• Obama à Israël : « Prenez tout ce que vous voulez ! »

    mercredi 25 mai 2011 - 12h:15

    Lamis Andoni - Al Jazeera


    Dans son dernier discours, Obama a prouvé en termes à peine voilés qu’il fera tout pour satisfaire sa base électorale pro-israélienne.

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    Juin 2008 - Des jeunes Palestiniens jettent des pierres sur un bulldozer de l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Pour la troisième journée Israël avait mené des incursions dans le territoire assiégé, assassinant plus de 20 personnes dont un enfant.

    En 2008, Barack Obama, alors candidat démocrate à la présidentielle, cédait devant les électeurs pro-israéliens et devant Israël en promettant dans un discours adressé à l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), que Jérusalem serait pour toujours « la capitale indivisible d’Israël. »

    Trois ans plus tard, Obama est à nouveau en pré-campagne électorale en vue d’améliorer ses chances de réélection en 2012. Dans le cadre de cette campagne, il a fait quelques timides tentatives pour relancer un « processus de paix » au point mort, mais selon les conditions d’Israël.

    Dans son dernier discours adressé à l’AIPAC, Obama a fait acte de complète allégeance à Israël en réaffirmant le soutien de l’Amérique aux objectifs politiques et sécuritaires d’Israël. Son discours a nié le droit des Palestiniens à déclarer l’existence de leur nation et il a même promis de bloquer tous les efforts de Palestiniens pour faire valoir leurs droits auprès des organisations internationales.

    Obama a évoqué du bout des lèvres « l’autodétermination » pour les Palestiniens mais ce n’est rien de plus que de la rhétorique vide de sens - alors qu’il a clairement laissé entendre que les intérêts israéliens, en particulier ses intérêts sécuritaires, demeureront la priorité de la politique étrangère américaine dans la région.

    Il a mécaniquement répété son engagement à la vision d’une solution à deux Etats - l’établissement d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël. Toutefois, comme on pouvait s’y attendre, il subordonne la question des frontières et des conditions de création d’un tel Etat aux « intérêts de sécurité » d’Israël.

    Qu’il ait évoqué la reprise de négociations de paix sur la base des frontières de 1967 (également connues sous le nom de « Ligne verte ») ne signifie ni un retrait israélien complet des territoires occupés, ni la création d’un Etat palestinien souverain sur l’ensemble des terres à l’intérieur de cette « Ligne verte », dont Jérusalem-Est.

    Il y a une différence significative dans le « jargon » des négociations, et même dans le langage juridique, entre évoquer la création d’un Etat palestinien « basé sur » les frontières de 1967 et dire qu’un tel Etat « sera établi sur » les frontières de 1967.

    La première expression laisse beaucoup de marge à Israël pour continuer d’occuper et même d’annexer de vastes blocs de colonies (et peut-être même la totalité de toutes les colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, toutes illégales au regard du droit international) pour « des raisons de sécurité. »

    Prenez ce que vous pouvez

    Juste au cas où sa base pro-israélienne aurait mal compris ses déclarations à peine voilées dans son discours sur le Moyen-Orient vendredi dernier, Obama n’a pas manqué de préciser que selon son point de vue définitivement pro-israélien, il n’y avait pas à revenir aux frontières 1967.

    « [La déclaration] signifie que les parties elles-mêmes - les Israéliens et les Palestiniens - vont négocier une frontière qui est différente de celle qui existait le 4 juin, 196 ... Il incombe à ces parties de tenir compte des changements qui ont eu lieu au cours des dernières 44 années, y compris de la nouvelle réalité démographique. »

    En termes plus clairs, le président dit effectivement, bien que non explicitement, qu’il tire un trait d’égalité entre la présence des Palestiniens sur leur propre terre et la présence illégale de colons israéliens installés sur des terres volées aux Palestiniens ces 44 dernières années.

    Cela revient à dire que - malgré le fait que les colons vivent sur cette terre illégalement en vertu du droit international - parce qu’ils sont physiquement établis là, la terre deviendrait la leur.

