• L’ordre de capture contre Pérez Becerra répond à un plan contre Chavez.

    Gouvernement du Vénézuéla

    Note du Grand Soir.

    LGS s’est fait l’écho d’une arrestation qui a ému les amis de la révolution bolivarienne.

    http://www.legrandsoir.info/Trahiso...

    http://www.legrandsoir.info/Lettre-...

    Voici une autre information à verser au débat, sans le clore.

    LGS




    29 Avril 2011 - Pour l’historien Martín Guédez l’"alerte rouge" d’Interpol déclenchée contre le journaliste Joaquín Pérez Becerra au moment de son arrivée sur le territoire vénézuélien correspond à un plan pour dévaloriser et mettre entre parenthèses le leadership du président Hugo Chavez et du Gouvernement Révolutionnaire.

    L’attitude de condamnation anticipée à l’égard du président Vénézuélien, sans le bénéfice du doute, sans réflexion et sans questions, avec pour seule réaction "Chavez, dégage !", selon l’opinion de l’analyste, s’aligne sur la position des secteurs de la droite.

    Durant l’ !émission Le Socialisme des choses les plus simples diffusée par la radio nationale du Vénézuéla, il a fait remarquer que les 20 derniers commentaires enregistrés sur un media alternatif vénézuélien, Aporrea, ce mercredi, demandaient la tête de Chavez, ce qui est en accord avec la publication d’un Vénézuélien agent de l’USAID, qui s’identifie comme "Rosca García".

    Le Parti Communiste Vénézuélien (PCV) s’est joint à cette condamnation en évoquant la possibilité de reconsidérer son appui au Gouvernement Bolivarien, a-t-il indiqué.

    "A mon avis, ils ont pris notre mesure et veulent maintenant nous faire danser sur la musique de la CIA", a-t-il considéré au moment de signaler qu’il est nécessaire de réfléchir sur ce point "avant de jeter aux chiens la tête de Chavez".

    Guédez a indiqué qu’il vaudrait la peine de se poser certaines questions comme :

    - Pourquoi la Norvège, la Suède et l’Allemagne, qui sont si efficaces en cas d’"alertes rouges", et où Pérez Becerra était de passage, n’ont-elles pas déclenché sa capture ? ou

    - Pourquoi l’"alerte rouge" a-t-elle été déclenchée juste au moment où Pérez Becerra prenait l’avion pour le Vénézuéla ?

    "Je ne sais pas s’il y a quelqu’un d’assez décidément idiot pour imaginer que ce processus révolutionnaire puisse aller de l’avant sans Chavez", a-t-il opiné pendant l’émission Le socialisme des choses les plus simples.

    Source : http://www.rnv.gov.ve/noticias/?act...

    Repris par Aporrea : http://www.aporrea.org/tiburon/n179...

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  • Le coût de l’armement US pour Israël ne peut plus être ignoré

    vendredi 29 avril 2011 - 12h:34

    Josh Ruebner
    The Electronic Intifada

     

    On peut excuser Israël de ne pas prendre conscience des malheurs budgétaires actuels des États-Unis. Après tout, non seulement l’aide militaire des États-Unis à Israël se sort indemne du vote ce mois-ci (le 15 avril) du budget US pour 2012, mais elle atteint des sommets avec 3 milliards de dollars...

    (JPG)

    Gaza, il est probable que c’est l’un des missiles fournis par les USA, tiré par un hélicoptère fourni par les USA, qu’Israël a utilisés pour cela.

    ...En outre, les USA fournissent à Israël 415 millions de dollars pour l’acquisition, la recherche et le développement de projets communs Israël/USA d’antimissiles, dont 205 millions iront au financement du système Iron Dome (Dôme d’acier - système de défense aérienne mobile) récemment déployé par Israël.

    Cette batterie antimissile a déjà changé de façon significative l’équilibre stratégique dans le conflit israélo-palestinien, Israël ayant réussi à abattre des roquettes tirées sur Israël depuis la bande de Gaza au début de ce mois. Avec le soutien diplomatique assuré des États-Unis pour empêcher qu’Israël n’ait de comptes à rendre à la communauté internationale pour son blocus illégal, Iron Dome va encourager Israël à resserrer son siège et à intensifier ses attaques contre la bande de Gaza occupée, ayant donné à ses citoyens une protection supplémentaire contre tout tir de représailles.

    Le financement américain d’Iron Dome n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de la façon dont les armes états-uniennes s’en vont vers Israël pour privilégier la domination militaire israélienne au détriment de la liberté des Palestiniens, et fournir des démotivations économiques perverses à Israël pour défier les objectifs politiques des États-Unis, tels que l’arrêt de la colonisation israélienne de la terre palestinienne, la fin des punitions collectives contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, et une négociation en toute bonne foi d’un accord de paix durable.

    (JPG) Aussi longtemps que les armes américaines continueront d’affluer chez lui, Israël se sentira libre de dédaigner les flatteries douceâtres de l’administration Obama et ses tentatives mollassonnes pour l’amener à la table des négociations. Malheureusement, ce système démotivant est voué à être renforcé au cours des années à venir.

    En vertu d’un engagement pris par Bush, les transferts d’armes US vers Israël sont budgétisés pour un total de 30 milliards de dollars, qui courent de 2009 à 2018, soit une augmentation annuelle moyenne de 25 % par rapport aux montants précédents. Avec ce protocole d’accord de 2007, les États-Unis consolident la position d’Israël comme premier bénéficiaire de l’aide militaire US pour cette décennie. Dans la droite ligne des augmentations inscrites dans cet accord, le Président Obama a demandé une dotation qui crève le plafond avec 3,075 milliards de dollars d’armements pour Israël dans sa demande pour le budget 2012.

