et un Palestinien, Mohammed ‘Abdul Qader ‘Amira, 39 ans.


    3 - Maintien du bouclage des TPO

    Israël maintient un bouclage serré des TPO, et impose des restrictions sévères aux déplacements des Palestiniens dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée.

    Bande de Gaza


    Cisjordanie

    La Cisjordanie se trouve toujours sous le bouclage étanche des Israéliens.

    Jérusalem : les restrictions sont maintenues pour les Palestiniens qui veulent entrer ou sortir de la cité. Des milliers d’entre eux ne peuvent toujours y accéder, de Cisjordanie et de la bande de Gaza. De nombreux check-points sont posés à l’intérieur de la ville occupée et autour. Les restrictions sont renforcées le vendredi alors que de nombreux Palestiniens voudraient se rendre dans la vieille ville palestinienne pour prier à la mosquée al-Aqsa.

    Ramallah :

    • jeudi 9 juin, 10 h, les FOI posent un check-point sur la route de Beit ‘Aur al-Tahta à Beit ‘Aur al-Fouqa, à l’ouest de Ramallah ;
      • 17 h, un autre au village de Kharabtha al-Maisbah, même secteur ;
      • 19 h, un sur la route entre Silwad et al-Mazra’a, au nord-est ;
    • samedi 11 juin, les FOI reviennent sur le check-point d’‘Attara, au nord, et
      • 16 h, elles posent un check-point au carrefour de Beit ‘Aur al-Fouqa, à l’ouest.

    A tout check-point, les forces d’occupation bloquent les véhicules palestiniens, les fouillent ainsi que les conducteurs et passagers.

    Qalqilya :

    • vendredi 10 juin, les FOI posent 5 check-points autour de la ville, et
    • lundi 13 juin, 4 check-points.

    Tulkarem :

    • jeudi 9 juin, 9 h, les FOI posent un check-point à l’entrée de Beit Leed, à l’est de Tulkarem ;
      • au même moment, un sur la route qui relie Jénine aux villages au nord de Tulkarem ;
    • samedi 11 juin, 9 h, pose d’un check-oint sur la route de Tulkarem à Qalqilya, près de Far’oun ;
      • 20 h, un au carrefour de Kufor Sour, sur la même route ;
      • une demi-heure plus tard, un à l’entrée de Qiffin, au nord ;
    • mardi 14 juin, 9 h 30, les FOI posent un check-point au carrefour de Far’oun, au sud ;
      • 13 h, elles imposent des restrictions renforcées aux passages des Palestiniens au check-point d’Ennab, à l’est, et
      • 17 h, pose d’un check-point au carrefour d’al-Jaroushiya, au nord.

    Salfit : lundi 14 juin, midi dix, pose d’un check-point entre Brouqin et Qarawat Bani ZAid, à l’ouest de Salfit.

    Jéricho : jeudi 9 juin, 19 h 30, les FOI posent un check-point à l’entrée de Fassayel, au nord.


    Arrestations sur les check-points militaires

    -  Vendredi 10 juin 21 h, les soldats israéliens postés à l’entrée nord de la vieille ville d’Hébron, arrêtent ‘Emad Da’na, 22 ans.

    -  Samedi 11 juin, 17 h, les soldats sur le check-point d’Um al-Raihan, à l’ouest de Jénine, arrêtent Kifah ‘Emad Zaid, 20 ans, de Kfiret, prétendant qu’elle voulait passer le check-point en se servant du permis de sa sœur. La police israélienne arrive sur place et l’interroge. Elle est libérée une heure et demie plus tard.


    Harcèlement sur les check-points militaires

    Mardi soir, 14 juin, les soldats sur le check-point au sud d’Hébron frappent violemment Mohammed Ahmed Makhamra, 26 ans, alors qu’il discutait avec eux car, avec son frère, ils étaient retenus en détention depuis un long moment. Il souffre de meurtrissures profondes sur tout le corps.


    4 - Mesures visant à créer une majorité démographique juive à Jérusalem

    Israël a intensifié et multiplié les mesures contre les Palestiniens à Jérusalem-Est afin de de les obliger à quitter la ville. Le PCHR consacre cette section de son rapport hebdomadaire pour informer sur les violations des droits humains perpétrées par les FOI contre les civils palestiniens à Jérusalem-Est.

    -  Jeudi 9 juin, un groupe de juifs extrémistes, la plupart étant des colons de Kiryat Arba à Hébron, escortés par des FOI, entrent de force sur l’esplanade de la mosquée al-Aqsa.

    -  Vendredi 10 juin, la police israélienne fait de même après la prière du vendredi. De jeunes Palestiniens jettent des pierres sur les policiers. Aussitôt ceux-ci tirent sur eux.

