• Rapport sur les violations israéliennes des droits humains



    Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions méthodiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).

    Pendant cette semaine du 5 au 11 mai :

    • un militant des Brigades Izziddin al-Qassam est mort de blessures antérieures dans la bande de Gaza ;
    • les FOI ont continué de tirer sur les civils palestiniens dans les zones frontalières à l’intérieur de la bande de Gaza :
      • elles ont ouvert le feu sur une manifestation non violente dans le nord de la bande de Gaza, mais aucune victime n’a été signalée ;
    • les FOI ont continué de prendre pour cibles les pêcheurs dans les eaux territoriales de Gaza :
      • elles ont tiré sur des bateaux de pêche palestiniens, sans faire de victimes ;
    • les FOI ont continué d’user de la force contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
      • 3 manifestants, dont un enfant, une femme et un militant international, ont été blessés à Nabi Saleh et à Bil’in, près de Ramallah, lors des manifestations non violentes ;
      • les FOI ont arrêté un enfant à Bil’in ;
    • les FOI ont conduit 45 incursions dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie :
      • elles ont arrêté 18 Palestiniens, dont 5 enfants ;
      • parmi ces 18 Palestiniens arrêtés : 4 dirigeants du Hamas et Jihad islamique à Jénine ;
      • elles ont détruit le mobilier et les fenêtres de deux maisons à Azzoun, à l’est de Qalqilya ;
    • les FOI ont poursuivi leurs activités de colonisation et les colons israéliens leurs agressions en Cisjordanie :
      • elles ont passé au bulldozer 4 cabanons en tôle et en brique et abattu 12 tentes, à Kherbet Um Nir, au sud d’Hébron ;
    • Israël a maintenu son siège total sur la bande de Gaza et a resserré celui sur la Cisjordanie :
      • les FOI ont arrêté au moins 12 Palestiniens sur les check-points militaires en Cisjordanie ;
      • elles ont imposé un bouclage hermétique de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.

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    Une femme donne des soins à un militant international des droits de l’homme, qui a été blessé par des soldats israéliens à Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah.


    Violations israéliennes recensées durant la semaine du 5 au 11 mai 2011

    1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

    Jeudi 5 mai

    Minuit, les FOI entrent dans Tubas. Elles patrouillent dans les rues de la ville en provoquant les Palestiniens, et s’arrêtent devant le restaurant Yaser, en face de la mairie de Tubas dans la grande rue. Un membre des FOI appelle Jamal Addin Fawzi Daraghma, 23 ans, qui se trouve près du restaurant, qui répond et se dirige vers les soldats. 5 minutes plus tard, les FOI lui mettent les menottes et l’emmènent vers une destination inconnue.

    Une heure, les FOI entrent dans Beit Leqia, à l’ouest de Ramallah. Mêmes provocations dans les rues, les soldats klaxonnent pour embêter les Palestiniens. Ils opèrent sur une maison qui appartient à Najib Ahmed Mafarja, 26 ans, et se retirent vers 1 h 40, arrêtant Mafarja et l’emmenant au centre d’interrogatoire d’Ofra, à l’ouest de Ramallah.

    2 h, incursion dans Azzoun, à l’est de Qalqilya. L’armée patrouille dans les rues et fouille de nombreuses maisons. Elle arrête 5 Palestiniens, dont 4 enfants, et se retire vers 6 h. Les jeunes Palestiniens arrêtés sont :

    • Sinan Ahmed Mujahed Radwan, 15 ans ;
    • Lafi Mutasem Mujahed Radwan, 15 ans ;
    • Mahmoud Nedal Ibrahim Salim, 15 ans ;
    • Yousef Sqer Ibrahim Salim, 15 ans, et
    • Mumen Farouq Abu Haneya, 18 ans.

    Le père de Yousef Salim, a déclaré au PCHR :

    « Vers 2 h le jeudi 5 mai, les soldats de l’occupation israélienne ont fait irruption chez moi. Ils sont entrés dans le jardin par une porte qui donne sur l’extérieur et ils ont frappé à la porte d’entrée de la maison. Mon épouse a ouvert la porte mais ils sont entrés violemment dans la maison. Toute ma famille s’est réveillée. Ils nous ont tous regroupés dans le jardin. Mes enfants et mes petits-enfants qui ont entre un et trois ans étaient gardés par les soldats avec nous. Les enfants n’ont pas arrêté de crier de panique, jusqu’au matin. Quand ils nous ont obligés à rester dans le jardin, ils ont ordonné à Yousef de rester à l’écart. Nous les entendions saccager la maison. J’ai même pu les voir démolir les portes. Je leur ai dit " Laissez-moi vous ouvrir les portes au lieu de les démolir", mais ils ont refusé et m’ont simplement dit "ferme-la". Quand ils ont eu fini, ils sont revenus vers nous et ils ont pris mon fils Yousef et ont dit "Nous l’emmenons avec nous". Alors seulement, ils nous ont laissés entrer dans la maison. Nous avons pu voir qu’ils avaient tout démoli, les meubles, même les lits, les toilettes, les outils, les fenêtres, et les portes. C’était la seconde fois qu’ils attaquaient ma maison, en une semaine. Ils sont restés dans le jardin jusqu’au matin, et ils sont partis. »

    2 h 15, un détachement de soldats des FOI déguisés en arabe arrive à Arraba, au sud-ouest de Jénine. Ils sont à bord d’un camion Mercedes 412. Ils arrêtent leur camion près de la maison de Tareq Hussein Awad Dar Hussein « Qaadan », 40 ans. Une quinzaine de soldats descendent du camion et pénètrent chez Dar Hussein. Ils partent un petit moment plus tard, avec Dar Hussein qui est menotté et a les yeux bandés.

    Il faut indiquer que Dar Hussein est un dirigeant du Jihad islamique.

    2 h 15, incursion dans Siris, au sud de Jénine. Les FOI se postent près de l’entrée du village et des soldats de l’infanterie s’avancent vers le centre du village. Ils entourent la maison de Tareq Nazih Sadeq Faqha, 22 ans. Ils tirent plusieurs bombes sonores dans la maison pour faire sortir les habitants dans la rue. Ils contrôlent les identités des hommes et arrêtent Faqha. Ils se retirent ensuite sans que l’on signale plus d’incidents.

    9 h 40, incursion dans Beit Our al-Tahta, à l’ouest de Rmallah.

    10 h, dans Fasayel, au nord de Jéricho.

    22 h, dans al-Ouja, au nord-est de Jéricho.

    23 h 30, dans Arraba, au sud-ouest de Jénine.

    23 h 40, dans Beit Leqia, à l’ouest de Ramallah.

    Vendredi 6 mai

    2 h du matin. Les FOI entrent dans le camp de réfugiés de Jénine. Elles circulent dans les rues et se postent dans la rue al-Zahraa, à l’entrée du camp de Jénine. Les soldats descendent de leurs véhicules et entourent la maison de Bassam Ragheb Abdul Rahman al-Saadi, 51 ans. Ils s’infiltrent par la terrasse et font irruption dans la maison. Ils arrêtent al-Saadi et le conduisent vers une destination inconnue.

    Il faut préciser qu’al-Saadi est l’un des plus importants dirigeants du Jihad islamique en Cisjordanie. Il venait juste d’être libéré d’une prison israélienne il y a moins de deux mois, après y avoir passé plus de sept ans et demi.