    Une nouvelle base de données en ligne - Combien d’armes pour Israël ? - exprime ses doutes que les USA puissent se permettre, que ce soit moralement, financièrement ou politiquement, de continuer à transférer des armes vers Israël aux frais des contribuables sans examiner les ramifications qu’entraîne cette politique.

    De 2000 à 2009, les USA ont autorisé, payé et livré à Israël plus de 670 millions d’armes et d’équipements connexes, évaluées à près de 19 milliards de dollars, en utilisant trois principaux programmes de transferts d’armes (Foreing Military Sales [Ventes d’armes à l’étranger], Direct Commercial Sales [Ventes commerciales directes], et Excess Defense Articles [Articles défense en excédent]). Ces programmes de transferts d’armement ont représenté près de 80 % des plus de 24 milliards de dollars d’aide militaire affectée à Israël au cours de ces mêmes années. La majeure partie de l’argent restant a été dépensée par Israël pour sa propre industrie nationale d’armement, une dérogation exceptionnelle inscrite dans la loi au profit d’Israël. Tous les autres pays qui reçoivent de l’aide militaire US doivent dépenser le montant total de l’aide accordée à l’intérieur des États-Unis.

    L’aide militaire à Israël passe par tout un éventail allant de l’absurde patent - avec un cuiseur-vapeur évalué à 2100 dollars - jusqu’au plus meurtrier - avec 93 jets de combat F-16D, pour un montant de près de 2,5 milliards. Avec près de 500 catégories d’armes transférées en Israël, les États-Unis sont, de façon omniprésente, complexe et totale, impliqués dans l’armement de l’armée israélienne.

    Ces transferts d’armes font que les États-Unis sont profondément complices dans la plupart des actions engagées par l’armée d’Israël pour consolider son occupation militaire de quarante-trois ans, en toute illégalité, de la Cisjordanie avec Jérusalem-Est et de la bande de Gaza palestiniennes, comme dans la politique d’apartheid que développe la position du gouvernement israélien à l’égard des Palestiniens.

    De septembre 2000 à décembre 2009, à peu près la même période durant laquelle les USA ont transféré ces 670 millions d’armes en Israël, l’armée israélienne a tué au moins 2969 Palestiniens - dont 1128 enfants - qui ne prenaient aucune part aux hostilités, d’après l’organisation israélienne des droits de l’homme, B’Tselem.

    Par exemple, Israël a tué 446 Palestiniens sans armes, dont 149 enfants, avec des missiles tirés depuis ses hélicoptères. Le Pentagone classe par numéro, type et valeur les missiles transférés en Israël ; cependant, les USA ont donné à Israël près de 200 hélicoptères, de types Apache AH-64D, Sikorsky CH-53 et Cobra, depuis lesquels au moins un certain nombre de ces missiles meurtriers ont été tirés. Il est probable que c’est l’un de ces missiles fournis par les USA, tiré par un hélicoptère fourni par les USA, qu’Israël a utilisé sur le camp de réfugiés de Jabalya dans la bande de Gaza, le 29 décembre 2008, et qui a tué cinq sœurs, Jawaher 4 ans, Dina 7 ans, Samar 12 ans, Ikram 14 ans, et Tahrir Baulusha 17 ans, dans l’attaque contre une mosquée toute proche.

    Le mauvais usage des armes US par Israël pour commettre de telles violations des droits humains contre des civils palestiniens devraient déclencher des sanctions contre Israël, au lieu de cela, ce sont les aides militaires qui sont augmentées. L’Arms Export Control Act (législation sur le contrôle des exportations d’armes) limite l’usage des armes américaines à la « sécurité intérieure » et la « légitime défense ». L’occupation israélienne de la Cisjordanie avec Jérusalem-Est et de la bande de Gaza palestiniennes est qualifiée par le gouvernement américain d’occupation militaire étrangère, et le meurtre de milliers de civils non armés pour maintenir une occupation militaire ne peut être justifié comme légitime, sauf à dénaturer complètement le sens même d’une légitime défense.

    De plus, le Foreign Assistance Act (loi sur l’aide à l’étranger) interdit strictement aux USA d’apporter une aide à tout pays qui « se livre à une pratique régulière de violations flagrantes de droits humains internationalement reconnus ». Le rapport 2010 sur les droits de l’homme publié par le Département d’État informe amplement, si ce n’est complètement, sur les violations par Israël des droits humains des Palestiniens.

    Alors que Washington envisage aujourd’hui de relever le plafond de la dette et de faire des coupes plus que drastiques dans le budget 2012, le coût moral, financier et politique de l’armement d’Israël ne peut être ignoré plus longtemps.

    Si l’Administration Obama est sérieuse dans ses efforts pour résoudre le conflit israélo-palestinien, et honnête dans son engagement affiché pour l’universalité des droits humains, alors, elle doit utiliser l’important effet de levier que les États-Unis exercent sur Israël avec son programme d’aide militaire. En mettant fin à leurs transferts d’armes à Israël, au moins jusqu’à ce que Israël se conforme à ses obligations issues du droit états-unien et du droit international, qu’il mette fin à son occupation militaire illégale de la terre palestinienne et qu’il négocie en toute bonne foi une paix juste et durable avec les Palestiniens, au moins jusque-là, les USA peuvent créer une situation incitative qui leur permettrait d’atteindre leurs objectifs politiques aujourd’hui contrariés.

    (JPG)


    Josh Ruebnet est directeur juridique national de la Campagne états-unienne pour la fin de l’occupation israélienne, une coalition nationale de plus de 350 organisations qui agit pour changer la politique américaine envers Israël et les Palestiniens, pour la défense des droits de l’homme, le droit internationale et l’égalité. Il a travaillé comme analyse aux Affaires du Moyen-Orient au service Recherche du Congrès.