    Cela confirme la conviction de beaucoup de personnes dans la région que la construction de colonies israéliennes et du Mur d’Apartheid à l’intérieur des frontières de 1967 est le moyen utilisé par Israël pour imposer progressivement une annexion de facto des terres palestiniennes.

    Ces dernières déclarations d’Obama sont peut être celles qui sont les plus proches d’une simple légitimation des colonies israéliennes.

    Le message d’Obama à Israël semble confirmer qu’il est prêt à maintenir la promesse de l’ancien président George Bush faite en 2005 : qu’Israël serait en mesure de garder ses principaux blocs de colonies à l’issue de n’importe quelle solution négociée du conflit.

    En d’autres termes, l’idée d’Obama d’une autodétermination palestinienne est que les Palestiniens acceptent tout ce qu’Israël décide.

    Dans son discours devant l’AIPAC, et dans le discours précédent sur le Moyen-Orient, Obama semble avoir été soit en dehors de tout contact avec - ou a tout simplement ignoré - les changements amenés par le printemps arabe. Puis il a ensuite soutenu l’idée qu’Israël devait comprendre que le printemps arabe avait modifié l’équilibre politique dans la région, et qu’il lui fallait maintenant faire la paix non pas avec des dirigeants arabes corrompus mais avec les peuples arabes eux-mêmes.

    Tant d’espoir de changement...

    En fait, quand il s’agit de la cause palestinienne, Obama parle et agit comme si le printemps arabe n’avait pas eu lieu. Il ne faut pas oublier que même les plus fidèles alliés arabes de l’Amérique dans la région ne pouvaient pas soutenir ouvertement la formule américano-israélienne pour faire la paix avec les Palestiniens. Alors, pourquoi cela serait-il acceptable pour des millions et des millions d’Arabes pro-palestiniens ?

    Le printemps arabe peut avoir influé sur la sémantique du discours américain sur les droits des Palestiniens, mais il n’a pas créé de près ou de loin le moindre changement dans la politique américaine.

    Une fois de plus, Obama a succombé au chantage politique de Netanyahu - dont le principal objectif en accumulant les embûches pour un quelconque processus de paix est de faire en sorte qu’Israël poursuive tranquillement ses politiques expansionnistes, et sans aucune crainte face aux timides sollicitations du président.

    Oui, il ne fait aucun doute que Netanyahu ne veut entendre aucune référence aux frontières de 1967 dans ce discours, car Israël est actuellement en train de dessiner militairement ses propres frontières, et il ne peut pas avoir mal interprété les déclarations clairement pro-israéliennes d’Obama.

    Comme le président américain l’a souligné dans son discours, il a bien insisté sur sa déclaration de « plein engagement » vis à vis des intérêts israéliens et de ses exigences sécuritaires : « C’est pourquoi nous avons augmenté la coopération entre nos forces armées à des niveaux sans précédent. C’est pourquoi nous rendons disponibles pour nos alliés israéliens nos technologies les plus avancées. »

    « Et c’est pourquoi, malgré une période financière difficile, nous avons augmenté le financement militaire vers l’étranger à des niveaux records. »

    Obama n’a pas seulement été clair dans son maintien d’un plein soutien américain à Israël, mais il a également formulé une nouvelle prise de position qui confirme explicitement la politique américaine de longue date visant à bloquer tous les efforts pacifiques palestiniens à travers le droit international et l’Organisation des Nations Unies.

    « ... Les États-Unis vont s’opposer à tout effort visant à condamner Israël devant les Nations Unies ou devant n’importe quelle instance internationale. Parce que la légitimité d’Israël n’est pas un sujet de débat », a-t-il affirmé devant le rassemblement des supporters les plus motivés et les plus influents d’Israël.

    En prenant parti pour Israël contre le projet de l’Autorité palestinienne de solliciter l’Assemblée Générale des Nations Unies pour la reconnaissance d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967, les États-Unis ont de fait déclaré la guerre à tous les Palestiniens, à l’Autorité palestinienne et à tous ceux qui militent [pour une paix juste].

    Sans vergogne, les Etats-Unis feront tout pour invalider toute tentative des Palestiniens par des moyens légaux et pacifiques de contester la colonisation israélienne de leurs terres.