    -  Samedi 11 juin, des colons extrémistes se livrent à des rites religieux sur un marché palestinien. La police israélienne oblige les Palestiniens à fermer leurs boutiques sur le marché.

    -  Dimanche 12 juin, les autorités israéliennes commencent des travaux d’excavation à la piscine du Sultan dans la vieille ville, qui est classée site islamique.

    -  Le même jour, des responsables de la municipalité israélienne de Jérusalem et la police israélienne chassent des colporteurs dans le secteur de Bab al-Amoud. Ils leur confisquent leurs produits et attaquent un certain nombre d’entre eux.


    5 - Activités de colonisation et agressions des colons contre les civils palestiniens et leurs biens

    Israël poursuit ses activités de colonisation dans les TPO en violation du droit humanitaire international et les colons leurs agressions.

    -  Après la prière du vendredi, le 10 juin, des Palestiniens de Kufor Malek, au nord-est de Ramallah, se dirigent en bus vers le secteur d’al-Marj, à près de 10 km à l’est de leur village, là où 3 colons israéliens ont monté une tente. Quand les Palestiniens arrivent sur les lieux, l’un des colons ouvre le feu sur eux.

    Yousef Hammad al-Qaq, 66 ans, est blessé d’une balle dans la tête. Plus tard, les FOI arrivent et tentent de maîtriser les colons.

    -  Dimanche 12 juin, 9 h 10, les FOI entrent dans Brouqin, à l’ouest de Salfit. Elles remettent un avis à Mo’ayad Mohammed Baker, lui ordonnant de démolir un hangar agricole qui lui appartient. Elles en remettent un autre à des villageois, ordonnant la démolition d’une école, et un troisième imposant l’arrêt de la construction de la mosquée Ali Bin Abi Taleb, au motif de manque du permis israélien.

    -  Même jour, midi dix, les FOI entrent dans Harès, au nord de Salfit, remettent des avis ordonnant la démolition de deux hangars servant au lavage des voitures et qui appartiennent à ‘Abdullah et Jihad Mohammed Daoud, au même motif.

    -  Lundi 13 juin, des colons de la coloine Ashkilot, à l’ouest d’Arab al-Ramadin, au sud-ouest d’Hébron, rasent et nivèlent au moins 20 dunums (2 ha) de terres palestiniennes cultivées, isolées par le mur d’annexion. Les colons s’étaient emparés de ces terres il y a quelques mois. Les terres appartiennent à Nassar Mohammed Zamel.

    -  Mardi 14 juin, 6 h 30, les FOI escortées de deux bulldozers entrent dans Fassayel, au nord de Jéricho. Elles démolissent 3 basses-cours et 10 tentes, prétendant qu’elles avaient été montées sans permis, près de la route de contournement n° 90 qui est empruntée par les colons israéliens. Des Palestiniens vont tenter d’arrêter les démolitions, mais les soldats les tabassent violemment. ‘Ali ‘Ebayat souffre d’ecchymoses. Trois des tentes étaient inhabitées. Elles appartiennent à ‘Omar Khalil Ta’amra, Kayed ‘Atallah Rashaida, et à Yassin Mohammed Rashaida.

    Le même jour, 10 h, les FOI, avec deux bulldozers, arrivent sur le secteur d’al-Harayiq, au sud-ouest d’Hébron. Elles démolissent deux puits qui appartiennent à la famille al-Jamal. Selon Samer ‘Abdul Hamid al-Jamal, les FOI lui ont remis l’ordre de démolition de 5 puits, toujours au motif d’absence de permis, et en démolissent deux immédiatement. Les soldats usent de la force pour éloigner des Palestiniens des lieux, et notamment par des lacrymogènes. Résultat, de nombreux civils souffrent de l’inhalation des gaz.

    -  Toujours le mardi 14, les FOI entrent dans al-Ma’sara, à l’ouest de Bethléhem. Elles remettent un avis à Ahmed Zawahra lui ordonnant la démolition d’une mosquée à l’est du village, n’ayant pas été construite avec l’autorisation israélienne. L’avis donne 13 jours aux Palestiniens pour faire recours contre cet ordre.

    -  Toujours mardi, une cinquantaine de colons vivant sur les avant-postes coloniaux dans le centre d’Hébron, attaquent 5 maisons palestiniennes dans le quartier de Tal Rumaida, près de la rue barrée d’al-Shuhada. Cette attaque intervient deux jours après le rejet par la Haute Cour israélienne d’un dossier déposé par les Palestiniens pour faire ouvrir les rues fermées par l’armée à Hébron.