    Du même auteur :

    -  Pas d’armes pour Israël - Revoir le coût de la « paix » - The Detroit Free Press


    25 avril 2011 - The Electronic Intifada - traduction : JPP


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  • La résistance hondurienne approuve la médiation de Chavez

    Le "Front National de Résistence Populaire du Honduras" (FNRP) a approuvé aujourd’hui la médiation du président du Venezuela, Hugo Chávez, pour chercher une solution à la crise politique au Honduras.

    La direction du FNRP a fait part lors d’une conférence de presse d’un comuniqué dans lequel elle soutient les bons offices de Chávez, proposés lors de la rencontre avec le président de Colombie, Juan Manuel Santos, le 9 avril à Cartagena de Indias, pour que le Honduras retrouve l’ordre constitutionnel.

    Nous manifestons notre pleine confiance au président de la République Bolivarienne du Venezuela, Hugo Rafael Chávez Frías, pour sa volonté de lutter en faveur de la démocratie” déclare ce communiqué.

    Le FNRP a exprimé son appui aux quatre points proposés pour la médiation :

    - le retour des exilés, parmi lesquels le président Manuel Zelaya, chassé par le coup d’état militaire 2009 et qui vit en république dominicaine ;
    - la cessation des politiques répressives et le châtiment des responsables des violations des droits de l’homme, ce qui implique le démontage des ”structures putschistes” ;
    - le processus d’installation d’une Assemblée Nationale Constituante
    - la reconnaissance du FNRP comme organisation politique et force belligérante au Honduras.

    Les dirigeants du FNRP ont remercié pour leur appui les présidents et les chanceliers des pays d’Amérique Latine, "en particulier de l’ALBA et de l’UNASUR, qui mantiennent leur refus de reconnaître le régime de facto hondurien jusqu’à ce que soit initié un processus réel de retour à l’ordre constitutionnel et qu’il soit mis fin aux violations des droits de l’homme”.

    Source : Cubadebate, http://www.cubadebate.cu/noticias/2...


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  • Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

    Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions méthodiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).

    Pendant cette semaine du 21 au 27 avril :

    • un travailleur palestinien d’Hébron a été blessé et arrêté par les FOI alors qu’il essayait d’entrer en Israël pour y travailler ;
    • les FOI ont continué de prendre pour cibles les travailleurs, agriculteurs et pêcheurs palestiniens dans les zones frontalières, à l’intérieur de la bande de Gaza :
      • un agriculteur palestinien a été blessé dans le nord de la bande de Gaza ;
      • des pêcheurs palestiniens ont été pris pour cibles en mer, pas de victimes ;
    • les FOI ont continué d’user de la force contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
      • 6 manifestants, dont un mineur et un militant espagnol pour les droits de l’homme, ont été blessés ;
    • 5 manifestants, dont un enfant et 3 militants internationaux, ont été arrêtés ;
    • les FOI ont conduit 25 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie et 2 dans la bande de Gaza :
      • elles ont arrêté 8 civils palestiniens, dont 4 mineurs ;
      • elles ont monté une opération dans le lycée Tareq Ben Zeyad, à Hébron ;
      • elles ont démoli au bulldozer 8 boutiques appartenant au PADICO (sté palestinienne d’investissement et de développement basée à Naplouse) ;
    • Israël a maintenu un siège total sur la bande de Gazea et resserré le siège sur la Cisjordanie :
      • les FOI ont fermé hermétiquement la Cisjordanie et la bande de Gaza pour les Pâques juives pour la deuxième semaine consécutive ;
    • elles ont arrêté au moins 4 Palestiniens, dont 2 mineurs, sur les check-points militaires en Cisjordanie ;
    • les FOI ont fait subir des sévices à un travailleur palestinien, et notamment mordre par un chien dressé.

    (JPG)

    Des établissements civils passés au bulldozer à l’est de Gaza ville le 21 avril 2011


    Violations israéliennes recensées durant la période du 21 au 27 avril 2011

    1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et en dans la bande de Gaza

    Jeudi 21 avril

    Une heure, les FOI entrent dans Qiffin, au nord de Tulkarem ; elles patrouillent dans les rues du village pendant quelques temps et se retirent, sans investir de maisons ni arrêter de Palestiniens.

    1 h 30, elles pénètrent dans le quartier Antarish, à Al-Bireh. Elles investissent la maison du Dr Ahmed Suleiman Qatamesh, 61 ans. Avant de se retirer, vers 1 h 40, elles arrêtent Qatamesh et le transfère au centre d’interrogatoires d’Ofer, au sud-ouest de Ramallah.

    Un avocat de l’association Addameer, aide et soutien aux prisonniers et défense des droits humains, a réussi à rendre visite à Qatamesh, le lendemain de son arrestation. Selon lui, Qatemesh ne faisait pas encore l’objet d’une enquête. Il indique aussi que des officiers des FOI ont déclaré à Qatamesh qu’ils allaient demander au tribunal de prendre une décision de mise en détention administrative. Ceci prouve que Qatamesh a été arrêté pour ses activités intellectuelles et politiques, et non pour des raisons de « sécurité » comme prétendu par les FOI.

    3 h, les troupes d’occupation entrent dans Tulkarem. Elles patrouillent dans les rues et prennent position dans le quartier ouest. Elles opèrent alors sur un appartement construit près de la mosquée al-Rawda. Elles arrêtent 3 Palestiniens, dont un mineur, de la bande de Gaza :

    • Mohammed Fayez Ghazi Afana, 17 ans, du camp de réfugiés d’al-Burej ;
    • Adnan Ali Sulaiman al-Tawil, 31 ans, du camp de réfugiés d’al-Nussairat, et,
    • Mohammed Ahmed Salim Abu Amra, 29 ans, de Deir al-Balah.

