• Appel pour sauver l’histoire, la culture et l’héritage du village de Lifta

    Sons of Lifta Society 14 Mars 2011

    Peu de villages palestiniens illustrent la tragédie de 1948 comme Lifta. Les réfugiés originaires de Lifta demandent à la communauté internationale d’empêcher la destruction totale de leur village. Ils demandent qu’on empêche Israël de poursuivre ses annexions et de violer les droits des Palestiniens pour construire des appartements de luxe réservés aux Juifs.

    Un peu d’histoire

    Peu de villages illustrent la tragédie de la Nakba (la dépossession du peuple palestinien en 1948) comme Lifta. Situé au nord ouest de Jérusalem, le village est divisé par la ligne verte de l’armistice de 1949 de sorte qu’une moitié fait partie de Jérusalem Ouest et l’autre de Jérusalem est. Le village a été habité sans interruption pendant plus de 2000 ans, bien avant l’établissement de l’état d’Israël. Les registres officiels indiquent qu’en 1931, il comportait 410 maisons dont la plupart avaient été construites par les habitants palestiniens de Lifta avec les fameuses pierres blanches de Jérusalem des carrières voisines. Pendant les années 1940 et jusqu’à la fin du Mandat britannique sur la Palestine en 1948, le village s’est étendu notamment vers l’est et le nord jusqu’aux maisons du quartier de Rumayma à l’ouest de Jérusalem. Ses liens économiques avec Jérusalem étaient importants car presque la moitié de la terre du village était consacrée aux céréales, blé, orge, olives et divers fruits. Au fur et à mesure de l’expansion du village, les villageois ont construit de nouveaux magasins, créé un club social et ouvert deux cafés. Mais ils prenaient soins aussi des parties sacrées et séculières plus anciennes du village.

    Pendant la guerre de 1948, un des buts de l’armée juive était de contrôler la sortie ouest de la ville. Pour ce faire, les forces israéliennes et les milices ont lancé plusieurs attaques sur le village, ils ont brûlé la maison du Mukhtar (le chef du village) le 11 janvier 1948 et deux jours plus tard ils ont fait sauter 20 maisons qui étaient proches de l’entrée de la ville (Khalit Tarha). En conséquence, les habitants du village et en particulier les femmes et les enfants ont dû s’enfuir pour leur protection de l’autre côté de la ligne verte dans la partie est du village. Après le massacre perpétré dans le village voisin de Deir Yassin, le reste des habitants de la partie ouest de Lifta ont dû partir eux aussi. Beaucoup de maisons du village ainsi que les deux écoles élémentaires furent démolies et ce sont seulement les sollicitations désespérées des dignitaires locaux qui ont sauvé de la destruction les maisons qui sont encore debout aujourd’hui.

    Lifta aujourd’hui

    Le gouvernement israélien actuel considère que les maisons de Lifta sont la Propriété d’Absents en dépit du fait que beaucoup de leurs propriétaires vivent seulement à 500 mètres de là dans Jérusalem est. En décembre 1948 Israël a promulgué les "Règles d’urgence sur les Propriétés des Absents" qu’on appelle souvent "’Acte sur la Propriété des Absents" qui est devenu une loi en 1950. Le gouvernement a alors institué comme "Gardien des Propriétés des Absents" une division du ministère des finances qui s’occupe des biens des absents. Grâce à ces lois la plupart des biens abandonnés par les arabes ont été reclassés en Propriétés d’Absents ce qui a permis au Gardien des Biens des Absents de les annexer. Officiellement cela était fait pour protéger les biens des réfugiés en attendant qu’on arrive à une solution politique du statut des réfugiés lors des les négociations du statut final, aux termes des accords d’Oslo. En réalité, les biens en question sont toujours transférés à une Autorité de Développement du gouvernement pour être vendus à un prix donné au secteur privé ou à des organisations de colons dans un processus qui ignore les procédures légales, les préavis et les compensations. Les propriétaires sont susceptibles de perdre leur maison et leur terre sans même le savoir.

    Lorsque le gouvernement israélien donne les biens des réfugiés palestiniens à des particuliers ou à des institutions juives, il commet un acte illégal en violation du paragraphe 11 de la résolution 194 (III) de l’ONU et se soustrait aux obligations qu’a l’Israël d’administrer ces propriétés en attendant une solution au problème des réfugiés. De plus, Israël viole le droit des réfugiés de percevoir les revenus et les recettes générés par ces propriétés qu’Israël devrait leur verser directement ou verser à une fondation créée en leur faveur.