    Mais en qualifiant à l’avance de tentatives de « délégitimation » d’Israël les campagnes visant à la reconnaissance d’un Etat palestinien, le président reconnait involontairement que les politiques israéliennes elles-mêmes manquent de légitimité.

    Un discours fondé sur les droits ?

    Bien que l’affirmation d’Obama selon laquelle la reconnaissance devant les Nations Unies ne suffit pas à créer un Etat palestinien, est techniquement juste, cette initiative refera de la question [palestinienne] une question juridique concernant les droits - et qui ne sera alors plus définie par les préoccupations sécuritaires d’Israël comme cela a toujours été le cas dans le passé.

    Cette reconnaissance par les Nations Unies, bien entendu, ira dans le sens de l’instauration d’un Etat palestinien défini par les frontières de 1967 - ce qui signifie que toutes les colonies israéliennes dans cette frontière devront être évacuées. Sans cela, elle ne ferait que légitimer et perpétuer la formule américano-israélienne des négociations.

    Mais Obama n’a pas pris de risques en vue de promouvoir la paix...

    Il craint de contredire des décennies de politique américaine qui ont eu pour but de s’opposer à toute résolution des Nations Unies relative aux crimes israéliens, et il craint aussi d’inaugurer un nouveau discours sur le conflit qui serait fondé sur les droits.

    Ce n’était pas une surprise non plus quand Barack Obama a déclaré que l’accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, signé plus tôt ce mois-ci, était un « obstacle » à la paix dans la région. Après tout, dans son état d’esprit purement pro-israélien, toute tentative visant à l’unité palestinienne - quelle que soit sa faiblesse - ne sert pas les intérêts d’Israël et de ses méthodes éprouvées de « diviser pour régner » qui ont empêché tout progrès réel depuis des années.

    Le refrain répété d’Obama selon quoi le Hamas n’est pas un partenaire de paix acceptable sonne non seulement comme un disque rayé, mais aussi comme une excuse boiteuse pour l’extrémisme et l’intransigeance des Israéliens.

    S’il veut savoir qui sont les véritables partenaires « inacceptables », tout ce qu’il a à faire est d’obtenir une transcription anglaise des débats à la Knesset (le parlement israélien) et de lire comment les députés de droite traitent les Arabes « d’animaux » et profèrent toutes sortes d’insultes racistes à l’encontre ses Palestiniens.

    Mais si Obama est prêt à encourager les politiques israéliennes telles que « les transferts de terres », dont le but est de déplacer l’ensemble des communautés palestiniennes et se référer à ces transferts comme à de simples « changements démographiques », alors pourquoi se préoccuperait-il de la rhétorique raciste et des menaces venant des Israéliens de droite ?

    Dans son dernier discours, Obama ne mentionne pas une fois les événements qui ont eu lieu lors des manifestations du 15 mai à l’occasion de la « Journée de la Nakba ». Au cours de ces manifestations pacifiques, l’armée israélienne a réagi de façon prévisible et de la seule façon qu’elle connait : en tirant à l’aveuglette sur des manifestants non armés. Au cours de la fusillade, plus de 20 personnes ont été assassinées aux frontières syriennes et libanaises.

    Peut-être la partie la plus troublante du discours d’Obama est sa volonté choquante d’adopter la version israélienne et de nier complètement les droits nationaux palestiniens.

    A la fin de son discours, l’affirmation d’Obama selon laquelle l’histoire d’Israël pourrait être caractérisée par une lutte pour la liberté (une répétition de son discours de 2008 devant l’AIPAC) résume le tout.
    Le président américain refuse de voir l’oppression israélienne et la répression. Il refuse de reconnaître la légitimité de la lutte palestinienne pour la liberté - parce que s’il le faisait, il risquerait de nuire grandement à ses chances de gagner un second mandat en tant que président des États-Unis.