    8 h 30, les FOI pénètrent à 200 mètres au sud-est du poste frontière d’Al Mentar Karni à l’est de Gaza ville. Les bulldozers défoncent 8 magasins faits de tôle ondulée appartenant à la compagnie PADICO (pour l’investissement et le développement) appartenant à l’homme d’affaires Munib al-Masri et géré par Wadi’ Mohammed Shaaban al-Masri, 48 ans. Ces magasins avaient été élevés sur une surface de 4200 m². Quatre d’entre eux abritaient des matériaux de construction, des tôles d’alu et des pompes à destination de la reconstruction. Deux autres étaient loués par Mohammed Alaa Subhi al-Shurafa, 44 ans, propriétaire de WINPAL, dépositaire de couches pour bébés, papier toilette et petit matériel de nettoyage. Le 2 derniers étaient loués par Khader Erqayeq et contenaient de la récupération de ferrailles. Les FOI se retirent derrière la frontière vers 12 h, après avoir tout mis à plat.

    10 h 15, les troupes positionnées et déployées dns le sud d’Hébron investissent le lycée Tareq Ben Zeyad, situé au sud de la mosquée Ibrahimi, dans le sud d’Hébron. Elles prétendent qu’une patrouille des FOI auraient été caillassée en passant près du lycée.

    D’après l’enquête conduite par le PCHR, vers 10 h 15, une vingtaine de soldats de l’occupation démolissent la porte du lycée Tareq Ben Zeyad et envahissent la cour. Ils pointent leurs armes sur les élèves et leur font la chasse au milieu d’un barrage de grenades sonores. Les FOI arrêtent Yaaqoub Husam al-Rajabi, 18 ans, et le transfère au bureau de police des FOI près de la colonie Kiryat Arba, au sud-est d’Hébron. Al-Rajabi fait l’objet d’une enquête et est libéré par la suite.

    10 h 40, incursion dans al-Bireh.

    18 h, depuis la frontière, les FOI ouvrent le feu sur des agriculteurs et des bergers qui s’activent sur la zone d’al-Qutbania au sud-est de Beit Hanoun. Kamel Hassan Abdullah al-Hessi, 46 ans, prend une balle qui lui rentre par l’épaule gauche et ressort par la poitrine. Il travaillait sur un lopin de terre qu’il possédait avec Jamal Mohammed Halawa.

    Ce dernier le transporte immédiatement sur sa moto jusqu’à l’hôpital du martyr Kamal Odwan vers 18 h 50. La balle n’avait touché aucun organe moteur en particulier le cœur. Ces blessures ont été diagnostiquées comme légères et modérées.

    Vendredi 22 avril

    9 h, les FOI entrent dans al-Funduq, à l’est de Qalqilya, patrouillent dans les rues. L’un des commerçants de la rue principale dit que les FOI les ont obligés à fermer leurs boutiques jusqu’à 13 h, des colons israéliens ayant organisé une manifestation dans le secteur. Les boutiques qui ont été contraintes de fermer appartiennent à :

    • Azmi Mahmoud Hafez Tayem qui vend du matériel de construction ;
    • Umar Ahmed Mohammed Mheisen, qui possède un supermarché et une boucherie, et
    • Adel Hanatsh, propriétaire d’un supermarché.

    Samedi 23 avril

    Minuit et demi, les FOI entrent dans Qiffin, au nord de Tulkarem.

    3 h, les vedettes garde-côte stationnées au large de Beit Lahiya font feu avec intensité sur des bateaux en pêche, éclairés par des fusées éclairantes. Craignant pour leur sécurité, les pêcheurs rentrent à terre par peur d’être arrêtés ou blessés. On ne compte aucune victime ni dégâts matériels.

    10 h, dans Kharabtha al-Musbah, à l’ouest de Ramallah.

    11 h 15, incursion dans Jalboun, à l’est de Jénine.

    14 h, dans Kafr Ra’i, au sud de Jénine.

    14 h, dans Allar, au nord de Tulkarem.

    19 h 30, dans Jéricho.

    20 h 25, dans Beit Leqia, à l’ouest de Ramallah. Les soldats roulent dans les rues de la ville, et provoquent les Palestiniens. Ils se mettent à klaxonner et à embêter les passants. Des garçons se rassemblent et leur lancent des pierres ; les soldats aussitôt tirent des balles caoutchouc, des grenades lacrymogènes et des bombes sonores sur les enfants. De nombreux civils respirent les lacrymogènes. Les soldats se retirent ensuite.

    Dimanche 24 avril

    1 h 35, incursion dans Salfit.

    18 h 35, dans Nabi Elias, à l’est de Qalqilya.

    19 h 05, dans une zone située à l’est d’Azzoun, à l’est de Qalqilya. Les soldats y circulent, observent, et se retirent.

    21 h, incursion dans Jayyous, au nord de Qalqilya. Les FOI pénètrent dans la ville depuis trois points principaux : 3 véhicules militaires entrent par la porte du mur d’annexion, 3 autres par l’est et un groupe de soldats se positionne à la porte n° 943, une fois entré par le secteur d’al-Mentar, dans l’ouest de Jayyous.

    Les FOI arrêtent Mohammed Wasfi Mahmoud Khaled, 15 ans, et Ahmed Mohammed Kamel al-Khatib, 16 ans, prétendant que les deux ados avaient essayé de couper les barbelés qui entourent la porte, porte qui est fermée pour la troisième journée consécutive et qui est la seule que les agriculteurs peuvent prendre pour se rendre sur leurs exploitations.