    Beaucoup de ceux qui furent chassés de leurs maisons ont trouvé refuge dans leur famille dans la partie du village qui se trouvait du côté arabe de la ligne d’armistice de 1949 dans ce qu’on appelle aujourd’hui Jérusalem est. L’expansion des limites de la municipalité qui a suivi la guerre de 1967 a créé une situation qui a permis aux Palestiniens de Jérusalem de recevoir le statut de résidents permanents et des cartes d’identité qui leur permettent d’aller voir les ruines qui se trouvent de leur côté de la ligne verte mais pas de revendiquer la propriété légale de la terre qui leur appartient de fait. La plupart des réfugiés de Lifta se sont réfugiés à Ramallah et dans d’autres parties de la Cisjordanie.

    En juin 2004, le comité du planning de la municipalité de Jérusalem, avec l’aide de deux bureaux d’architecte, G. Kartas/S Grueg et S. Ahronson (en collaboration avec Ze’ev Temkin de TIK Projects), ont élaboré un projet de restructuration (Plan No. 6036) pour transformer le village de Lifta en un quartier de résidences de luxe et de commerces réservé aux Juifs. Ce plan qui a été dessiné originellement en avril 1984 sous le nom "Plan 2351" mais qui n’avait jamais été exécuté porte le nom surprenant de "Printemps du national". Il a été plus tard approuvé par un comité de planning régional. En février, sous le titre destiné à lui servir de couverture de "projet de préservation", le département israélien de la terre a lancé des appels d’offre dans le secteur privé afin de vendre la terre et de construire environ 245 maison de luxe, un centre commercial, un centre touristique, un musée et un hôtel de luxe de 120 chambres. La plupart des maisons encore existantes de Lifta seraient alors détruites pour effacer le souvenir encore vivace d’une communauté palestinienne autrefois prospère. Même le cimetière palestinien qui se trouve à proximité ne figure pas sur le plan. Non seulement les actuels habitants de Lifta n’ont pas été pris en considération ni consultés mais le souvenir et la présence physique de leurs ancêtres morts seraient effacés.

    L’histoire et la culture de la communauté palestinienne qui a prospéré à Lifta ont disparu du nouveau plan de rénovation. Il n’est pas fait mention de l’histoire palestinienne de Lifta comme cela devrait être le cas s’agissant d’un projet de rénovation/préservation afin de relier le présent au passé. Même la mosquée ancestrale de Lifta doit être déplacée pour être remplacés par une synagogue.

    Sauver Lifta

    Dimanche, 6 mars, un recours en justice pour sauver Lifta a été présenté au procureur Sami Arshid par les militants de Jérusalem qui regroupent des descendants des habitants de Lifta, l’association BneiLifta, les rabbins pour les droits de l’homme et l’association Jafra. Le recours a pour but d’empêcher la vente des biens des familles palestiniennes au secteur privé en violation de la "loi des propriétés des absents". Lundi, le septième juge israélien, Yigal Marzel, a émis une injonction provisoire qui ordonne à l’Administration Israélienne de la Terre de geler la publication des résultats des appels d’offre destinés à vendre la terre par lots. Si ces lots sont vendus et que de nouvelles constructions sont érigées, il deviendra impossible de sauvegarder l’histoire et la culture du village qui disparaîtront sous les nouveaux bâtiments et seront perdues pour toujours.

    Lifta doit être préservé et reconstruit par et pour ses propriétaires ancestraux afin de développer la connaissance de ce qui s’est passé en 1948. Les habitants palestiniens originels de Lifta, leur souvenirs du village, leur exil et leur désir de rentrer chez eux doivent être respectés et soutenus pas les communautés, institutions et organisations locales et internationales. Les réfugiés palestiniens qui sont les habitants ancestraux de Lifta, supplient la communauté internationale d’empêcher Israël d’effacer les dernières traces de leur maisons, de leur histoire, de leur culture et de leur héritage et au contraire d’obliger Israël à les laisser rentrer chez eux et à reconnaître leurs droits de propriété sur leur terres et leurs biens. On ne devrait pas permettre à Israël de poursuivre ses annexions et de violer des droits palestiniens dans le but de construire des appartements de luxe réservés aux Juifs.

    Pour consulter l’original : http://www.uruknet.info/?p=m75860&h...

    Traduction : D. Muselet

    URL de cet article 13102
    http://www.legrandsoir.info/Appel-pour-sauver-l-histoire-la-culture-et-l-heritage-du-village-de-Lifta.html
     

    7 commentaires
  • Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

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    Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions méthodiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).
     

