• Quand l’armée allemande cible les enfants



    German-Foreign-Policy.com

    Traduit par  Michèle Mialane
    Edité par  Fausto Giudice


    Berlin/Oberursel - La Bundeswehr a imaginé des activités récréatives pour enfants : découvrir les armes lourdes. Cette année, à l’occasion du « Hessentag » (Journée de la Hesse) d’Oberursel, près de Francfort-sur-le-Main les forces armées allemandes proposent -entre autres- aux jeunes garçons et fillettes de visiter l’habitacle d’un obusier blindé modèle 2000 et de regarder par les hublots. Le PzH 2000 compte parmi les systèmes dernier cri de l’artillerie allemande et il est connu pour son énorme puissance de destruction. La Bundeswehr n’en est pas à son coup d’essai.

    Récemment encore on a appris que des enfants, lors d’une journée « portes ouvertes » dans une caserne de chasseurs alpins avaient eu la possibilité de tirer des roquettes sur un village miniature baptisé « Petit Mitrovitsa ». La région serbe kosovare autour de Mitrovitsa avait déjà été durant la Seconde guerre mondiale le théâtre de massacres perpétrés par la Wehrmacht. En 1999 et 2004 des pogromes dirigés contre les Rroms et les Serbes ont eu lieu sous les yeux de la KFOR, au cours desquels des ultranationalistes albanais ont gravement blessé et chassé de chez elles des milliers de personnes et détruit des milliers de maisons. dES pacifistes ont prévu pour le week-end d’énergiques actions de contestation, le « Hessentag » devant se prolonger jusque-là.


    Dès sept ans

    Selon des témoins oculaires, le « Hessentag » d’Oberursel, près de Francfort-sur-le-Main présente cette année la découverte d’armes lourdes comme une activité pour enfants. Des enfants de moins de dix ans ont ainsi eu la possibilité de visiter un obusier blindé PgH 2000 et de regarder par les hublots. Le PgH 2000, employé notamment en Afghanistan, compte parmi les systèmes dernier cri de l’artillerie allemande et il est connu pour son énorme puissance de destruction. Selon des visiteurs du Hessentag, d’autres engins de guerre lourds sont proposés aux enfants. Une petite fille s’est assise au volant d’un blindé  et a joué avec, paraît-il. On lui a demandé son âge ; elle a répondu : « J’ai sept ans. » 

    "Petit-Mitrovitsa"

    Ce qui s’est produit au Hessentag n’est de toute évidence pas un cas isolé. Récemment encore on a appris que, lors d’une journée  « portes ouvertes » dans une caserne de chasseurs alpins à Bad Reichenhall (Bavière), on a présenté délibérément des armes de guerre aux enfants. La Bundeswehr reconnaît elle-même que des garçonnets et fillettes avaient eu la possibilité de viser au lance-roquettes la maquette d’un village baptisé « Petit-Mitrovitsa ».
     
    Selon le commandant responsable de la troupe de chasseurs alpins, le général de brigade Johann Langenegger, ces « activités » visaient à « établir un contact direct avec la population ». Parallèlement il exprimait ses « regrets » que des « personnes, voire des groupes ethniques puissent se sentir blessés par la dénomination du village miniature »1.
     
    Le nom de « Petit-Mitrovitsa » rappelle la localité serbe kosovare de Mitrovitsa, qui avait déjà été par le passé le théâtre de pogromes et crimes de guerre. Durant la Seconde guerre mondiale des unités de la première division de chasseurs alpins de la Wehrmacht y étaient stationnées; sous le prétexte de « combattre les partisans », la troupe, dont faisaient également partie les chasseurs de Bad Reichenhall, a perpétré de nombreux massacres de civils. Après l’entrée en guerre de l’OTAN contre la Yougoslavie, des ultranationalistes albanais ont organisé sous les yeux de la KFOR des pogromes contre les Tsiganes, détruisant quelques milliers de maisons et chassant de chez eux 8000 Roms. En 2004 c’est contre les Serbes qu’on a organisé des pogromes.

    Des services exceptionnels

    L’inspecteur général de la Bundeswehr, Volker Wieker, a bien déclaré qu’il « demanderait des comptes » 2 aux responsables de la caserne de Bad Reichenhall pour ce qui s’était passé, mais cela n’a visiblement eu aucun effet sur l’organisation du « Hessentag » cette année. Bien au contraire :  l’armée allemande considère cette manifestation comme un  cadre idéal pour  exposer « les tâches qui lui incombent et son aptitude à les remplir dans notre pays et à l’étranger »3.
     