    A cause de la fermeture de la porte, les agriculteurs du village sont obligés de marcher environ 2,5 km pour accéder à leurs terres. Après les arrestations, vers 21 h 40, les FOI font irruption dans un café et menacent les personnes présentes en leur disant qu’ils les arrêteraient si la clôture était endommagée. Alors que les FOI partaient, des Palestiniens se mettent à lancer des pierres sur leurs véhicules, les FOI répondant par des flash bombes, des lacrymogènes et des sonores. Elles se retirent vers 22 h 30 avec les deux jeunes arrêtés.

    23 h 20, incursion dans Hijja, à l’est de Qalqilya.

    23 h 30, dans Imatin, au sud-est.

    Lundi 25 avril

    9 h 40, incursion dans Izbat al-Tabib, à l’est de Qalqilya.

    19 h 15, dans Azzoun, même secteur.

    20 h, dans Jinsafout, même secteur.

    Mardi 26 avril

    14 h, incursion dans Azzoun, à l’est de Qalqilya. L’armée patrouille dans les rues. Un membre de la municipalité d’Azzoun déclarera que les FOI ont opéré sur le village depuis l’entrée ouest et ont roulé jusque dans la zone d’al-Safha, dans le village. Elles y ont bloqué tous les passants, contrôlant leurs identités. Elles ont pénétré ensuite dans le cybercafé de Murad Mahmoud Rudwan, 27 ans, et l’ont encerclé pendant environ une heure. Elles ont pris les cartes d’identité des personnes qui étaient à l’intérieur du cybercafé et les ont interrogées à propos de ceux qui avaient lancé des pierres dans la grande rue. Vers 15 h, les FOI ont libéré les personnes détenues et se sont retirées, sans arrestations.

    Mercredi 27 avril

    1 h 30, les troupes entrant dans Tubas. Elles opèrent sur la maison de Mahmoud Adib Maslamani, 37 ans. Avant de se retirer, elles l’arrêtent. Maslamani a déjà passé 18 ans dans les prisons israéliennes et il vient d’être relâché il y a juste six mois. Maslamani est très malade et il a un besoin crucial de ses médicaments.

    3 h 30, les FOI entrent dans Awarta, au sud-est de Naplouse. Elles surgissent dans leurs véhicules dans les rues du village au milieu de tirs intensifs de bombes sonores pour exciter et terroriser les habitants. Elles pénètrent dans la maison d’Amjad Fawzi Awwad, qui est l’un des jeunes accusés d’avoir commis l’agression dans la colonie Itamar, où 5 colons ont été tués. Les FOI obligent la famille Awwad à sortir de la maison. Elles fouillent la maison et détruisent tout ce qu’il y a à l’intérieur. Elles se retirent ensuite, vers 4 h, sans arrestation ni faire d’autres victimes.

    7 h, couvertes par des tirs intenses, les FOI pénètrent à 70 mètres par l’est de la localité de Deir al-Balah. Les bulldozers et les niveleuses ratissent toute la bande de terre frontalière. Pas de victimes.

    2 - Usage démesuré de la force contre les manifestations non violentes contre la colonisation et la construction du mur d’annexion

    Les FOI poursuivent leurs violences contre les manifestations organisées par les Palestiniens avec des militants internationaux et israéliens contre la colonisation et la construction du mur d’annexion. 6 civils, dont un mineur et un militant espagnol, ont été blessés cette semaine. De plus, des dizaines de Palestiniens et de défenseurs des droits humains ont respiré les lacrymogènes, ou pris des coups par les soldats de l’occupation.

    Bil’in, à l’ouest de Ramallah : vendredi 22 avril après la prière, la manifestation de Palestiniens et de militants étrangers, avec notamment Luisa Morgantini, ancienne vice-présidente du Parlement européen, des parlementaires australiens et des chanteurs belges. Cette semaine, la manifestation coïncide avec l’anniversaire de l’assassinat de Basem Abu Rahma, tué dans cette même manifestation du village. Les manifestants brandissent des photos du député Marwan al-Barghouthi et du militant israélien assassiné Vittorio Arrigoni. Les soldats de l’occupation stationnés dans le secteur tirent à balles caoutchouc, des lacrymogènes et des bombes sonores sur les manifestants. Beaucoup souffrent de l’inhalation des lacrymogènes et des coups reçus. 5 sont blessés :

    • Mohammed Nabil Ahmed Abu Rahmah, 18 ans, est touché par une balle à la jambe droite ;
    • Nacho, 36 ans, militant espagnol, par une balle à la jambe gauche ;
    • Ahmed Ibrahim Ahmed Abu Rahma, 35 ans, touché par un corps de grenade lacrymogène à la jambe gauche ;
    • Mohammed Ahmed Hamad, 20 ans, idem, à la jambe droite, et
    • Mohammed Ahmed Isa Yassin, 22 ans, idem.

    Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : vendredi 22 avril, après la prière, la même manifestation hebdomadaire non violente contre le mur d’annexion est agressée par l’occupant près du mur.

    Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : au même moment, ce vendredi, des dizaines de Palestiniens, de militants internationaux et israéliens manifestent contre la confiscation des terres du village. Alors qu’ils tentent d’arriver sur les terres volées au profit des colons israéliens de la colonie Halmish, les troupes d’occupation les attaquent.

    Mohammed Belal Abdul Salam Tamimi, 12 ans, est touché par une grenade lacrymogène dans le côté droit. De nombreux manifestants souffrent des lacrymogènes. De plus, les FOI arrêtent 5 civils, dont un mineur et 3 internationaux :

    • Ahmed Nafez Abdul ‘Al, 17 ans, et
    • Fadel Tamimi Hassan Tamimi, 51 ans.

    Les trois autres, des internationaux, sont emmenés vers un lieu inconnu, et ils restent dans l’anonymat.