    Pendant cette semaine du 10 au 16 mars :

    • 2 Palestiniens ont été tués par une frappe aérienne des FOI dans la bande de Gaza :
      • 2 travailleurs palestiniens ont été blessés dans cette même agression ;
      • 3 immeubles sur le site ciblé ont été démolis ;
    • les colons israéliens ont intensifié leurs attaques contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie :
      • le PCHR a été informé de 40 agressions par des colons israéliens en Cisjordanie ;
      • les colons ont brûlé 4 voitures et un tracteur, et endommagé 7 autres voitures ;
      • un certain nombre de Palestiniens ont subi les inhalations des lacrymogènes tirés par les FOI qui escortaient des colons israéliens ;
      • les FOI ont déraciné des oliviers à Beit Dajan, à l’est de Naplouse ;
    • les FOI ont continué de cibler les travailleurs, agriculteurs et pêcheurs palestiniens sur les zone frontalières à l’intérieur de la bande de Gaza :
      • un pêcheur a été blessé ;
    • les FOI ont continué d’user de la force contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
      • de nombreux manifestants ont souffert de l’inhalation des lacrymogènes ;
      • 2 militants internationaux ont été arrêtés ;
    • les FOI ont mené 47 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie :
      • 66 Palestiniens, dont 6 mineurs, ont été arrêtés ;
      • 52 de ces détenus sont du village d’‘Awarta, au sud-est de Naplouse ;
    • Israël a maintenu un siège total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
      • les soldats israéliens postés sur les check-points en Cisjordanie ont arrêté un Palestinien.

    (JPG)

    Des colons israéliens, en pleine sauvagerie, ont mis le feu à un camion à Dowar al-Qara,
    au nord-est de Ramallah

    Violations israéliennes recensées durant la semaine du 10 au 16 mars

    1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

    Jeudi 10 mars

    1 h 30 du matin, les FOI entrent dans Qarawat Bani Hassan, au nord-ouest de Salfit, patrouillent dans les rues, pénètrent dans un certain nombre de maisons et arrêtent 5 Palestiniens, dont 2 mineurs :

    • Hamza Ya’coub ‘Aassi, 16 ans ;
    • ‘Omar ‘Abdul ‘Aziz Mar’ei, 22 ans ;
    • Tamer Fat’hi ‘Aassi, 16 ans ;
    • ‘Odai Rashed Rayan, 19 ans, et
    • Yusri Bassem Rayan, 19 ans.

    11 h 30, incursion dans Beit ‘Our al-Tahta, à l’ouest de Ramallah.

    17 h 30, dans al-Bireh.

    18 h 30, dans la zone située entre ‘Azzoun et ‘Izbat al-Tabib, à l’est de Qalqilya ; les FOI ratissent le secteur et arrêtent 2 mineurs palestiniens qui travaillent à la construction d’un atelier, prétendant que les deux jeunes ont jeté des pierres sur des véhicules palestiniens ; ces deux jeunes sont :

    • As’ad Mahanna Mash’al, 17 ans, et
    • Adam Bassem Salim, 17 ans.

    19 h 25, incursion dans Jeet, au nord-est de Qalqilya.

    20 h 50, dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya.

    Vendredi 11 mars

    Minuit, incursion dans Jéricho.

    1 h 10, dans Bir Zeit, au nord de Ramallah.

    23 h 30, dans Kufor Sour, au sud de Tulkarem.

    Samedi 12 mars

    2 h 30, les FOI entrent dans la zone agricole située entre al-Zababda, Sanour et Masliya, au sud-est de Jénine ; elles ratissent le secteur, tirant des flash-bombes, avant de se retirer, sans arrestations.

    7 h, après la mort de 5 colons israéliens dans la colonie illégale d’Itamar qui s’est montée sur les terres du village d’‘Awarta, au sud-est de Naplouse, les FOI entrent dans le village et imposent un couvre-feu ; elles perquisitionnent dans de nombreuses maisons, les vandalisant et frappant des Palestiniens ; elles arrêtent aussi 20 Palestiniens :

    • Shadi Mohammed ’Awad, 26 ans ;
    • Ayman Faisal Qawariq, 23 ans ;
    • Amjad Faisal Qawariq, 22 ans ;
    • Majdi Faisal Qawariq, 19 ans ;
    • Mahmoud Faisal Qawariq, 18 ans ;
    • Fadi Fawaz Qawariq, 28 ans ;
    • Shadi Fawaz Qawariq, 30 ans ;
    • Shadi Salim Shurrab, 28 ans ;
    • Majdi Salim Shurrab, 24 ans ;
    • Amjad Salim Shurrab, 25 ans ;
    • Mo’ayda Jameel Shurrab, 27 ans ;
    • Muhannad Mohammed Qawariq, 22 ans ;
    • Ahmed Mohammed Qawariq, 20 ans ;
    • Amjad Mohammed Qawariq, 15 ans ;
    • ’Ali As’ad Ghazzawi, 22 ans ;
    • Yasser As’ad Ghazzawi, 36 ans ;
    • Sa’ada ’Ali Darawsha, 25 ans ;
    • Hazzaa’ Mohammed ’Ammouri, 21 ans ;
    • Waleed Jarrah Zakah, 22 ans, et
    • ’Abdullah Jarrah Zakah, 20 ans.