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    * Lamis Andoni est analyste et commentatrice pour le Middle Eastern and Palestinian Affairs

    De la même auteure :

    -  A Juliano et Vittorio - 9 mai 2011
    -  Les illusions de Bachar al-Assad - 8 avril 2011
    -  Les Palestiniens aspirent à l’unité - 13 mars 2011
    -  Les Jordaniens exigent des réformes - 27 février 2011
    -  La résurrection du panarabisme - 21 février 2011
    -  A tous les tyrans du monde arabe... - 17 janvier 2011
    -  Le renouveau des mobilisations sociales et politiques dans le monde arabe - 7 janvier 2011
    -  L’Europe doit émerger de l’ombre des Etats-Unis - 26 décembre 2010
    -  Un ultime acte de résistance ? - 14 décembre 2010
    -  Que va penser le monde arabe de ses dirigeants ? - 3 décembre 2010
    -  Israël veut sous-traiter l’occupation de Gaza à l’Union Européenne - 9 août 2010


    23 mai 2011 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
    http://english.aljazeera.net/indept...
    TRaduction : Claude Zurbach


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  • Des scientifiques en ont eu assez de laisser parler des non-spécialistes du réchauffement climatique à leur place. Ils se sont exprimés dans un clip vidéo où ils chantent avec investissement!

    À première vue, le clip pourrait ressembler à une vidéo de rappeurs un peu rebelles... mais il n’en est rien. Tous les chanteurs de ce spot sont en réalité des "climate scientists", des scientifiques qui travaillent sur les conséquences du réchauffement climatique et sur l’avenir de la planète.

    Las de tous ceux qui en parlent sans en être de véritables spécialistes (comme on le voit au début du clip), ils ont décidé de prendre la parole... musicalement. C’est ainsi que la vidéo produite, où ils clament haut et fort leur statut de scientifiques professionnels, donne des avertissements sur le devenir de la Terre. ( Lire la suite ...)


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  • MANIFESTE : Contre le Pouvoir au Chili et spécialement contre Sebastián Piñera, en visite en France

    1°- Il n’est pas le président de tous les Chiliens, il n’a été élu que par un cinquième d’entre eux. Il n’est pas non plus propriétaire du Chili.

    2°- Il réprime toute manifestation, dans le plus pur style pinochettiste.

    3°- Il maintient le Peuple Nation Mapuche dans une zone militarisée. 1.200 Peñis et Lamiens sont passés par la prison et une cinquantaire attendent leur condamnation suite à des jugements aberrants pour n’importe quelle juridiction au monde.

    4°- Il commet des crimes contre l’éco-système : la flore et la faune se trouvent menacées par les méga-projets déjà mis en œuvre par les gouvernements de la dé-concertation.

    5°- Il commet un crime contre l’humanité en mettant en danger la santé de ses habitants, où qu’ils se trouvent, d’un bout à l’autre du Chili.

    6°- Il vend le Chili aux capitaux étrangers : les Etats-Unis, la France, l’Angleterre, le Canada, l’Australie…sont les principaux bailleurs de fonds.

    7°- Il s’approprie le pays tout entier comme pour une vente aux enchères publique au niveau mondial : le cuivre, le lithium et à présent l’uranium (il a signé avec Sarkozy pour l’exploitation de ce minerai. Areva serait l’exploitant.), l’or (Barrick Golden, au Canada) avec à la clef la destruction de Pascua Lama, des glaciers éternels, et la pollution à l’arsenic des fleuves de la région de Vallenar.

    8°- Il nous annonce en grande « pompe » la construction d’une centrale nucléaire alors que ce type sait que le Chili est le pays le plus sismique au monde.

    9°- La mer : 200 miles marins ont été vendus à des capitaux étrangers, ce qui va provoquer un autre désastre écologique, la disparition d’espèces marines, à cause de la pêche sauvagement pratiquée par les bateaux-usines venus du Japon ou de Norvège. Autre crime commis à l’encontre des petits pêcheurs qui pratiquent la pêche artisanale et vivent dans une misère absolue.

    10°- Il protège ses amis et complices, policiers avec et sans uniforme. Ses protégés sont : Urban, Matte, Luksic, Figueroa, pour n’en citer que quelques uns.

    11°- Il s’est permis d’acheter la moitié de l’Ile de Chiloé, 91.000 Hectares, propriété des Communautés Williches.