    3 - Maintien du bouclage des TPO

    Bande de Gaza

    Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière

    Rafah International

    Date  :
     :
    Palestiniens
    sortant
     :
     :
    Palestiniens
    entrant
    20 avril  : 258  : 204
    21 avril  : 297  : 282 ; 24 sont refoulés
    22 avril  : fermé  :
    23 avril  : 1  :
    24 avril  : 239  : 372 ; 155 sont refoulés
    25 avril  : fermé  :
    26 avril  : 301  : 206 ; 156 sont refoulés

    Note : la plus grande partie des candidats à la sortie les 24 & 26 avril se rendait en Arabie saoudite pour pèlerinage.

    Karm Abu Salem (Kerem Shalom)

    Date  : Importations Qté  : Exportations Qté
    20 avril  : denrées alimentaires 1571 tonnes  : fleurs 108 000

     : matériel agricole 1632 tonnes  :


     : denrées diverses 1102 tonnes  :


     : gaz domestique 203,30 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : nourritures animales 1482 tonnes  :


     : aide humanitaire 380 tonnes  :


     :

     :

    21 avril  : denrées alimentaires 1338 tonnes  :


     : matériel agricole 1746 tonnes  :


     : denrées diverses 1042 tonnes  :


     : gaz domestique 200,80 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : ciment pour l’UNRWA 610 tonnes  :


     : fers à béton pour l’UNRWA 28 tonnes  :


     : nourritures animales 1560 tonnes  :


     : essence 45 000 litres  :


     : aide humanitaire 768 tonnes  :


     :

     :

    22 avril  : denrées alimentaires 291 tonnes  :


     : matériel agricole 693 tonnes  :


     : denrées diverses 205 tonnes  :


     : gaz domestique 91,18 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : aide humanitaire 270 chauffages  :


     :

     :

    24 avril  : denrées alimentaires 722 tonnes  : fleurs 94 000

     : matériel agricole 812 tonnes  :


     : denrées diverses 358 tonnes  :


     : gaz domestique 91,28 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : céréales 702 tonnes  :


     : aide humanitaire 465 tonnes  :


     :

     :

    25 avril  : fermé pour cause de fêtes juives
     :


     :

     :

    26 avril  : denrées alimentaires 884 tonnes  :


     : matériel agricole 1762 tonnes  :


     : denrées diverses 1058 tonnes  :


     : gaz domestique 198,48 tonnes  :


     : fioul industriel
     :


     : ciment pour l’UNRWA 120 tonnes  :


     : fers à béton pour l’UNRWA 30 tonnes  :


     : ciment pour l’ANERA 30 tonnes  :


     : aide humanitaire 840 tonnes  :

    Beit Hanoun (Erez)

    Population  : 20 avril - 21 avril - 22 avril - 23 avril - 24 avril - 25 avril - 26 avril
    Patients  : 28 14 2 0 2 0 49
    Accompagnateurs  : 25 13 2 0 2 0 45
    Palestiniens venant d’Israël  : 6 0 4 0 0 0 28
    Diplomates  : 2 0 0 0 0 0 6
    Presse  : 2 5 1 0 0 0 1
    Travailleurs internationaux  : 22 4 28 0 0 0 30
    Voyageurs étrangers  : 0 0 0 0 0 0 0
    Gens d’affaires  : 6 0 0 0 0 0 0
    Réunions d’affaires  : 0 0 0 0 0 0 0
    Entretiens sécurité  : 0 0 0 0 0 0 4
    Personnalités  : 0 0 0 0 0 0 0
    Ambulances vers Israël  : 3 0 2 0 2 0 0
    Ambulances venant d’Israël  : 1 4 1 0 2 0 1

    Le 24, le poste frontière a été totalement fermé sauf pour 2 patients et leurs accompagnateurs. Fermé également le 25 pour cause de fêtes juives.

    Cisjordanie

    Israël impose toujours un bouclage serré de la Cisjordanie. Durant la semaine écoulée, des restrictions renforcées ont été imposées aux déplacements des civils palestiniens.

    Jérusalem : les FOI restreignent toujours les déplacements des Palestiniens pour entrer ou sortir de la ville. Des milliers de Cisjordanie et de la bande de Gaza ne peuvent venir à Jérusalem. De nombreux check-points sont posés autour et dans la cité. Les restrictions sont encore plus dures les vendredis, jours de prière, où de nombreux Palestiniens voudraient venir prier à la mosquée al-Aqsa, dans la vieille ville palestinienne. Et plus dures aussi pour les Palestiniens durant les fêtes chrétiennes.

    Dans ce contexte, vendredi, samedi et dimanche, du 22 au 24 avril, les troupes israéliennes stationnées au check-point 130, dans le nord de Bethléhem, et qu’il faut passer pour se rendre à Jérusalem, imposent des restrictions renforcées. De plus, elles empêchent des centaines de chrétiens de Bethléhem, Beit Jala, et Beit Sahour, de se rendre à l’église du Saint-Sépulcre et en d’autres lieux saints dans Jérusalem, pour célébrer le Vendredi saint, « l’anniversaire de la crucifixion de Jésus Christ », après le Samedi saint et le jour de Pâques ;

    Ramallah : les restrictions sont toujours imposées en particulier sur les check-points de Jaba et Qalandya, au sud-est de Ramallah.

    • jeudi 21 avril, 11 h, les FOI posent un check-point entre Silwan et al-Mazra’a al-Sharqiya, au nord-est de la ville ;
    • à 6 h, un autre à l’entrée de Bitin, dans le même secteur ;
    • vendredi 22 avril, 8 h, un check-point à l’entrée de Nabi Saleh, au nord-ouest ;
    • et à Silwad, au nord-est ;
    • à 16 h 30, un autre check-point à l’entrée de Beit ‘Our al-Foqa, à l’ouest ;
    • pendant qu’elles reviennent sur le check-point d’‘Attara, au nord, et
    • dimanche 24 avril, pose d’un check-point près de l’entrée de Beit Liqya, à l’ouest.