    Dimanche 13 mars

    Minuit 25, les FOI entrent dans Jeet, au nord-est de Qalqilya, patrouillent quelques temps dans les rues et se retirent.

    1 h 15, incursion dans Baqat al-Hatab, même secteur.

    7 h, incursion dans ‘Awarta, au sud-est de Naplouse, et imposition d’un couvre-feu, l’armée fouille un certain nombre de maisons et les transforment en sites militaires.

    7 h 20, dans Deir Estia, au nord de Salfit, où l’armée fait des patrouilles et monte un check-point à l’entrée du village, elle photographie aussi de vieux bâtiments.

    Midi, incursion dans ‘Aanin, au nord-ouest de Jénine ; l’armée prend position dans le centre du village et fait irruption dans une cafétéria appartenant à Khaled Mahmoud Yassin. Elle retienne au moins 13 clients et fouille la cafétéria. Un officier de renseignements israéliens arrive et interroge les clients. Deux heures plus tard, les soldats se déplacent vers l’est du village, pénètrent dans un certain nombre de boutiques et interrogent leurs propriétaires.

    15 h 30, incursion dans Far’ata et dans Ematin, au nord-est de Qalqilya.

    19 h, dans Tulkarem.

    19 h 50, dans Jeet, au nord-est de Qalqilya.

    Lundi 14 mars

    Minuit et quart, les FOI entrent dans Kufol Hares, au nord de Salfit.

    2 h 10, dans Deir Estia, même secteur, où l’armée fouille les maisons des familles de Mohammed Hassan Mansour, 23 ans, et Bassel Mustafa al-Khatib, 25 ans, qui sont convoqués pour interrogatoire.

    2 h 10, incursion dans Eskaka, à l’est de Salfit, avec fouille de la maison de la famille de Bilal ‘Abdul Rahim Harb, 23 ans, qui est convoqué pour interrogatoire. 3 h, dans Bittin, au nord-est de Ramallah.

    Dans la matinée, l’armée entre dans ‘Awarta, au sud-est de Naplouse, et y impose un couvre-feu. Elle demande à tous les hommes âgés de 15 à 40 ans de se rassembler dans la partie est du village. Ils enferment au moins 300 Palestiniens dans une maison. Vers 15 h 30, les FOI commencent à les relâcher par étapes, mais elles en arrêtent 32.

    Ainsi, le nombre de Palestiniens arrêtés par les FOI dans le village durant cette semaine est porté à 53.

    11 h, incursion dans Deir Ghazala et dans Beit Qad, au nord-est de Jénine ; dans Jalboun et Deir Abu Da’if, à l’est ; dans Jalqamous, au sud-est.

    19 h, dans Surda, au nord de Ramallah.

    22 h, dans Baqa al-Sharqia, au nord de Tulkarem.

    Mardi 15 mars

    1 h 30 du matin, les FOI entrent dans Shabtin, à l’ouest de Ramallah, font irruption dans la maison de Helmi ‘Abdul Hafiz Dib, 40 ans, et l’arrêtent avec ses trois fils : ‘Ammar, 21 ans, Mohammed, 16 ans, et ‘Aayed, 14 ans. Ils seront tous relâchés le lendemain.

    2 h, incursion dans le camp de réfugiés d’al-Jalazoun, au nord de Ramallah.

    2 h 30, dans al-Bireh.

    8 h, les FOI pénètrent à 300 mètres par l’est dans le camp de réfugiés d’al-Bureij au centre de la bande de Gaza. Les niveleuses opèrent sur 300 mètres entre la frontière et le camp de réfugiés. Elles se retirent à 16 h.

    23 h 30, incursion dans Jabal al-Sharif, un quartier dans l’ouest d’Hébron, l’armée fouille certaines maisons et convoque Firas Murad Abu ‘Omar pour interrogatoire.

    Mercredi 16 mars

    1 h 30, incursion dans Qabatya, au sud de Jénine ; et dans la ville de Jénine.

    2 h, dans le quartier d’Abu Esnaina et sans la rue Tariq Bin Ziad, dans le sud d’Hébron, l’armée fouille certaines maisons et arrête 3 Palestiniens :

    • Mos’ab Rushdi al-Atrash, 19 ans ;
    • ‘Ata Sa’id Abu Rmouz, 24 ans, et
    • Tha’er Sa’id Abu Rmouz, 20 ans.