    12°-Cerise sur le gâteau, il prétend construire 5 barrages en Patagonie, avec le mégaprojet HydroAysèn, qui provoquerait une des plus grandes destructions d’un énorme territoire de plusieurs milliers d’hectares, dommageable pour la flore, la faune, l’Homme et tout l’écosystème, en retenant les eaux des rivières Baker et Pascua, au détriment des cultures environnantes par inondation.

    13°- Il prévoit la construction d’un aqueduc, le plus long du monde, 1000 km, pour transporter l’eau des fleuves du sud du Chili vers le nord, afin de laver le cuivre. Ce projet serait réalisé par l’entreprise française Vinci.

    14°- Les entreprises forestières n’en finissent pas de ravager le Walmapu, désertifiant et causant de graves dommages à la Ñuke Mapu (la Madre Tierra) en territoire Mapuche. Pour implanter ces entreprises, on détruit la forêt native, anéantissant ainsi 1.000.000 d’Hectares de forêt (Mañíos, Araucarias, Canneliers, Bambous, Chênes et autres espèces originaires, condamnant ainsi la médecine Mapuche en éliminant ses plantes).

    15°- Les usines de cellulose : pour faire du Chili le premier producteur et exportateur de pâte à papier, il a fallu détruire des forêts entières et polluer les rivières avec des produits chimiques qui ont éliminé à leur tour la flore et la faune (le cygne à cou noir, espèce rare dans le monde)

    16°- L’élevage de saumons continue, particulièrement dans la région de Puerto Mott, entraînant la disparition de la flore et de la faune, y compris les animaux domestiques (les ovins).

    17°- L’exploitation des mines par des propriétaires sans scrupules protégés par Piñera (Luksic, Larraín et d’autres), et qui offrent peu, voire aucune sécurité (cf sauvetage des 33 mineurs de la Mine de San José de Copiapó, ou la Mine de Los Pelambres et sa montagne de rejets de cuivre, qui risque de causer la disparition du village de Los Caimanes et de ses habitants). Sans parler de la répression féroce à l’égard des « comuneros » en grève de la faim, des mineurs de Collihuasi, dans la 1ère région et de ceux de Coquimbo (propriétaire de la mine : Luksic).

    18°- Procès de l’affaire « des Bombes » : 14 jeunes, accusés sans preuve, toujours emprisonnés depuis près d’1 an.

    19°- Répression des habitants de « Rapa Nui » (Ile de Pâques). Construction d’un aéroport et d’un complexe touristique avec hôtels et piscines, sans consultation préalable de la population, comme l’exige la Convention 169 de l’OIT, et avec destruction de zones du territoire ancestral.

    20°- Répression violente des manifestations étudiantes (jeudi 12 mai)

    21°- Répression des écologistes et détention arbitraire de Sara Larraín (Chile Sustentable) .

    22°- Mégaprojet toujours maintenu : thermoélectriques à Punta de Choros (IVème région) et Larraquete (région du Bío Bío) et Aéroport Maquehua à Temuco, avec expropriation des terres des Mapuche.

    23°-Dictature des communications : elles sont entièrement aux mains de ses amis « acolytes » politiques, chefs d’entreprises, et de lui-même (TV, journaux et radios) et du papier (Celulosa Arauco).

    24°- Répression incessante dans les territoires Mapuche, avec arrestation et torture de mineurs (le cas du jeune Queipul, âgé de 15 ans), brutalités de la gendarmerie à l’égard des 4 Peñis en grève de la faim (66 jours ce vendredi) à la prison d’Angol, transférés de force à l’Infirmerie de la prison de Temuco, l’idée étant de les renvoyer vers un autre tribunal, le tout orchestré par le ministère public de Concepción, en contradiction avec la décision du Juge Milton Juica qui a considéré le recours en annulation du jugement de Cañete comme valable et légitime, et a sévèrement critiqué les témoins secrets ainsi que l’application de laloi antiterroriste qui ne correspond en aucun cas à la notion d’état démocratique…Mandat d’arrêt de la Lonko Juana CALFUNAO, actuellement à Genève pour raisons humanitaires, et qui risque d’être incarcérée dés son arrivée au Chili.