    En font partie une « démonstration de paras » de l’unité « Division des Opérations spéciales » (DSO)4 de la Bundeswehr, spécialement chargée en Afghanistan de la lutte contre les insurgés et les partisans.  En outre les forces armées allemandes déclarent dans leur autopromotion se vouer  essentiellement à développer « la coopération civilo-militaire » avec d’autres forces répressives. Ce qui a permis à Volker Bouffier (CDU), Premier Ministre du Land, de décorer non seulement des membres de la Bundeswehr, mais aussi de la police fédérale et du land pour « services exceptionnels rendus », le lundi de Pentecôte dans le cadre d’un « tableau d’honneur »5
     
     
     

    «Ne recrutez pas de gens pour aller se faire tuer »

    Dès la proclamation de ce « tableau d’honneur » on avait assisté à des manifestations pacifistes ; mais selon des témoins oculaires les manifestants ont été rapidement et brutalement expulsés par  des chasseurs alpins et des policiers. Maintenant plusieurs syndicats de la confédération DGB, l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire, le réseau altermondialiste Attac et le Parti de gauche (Linke) appellent à une nouvelle manifestation.
     
    Le slogan en sera «Ne recrutez pas de gens pour aller se faire tuer » et   vise au premier chef les énormes efforts de recrutement en direction des jeunes au Hessentag. Les manifestants demandent de « débarquer la Bundeswehr et d’interdire tout recrutement pour l’armée au Hessentag. »6



    1 La Bundeswehr s’excuse :  www.n-tv.de 09.06.2011

    2 « Nous n’aurons aucune indulgence » www.welt.de 14.06.2011

    3 « Le commandement de Hesse vous accueille sur la « Place de la Bundeswehr » www.hessentag2011.de

    4 Programme du Hessentag 2011

    5 « Le commandement de Hesse vous accueille sur la « Place de la Bundeswehr » www.hessentag2011.de

    6 Non au recrutement pour l’armée au Hessentag - Oui à des perspectives pacifiques pour les jeunes. Lettre ouverte des Jeunes de la DGB de Hesse aux organisateurs/trices du Hessentag 5 /6/2011

     

    Reportage du 8/6/2011 de la 2ème chaîne ZDF sur le sujet  ici



    Merci à Tlaxcala
    Source: http://www.german-foreign-policy.com/de/fulltext/56791?PHPSESSID=3j8bvo45vgp7qmls6nav6bh730
    Date de parution de l'article original: 17/06/2011
    URL de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=5135

     


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  • Le gouvernement équatorien nationalise une compagnie pétrolière US.


    Le président équatorien Rafael Correa a qualifié d’historique la récente nationalisation du champ d’hydrocarbure « Amistad ». Celle-ci a été obtenue après de très dures négociations avec la compagnie nord-américaine Noble Energy opérant dans le pays à travers sa filiale Energy Development Company (EDC).

    Faute de terrain d’entente dans le cadre de la nouvelle loi des hydrocarbures introduites par le gouvernement Correa a la fin 2010, le montant de la transaction accordée par les deux parties s’élève à 74 millions de dollars en échange de la sortie de la compagnie EDC du territoire national.

    Dans ce nouveau cadre légal, les contrats pétroliers sont considérés comme des prestations de services. Le gouvernement paye donc un tarif fixe pour chaque baril extrait. Ce tarif prend en considération les coûts d’exploitation et une marge bénéficiaire raisonnable.

    EDC exploitait des gisements de gaz dans le Golf de Guayaquil. Ce gaz servait à la génération d’électricité via la centrale Machala Power dont EDC en était aussi l’exploitant. A présent, l’extraction ainsi que la centrale électrique sont passées respectivement sous le contrôle de l’entreprise publique Petroecuador et de la Corporation Électrique de l’Équateur (CELEC).

    Des 74 millions de dollars versés par le gouvernement équatorien à EDC, 45 millions correspondent à l’acquisition de la plateforme d’extraction située a 65 km de Puerto Bolivar . Les 29 millions restants ont financé l’acquisition de la centrale Machala Power.

    Cet investissement sera cependant amorti en 365 jours grâce aux économies réalisées sur l’importation de diesel pour la partie thermoélectrique de la centrale de Machala qui, comme l’annonça Rafael Correa, fonctionnera dorénavant au gaz.