    3 h, incursion dans Fassayel, au nord de Jéricho.

    10 h 40, l’aviation tire 3 missiles sur le site des Forces nationales de la sécurité au sud de Gaza ville. Le gardien du site et un membre des brigades ‘Izzidin al-Qassam, le bras armé du Hamas, sont tués : ’Adnan Yousef Eshtaiwi, 23 ans, de al-Zaytoun banlieue est de Gaza ville et Ghassan Fat’hi Khader Abu ’Amru, 25 ans, de al-Shuja’iya, banlieue Est de Gaza ville, tous 2 criblés d’éclats à travers le corps.

    2 ouvriers du ministère de Travaux publics qui travaillaient à 20 mètres de la cible ont été blessés : Mohammed Hisham al-Louh, 24 ans, de al-Mughraqa village, et Ayman Riad Kishku, 24 ans, de al-Zaytoun, blessés aux membres inférieurs et supérieurs.

    11 h, incursion dans Bir al-Basha, au sud de Jénine. L’armée investit une tour-relais de téléphone mobile de la compagnie Wataniya Mobile. Elle contrôle et détient le garde, Ameer Nidal Bani Sa’idan, 23 ans. Elle fouille le secteur pendant deux heures et libère Bani Sa’idan.

    11 h, incursion dans Tulkarem.

    11 h 15, les vedettes gardes-côte ouvrent le feu sur des bateaux en pêche au large de Beit Lahiya dans le nord de la bande de Gaza. Yasser Nasser Baker, 19 ans, est touché par une balle dans l’aine droite.

    15 h 10, incursion dans al-Jiftlek, au nord de Jéricho.

    17 h 20, dans le camp de réfugiés d’‘Aqabet Jaber, au sud-ouest de Jéricho.

    18 h, dans le camp de réfugiés d’‘Ein al-Sultan, à l’ouest de Jéricho.

    2 - Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes protestant contre la colonisation et la construction du mur d’annexion

    Durant cette semaine du 10 au 16 mars, les FOI ont continué d’user de la violence contre les manifestations pacifiques organisées par les Palestiniens avec des militants des droits de l’homme internationaux et israéliens. Des dizaines de manifestants ont subi l’inhalation des lacrymogènes et pris des coups par les soldats de l’occupation. Les FOI ont également arrêté deux internationaux.

    Bil’in, à l’ouest de Ramallah : le vendredi 11 mars, après la prière, la manifestation hebdomadaire non violente des Palestiniens, internationaux et Israéliens, se dirige vers le mur en construction sur les terres du village. Les soldats postés près du mur les agressent, tirant à balles caoutchouc, lançant des grenades lacrymogènes et des bombes sonores sur les manifestants.

    Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : ce même vendredi, même manifestation hebdomadaire non violente pour protester contre le mur en construction. L’affrontement provoqué par l’armée a lieu près du mur, avec la même violence, contre les manifestants.

    Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : le vendredi également, Palestiniens, internationaux et Israéliens s’avancent en manifestation vers les terres du village, situées dans la zone de Wad al-Raya, entre Nabi Saleh et Deir Nizam, qui sont confisquées au profit des colons israéliens de Halmish. Aussitôt sur les lieux, l’armée attaque les manifestants. Elle arrête aussi 2 internationaux, transforme la maison de Helmi Tamimi en site militaire, et garde Mustafa Mahmoud Tamimi, 12 ans, pendant une heure.

    3 - Maintien du bouclage des TPO

    Israël a maintenu un siège serré sur les TPO et ses graves restrictions à la liberté de déplacement des Palestiniens, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée.

    Bande de Gaza

    Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière

    Rafah International

    Date  :
     :
    Palestiniens
    sortant
     :
     :
    Palestiniens
    entrant
    9 mars  : 227  : 78
    10 mars  : 210  : 105
    11 mars  : fermé  :
    12 mars  : fermé  :
    13 mars  : 220  : 140
    14 mars  : 210  : 81
    15 mars  : 222  : 80

    Karm Abu Salem (Kerem Shalom)

    Le PCHR regrette de ne pas pouvoir donner les détails concernant les mouvements à ce poste frontière. Ceci est dû à des problèmes techniques auxquels ont été confrontés les responsables du poste. Les détails dans le prochain rapport.

    Al-Mentar (Karni)

    Resté fermé toute la semaine.