    Déclaration d’Izziddin, le fils d’al-Saadi, au PCHR :

    « Vers 2 h, le vendredi 6 mai, j’étais au deuxième étage de notre maison, rue al-Zahraa, dans le camp de réfugiés de Jénine. J’étais éveillé et ma famille dormait. J’ai entendu des pas sur la terrasse et dans les escaliers. J’ai ouvert la porte intérieure du second étage et j’ai été surpris de voir des soldats qui descendaient par l’escalier depuis la terrasse. Ils sont entrés dans la maison et ont arrêté mon père. Ils m’ont gardé avec mes frères dans une pièce unique et ils ont mis ma mère et mes sœurs dans une autre pièce. Pendant tout ce temps, les soldats nous ont obligés à rester debout, avec les mains levées, face contre le mur. Près de 15 mn plus tard, la fouille était terminée et un officier qui disait se nommer Shlomo nous a appelés, mes frères et moi. Il nous a interrogés séparément et nous a mis en garde contre toute "activité". Ils se sont retirés près d’une heure après l’opération. Ils ont pris mon père et l’ont emmené sans dire où. »

    3 h, incursion dans Qabatya, au sud de Jénine.

    4 h, dans al-Yamoun, au nord-ouest de Jénine ; et dans Bourqin, à l’ouest de Jénine.

    11 h, dans Kharabtha al-Mesbah, à l’ouest de Ramallah.

    13 h, dans Bir Zeit, au nord de Ramallah.

    14 h, dans Silat al-Hartheyeh, au nord-ouest de Jénine. Les soldats circulent en véhicules dans les rues et se postent dans le quartier d’al-Jaradat, dans la partie nord du village. Ils investissent la maison de Hussein Rafiq Anis Jaradat, 37 ans, et celle de Muntaser Ahmed Yasin Jaradat, 23 ans. Ils les arrêtent tous les deux.

    Ils opèrent ensuite sur la maison de Hussein Ahmed Hussein Jaradat, 24 ans, après avoir détruit la grande porte et obligé la famille de Hussein à sortir de la maison dans la cour de derrière. Ils gardent Hussein à l’intérieur parce qu’il a la jambe droite fracturée et ne peut se déplacer sans aide. Près d’une demi-heure plus tard, les soldats ordonnent à la famille de Hussein de revenir dans la maison et ils la mettent dans une seule pièce. Ils pointent leurs armes sur les membres de la famille et commencent la fouille de toute la maison.

    Iman Mustafa Asaad Jaradat, 43 ans, qui est la maîtresse de maison, a dit au PCHR que les soldats ont infligé de lourds dommages à sa maison pendant la fouille. Ils ont aussi endommagé les murs de la maison alors qu’ils se servaient d’un appareil pour sonder les murs. Les soldats se retirent plus tard, en emmenant Hussein avec eux.

    Après avoir quitté la maison de Hussein, les soldats encerclent celle de Mustafa Hassan Jaradat, 52 ans, et tirent deux bombes sonores sur la maison. La première touche le jardin et la seconde pénètre par la fenêtre de la cuisine. Les habitants de la maison se réveillent brusquement ; les soldats appellent les hommes et leur disent de descendre dans la rue. Leurs identités sont contrôlées et les soldats arrêtent le fils du propriétaire de la maison, Hassan Mustafa Hassan Jaradat, 28 ans. Ils lui passent les menottes et lui bandent les yeux et l’obligent à rester à l’écart. Ils menottent ensuite son père et ses frères : Hussein 25 ans, Samer 23 ans, et Ibrahim 15 ans. Les soldats font rentrer Samer.

    Selon sa déclaration au PCHR, les soldats lui ont demandé de leur donner tous les numéros de téléphones portables de la maison. Ils confisquent les 8 portables que Samer leur a donnés. Les soldats de l’occupation emmènent alors Hassan dans la maison voisine qui appartient à son frère, Hussein. Ils lui demandent aussi de leur donner tous les numéros de portables de cette maison. Il leur donne trois numéros. Puis, ils ramènent Hussein chez lui et lui demandent les autres numéros de portables.

    Hussein déclarera aussi au PCHR que lorsqu’il leur a dit qu’il n’avait pas d’autres numéros, ils se sont mis à le tabasser avec les mains et les crosses de leurs fusils, lui fracturant une côte. Les soldats se retirent après avoir fouillé et vandalisé les deux maisons, et après avoir menacé la famille Jaradat d’exécuter leur fils Hassan qui est arrêté et emmené vers une destination inconnue.

    Il est important de signaler que, en lien avec les arrestations réalisées par les FOI à Silat al-Hartheyeh, elles ont aussi arrêté à Jérusalem, Mohammed Mustafa Hassan Jaradat, 24 ans, et Mutaz Ahmed Hussein Jaradat, qui sont les frères de Hassan et Hussein, arrêtés à Silat al-Hartheyeh.

    14 h, les FOI entrent dans Shwaika, en périphérie de Tulkarem, et patrouillent dans les rues. Pendant ce temps, des enfants palestiniens se regroupent et lancent des pierres sur les FOI. Aussitôt, celles-ci répliquent en tirant à balles caoutchouc et des lacrymogènes pour les disperser.

    23 h 40, incursion dans al-Bireh.

    Samedi 7 mai

    2 h, incursion dans Tubas. Les FOI avancent dans les rues en tirant de façon intensive des bombes sonores. Elles attaquent de nombreuses maisons, puis se retirent vers 5 h, après avoir arrêté Mutasem Zeyad Qusah.

    4 h, dans Azzoun, à l’est de Qalqilya. L’armée circule dans les rues et investit deux maisons qu’elle fouille et vandalise. Avant de se retirer, vers 5 h 30, elle arrête deux civils dont un mineur :

    • Louay Hamza Abdul Halim Hussein, 19 ans, et
    • Imran Abdullah Hussein, 17 ans.

    Abdullah Hussein, le père d’Imran, déclarera au PCHR :

    « Vers 4 h, le samedi 7 mai, on a entendu des pierres tomber de tous les côtés sur les fenêtres de notre maison qui se sont brisées. Des pierres ont même été jetées sur les portes. L’un de mes enfants dormait près d’une fenêtre. Nous ne savions pas que c’était l’armée d’occupation israélienne qui jetait des pierres jusqu’à ce que des soldats nous demandent par mégaphones de sortir dans la cour arrière. Nous étions huit personnes, dont deux enfants. Nous somme sortis de la maison et nous nous sommes avancés vers la cour. Aussitôt, ils nous bandé les yeux et nous ont gardé avec eux. Ils ont pénétré dans la maison et l’ont fouillée, endommageant le mobilier, les portes et les fenêtres. Ils ont tout cassé. Puis, ils ont arrêté mon fils, Abdullah, qui a déjà été détenu par l’armée israélienne d’occupation. Ils ont dit qu’ils l’emmenaient avec eux. Ils n’ont pas indiqué où, et ils sont partis. Il était environ 5 h 30. »

    14 h, incursion dans Shwaika, banlieue nord de Tulkarem.

    15 h 30, dans Tulkarem. Après avoir patrouillé dans les rues, l’armée se retire. Deux heures plus tard, elle revient dans la ville, patrouille quelques temps et repart.

    15 h 30, dans Kafr al-Labad, à l’est de Tulkarem.