    25°- Il a signé avec Obama l’introduction de la culture trangénique sur le sol chilien, interdisant en même temps l’utilisation des semences de l’agriculture bio ainsi que leur vente par de petits agriculteurs, et parmi elles les plantes médicinales utilisées par les Machis.

    NOUS EXIGEONS, EN TANT QUE CITOYENS CHILIENS -AVEC NOS AMIS SOLIDAIRES, CITOYENS DU MONDE ENTIER, ASSOCIATIONS, ONG, PARTIS POLITIQUES, ORGANISATIONS SOCIALES, SYNDICATS- CE QUI SUIT :


    - L’annulation des jugements truqués et la libération immédiate de tous les Prisonniers Politiques Mapuche.

    - La fin de la répression à l’encontre du PEUPLE-NATION MAPUCHE.

    - La restitution des terres ancestrales, conformément au Traité de Tapihue (1826) -signé par l’état chilien et toujours en vigueur à cette date- qui fixe les frontières au fleuve Bío Bío.

    - L’arrêt de tous les mégaprojets. Les hydroélectriques qui détruisent la nature, la flore, la faune, l’être humain. Les usines thermoélectriques, l’aqueduc, la salmoniculture, Pascua-Lama et les exploitations minières.

    - Halte aux entreprises forestières et cellulosiques.
    - Le cuivre appartient au Chili, qu’il soit rendu aux Chiliens.

    - Restitution de la mer au Chili (200 miles d’eaux territoriales)
    - L’eau nous appartient à tous, elle est un élément vital pour l’humanité et pas seulement pour quelques uns.

    - Halte à la répression de la jeunesse chilienne, des travailleurs chiliens, du PEUPLE CHILIEN.

    - Exigeons le respect de la Ñuke Mapu, stop à la destruction de la Mère Terre, de ses rivières, de ses forêts natives, de ses montagnes, ses glaciers (réserves d’eau), sa flore et sa faune, et de l’être humain.

    - Exigeons la démission de tous les ministres de ce gouvernement minoritaire, de ces entrepreneurs qui s’en mettent plein les poches avec les richesses naturelles de notre territoire.

    - Exigeons la démission de tous les parlementaires incapables de remplir leur mandat, de défendre leur peuple, et qui votent des lois au bénéfice des capitaux étrangers, qui font la sourde oreille et se couvrent les yeux face à la répression organisée par le gouvernement de l’Alliance pour le Changement, détruisant et permettant que notre pays se convertisse en une colonie des « maîtres » du nord.

    - Exigeons qu’un tribunal international se prononce sur les 25 points ici listés comme autant de violations des Droits de l’Homme.

    - Nous appelons la LDH, FIDH, Amnesty International, le Parlement Européen et l’ONU, à faire respecter les DD.HH. au Chili.

    - Nous exigeons la tenue d’une ASSEMBLEE CONSTITUANTE, avec participation de toutes les couches de la société chilienne : habitants des poblaciones, femmes au foyer, étudiants, ouvriers, paysans, intellectuels, artistes et professionnels, afin de changer une fois pour toutes la constitution pinochettiste de 1980.
    Etant donné que Monsieur Piñera ne nous représente pas, nous exigeons, en notre qualité de Chiliens, qu’il RENONCE ET RESTITUE TOUT CE QU’IL A VOLE AU PEUPLE DU CHILI ET AU PEUPLE-NATION MAPUCHE .

    LIBERTE IMMEDIATE pour Héctor LLAITUL CARRILLANCA, Ramón LLANQUILEO PILQUIMÁN, José HUENUCHE REIMÁN, Jonathan HUILLICAL MÉNDEZ, en grève de la faim depuis 66 jours.

    Collectif de Soutien au Peuple Mapuche / France (20/05/2011)

    E-mail : collectif.mapuche@yahoo.com http://collectif.mapuche.over-blog.com/

    URL de cet article 13794
    http://www.legrandsoir.info/MANIFESTE-Contre-le-Pouvoir-au-Chili-et-specialement-contre-Sebastian-Pinera-en-visite-en-France.html

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  • La justice chilienne a procédé le 23 mai à l'exhumation des restes du président Salvador Allende . Des examens doivent établir s'il s'est suicidé ou s'il a été assassiné le jour du coup d'Etat du 11 septembre 1973.