    A ce propos, le président équatorien explique : « Ici, nous ne vivons pas une époque de changements, nous vivons un changement d’époque, parfois en créant de toutes pièces, parfois en récupérant ce qui de droit nous appartient depuis toujours. »

    « Le gaz du Golfe (de Guayaquil) nous a toujours appartenu mais à cause de la signature de contrats défavorables pour le pays et d’un investissement étranger inadéquat, il a passé trop de temps aux mains d’une entreprise non équatorienne sans que cela n’ai généré d’augmentation de la production. »

    La faible production ainsi que sa stagnation sont dûs, selon le chef de l’État équatorien, à l’établissement de contrats léonins stipulant que toute augmentation de la production signifiait un accroissement de la participation de l’État. EDC s’est donc employé à maintenir une production faible pendant plus d’une décennie.

    Et Correa de conclure : « En nationalisant Machala Power, nous seront en mesure, à court terme, d’accroître la production et d’optimiser la génération d’électricité et même de créer des excédents afin d’alimenter les usines d’Azuay via Tankers. »

    Source : Correo del Orinoco

    http://www.correodelorinoco.gob.ve/...

    Traduction française : Yerko Ivan, pour www.larevolucionvive.org.ve


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    On apprend aujourd’hui qu’à Orléans, la rectrice fait porter la responsabilité des mauvaises statistiques sur l’échec scolaire sur les enfants issus de l’immigration.

    Ces propos sont dans le sillage de ceux de Claude Guéant.

    Enfants issus de l’immigration, la formule est vague car on ne sait pas ce qu’elle recoupe.

    Par contre, elle est comprise par beaucoup comme enfants des cités dont les parents ne parlent pas bien français.

    On connaissait donc l’amalgame : L’immigration aboutit à la délinquance, s’ajoute celui-ci : l'immigration est génératrice d’échec scolaire.

    La formule de la rectrice d’Orléans a deux objectifs à part se faire mousser auprès du gouvernement et assurer la promotion de sa carrière : assimiler immigration et échec scolaire et laisser croire que sans l’immigration, le niveau scolaire des jeunes français est correct ce qui justifie la politique de paupérisation de l’éducation nationale.

     

    Je remarque l’insistance avec laquelle on laisse entendre que l’échec scolaire en France serait une question d’origine ethnique et sociale.

    Par contre, rien n’est dit sur les ravages des médias audiovisuels sur le développement des enfants.

     

    Un livre est sorti sur le sujet en février 2011, « Tv lobotomie », et personne n’en a parlé. L’auteur, Michel Desmurget est un chercheur en neurosciences qui a consulté toutes sortes d’étude scientifiques rigoureuses qui concluent que plus un enfant passe de temps devant des écrans, plus grand est le risque qu’il développe un retard de parole et de langage à l’âge d’être maternelle ou un échec scolaire à l’école primaire et au collège.

     

    On a même poussé le bouchon très loin en demandant à un groupe de bons élèves d'augmenter le temps qu'il passe devant des écrans. En un trimestre, un nombre significatif de ces enfants a vu ses résultats scolaires chuter...

     

    Et comme par hasard, les enfants qui regardent le plus la télévision, sont ceux des familles pauvres…

     

    Pourtant, alors qu’il y a péril en la demeure, on n’entend pas un membre du gouvernement, de l’UMP ou même une personnalité de l’éducation nationale proposer ou recommander quoi que ce soit sur le sujet. La télé n’est-elle pas l’endroit rêvé pour les politiciens ? Ils peuvent y mentir en toute liberté et se faire mousser pour pas cher…

     

    Normal, il y a des milliards en jeu, de la multiplication des chaînes de télé à la publicité en passant par la fortune des amis des politiciens, l’oligarchie des médias.

     

    Alors que l’enfant d’immigré, ce cancre en puissance si on suit le raisonnement de nos politiciens, il ne représente rien, même pas une voix aux élections !

     

    L'auteur de TV Lobotomie interviewé par Audrey Pulvar sur France-Inter

     


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  • Le paradoxe du grand père…

    Publié le 20 juin 2011 par

    En physique, il existe tout un tas de paradoxes. Il y en a même un qui s'appelle le paradoxe du grand-père. En gros, il questionne que si vous retournez dans le passé et que vous tuez votre grand-père avant qu'il n'ait engendré l'un de vos parents (ou les deux si vous êtes consanguins), que se passe-t-il lorsque vous revenez dans le présent ?