    21 h 30, dans Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah. Les FOI patrouillent en provoquant les Palestiniens, tirant des balles caoutchouc, des lacrymogènes et des bombes sonores dans les rues. Elles investissent le siège du Conseil municipal du village et le transforme en site militaire. Elles se retirent vers 23 h 30.

    Dimanche 8 mai

    2 h 30, les FOI entrent dans Muthallath al-Shuhada, au sud de Jénine.

    11 h 25, dans Azzoun, à l’est de Qalqilya. L’armée patrouille dans les rues, fouille un certain nombre de hangars dans le secteur d’al-Safha, dans le nord du village.

    18 h, dans Ya’bad, au sud-ouest de Jénine.

    Lundi 9 mai

    Minuit et demi. Incursion dans Qalqilya, les FOI se retirent vers 2 h 30.

    11 h, dans Kharabtha al-Mesbah, à l’ouest de Ramallah.

    Midi, dans Izbat al-Jarad, à l’est de Tulkarem.

    13 h, dans Kafa, au sud-est de Tulkarem.

    17 h, dans Ramin, à l’est de Tulkarem.

    19 h 30, dans Beit Leed, même secteur. L’armée patrouille et monte un check-point à l’entrée nord du village. Elle arrête tous les véhicules qui entrent et sortent du village, contrôlant les cartes d’identité de leurs passagers, puis se retire.

    20 h, les FOI entrent dans Jéricho ; dans Izbat al-Jarad, à l’est de Tulkarem ; dans al-Bireh ; dans Kufor Qaddoum, au nord-est de Qalqilya où elles patrouillent quelques temps dans les rues, pendant lesquels elles détiennent deux membres de la police palestinienne : Mohammed Reyad Shteiwi, 35 ans, et Awni Abdul Qader Shteiwi, 29 ans, qui sont libérés par la suite après l’intervention du Bureau de liaison militaire palestinien.

    22 h 30, incursion dans Beit Leqia.

    Mardi 10 mai

    7 h 30, les vedettes garde-côtes à Beit Lahiya renouvèlent leur scénario et par précaution les pêcheurs rentrent.

    9 h, les FOI entrent dans Jefna, au nord de Ramallah.

    11 h 40, du haut de leurs miradors à Beit Hanoun Erez, les FOI observent quelque 80 manifestants, militants de la solidarité internationale pour la plupart. Parvenus à 80 mètres de la frontière, ils s’apprêtent à planter un drapeau palestinien. Sommés par haut parleur de reculer, ils ne donnent pas suite à l’injonction. Les FOI tirent en l’air semant la panique parmi les manifestants qui se dispersent sous les tirs ciblés des militaires. Pas de victimes.

    20 h, incursion dans Faroun, au sud de Tulkarem et dans Tulkarem.

    21 h 30, dans Bitounia, à l’ouest de Ramallah.

    Mercredi 11 mai

    2 h 30, l’armée entre dans Bir Zeit, au nord de Ramallah.

    8 h 30, les vedettes garde-côtes au mouillage au large de Beit Lahiya ouvrent le feu de façon intensive sur des bateaux en pêche. Par crainte d’être blessés ou arrêtés les pêcheurs rejoignent le rivage. Pas de victimes ni de dégâts sur les bateaux.

    9 h 30, incursion dans Beit Our al-Tahta, à l’ouest de Ramallah.

    11 h 30, l’hôpital Nasser du Caire annonce le décès de Shadi Mahmoud al-Zatma, 29, ans, militant des Brigades Izziddin al-Qassam. Habitant à Tal al-Sultan banlieue de Rafah, Al-Zatma avait contracté des blessures sérieuses quand il avait été ciblé par un drone lui tirant 2 missiles alors qu’il était encompagnie d’autres militants, Tayseer Said Abu Sneima, 27 ans, et de Mohammed Ali Awaja, 28 ans. Ils étaient tous les 3 près du collège Kamal Odwan Boys à Tal al-Sultan à l’ouest de Rafah. Abu Sneima and Awaja étaient tués sur le coup et al-Zatma était amputé des 2 jambes et criblé d’éclats à travers le corps.


    2 - Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes contre la colonisation et la construction du mur d’annexion

    Du fait de la violence de l’occupant, 3 manifestants, dont une femme et un international, ont été blessés, et des dizaines d’autres ont respiré les lacrymogènes de l’armée, d’autres subi des coups par les soldats.

    Bil’in, à l’ouest de Ramallah : vendredi 6 mai, des dizaines de Palestiniens, militants internationaux et israéliens organisent la manifestation non violente hebdomadaire pour protester contre la construction du mur d’annexion qui traverse les terres du village. Les soldats postés au mur tirent à balles caoutchouc, des lacrymogènes et des bombes sonores sur les manifestants. Nombre d’entre eux inhalent les lacrymogènes et prennent des coups.

    De plus, Mohammed Nabeel Ahmed Abu Rahma, 18 ans, est touché à la jambe droite par un corps de grenade lacrymogène.

    Lyad Ra’ed Fadel al-Khateeb, 15 ans, est arrêté et transféré au centre de détention d’Ofra, au sud-est de Ramallah.

    Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : ce même vendredi, Palestiniens, internationaux et anticolonialistes israéliens se dirigent en manifestation, comme chaque semaine, vers le mur en construction dans le village. L’armée d’occupation les agresse et nombre d’entre eux vont respirer les lacrymogènes.

    Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : au même moment, les Palestiniens, avec des militants internationaux et israéliens organisent la même manifestation non violente pour protester contre la confiscation de terres du village, au profit des colons israéliens de la colonie Halmish. Arrivés sur les terres confisquées, les manifestants sont agressés par l’armée d’occupation qui tire sur eux.

    2 Palestiniens sont blessés, et beaucoup de manifestants respirent les lacrymogènes. Les FOI occupent le Centre culturel dans le centre du village et le transforme en position militaire. Elles se retirent vers 16 h. Les blessés sont :

    • Wafa’ Wajeeh Mohammed Tamimi, 23 ans ; elle a reçu un corps de grenade lacrymogène dans la jambe droite, et
    • Yaniv Vinic, 24 ans, international, touché de la même manière à la jambe gauche.

    Beit Ummar, au nord d’Hébron : samedi 7 mai, Palestiniens, militants internationaux et israéliens organisent la manifestation hebdomadaire contre la colonisation et la confiscation de terres palestiniennes.

    4 manifestants souffrent de fractures et d’ecchymoses.

    D’après l’enquête du PCHR, vers 13 h, le samedi 7 mai, la manifestation hebdomadaire organisée dans le centre de Beit Ummar, se dirige vers les terres proches de la colonie Karmi Tsur, au sud du village. Avant qu’elle n’arrive sur les lieux, les FOI se mettent à tirer des bombes sonores sur les manifestants, elles se lancent à la poursuite de certains et les rouent de coups.

    4 manifestants souffrent d’ecchymoses et de fractures sur tout le corps ; 2 sont transportés à l’hôpital d’Hébron dans un état sérieux, les 2 autres recevant les soins nécessaires sur place :

    • Ahmed Khalil Abu Hashem, 44 ans ;
    • son fils, Hamza, 12 ans ;
    • Mosa Abdul Hamid Abu Maria, 33 ans, et
    • Yusef Abdul Hamid Abu Maria, 38 ans, qui souffre de deux fractures, à la jambe et à la main gauches ; il est transporté à l’hôpital où il va rester deux jours. Yusef est le responsable du comité du village contre la colonisation.