    Naplouse : dimanche 24 avril, 6 h, après la mort d’un colon israélien et les blessures sur 3 autres, sur le site du Tombeau de Joseph, à l’est de Naplouse, les FOI imposent des restrictions renforcées, et reviennnt sur différents check-points dont ceux de Beit Foreek, Naplouse et d’al-Bathan, entre autres.

    Qalqilya :

    • jeudi 21 avril, les FOI posent 11 check-points autour de la ville, et
    • lundi 25 avril, 6 check-points.

    Tulkarem :

    • jeudi 21 avril, 14 h 30, les FOI posent un check-point à l’entrée de Qiffin, au nord ;
    • un autre sur la route Tulkarem/Naplouse, près de l’entrée de Bazarya, à l’est ;
    • à 20 h 30, un sur la route Tulkarem/Qalqilya, près du carrefour d’al-Ras, au sud de Tulkarem ;
    • vendredi 22 avril, 18 h, un check-point à l’entrée de Beit Leed, même secteur ;
    • samedi 23 avril, 9 h, les soldats sur le check-point d’Ennab, bloquent et fouillent tous les véhicules palestiniens ;
    • à 11 h 15, pose d’un check-point à l’entrée nord de Beit Leed, à l’est de Tulkarem ;
    • un sur la route Tulkarem/Naplouse, près du carrefour de Bazarya, même secteur ;
    • à 12 h 15, un sur la route Tulkarem/Qalqilya, dans le secteur de Jbarah, au sud ;
    • à 14 h 30, un à Qiffin à l’est de la route de Baqa, au nord, et
    • dimanche 24 avril, 7 h 30, un à l’entrée est de Baqa.

    Jénine :

    • jeudi 21 avril, 8 h, pose d’un check-point au carrefour de Zabboubah, au nord-ouest de Jénine.

    Jéricho :

    • jeudi 21 avril, 19 h 50, les FOI posent un check-point près de l’entrée de Fasayel, au nord de la ville.

    Salfit :

    • lundi 25 avril, 11 h 45, pose d’un check-point à l’entrée ouest de Hares, au nord de Salfit, et
    • à midi, un à l’entrée sud de Kufol Hares, même secteur.

    Arrestations sur les check-points militaires

    -  Jeudi 21 avril, 16 h 30, les troupes israéliennes stationnées sur un check-point au nord-ouest d’Hébron, arrêtent Hussein Tayseer Hussein Tnaina, 16 ans, et Jamal Nasser Hassan Shalalfah, 17 ans, du village de Tarqoumia.

    D’après l’enquête du PCHR, les troupes israéliennes au check-point près du carrefour d’al-Liyah avec la route de contournement n° 35, qui conduit vers les villages au nord et à l’ouest d’Hébron, arrêtent Tnaina et Shalalfah, alors qu’ils rentraient dans leur village de Tarqoumia. Elles les ont frappés, menottés et gardés en détention pendant plusieurs heures avant de les emmener à un poste de police près de la colonie de Kiryat Arba, au sud-est d’Hébron. Les deux jeunes ont été interrogés à propos de « jets de pierre sur les soldats israéliens ». Plus tard, elles les ont gardés, menottés, les yeux bandés, à l’extérieur du commissariat, de 18 h à 4 h du matin le vendredi 22 avril, puis les ont emmenés au centre de détention de Kfar Etzion, au sud-ouest de Bethléhem.

    Selon les informations recueillies par les PCHR, Tnaina est un élève de 10ème, en pré-scolaire, et est atteint de troubles mentaux, et Shalalfa est élève en 11ème.

    -  Dimanche 24 avril, 5 h, les troupes d’occupation arrêtent ‘Ammar Saber Hamad Suleiman, 23 ans, du village d’‘Asalah, à l’est de Qalqilya, alors qu’il passe par la porte d’‘Asalah installée dans le village, venant du coté ouest du village. Selon les investigations du PCHR, vers 5 h, Suleiman se dirige vers son exploitation agricole située maintenant derrière le mur d’annexion. Par erreur, il a emmené l’autorisation et la carte d’identité de son frère. Quand il est vu des soldats, ceux-ci l’arrêtent directement et l’emmènent vers un lieu non révélé jusqu’à présent.


    Harcèlements sur les check-points militaires

    Dimanche matin, 24 avril, les troupes israéliennes postées dans le secteur d’al-Kharrouba, au sud-ouest d’al-Ramadeen, proche du mur d’annexion, tirent intentionnellement sur Hatem Abdul Razeq Ahmed Talahma, 45 ans, du village d’al-Burj, dans la partie ouest de Doura, au sud-ouest d’Hébron. Il est pris pour cible par les tirs tout en étant attaqué par un chien renifleur. Plus tard, les soldats le gardent en détention et l’emmènent à l’hôpital de Soroka, à Beersheba. Après quoi il est transporté dans un centre de détention. Ses blessures vont de légères à graves, tant par les tirs dans sa main droite que par les morsures du chien.

    Selon l’enquête du PCHR et le témoignage du fils de la victime, Isma’il Hatem Talahma, 19 ans, vers 8 h, ce jour-là, Talahma et d’autres travailleurs passaient la frontière par une brèche dans le mur d’annexion dans le secteur de Kharrouba, à l’intérieur de la « Ligne verte ». C’est alors qu’ils ont senti la présence des troupes israéliennes, et ils se sont mis à courir aussitôt.