    Sofa (au nord-est de Rafah)

    Mercredi 9, les FOI laissent entrer 512 tonnes de matériaux de construction. Selon les informations obtenues par le PCHR ce poste frontière a été ouvert exceptionnellement de 11 h à 14 h et il sera à nouveau ouvert pour permettre l’entrée de 70 000 tonnes de matériaux de construction, bloqués depuis des années à destination de l’UNRWA et du secteur privé.

    Beit Hanoun (Erez)

    Population  : 9 mars - 10 mars - 11 mars - 12 mars - 13 mars - 14 mars - 15 mars
    Patients  : 20 24 1 0 48 58 39
    Accompagnateurs  : 21 22 1 0 49 58 42
    Palestiniens venant d’Israël  : 0 9 2 0 40 16 7
    Diplomates  : 20 18 0 0 5 0 5
    Presse  : 0 3 1 0 1 0 3
    Internationaux  : 40 20 10 0 29 10 29
    Gazaouis  : 0 2 0 0 0 0 0
    Gens d’affaires  : 64 65 0 0 60 66 56
    Réunions d’affaires  : 0 4 0 0 0 2 1
    Entretiens sécurité  : 1 0 0 0 0 0 0
    Personnalités  : 0 0 0 0 0 0 2
    Ambulances vers Israël  : 3 0 0 0 5 2 0
    Ambulances venant d’Israël  : 2 2 1 0 1 1 2


    Cisjordanie

    La Cisjordanie est tout entière bouclée par l’occupant.

    Jérusalem : les restrictions sont maintenues sur la ville. Des milliers de Palestiniens, de Cisjordanie et de la bande de Gaza, ne peuvent toujours y accéder. Les restrictions sont plus sévères encore les vendredis, jours de prière, empêchant l’accès de la ville aux nombreux Palestiniens qui veulent aller prier à la mosquée al-Aqsa, dans la vieille ville palestinienne.

    Ramallah :

    • jeudi 10 mars, 8 h, les FOI posent un check-point à l’entrée de Beit Liqya, à l’ouest de Ramallah ;
    • jeudi 10 mars, 10 h 45, autre check-point sous le pont Kharabtha al-Misbah, même secteur ;
    • jeudi 10 mars, 21 h 10, autre check-point à l’entrée de Nabi Saleh, au nord-ouest ;
    • samedi 12 mars, les FOI reprennent position sur le check-point d’‘Attara, à l’entrée nord de Bir Zeit, au nord ;
    • lundi 14 mars, 14 h 20, les FOI reviennent sur ‘Attara ;
    • lundi 14 mars, 14 h 30, nouveau check-point près du village d’al-Mazra’a, au nord-ouest ;
    • lundi 14 mars, 15 h, un autre près d’‘Aaboud, même secteur ;
    • mardi 15 mars, 19 h 30, nouveau check-point près de la colonie d’Ofra, au nord ;
    • mardi 15 mars, 20 h 20, les FOI reviennent à ‘Attara ;
    • mercredi 16 mars, 6 h 20, pose d’un check-point à l’entrée d’Abu Shkahaidem, au nord-ouest ;
    • mercredi 16 mars, 13 h 30, les FOI reviennent à ‘Attara ;
    • mercredi 16 mars, 18 h, nouveau check-point à l’entrée de Nabi Saleh, au nord-ouest ;
    • mercredi 16 mars, 19 h, un autre sous le pont d’‘Ein Yabroud, au nord-est.

    Qalqilya :

    • jeudi 10 mars, 8 h, les FOI posent un check-point au carrefour de Jeet, au nord-est de la ville ;
    • jeudi 10 mars, 23 h, un autre sous le pont d’‘Azzoun, entre Qalqilya et Tulkarem ;
    • dimanche 13 mars, les FOI posent 5 check-points autour de la ville.

    Tulkarem :

    • jeudi 10 mars, 11 h 30, les FOI posent un check-point près du carrefour de Beit Leed, à l’est de la ville ;
    • vendredi 11 mars, 11 h 30, un autre dans la zone d’al-Kafriyat, au sud ;
    • samedi matin, 12 mars, les soldats sur le check-point d’Ennab, à l’est de Tulkarem, renforcent les restrictions aux passages des Palestiniens ;
    • samedi 12 mars, 9 h, les FOI posent un check-point dans le secteur d’al-Kafriyat, au sud ;
    • dimanche 13 mars, 19 h 20, nouveau check-point au carrefour de Far’oun, sur la route Tulkarem/Qalqilya ;
    • lundi 14 mars, 22 h, l’armée remet un check-point au même endroit.

    Jénine :

    • lundi 14 mars, 10 h, les FOI posent un check-point à l’entrée d’al-Jalama, au nord de Jénine ;
    • lundi 14 mars, 18 h 30, nouveau check-point au carrefour de Kfiret, au sud-ouest.