    Dans son témoignage au PCHR, Abu Hashem déclare qu’une fois la manifestation arrivée à la porte nord de la colonie, vers 13 h 30, les FOI ont commencé à les agresser et à les repousser avec leurs armes. Les FOI se sont lancées à la poursuite de certains et les ont dispersés. Abu Hashem souligne que les soldats israéliens ont jeté Abu Maria au sol, avant de lui bander les yeux et de le tabasser.


    3 - Bouclage maintenu sur les TPO

    Bande de Gaza


    Cisjordanie

    Toute la Cisjordanie est maintenue sous un bouclage serré. Durant la semaine écoulée, des restrictions renforcées ont été imposées, et de nombreux check-points volants ont été posés par l’occupant.

    Jérusalem : les restrictions aux déplacements des Palestiniens sont toujours maintenues. Des milliers, de Cisjordanie et de la bande de Gaza, n’ont toujours pas accès à la ville ; de nombreux check-points entourent la ville, d’autres sont posés à l’intérieur. Le vendredi, qui est jour de prière, où de nombreux Palestiniens voudraient venir prier à la mosquée al-Aqsa, dans la vieille ville palestinienne, les restrictions sont plus sévères.

    Le vendredi 6 mai, ce fut le cas. Des témoins disent que les FOI, comprenant des centaines de policiers et des unités spéciales, ont patrouillé dans le secteur, surtout dans la grande rue qui longe les murs de la vieille ville. Elles ont placé des check-points autour de la ville, entravant le mouvement des personnes, tandis qu’un grand nombre de Palestiniens étaient refoulés, les cartes d’identité des autres qui passaient étaient gardées par l’occupant jusqu’après la prière.

    Ramallah : sur les check-points de Jaba’ et Qalandya, les restrictions aux passages des Palestiniens sont toujours en cours.

    • jeudi 5 mai, 18 h 30, les FOI posent un check-point à l’entrée de Silwad, à l’est de Ramallah ;
      • 9 h, les FOI reviennent sur le check-point ‘Atarah, à l’entrée nord de Bir Zeit, au nord de Ramallah ;
    • vendredi 6 mai, 8 h, nouveau check-point à l’entrée de Nabi Saleh, au nord-ouest ;
      • 9 h, un check-point sur la route Nabi Saleh/Kafr Ein ;
    • lundi 9 mai, 9 h 40, check-point à l’entrée de Beit Leqia, à) l’ouest ;
      • 10 h, un sur la route Beit Reema/Deir Ghassana, au nord-est ;
      • 11 h, un au village de Kafr Ne’ma, à l’ouest ;
    • mardi 10, 8 h 30, un check-point à l’entrée de Kafr Ein, au nord-ouest ;
      • 15 h30, à l’entrée d’Ein Qaniuna, à l’ouest, et
      • 20 h 30, les FOI reviennent à ‘Atarah.

    Hébron :

    • jeudi 5 mai, les FOI posent un check-point au carrefour de la route de contournement n° 35 avec l’entrée nord d’Hébron, et
    • vendredi 6 mai, les FOI postées au nord de Beit Ummar et à Safa obligent des agriculteurs des deux secteurs à quitter leurs terres situées à Wadi Abu Rish, au nord-ouest du village ; elles les obligent à partir sous la menace de leurs armes, sous le prétexte qu’ils sont interdits d’accès sans les autorisations militaires.

    D’après l’enquête du PCHR, les FOI, accompagnées de colons israéliens qui chantaient et battaient des mains, ont obligé des agriculteurs palestiniens à arrêter leur travail et à quitter leurs cultures, de force. Les fermiers sont :

    • Hamad Isma’il ‘Adi ;
    • Hussein Mohammed ‘Adi ;
    • Hammad Jaber al-Salibi, et
    • Abdullah al-Salibi.

    Il doit être noté que ces terres cultivées font partie d’une zone de 1000 dunums (100 ha) qui a été déclarée par les FOI « propriété de l’État » et qu’il n’est pas autorisé d’y pénétrer.

    Le même incident s’est répété le lendemain, 7 mai.

    Qalqilya :

    • samedi 7 mai, les FOI posent 5 check-points autour de la ville ;
    • lundi 9 mai, 10 h 15, pose d’un chekc-point à Lainsafout, sur la route Qalqilya/Naplouse, et
      • 21 h 10, un à l’entrée de Qalqilya.

    Tulkarem :

    • jeudi 5 mai, 10 h 30, les FOI sur le check-point d’Ennab, sur la route Tulkarem/Naplouse, imposent des restrictions renforcées ;
      • 23 h 50, elles posent un check-point sur la route Tulkaram/Qalqilya, dans le secteur de Mothallath Jbarah, au sud de Tulkarem ;
    • vendredi 6 mai, 23 h 30, check-point à l’entrée d’al-Jaroushiya, au nord ;
    • samedi 7 mai, 11 h, check-point sur la route Tulkarem/Qalqilya, dans le secteur de Mothallath Jbarah ;
      • 11 h 20, un à l’entrée d’al-Jaroushiya ;
      • 11 h 30, au check-point d’Ennab, les soldats imposent des restrictions renforcées ;
      • 14 h, pose d’un check-point à l’entrée nord de Beit Leed, à l’est de Tulkarem ;
    • lundi 9 mai, 22 h, nouveau check-point sur la route Tulkarem/Qalqilya, toujours dans le secteur de Mothallath Jbarah ;
    • mardi 10 mai, 11 h, restrictions renforcées sur Ennab ;
      • 11 h 30, pose d’un nouveau check-point sur la route Tulkarem/Qalqilya, à l’entrée de Far’oun, au sud de Tulkarem, et
      • 15 h, un check-point sur la route ‘Etil/Deir al-Ghsoun, au nord.

    Jénine :

    • vendredi 6 mai, 7 h, pose d’un check-point à l’entrée de Kafrit, au sud-ouest de Jénine.

    Jéricho :

    • dimanche 8 mai, 9 h 30, pose d’un check-point à l’entrée de Fasayel, au nord de la ville, et
    • lundi 9 mai, un autre à l’entrée d’al-Jiftlik, même secteur.


    Arrestations sur les check-points

    Durant la semaine écoulée, les FOI ont arrêté au moins 10 Palestiniens, dont 2 mineurs. 2 des personnes arrêtées sont :

    • Khaled Mohammed Ameen al-Hajj, 45 ans, porte-parole du Hamas à Jénine, arrêté au check-point à l’entrée d’‘Arraba, au sud-ouest de Jénine, et
    • Bassam Nabil Sa’id Diab, 28 ans, dirigeant du Jihad islamique, du village de Kafr Ra’ei, arrêté au check-point au carrefour de Zita avec ‘Alar, au nord de Tulkarem.

    -   Jeudi 5 mai, 11 h, les troupes israéliennes qui patrouillent près du mur d’annexion, au sud de Yatta, au sud d’Hébron, arrêtent 3 travailleurs de Burin, au sud de Naplouse. Ces travailleurs sont arrêtés alors qu’ils tentent de franchir la frontière vers l’intérieur de la Ligne verte, pour chercher du travail à Beersheba. Ils sont torturés pendant plusieurs heures pendant leur détention en plein air. Ces travailleurs sont :

    • Maqsouid Ahmed Mohammed ‘Awwad, 22 ans ;
    • ‘Adnan Bassam Ghaleb Najjar, 20 ans, et
    • Abdul Hakim Omar Yusef Najjar, 26 ans.