    Le journal " La Segunda" précise que le service médico-légal va vérifier l'identité du défunt avant de se pencher sur la manière dont il est mort.

    Fidel Castro, d'autres dirigeants et  des journalistes étrangers ont toujours mis en doute la version du suicide, dénonçant un assassinat.


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  • Washington "reste engagé à protéger la population libyenne et estime que Kadhafi doit quitter le pouvoir et la Libye"

    Nouveaux bombardements sur la population de Tripoli "pour protéger les civils".

    lundi 23 mai 2011

    Au moins trois personnes ont été tuées et 150 blessées dans de violents raids de l’Otan sur Tripoli mardi à l’aube, selon le gouvernement libyen, tandis que Washington a appelé la veille le colonel Kadhafi à prendre le chemin de l’exil.

    Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, a ajouté que l’Otan avait mené "entre 12 et 18 raids contre une caserne de la garde populaire", des unités de volontaires qui épaulent l’armée. La majorité des victimes sont des civils habitant à proximité, selon lui. Selon un journaliste sur place, les raids qui ont commencé vers 1 heure du matin, et ont duré plus d’une demi-heure. Ils ont visé le secteur de Bab Al-Aziziya, résidence du colonel Mouammar Kadhafi.

    Par ailleurs, Paris et Londres ont annoncé l’envoi d’hélicoptères pour des frappes au sol "plus précises", dans le cadre des opérations de la coalition internationale. Jusqu’à présent, seuls des avions -avec ou sans pilotes- ont mené les attaques de la coalition, mais ils ne parviennent plus à viser de nombreux chars ou troupes, car trop proches de populations civiles.

    "Kadhafi doit quitter la Libye"

    Côté diplomatique, les Etats-Unis ont profité de la venue surprise, lundi, dans la "capitale" de la rébellion Benghazi, du sous-secrétaire d’Etat chargé des affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, pour exhorter Mouammar Kadhafi à quitter son pays. Washington "reste engagé à protéger la population libyenne et estime que Kadhafi doit quitter le pouvoir et la Libye", a affirmé le département d’Etat.

    La visite de Jeffrey Feltman, plus haut dignitaire américain à se rendre à Benghazi depuis le début du soulèvement il y a plus de trois mois, constitue "un signal de plus du soutien américain au CNT (le Conseil national de transition), un interlocuteur crédible et légitime", a-t-il ajouté. Les Etats-Unis ont été en pointe -avec la France et la Grande-Bretagne- de la coalition intervenue en Libye le 19 mars sur mandat de l’ONU "pour mettre fin à la répression sanglante de la révolte".

    Du côté de l’Union européenne, les ministres des Affaires étrangères des 27 ont étendu à un membre de l’entourage du colonel Kadhafi, ainsi qu’à une compagnie aérienne libyenne, les mesures -gels des avoirs et interdictions de visa- déjà prises contre des membres du régime. L’UE a élevé le CNT au rang d’"interlocuteur politique clé représentant les aspirations du peuple libyen", ce qui rapproche Bruxelles d’une reconnaissance en bonne et due forme.

    "Il n’y a ni eau ni nourriture"

    Les rebelles se sont targués lundi d’avoir progressé de 20 km plus à l’ouest d’Ajdabiya, et sont désormais à mi-chemin entre Ajdabiya et Brega. Au Sud, dans le désert, les rebelles contrôlent Jallo (400 km environ au sud de Benghazi), a indiqué lundi un combattant rebelle. À l’ouest, dans les montagnes du djebel Nefoussa, près de la frontière tunisienne, "la situation est terrible", a-t-il raconté. "Il n’y a ni eau ni nourriture. Nous ne pouvons pas les aider et cela dure depuis 47 jours".

    Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a demandé 38 millions d’euros supplémentaires pour financer ses opérations en Libye où les "perspectives restent désastreuses", selon l’ONG.

    teleSUR/AFP/rp-FC Source ici Source ici


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