    Naplouse :

    • samedi matin, 12 mars, les FOI ferment les check-points d’Huwara, au sud de Naplouse, de Beit Fourik, à l’est, et d’al-Bathan, au nord, et interdisent tout déplacement des Palestiniens ; elles imposent également des restrictions renforcées aux déplacements des Palestiniens sur tous les check-points autour de la ville.

    Jéricho :

    • jeudi 10 mars, 16 h, les FOI posent un check-point à l’entrée de Fassayel, au nord de la ville ;
    • vendredi 11 mars, 1 h, nouveau check-point à l’entrée sud de Jéricho ;
    • vendredi 11 mars, 15 h, un autre à l’entrée d’‘Ein al-Dyouk, au nord ;
    • vendredi 11 mars, 20 h, un autre à l’entrée de Fassayel ;
    • lundi 14 mars, 15 h 30, un autre à l’entrée d’al-‘Ouja, au nord ;
    • mardi 15 mars, 17 h 30, un autre encore à l’entrée d’‘Ein al-Dyouk.

    Arrestations aux check-points militaires

    Mardi 15 mars, vers 15 h 30, les soldats israéliens sur le check-point à l’entrée de Beir Reema, au nord-ouest de Ramallah, arrêtent Ahmed Sameh al-Khatib, 21 ans, qui sera relâché vers 21 h.


    4 - Activités de colonisation et agressions des colons contre les Palestiniens et leurs biens

    Israël poursuit la colonisation des TPO en violation du droit international humanitaire et les colons israéliens leurs agressions contre les Palestiniens

    Mercredi 16 mars, 9 h 30, les FOI entrent dans la zone d’al-Tyour, à l’est de Beit Dajan, village à l’est de Naplouse. Elles arrachent 400 oliviers dans une oliveraie appartenant à Jamal Mohammed Can’an, et transportent les arbres arrachés à l’extérieur du secteur.

    Après la mort de 5 colons israéliens d’Itamar, au sud-est de Naplouse, les colons israéliens ont lancé toute une série d’agressions contre les civils palestiniens et leurs biens, à travers toute la Cisjordanie :

    (Voir aussi : Meurtre d’Itamar : un travailleur thaïlandais soupçonné)

    Hébron

    Samedi 12 mars :

    • 14 h 30, des colons jettent des pierres sur un véhicule de la Défense civile palestinienne qui circule sur la route de contournement n° 60, au sud d’Hébron ; le pare-brise avant du véhicule est brisé, et le capitaine Ibrahim Abu Sabha est légèrement blessé au visage et aux épaules.
    • 15 h 30, des colons, dont certains armés de fusils et de pistolets, agressent des maisons palestiniennes dans le quartier de Tal Rumaida, dans le centre d’Hébron, près de la colonie Ramat Ishai, avec des pierres et des bouteilles vides ; au même moment, 50 colons sillonnent la ville, insultant et menaçant les Palestiniens ; un certain nombre de maisons sont endommagées.
    • 18 h, des colons de Kiryat Arba et Kharsina, au sud-est d’Hébron, attaquent des maisons palestiniennes près des deux colonies à coups de pierres et les endommagent ; d’autres colons portant des armes à feu, des couteaux et des bâtons, agressent les voitures palestiniennes qui circulent sur les routes au sud, à l’est et au nord d’Hébron ; de nombreux Palestiniens se font insulter et beaucoup de véhicules sont endommagés.
    • 19 h 50, des colons brisent les vitres d’une voiture appartenant à Ashraf ‘Abdul Khaliq al-Sa’id, et y mettent le feu sous les yeux des soldats israéliens ; selon le frère d’al-Sa’id, 7 colons israéliens ont complètement brûlé la voiture Mitsubishi de son frère, garée à près de 200 m de leur maison.
    • 21 h, au moins 200 colons, escortés par les FOI, lancent des pierres et tirent sur des maisons palestiniennes entre l’entrée du camp de réfugiés d’al-‘Arroub et l’entrée est de Beit Ummar, au nord d’Hébron ; les soldats tirent aussi des lacrymogènes ; 3 Palestiniens respirent les gaz : Mo’ayad Bahjat al-‘Allami, 13 ans, Sabha Mohammed Abu ‘Ayash, 72 ans, et Bahjat Shihda al-‘Allami, 60 ans.
    • 22 h, des colons s’en prennent à une roseraie appartenant à Shihda Mohammed al-‘Allami, à l’entrée de Beit Ummar, au nord d’Hébron ; la roseraie est gravement endommagée.