    Les informations recueillies par le PCHR montrent que les FOI ont donné la chasse aux 3 travailleurs. Ceux-ci ont été arrêtés et détenus en plein air après qu’on leur ait bandé les yeux. Aucune nourriture ni autres facilités humanitaires ne leur ont été données jusqu’à la fin de la nuit, avant d’être transportés au bureau de police israélien près de Kyriat Arba, colonie au sud-est d’Hébron. Le lendemain matin, ils sont emmenés au centre de détention de Kfar Etzion, au sud-ouest de Bethléhem.

    -   Même jour, 14 h, les FOI postées près de la colonie Halmish, au nord-ouest de Ramallah, arrêtent 2 mineurs palestiniens de Deir Nezam, alors qu’ils se trouvent près de la route nationale qui longe ladite colonie. Ils sont arrêtés sous le prétexte qu’ils avaient lancé des pierres, et ils sont transportés au centre d’interrogatoire à l’intérieur de la colonie Halmish. Les FOI les libèrent vers 20 h 30 ; les enfants sont :

    • Ahmed Saleh Mostafa Mezher, 17 ans, et
    • Rateb Marzouq Rateb ‘Assaf, 17 ans.

    -   Vendredi 6 mai, 24 h 25, les FOI arrêtent 4 Palestiniens alors qu’ils se trouvent sur leurs terres près du mur d’annexion, dans le sud de Sniria, village au sud-est de Qalqilya. Le conseil du village de Masha et celui de Sniria confirment leur arrestation. Il s’agit de :

    • Khaled Sa’d Khaled Judy, 26 ans ;
    • Belal Sami Isma’il Amer, 22 ans, de Masha, au nord-ouest de Salfit ;
    • Sohaib Sedqi As’ad, 22 ans, et
    • son frère, Nezam As’ad, 22 ans, du village de Sniria.

    Ils ne connaissent pas les raisons de leur arrestation.

    -   Même jour, 20 h, les FOI posent un check-point sur la route Zita/’Alar, au nord de Tulkarem. Elles arrêtent la voiture de Bassam Nabil Sa’id Diab, 28 ans, un dirigeant du Jihad islamique, du village de Kafr Ra’il, au sud-ouest de Jénine, et l’arrête. Selon son frère, il a été arrêté pendant qu’il rentrait chez lui après une visite à l’un de ses amis, à Baqa, au nord de Tulkarem.

    -   Samedi 7 mai, 15 h 30, les FOI posent un check-point à l’entrée d’Arraba, au sud-ouest de Jénine. Des témoins disent que les FOI ont déployé de nombreux véhicules pour entourer le village. Avant de se retirer, elles arrêtent Khaled Mohamed Ameen al-Hajj, 45 ans, porte-parole du Hamas à Jénine, sur le check-point. Il est transféré dans un endroit non indiqué.

    -  Mardi 10 mai, les FOI au check-point d’Hawara, au sud de Naplouse, arrêtent Moti’ Odah Melhem, 38 ans, du village d’‘Anin, à l’ouest de Jénine. Ses amis disent qu’il a été arrêté alors qu’il traversait le check-point, et emmené vers une destination inconnue.


    4 - Colonisation et agressions des colons contre les civils palestiniens et leurs biens

    Israël poursuit la colonisation des TPO en violation du droit humanitaire international. Les colons continuent leurs attaques contre les Palestiniens et leurs biens.

    -   Jeudi 5 mai, les FOI démolissent un grand nombre de maisons et de biens à Kherbet Um Nir, à l’extrémité est de Yatta, au sud d’Hébron sous le prétexte qu’elles avaient été construites sans le permis israélien.

    Selon l’enquête du PCHR, vers 8 h, ce jeudi 5 mai, une force importante de la police des frontières et 2 bulldozers de l’armée, pénètrent en force dans Kherbet Um Nir. Les forces israéliennes évacuent par la force les maisons visées avant de les démolir. Le processus de démolition dure 6 heures, pour 4 maisons de brique et de tôle, et 10 tentes. 8 familles représentant 50 personnes, dont de nombreuses femmes et enfants, y vivaient. De plus, les soldats israéliens arrachent environ 600 jeunes oliviers plantés autour des maisons.

    La plupart des maisons démolies appartiennent à des grandes familles, et notamment à celles de :

    • Isa Hussein Mohammed al-Jbour ;
    • Mohammed Rateb Hassan al-Jbour, et
    • Fo’ad Ali al-Nawaj’a.

    -   Mardi 10 mai, 14 h, des colons se rassemblent sur la route Tulkarem/Naplouse, au carrefour avec le village de Beit Leed, dans la zone appelée Abu Martein. Des témoins ont déclaré au PCHR que le rassemblement des colons entravait la circulation sur la route. Il faut indiquer qu’un colon israélien, de la colonie Shavei Shomron, à l’ouet de Naplouse, a été tué dans le même secteur, lors d’une fusillade, en décembre 2009. Depuis, les colons ont posé un mémorial en son nom et investissent les lieux régulièrement pour célébrer leurs rites près du mémorial.

    -   Même jour, 16 h, de nombreux colons se rassemblent sur la colonie évacuée d’Homesh qui avait été montée sur les terres du village de Barqa, au nord-ouest de Naplouse, et de Seilat al-Zhaher, au sud de Jénine. Selon des témoins, un grand nombre de colons, sous la protection des FOI, sont arrivés dans le secteur pour célébrer des rites sous la protection des FOI. Plus tard, colons et soldats se retirent.


    (JPG) Document public

    Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).


    Rapport hebdomadaire pour la période du 5 au 11 mai 2011 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie : JPP


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  • Entre la Pacha Mama et les mines à ciel ouvert

    MARTÍN CÚNEO / ENVOYÉ SPÉCIAL A LA PAZ (BOLIVIE)

    03/05/11

    « La consultation préalable du peuple figure dans la Constitution, mais la loi stipule qu’elle n’a pas de caractère inaliénable, en d’autres termes, d’après l’autorité de l’État, elle n’est pas obligatoire. Alors, à quoi sert-elle ? Voici une autre des grandes contradictions de ce processus », déplore Pablo Mamani.

    Pour la sociologue Silvia Rivera, auteur du livre Oprimidos pero no vencidos [Opprimés mais pas vaincus], « il existe tout un très beau discours sur la Pachamama et pourtant des centrales hydroélectriques immenses se construisent, des barrages qui inonderont des terres indigènes … une multitude d’infrastructures démontrant qu’il s’agit bien d’un projet néo-développementiste et en ce sens, il implique le mépris de l’indigène », affirme Rivera.

    L’un des sujets où le plus grand écart existe entre les discours et les politiques concerne l’exploitation et l’industrie minière. Au grand Sommet de Cochabamba sur le Changement Climatique et l’Environnement en avril 2010, la CONAMAQ avait proposé une table de discussion sur la pollution minière. « Le Gouvernement a catégoriquement refusé d’inclure ce sujet en déclarant qu’il ne s’agissait pas d’un sujet universel mais local. Mais alors : où les mines ne contaminent-elles pas ? », dit Silvia Rivera.