    Et bien tout simplement, vous n'existez pas, et vous n'avez donc pas la moindre raison de retourner dans le passé pour niquer votre grand-père. Ce qui d'ailleurs vous aurait sans doute valu la cabane et une impossibilité de retour au présent.

    En fait, si je vous cause de ce paradoxe, c'est que j'ai lu dans Marianne un article intitulé "Mélenchon ou la revanche des trostskystes." Oui, vous avez bien lu, vous aussi.

    Et l'article nous explique une autre version du paradoxe du grand-père.

    Monsieur Mélenchon vient d'être adoubé par le parti communiste (dieu ait son âme, s'il la trouve) pour être son candidat à la présidentielle de 2012.

    Or J-L Mélenchon est, de notoriété publique, un ancien trostkyste (dieu n'ait pas son âme, même s'il la trouve).

    Et je ne vous ferai pas l'histoire de l'entente cordiale entre Staline et Trotsky, mais il est aussi de notoriété publique que, depuis cette très fraternelle entente, les partis communistes du monde entier se sont donnés la main pour bouter les trotskystes hors de leurs maisonnettes.

    Bien oui, dès que tu parlais à un communissss de révolution permanente, tu lui voyais les cheveux tellement se hérisser que tu avais envie de lui passer un coup de faucille dessus, histoire de les égaliser.


    Et j'en reviens à mon paradoxe du grand-père. Selon Marianne, l'intronisation de J-L-M, ex-trostkyste, par le PC en tant que présidentiable est donc… une revanche des trostkystes !

    Ouais ! Je sais ! Tout le monde s'en fout ! Et vous avez raison.

    Parce que Mélenchon tout comme le P.C., il y a belle lurette qu'ils ont dû s'essayer au paradoxe du grand-père et qu'ils l'ont bel et bien tué et enterré le papi.

    Depuis quand avez-vous entendu un communissss lancer un appel à la révolution ? Ou un trotskyste à la révolution permanente ? Moi, j'ai beau chercher… Mais il faudrait que j'aille retrouver mon grand-père…

    C'est à peu près comme lorsque l'on me disait que DSK était socialiste… Ouais, et pourquoi par Claude Guéant alors, ou Eric Besson… Et j'en passe…

    Mais revenons à des choses sérieuses.

    En physique encore, il existe un théorème de la calvitie qui nous explique pourquoi les trous noirs sont chauves.

    Il n'est pas très compliqué à comprendre, les trous noirs absorbent tout ce qui se trouve à proximité, ce qui signifie qu'ils sont aussi édentés, aveugles, sourds et muets, puisque s'ils se bouffent les cheveux, ils se bouffent aussi les yeux, les oreilles, la langue… Mais je ne comprends pas comment ils ne finissent par par se bouffer eux-mêmes.

    Peut-être parce qu'il existe aussi des trous blancs, alimentés par ces trous noirs, qui à l'inverse des premiers, expulsent toute la matière qu'ils ont bouffé. Mais, ces trous blancs, il faut bien qu'ils puissent bouffer de la matière avant de l'expulser.

    D'où l'existence de trous de vers qui servent de ponts entre les trous noirs et les blancs, de telle sorte qu'il y ait principe de vases communicants et que les trous blancs, contrairement aux noirs, ne soient ni chauves, ni aveugles, ni… etc, etc.

    Vous y comprenez quelque chose ? Ben moi non ! Alors à bientôt…

    Et pour la révolution, demandez-la à votre permanente… Mais ne demandez surtout pas à votre grand-père s'il est chauve, ça risquerait de le vexer…

    Et tiens, demain, je vous fais un paradoxe de l'orteil...


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  • La marche du collectif « Vies volées par la police »

    C’était le 19 mars [2011] à Paris. Des centaines de personnes ont manifesté entre Opéra et Châtelet. Des centaines de policiers, déguisés en robocops, les « encadraient ».

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    C’était la marche en solidarité aux familles dont la vie d’un enfant, d’un frère, d’un grand père… s’est éteinte sous les bottes de la police, une marche pour arracher la vérité, la dignité au silence assassin qui voudrait faire oublier le sens d’une liste de morts qui s’allonge sans fin.