    Cependant, Talahma n’a pas pu s’échapper car il est malade. Soudain, 4 soldats israéliens apparaissent et l’entourent. L’un des soldats laisse un chien l’attaquer, mais Talahma se bat pour survivre. Des soldats interviennent mais un autre se met à tirer délibérément sur Talahma à moins de 5 mètres. Il reçoit une balle dans la main droite. Plus tard, les soldats vont laisser le chien renifleur l’agresser à nouveau, alors même qu’il est allongé au sol. Le chien l’attaque pendant plus de 10 minutes, concentrant ses morsures sur la main blessée.

    Dans son témoignage, son fils déclare :

    « Après cela, les soldats israéliens ont laissé mon père dans son sang et allongé sur le sol pendant plus de deux heures, sans lui proposer de soins ou d’aide. Pendant ce temps, mon père a réussi à m’appeler sur son portable pour me dire ce qui s’était passé, et me demander de venir en voiture pour l’emmener à l’hôpital. C’était avant qu’arrive une ambulance israélienne, appelée par les soldats. Il a été transporté par l’ambulance israélienne à l’hôpital Soroka, à Beersheba...

    Cela a été difficile pour moi d’aller à cet hôpital pour voir mon père. J’ai écouté son histoire en détail après qu’il ait reçu des soins et deux unités de sang. Alors que j’étais à l’hôpital, et avant la fin des soins qui lui étaient nécessaires, des soldats israéliens sont arrivés, vers 17 h. Ils ont mis mon père en détention, l’emmenant au poste de police près de la colonie de Kiryat Arba, sous le prétexte de l’interroger à propos de ses blessures et d’avoir voulu « entrer en Israël sans autorisation ».

    Le lendemain, lundi 25 avril, j’ai appris lors d’une communication téléphonique avec un officier du bureau de police où mon père était détenu qu’il était arrêté et avait été transféré au centre de détention de Kfar Etzion. Par la suite, il a été emmené à la prison d’Ofra, au sud-ouest de Ramallah, où il est gardé en détention, dans l’attente de passer devant un tribunal militaire, autant que je sache. »

    Il faut indiquer que la victime, Talahma, est père de six enfants ; qu’il souffre de graves problèmes cardiaques et rénaux ; et qu’il a besoin de soins médicaux réguliers. Par conséquent, sa détention est pour lui une grave menace pour sa vie.


    (JPG) Document public

    Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).


    Rapport hebdomadaire pour la période du 21 au 27 avril 2011 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie : JPP


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  • Des nouvelles ...

    Depuis que nous avons ouvert ce blog, nous recevons régulièrement des articles de Tunisie, d’Egypte, de Libye, de personnes présentes aux côté de ceux et celles qui luttent.
    C’est ainsi qu’il y a quelques semaines nous avons commencé à recevoir des témoignages depuis Misrata, en Libye, alors que les nouvelles dans les médias français de ce qu’il se passait sur place se faisaient de plus en plus rares.
    Nous avons malheureusement appris que l’un des auteurs de ces témoignages et articles, Baptiste, a été grièvement blessé par balle. Ses amis font circuler un texte pour donner quelques nouvelles, nous le reproduisons ci-après. Nous sommes de tout coeur avec eux, et espérons qu’il pourra être transporté et opéré le plus rapidement possible. (Nous pouvons faire suivre tout message qui leur serait destiné. L’adresse mail du blog est la suivante : enroute(arobase)riseup.net).

    Si on parle de Baptiste*, c’est parce que, par malchance, une balle perdue des forces kadhafistes l’a gravement blessé dans une rue de Misrata, à plus de deux kilomètres des zones de combats. Il a connu et nous connaissons avec lui ce que vivent les gens de cette ville depuis deux mois, quand ils se déplacent dans la rue, défendant leurs quartiers ou leurs maisons des armes de Kadhafi, ou font simplement leur vaisselle dans la visée d’un sniper. Soutenir le peuple veut aussi dire assumer les risques qui sont les siens.

    Nous sommes venus ici avec lui depuis plus d’un mois pour soutenir cette révolution, et ce soutien, nous l’exprimons par les différents médias libres auxquels nous participons sur internet. Nous envoyions nos textes à différents sites – Rue 89 avait notamment publié l’un de nos articles sur la situation à Misrata. Dans cette guerre, rendre visible la vie qui s’invente c’est un front en tant que tel. Et, si nous avons pu amener de la force à ceux qui luttaient c’est surtout en étant présents auprès de Libyens à des moments ou ils se sentaient abandonnés par toute la Terre.

    La blessure qu’il a reçu au cou oblige maintenant Baptiste à être opéré rapidement hors de Libye, pour survivre. Au regard de son état, les moyens de transports disponibles sont pour l’instant totalement inadaptés. Seul un hélicoptère médical pourrait l’évacuer. Pour ces raisons, il faut que la France, dont les bateaux sont a dix kilomètres de la ville, trouve une possibilité d’évacuation sûre. Des hélicoptères survolent parfois Misrata.
    La diplomatie française, déjà engagée aux cotés du nouvel État libyen, pourrait mettre ces moyens à notre portée pour sauver notre ami.

    Nous remercions les amis libyens qui nous ont aidés depuis notre arrivée, et qui, pour la plupart, ont déjà vécu plusieurs expériences similaires depuis le début de la révolte. Les insurgés ne sont pas les simples victimes d’un tyran, ce sont des hommes libres qui ont décidé comment vivre ou mourir.

    Des reporters freelance amis de Baptiste.

    *Pour l’instant, nous ne communiquons pas son nom par respect pour la famille.

     

    *****

    MISE A JOUR

    Baptiste  a pu être embarqué sur le navire de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Direction Benghazi où il est arrivé  jeudi.         

    Il doit maintenant passer un bilan de santé à Benghazi. Le ministère des Affaires étrangères prendra ensuite une décision quant à son évacuation vers la France.

     

     

     

     

     

     


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