    Pourtant on contamine à San Cristobal, dans le département de Potosi. Le 16 avril 2010, environ 900 habitants de trois provinces de ce département ont assailli puis brûlé les bureaux de la plus grande mine de Bolivie, gérée par la japonaise Sumitono. Les membres des communautés [les comunarios] exigeaient, entre autres revendications, que la mine paye pour l’utilisation quotidienne de 50.000 mètres cubes d’eau. Une quantité qui menace sérieusement les cultures et l’approvisionnement d’eau dans une zone désertique.

    D’après les calculs du spécialiste Jorge Molina, le remplacement des eaux fossiles, piégées il y a dix mille ans, prendrait six décennies dès l’arrêt du pompage. À ces effets, il faut ajouter la pollution des eaux avec l’aluminium, l’arsénique, le cadmium, cobalt, cuivre, fer, manganèse, nickel antimoine et le zinc.

     

    Face à la mobilisation, le Gouvernement a réagit appelant les paysans à se replier et à accepter le dialogue car « des intérêt locaux et régionaux étaient en jeu », d’après les propos du vice-président Alvaro Garcia Linera. L’exportation de minerais, commencée en 2007, génère des bénéfices annuels d’un milliard de dollars pour Sumitono. L’État bolivien reçoit à peine 3,5 % du total.

    URL de cet article 13671
    http://www.legrandsoir.info/La-Bolivie-entre-l-euphorie-et-la-frustration.html


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  • N’oublions pas à quoi ressemble une « intervention humanitaire »

    William BLUM

    Irak : n’oublions pas à quoi ressemble une « intervention humanitaire »

    Libye : sachons pourquoi la Libye a été désignée pour une « intervention humanitaire »

    Le 9 avril, Condoleezza Rice a prononcé un discours à San Francisco. Du moins elle a essayé. L’ancienne Secrétaire d’Etat fut continuellement interrompue par des cris du public, « criminelle de guerre » et « tortionnaire » (grâce aux camarades de Code Pink et World Can’t Wait). Tandis qu’un des protestataires se faisait emmener par des membres de la sécurité, Rice a fait une déclaration qui est devenue un grand classique chez les officiels Américains dans une telle situation.

    "N’êtes vous pas contents de savoir que cette femme vit dans une démocratie où elle peut exprimer son opinion ? " Elle a aussi balancé une autre phrase qui est désormais de rigueur (en français dans le texte è NdT) depuis le renversement de Saddam Hussein par les Etats-Unis, un argument qui est brandi lorsque tout le reste a échoué : « Les enfants en Irak ne vivent plus sous Saddam Hussein, Dieu merci » (1)

    A quoi on peut lui répondre : Si vous deviez subir une opération chirurgicale pour réparer un genou et que le chirurgien ampute par erreur la jambe, quelle serait votre réaction si quelqu’un vous faisait remarquer que, Dieu merci, vous n’avez plus de problème de genou ? Le peuple irakien n’a plus de problème de Saddam.

    Malheureusement, ils ont perdu à peu près tout le reste. Vingt ans de bombardements américains, d’invasion, d’occupation et de torture ont abouti à la perte de leurs maisons, leurs écoles, leur électricité, leur eau potable, leur environnement, leurs quartiers, leur archéologie, leurs emplois, leurs techniciens, leurs entreprises d’état, leur santé physique, leur santé mentale, leur système de santé, leur système de protection, leurs droits de la femme, leur tolérance religieuse, leur sécurité, leurs enfants, leurs parents, leur passé, leur présent, leur avenir, leurs vies... plus de la moitié de la population est soit morte, mutilée, en prison ou en exil à l’étranger... leur air, leur sol, leur eau, leur sang et leurs gênes sont imprégnés d’uranium appauvri... les enfants naissent avec d’abominables déformations... des bombes à fragmentation n’attendent qu’un enfant pour exploser... une rivière de sang coule aux côtés de l’Eurphrate et du Tigre... dans un pays qui ne sera peut-être jamais reconstruit.

    En 2006, l’enquêteur spécial de l’ONU sur la torture a déclaré que les rapports en provenance de l’Irak indiquent que la torture « avait complètement échappé à tout contrôle. La situation est si mauvaise que nombreux sont ceux qui disent que les choses sont pires qu’à l’époque de Saddam Hussein  ». Un autre rapport de l’ONU de la même époque a révélé une augmentation des « crimes d’honneur » contre les femmes. (2)

    « Il est courant d’entendre chez les irakiens épuisés par la guerre que la situation était meilleure avant l’invasion US en 2003 » a rapporté le Washington Post, le 5 mai 2007.

    « Je ne fais pas de politique, mais je sais que sous Saddam Hussein, nous avions l’électricité, l’eau potable, un système de santé qui faisait l’envi du reste du monde arabe, et une éducation gratuite. » a déclaré la pharmacienne irakienne Dr. Entisar Al-Arabi à la militante pacifiste Medea Benjamin en 2010. «  J’ai cinq enfants et à chaque naissance j’avais droit à une année rémunérée de congé maternité. J’avais ma propre pharmacie et je pouvais fermer à n’importe quelle heure sans me soucier des problèmes de sécurité. Aujourd’hui, il n’y a plus de sécurité et les Irakiens subissent de terribles pénuries pour tout – électricité, nourriture, médicaments, et même l’essence. La plupart des gens éduqués ont fui le pays, et ceux qui restent regrettent l’époque de Saddam Hussein » (3)

    Et ceci aussi, qui date de deux mois :

    « Les manifestants, les militants des droits de l’homme et des officiels de la sécurité disent que le gouvernement du Premier Ministre Nouri al-Maliki a répondu aux manifestations en Irak avec la même brutalité que les pays voisins plus autoritaires. Des témoins à Bagdad et jusqu’au nord du pays à Kirkouk ont raconté avoir assisté la semaine dernière à des forces de sécurité en uniformes noires, survêtements et t-shirts arrivant sur des chapeaux de roues à bord de camions et de Humvees, et attaquant des manifestants, en raflant d’autres aux terrasses de cafés et chez eux et les entraînant les yeux bandés vers des centres militaires de détention. Des quartiers entiers... ont été bloqués pour empêcher les habitants de rejoindre les manifestants. Des journalistes ont été tabassés. » (4)

    Donc... peut-on attendre des Etats-Unis et de leurs comparses voyous de l’OTAN qu’ils interviennent militairement en Irak comme ils le font en Libye ? Pour protéger les manifestants comme ils prétendent le faire en Libye ? Pour provoquer un changement de régime en Irak comme ils tentent de le faire, mais sans l’avouer, en Libye ?

    De manière similaire, au cours des derniers mois, la Tunisie, l’Egypte, le Bahrein, le Yémen, la Syrie... ont tous vu éclater des manifestants et une répression gouvernementale brutale, et même dans une certaine mesure en Arabie Saoudite, une des sociétés les plus répressives au monde. Aucun de ces gouvernements n’a été attaqué à l’instar de la Libye par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou la France. Aucune opposition d’un de ces pays ne reçoit un soutien militaire, financier, juridique ou moral de la part des puissances occidentales contrairement aux rebelles Libyens – malgré le comportement brutal des rebelles libyens, de leurs meurtres racistes et les relations claires de certains d’entre eux avec les djihadistes. (5) Les rebelles libyens font penser aux rebelles kosovars – des mafieux connus pour leur trafic d’organes et de femmes, eux aussi soutenus inconditionnellement par les puissances occidentales contre l’Ennemi Officiellement Déclaré, la Serbie.