    Car c’est ainsi que va la règle dans cette société : tout est fait pour que ces familles soient totalement démoralisées. Elles subissent l’isolement, les tracasseries administratives, les calomnies, les inerties et falsifications judiciaires. Elles subissent la double, la triple peine… encore au-delà du travail de deuil. Quant aux policiers responsables, ils continuent à parader en uniforme sous les yeux de leurs victimes. Leurs procès sont repoussés à l’infini, et les rares fois où ils ont lieu, les jugements leur sont toujours favorables. C’est tout l’appareil étatique qui enserre ses victimes en vue de « justifier » ses violences mortelles. Et la succession au pouvoir des partis de droite comme de gauche n’a rien changé au nombre de morts ni aux acquittements des policiers tueurs.

    Certes le 19 mars les manifestants n’étaient pas des milliers. Mais un événement a néanmoins eu lieu. C’est la première fois, depuis des années, que plusieurs familles et leurs comités de soutien ont pu se réunir pour réagir ensemble. Confronter les expériences, constater le mépris récurrent des autorités, le silence complice de la justice… Les faits parlent d’eux-mêmes, les affaires sont liées, il ne s’agit pas de cas isolés, il ne s’agit pas de « bavures », la seule « faute » commise par ces hommes a été celle de croiser le chemin de la police, de se trouver au mauvais moment au mauvais endroit et dans la grande majorité des cas d’être pauvre et ne pas avoir la peau blanche.

    Réunies et soutenues, les familles peuvent imposer à la société avec davantage de force la mise à nu de la violence de l’État par l’intermédiaire de sa police et de sa justice. Malheureusement aucune marche ne fera revivre les morts. En revanche en continuant la mobilisation avec le collectif des familles de ceux dont la vie a été volée par la police, on peut aider à rétablir la vérité et l’honneur.

    Contact


    Mémoire

    Leurs familles et leurs comités de soutien étaient à l’initiative de la marche du 19 mars 2011.

    Mickaël Cohen, graffeur de 19 ans, poursuivi par la police, s’est noyé dans la Marne (94) dans la nuit du 9 au 10 avril 2004.

    Abou Bakari Tandia meurt des suites de sa garde à vue au commissariat de Courbevoie (92) le 5 décembre 2004. Après six années d’instruction, ni les conclusions des médecins légistes contredisant complètement la version policière, ni la reconstitution organisée le 4 avril dernier, n’ont permis à la juge de décider entre le non-lieu ou la mise en examen des policiers.

    Bouna Traoré et Zyed Benna, fuyant la BAC, ont perdu la vie électrocutés dans un transformateur à Clichy-sous-Bois (93) le 27 octobre 2005.

    Fethi Traoré, 31 ans, est mort noyé dans la Marne (94) le 8 mai 2006, il était poursuivi par la police.

    Lamine Dieng, 25 ans, est mort dans un fourgon de police, à Paris (75) le 17 juin 2007.

    Larami Soumaré et Mushin meurent à Villiers-le-Bel (95) percutés par une voiture de police le 24 novembre 2007.

    Reda Semmoudi, sans-papier et futur père, est mort le 8 janvier 2008, défenestré du 9e étage de son appartement à Noisy-Le-Sec (93) lors d’une perquisition.

    Le 4 avril 2008, Baba Traoré, un jeune Malien de 29 ans est mort d’un arrêt cardiaque après s’être jeté dans la Marne en tentant de fuir un contrôle de police à Joinville-le-Pont (94).

    Abdelakim Ajimi est mort à Grasse (06), étranglé par des policiers, le 9 mai 2008.

    Ali Ziri 69 ans, est décédé à la suite d’un contrôle policier à Argenteuil (92) le 11 juin 2009. Son ami Arezki Kerfali, 61 ans, également brutalisé ce jour là est poursuivi pour « outrage », après plusieurs reports son procès devrait avoir lieu en mars 2012.

    Le soir du 9 août 2009 à Bagnolet (93), Yakou Sanogo, 18 ans, poursuivi et pressé par la voiture sérigraphiée de la police, a chuté avec sa moto. Il n’a pu être ranimé.

    Mahamadou Maréga a perdu la vie entre les mains de la police qui l’avait brutalisé, taserisé et/ou asphyxié à Colombes (92) le 30 novembre 2010.

    Non lieu, instructions sans fin… dans aucun de ces cas la justice n’a admis la responsabilité directe ou indirecte des policiers.

    Résistons ensemble n° 96, avril 2011
    Contre les violences policières et sécuritaires.


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