    -  Mercredi 15 juin, 13 h 30, des colons de la colonie Mitatyahu, à l’ouest de Ramallah, mettent le feu à des dizaines d’oliviers à Bil’in. Les FOI gênent l’accès des pompiers palestiniens sur la zone. A la fin, les pompiers réussissent à éteindre le feu. Vers 17 h 30, des garçons palestiniens s’organisent et balancent des pierres sur les soldats israéliens près du mur d’annexion. Immédiatement, les soldats tirent. Pas de victimes.


    (JPG) Document public

    Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).


    Rapport hebdomadaire pour la période du 9 au 15 juin 2011 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie : JPP


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  • Libération de deux leaders indiens du Venezuela 

     

     
     

    Deux leaders indigènes du Venezuela ont été libérés après une détention arbitraire d’un an et demi.

    Sabino Romero et Alexander Fernandez, tous 2 chefs de communautés Yupka, ont été incarcéré fin 2009 à la suite d’un conflit au cours duquel deux Yukpa ont été tués. Ils ont été accusés arbitrairement de meurtre, de préjudice corporel et de conspiration.

    Le conflit a éclaté lors de l’attribution de titres de propriété contestés à trois communautés yukpa dans la Sierra de Perijá à l’ouest du Venezuela.

    Romero a déclaré pendant qu’il était en prison : ‘Je sais que ce problème est lié au projet de démarcation de notre territoire. Ils ne veulent pas de nous ici – les fermiers et le processus de démarcation veulent nous pousser hors de notre terre’.

    Suite à une longue bataille menée par les Yukpa et leurs alliés pour que l’affaire soit jugée selon la loi coutumière indigène et que les deux hommes soient libérés, ces derniers ont finalement été relâchés.

    Survival International avait fait pression sur le gouvernement vénézuélien pour le convaincre de traiter ces affaires conformément à la loi coutumière indigène et de libérer les prisonniers tant que leur culpabilité n’aurait pas été établie.

    Romero et Fernandez ont mené campagne contre le projet gouvernemental de démarcation territoriale qui aurait fragmenté les terres yukpa, exigeant un territoire indigène continu. Une semaine avant le conflit, Romero avait reçu des menaces de mort.

    En prison, les deux hommes ont été confrontés à des conditions de vie déplorables et aux maladies, l’eau potable et la nourriture saine étant rares. Les femmes qui leur rendaient visite étaient totalement dévêtues par les gardiens; l’une d’entre elles a affirmé avoir été victime d’une tentative de viol.

    SOURCE


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  •  
    Oxydant à bout portant

    Merci, occident, pour tes bombes pour ton plomb,
    Merci, occident, pour tes missiles et avions,
    Merci, Mauser, Merci Nobel Merci Molotov,
    Merci  Dassault, Thompson, Kalachnikov,
    Merci à l'orient pour ses mines personnelles,
    Merci aux Balkans, pour les balles réelles,
    Merci aux Western pour le Magnum et Bazooka,
    Merci aux Romains, pour leur colt Beretta,
    Merci, à tous, pour ces cadeaux couteux,
    A prix d'or achetés, par des leaders douteux,
    Qui sans remords ni la moindre hésitation,
    Tirent dans le tas à bout portant,
    Dans les têtes, entre les yeux des enfants,
    Dans les cortèges des prières, dans les cortèges des fêtes,
    Sur les robes rouges et blanches des fillettes,
    Sur la vie, dans toutes ses formes parfaites.
    Merci pour ces cadeaux, occident civilisé,
    Merci encore, pour tes dictateurs infiltrés,
    Merci pour tes plans, pour tes agendas macabres,
    Pour ton cynisme assassin enveloppé de palabres.
    Ainsi, en Lybie, où des enfants meurent toujours,
    Tes cadeaux sont performants dans les mains des tueurs,
    Et comme par hasard, les dictateurs sont vos alliés,
    Et les armes constituent votre cadeau empoisonné,
    Seuls les peuples partout subissent les génocides,
    Sous couvert d'un roi, un leader ou un guide,
    Commandité d'en haut par un capital cupide,
    Ayant une main forte, décisive et rapide,
    Pour garder le débit des richesses minières,
    En rivière couler vers  sa propre embouchure.
    Gardez vos cadeaux Messieurs, gardez vos dictateurs,
    Nos peuples veulent désormais, s'affranchir de la peur,
    Résister par la paix, la sagesse et l'amour,
    Dompté la liberté et la chevaucher pour toujours.
     
    Lihidheb mohsen éco artiste 15.06.2011
    Mémoire de la mer et de l'homme Zarzis

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