    Alors pourquoi est-ce seulement la Libye qui est visée par les missiles US/OTAN ? Selon quel principe ou morale ? Les libyens sont-ils les pires violateurs des droits de l’homme de la région ? (Un indicateur du Développement Humain de l’ONU en 2010 qui prend en compte la santé, l’éducation et les revenus a classé la Libye en tête des pays africains). Aucun autre gouvernement n’est plus laïque que le Libyen. (Par contraste, certains rebelles libyens ont pour habitude d’exclamer la phrase que nous ne connaissons que trop bien, « Allah Akbar ».) Aucun autre pays n’a un bilan des droits de l’homme meilleur que la Libye, aussi imparfait soit-il – en Egypte, une commission d’enquête officielle a annoncé qu’au cours du récent soulèvement au moins 846 manifestants avaient été tués par la police par balles réelles tirées dans la tête et la poitrine. (6) Des horreurs similaires ont été signalées en Syrie, au Yémen et d’autres pays de la région au cours de la même période.

    Il faut souligner que (la chaine de télévision) l’ultra-conservatrice Fox News a rapporté le 28 février : « Tandis que les Nations Unies travaillent sans relâche à faire condamner le dirigeant Muammar al-Kadhafi pour la répression contre les manifestants, le Conseil des Droits Humains de l’organisation s’apprête à publier un rapport bourré de louanges à l’égard du bilan de la Libye en matière des droits de l’homme. Le rapport félicite la Libye pour l’amélioration des conditions d’accès à l’enseignement, pour avoir accordé une « priorité » aux droits de l’homme et pour avoir renforcé le cadre « constitutionnel ». Plusieurs pays, dont l’Iran, le Venezuela, la Corée du Nord, l’Arabie Saoudite mais aussi le Canada ont distribué des bons points à la Libye pour les protections juridiques offertes aux citoyens – qui se révoltent à présent contre le régime et subissent des représailles sanglantes. »

    De toutes les accusations portées contre Kadhafi, la plus aberrante est celle assénée sans cesse et selon laquelle il « tue son propre peuple ». C’est vrai, mais c’est ça qui arrive dans une guerre civile. Abraham Lincoln lui aussi a tué son propre peuple.

    Kadhafi est le plus vieux dirigeant Ennemi Officiellement Désigné au monde, à l’exception de Fidel Castro. L’animosité a commencé en 1970, un an après la prise de pouvoir par Kadhafi lors d’un coup d’état, lorsqu’il a fermé une base aérienne US

    Puis il s’est lancé dans une carrière de soutien à ceux qu’il considérait comme des groupes révolutionnaires. Au cours des années 70 et 80, Kadhafi a été accusé de consacrer ses hauts revenus pétroliers au soutien – en argent, armes, formation, camp et diplomatie – a un large éventail d’organisations radicales/d’insurrection/terroristes, particulièrement certaines factions palestiniennes et mouvements musulmans dissidents et minoritaires au Moyen Orient, en Afrique et en Asie ; l’IRA et des séparatistes basques et corses en Europe ; plusieurs groupes engagés dans la lutte contre le régime d’Apartheid en Afrique du Sud ; différents groupes d’opposition et de politiciens en Amérique latine ; l’Armée Rouge japonaise, les Brigades Rouges italiennes, la Bande à Baader-Meinhof en Allemagne.

    On disait aussi que la Libye était derrière, ou était impliquée d’une manière ou d’une autre, dans l’attentat de l’ambassade US au Caire, dans différents détournements d’avions, d’une explosion dans un avion de ligne américain au-dessus de la Grèce, l’explosion en vol d’un avion de ligne français au-dessus de l’Afrique, l’attentat contre une synagogue à Istanbul, et l’attentat contre une boite de nuit à Berlin qui a couté la vie à plusieurs soldats américains. (7)

    En 1990, lorsque les Etats-Unis avaient besoin d’un pays pour l’accuser (à tort) d’être responsable de l’attentat contre le vol 103 de la Pan Am au dessus de Lockerbie, en Ecosse, la Libye fut le choix tout désigné.

    Le principal crime de Kadhafi aux yeux du Président Ronald Reagan (1981-1989), n’était pas son soutien à des groupes terroristes, mais au fait qu’il ne soutenaient pas les bons groupes terroristes. En clair, Kadhafi ne soutenait pas les mêmes groupes terroristes que Washington, comme par exemple les Contras au Nicaragua, l’UNITA en Angola, les exilés cubains à Miami, les gouvernements du Salvador et du Guatemala, et les militaires US à Grenade. Le seul groupe de terroristes que les deux hommes soutenaient ensemble était les Moudjahidin en Afghanistan.

    Et si tout cela ne suffisait pas à faire de Kadhafi l’Ennemi Public No 1 à Washington (Reagan l’appelait le « chien enragé du Moyen orient »), Kadhafi a souvent critiqué la politique étrangère des Etats-Unis, était un antisioniste convaincu, a pan-africaniste, un pan-arabiste (jusqu’à ce que l’hypocrisie et le conservatisme des gouvernements arabes se révèlent des obstacles). Il qualifiait aussi son gouvernement de socialiste. Quelle tolérance et de patience peut-on attendre de la part de l’Empire ? Lorsque de grandes manifestations ont éclaté en Tunisie et en Egypte, est-ce que Washington aurait pu résister à instiguer des évènements similaires dans le pays qui situé entre les deux autres ? La CIA a été très occupée à fournir les rebelles en armes, soutien aérien, argent et personnel.

    Il se pourrait que les alliés occidentaux réussissent à chasser Kadhafi du pouvoir. Ensuite le monde observera en toute innocence le nouveau gouvernement libyen accorder à Washington ce que ce dernier cherche depuis longtemps : une base pour Africom, le Commandement Africain des Etats-Unis, un des six commandements que le Pentagone a positionnés dans le monde. De nombreux pays africains qui avaient été sollicités ont décliné, parfois en des termes relativement durs.

    Actuellement, Africom est basé à Stuttgart, en Allemagne. Selon un officiel du Département d’Etat : « Nous avons un sérieux problème d’image de marque là-bas... l’opinion publique est vraiment opposée à toute collaboration avec les Etats-Unis. Ils ne font tout simplement pas confiance aux Etats-Unis. » (8) Tous les pays africains sont réticents à accueillir une base militaire US. Il n’y a qu’une seule base US en Afrique, à Djibouti. Alors gardez l’oeil ouvert lorsque la poussière retombera en Libye. La base sera située près des puits de pétrole américains. Ou peut-être que le peuple Libyen aura le choix : une base militaire américaine ou une base militaire de l’OTAN.

    Et rappelez-vous – eu regard à l’histoire récente en Irak, Corée du Nord et Iran – que si la Libye avait eu des armes nucléaires, les Etats-Unis n’auraient pas attaqué.

    Ou bien les Etats-Unis pourraient réaliser que Kadhafi n’est finalement pas une menace tout simplement parce qu’il est amoureux de Condoleezza Rice. Voici ce que disait le dirigeant libyen lors d’une interview à Al Jazeera le 27 mars 2007 : « Leezza, Leezza, Leezza... Je l’aime beaucoup. Je l’admire, j’en suis fier, parce qu’elle est une noire d’origine africaine. »

    Au cours des années, le gouvernement américain et les médias nous ont gavé de scandales concernant Kadhafi : qu’il prenait des drogues, qu’il était obsédé par les femmes, qu’il était bisexuel, qu’il s’habillait en femme, qu’il se maquillait, qu’il se promenait avec un ours en peluche, qu’il avait des crises d’épilepsie, et bien d’autres choses encore ; une partie est peut-être vraie. A présent, voici l’ambassadrice US auprès des Nations Unies qui nous apprend que les forces de Kadhafi se livrent à des violences sexuelles et qu’on leur a administré de la Viagra, apparemment pour augmenter leurs capacités. (9) Etonnant. Qui aurait cru que l’armée Libyenne avait autant de soldats âgés entre 60 et 70 ans ?

    Au moment de rédiger ces lignes, des missiles US/OTAN viennent de frapper une maison libyenne, tuant un fils et trois petites filles de Kadhafi, peu après que les offres de négociation de Kadhafi aient été rejetées – encore un haut fait d’armes dans la glorieuse histoire des interventions humanitaires, et un rappel aussi des bombes US sur la Libye en 1986 qui ont tué une fillette de Kadhafi.

    (...)

    William Blum

    2 mai 2011

    www.killinghope.org

    Traduction "dans la famille Kadhafi, je demande la fillette explosée par une bombe humanitaire" par VD avec probablement les fautes et coquilles habituelles

    Notes : voir texte original

    URL de cet article 13663
    http://www.legrandsoir.info/N-oublions-pas-a-quoi-ressemble-une-intervention-humanitaire.html

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  • Salut à tous,

    Après des mois de travail, le live Dubamix est enfin prêt... Musiques remixées, vidéos qui seront jouées en live, jeux de lumières.... Tout est fin prêt !

    On sera donc ravis de vous présenter ce show le :

    18 mai à la Miroiterie -- 21h -- PAF : 5euros
    (88 rue de Ménilmontant, métro Gambetta ou Ménilmontant)

    Et voilà les autres dates de la tournée :

    21/05/11 /// TOULOUSE Chez Paul Etudiant

    28/05/11 /// PARIS Local de la CNT

    04/06/11 /// VOISINS-LE-BX (78) Salle de la Tour

    18/06/11 /// RENNES La Paillotte

    25/06/11 /// LEZAY (79)


    Faites passer l'info autour de vous !

    Greg, pour Dubamix

    Dub militant en téléchargement gratuit
    www.dubamix.net

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  • ICRA News

    Le Costa Rica est en train de prévoir la construction du plus grand barrage hydroélectrique d'Amérique centrale. Le projet, nommé El Diquis, prévoit la submersion de 7000 hectares de terres. Un tiers de cette zone est une forêt vierge, habitée et gérée par le peuple Teribe. Leur réserve risque d'être engloutie.
    Aidez les Teribe à conserver leur forêt tropicale intacte.

    La centrale hydroélectrique El Diquis doit produire 680 mégawatts d'électricité, dont 90% prévus pour l'exportation. Le lac de barrage nécessite la destruction de plus de 2.200 hectares de forêt tropicale. Cette forêt, dans la vallée de Térraba, est la réserve protégée des Teribes, un groupe indigène de 750 personnes. Ces derniers résident depuis des siècles dans une zone qui jadis couvrait 9000 hectares. Il ne leur reste à ce jour que seulement 10% de cette surface suite à une vague de colonisation illégale. Le gouvernement du Costa Rica a laissé les non-autochtones s'approprier leurs terres.

    Ces derniers jours, James Anaya, rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits humains et libertés fondamentales des peuples autochtones, s'est rendu dans la vallée de Térraba pour se faire une idée de la situation. Suite à ses entretiens avec les représentants de la communauté Teribe d'une part et de la société publique ICE (Instituto Costarricense de Electricidad), il a été décidé d'arrêter temporairement le chantier, la réserve indigène ayant déjà perdu 20 hectares.

    Nous avons un droit de regard sur les projets mis en oeuvre sur notre territoire”,
    déclare Manuel Villanueva, représentant de l'association ASSODINT (l'Association pour la défense des droits des Teribe). “Nous avons nos propres idées sur le développement et la façon dont notre environnement peut être protégé.” La minorité indigène est systématiquement désavantagée par le gouvernement costaricain.

    Le pays a ratifié en 1993 la convention 169 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) s'engageant à donner accès aux indigènes à toutes les informations disponibles concernant les conséquences sociales et environnementales des projets économiques sur leur territoire. Le gouvernement du Costa Rica a cependant ignoré cet engagement envers le peuple Teribe. Il ne s'agit pas seulement de la négation du droit à s'auto-administrer de manière autonome mais aussi du grave danger de voir disparaitre les moyens de subsistance et l'identité culturelle des indigènes.

    Le peuple Teribe vit depuis des siècles dans et de la forêt, la gérant de manière durable, la considérant comme son centre spirituel. En submergeant la forêt tropicale, le barrage détruirait non seulement de nombreuses espèces végétales et animales mais aussi 300 sites archéologiques du patrimoine culturel Teribe.

    ICRA vient d'envoyer un mail au Ministre de l'Energie du Costa Rica et à l'Ambassade du Costa Rica en France.
    Vous pouvez vous aussi aider les Teribes à conserver leur forêt tropicale intacte en envoyant un mail au Ministre de l'Energie du Costa Rica
    .


    1. Ouvrez un nouveau message dans votre boîte de courrier électronique
    2. Copiez l?adresse ci-contre et collez-la dans le message comme destinataire :
    ministrominae@minae.go.cr
    3. Copiez le message entre #### ci-dessous et collez le dans votre nouveau message.
    4. Ajoutez un sujet/titre
    5. Remplissez vos coordonnées et envoyez le message !

    ####
    Estimado Sr. Ministro de la Torre,


    con gran preocupación he podido saber, que en el Valle de Térraba al sur de Costa Rica, existe un plan para la construcción de la represa hidroéléctrica El Diquis, sin que los grupos indígenas que van a ser afectados hayan sido previamente consultados. Aunque el estado de Costa Rica se ha comprometido a asegurar los derechos de los Teribe a un territorio de 9000 hectáreas, permitió que el 90 de estas tierras fueran ilegalmente ocupadas, mientras los Teribe fueron confinados en tan sólo 700 hectáreas de tierras. Este último refugio se ve amenazado ahora por el proyecto hidroeléctrico El Diquis.
    Tras la visita del Relator de las Naciones Unidas para los Pueblos indígenas, Sr. James Anaya, el Instituto Costarricense de Electricidad ICE comunicó que detendrá temporalmente el proyecto hidroeléctrico El Diquís.


    En consonancia con esta decisión, le pido que respeten la autonomía de los pueblos indígenas de Costa Rica y que se comprometan especialmente con los Teribe, amenazados por el proyecto El Diquís.
    Por favor, aseguren el derecho a los Teribe de expresar su consentimiento, libre, previo e informado antes de cualquier nuevo plan de continuar con el Proyecto El Diquis. Para ello deben contar con la información completa y verdadera sobre los impactos y consecuencias del proyecto que debe ser puesta a su inmediata disposición. El proyecto deberá ser además consultado con los afectados. Para ello, el gobierno debe garantizar en primer lugar, que la empresa ICE cumpla con la promesa de abandonar la reserva y retirar toda su maquinaria.
    Y finalmente, el gobierno costarricense debe sacar adelante el proyecto de ley para la autonomía de los pueblos indígenas y la protección de su hábitat natural. Esto ha sido retrasado por más de 17 años.
    Atentamente,

    Nom et adresse :
    ####

    A diffuser largement


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