    Naplouse

    Samedi 12 mars

    • 13 h 30, des colons de la colonie Brakha, au sud de Naplouse, lancent des pierres sur les maisons palestiniennes à Bourin ; deux maisons, appartenant à Yousef al-Zain et Khaled Hassa, sont endommagées ; les colons tentent aussi de kidnapper deux enfants dans la maison d’Hassan, mais les Palestiniens du village font échouer leur tentative.
    • 15 h, des colons de la colonie Yits’har, au sud de Naplouse, s’approchent des maisons palestiniennes dans le sud du village d’‘Assira ; les FOI arrivent et les repoussent ; quand les FOI s’en vont, d’autres colons, encore plus nombreux, arrivent et agressent la maison de Qassem Hassan Saleh, mais les Palestiniens les arrêtent ; bientôt, les FOI reviennent et tirent des lacrymogènes et lancent des bombes sonores sur les Palestiniens.
    • 18 h, des centaines de colons se rassemblent au carrefour de la route Naplouse/Rammanal et de la route de la colonie Yits’har, ainsi qu’au carrefour de Za’tara, au sud de Naplouse ; les commerçants palestiniens d’Huwara, sont contraints de fermer boutique pour éviter d’être attaqués par les colons.
    • 21 h, des dizaines de colons attaquent une maison palestinienne dans le nord d’Huwara.
    • 23 h, des colons des colonnies Brakha et Yits’har, attaquent l’entrée de Bourin et détruisent un verger de citrus appartenant à la famille Eshtayeh ; ils s’en prennent aussi à une école et une mosquée et tentent d’y mettre le feu, mais les Palestiniens les en empêchent ; les colons attaquent aussi deux maisons, appartenant à Qassem et Ghaleb al-Najjar, les endommageant.

    Dimanche 13 mars

    • 7 h 45, des colons lancent des pierres sur les véhicules palestiniens qui circulent sur la route de Naplouse à Ramallah ; ils agressent un Palestinien et le blesse. Dans sa déclaration au PCHR, Bassam Rafiq ‘Abdul Fattah, 43 ans, directeur de l’Agence palestinienne du pétrole à Qalqilya, indique :

    « Vers 7 h 45, le dimanche 13 mars, je me rendais à Ramallah pour présenter les feuilles d’opérations. Alros que j’arrive à proximité du village d’al-Lubban al-Sharqi, je remarque qu’une voiture de colon israélien me poursuit. La voiture s’approche et des colons commencent à m’injurier. Puis, ils me dépassent et jettent des bouteilles vides sur l’avant de ma voiture. Quand j’arrive près de la station essence, la voiture s’éloigne. Je décide alors de téléphoneer à mes collègues qui viennent derrière moi sur la même route pour les prévenir. Alors que je mets mon portable à l’oreille, des colons lancent une grosse pierre sur ma voiture. La pierre brise la vitre et le téléphone et me touche. Je souffre d’une fracture à un doigt. Une autre personne qui voyageait avec moi a conduit la voiture et m’a emmené à l’hôpital de Ramallah ».

    Qalqilya

    Samedi 12 mars

    • 20 h 15, des colons de la colonie Karni Shomron se rassemblent au carrefour de Kufor Laqef, à l’est de Qalqilya, et lancent des pierres sur les voitures des Palestiniens, ils tentent aussi d’investir le village.
    • 22 h, des colons de Qidoumim se rassemblent sur la route Naplouse/Qalqilya et lancent des pierres sur les voitures palestiniennes ; ils attaquent la voiture de Bilal Nasser Barham, de Kufor Qaddoum, et l’endommage ; les FOI interviennent et le tirent des mains de colons.
    • 22 h 15, des colons de la colonie Emmanuel se rassemblent au carrefour de Jainsafout, à l’est de la ville, et lancent des pierres sur les voitures palestiniennes ; la voiture de Mahmouid ‘Abdul Karim Bashir est endommagée.

    Dimanche 13 mars

    • 13 h, des colons de Qidoumim lancent des pierres sur des agriculteurs palestiniens qui travaillent sur leurs terres, dans le sud de Kufor Qaddoum.
    • 16 h 15, des colons de Karni Shomron lancent des pierres sur les voitures des Palestiniens qui arrivent près du carrefour de Kufor Laqef.
    • 17 h, un grand nombre de colons se rassemblent sur la route Qalqilya/Naplouse, à l’entrée d’‘Azzoun, à l’est de Qalqilya ; ils se servent de mégaphones pour insulter les Palestiniens ; ils coupent aussi un certain nombre d’oliviers, lancent des pierres sur les Palestiniens et leurs véhicules ; les Palestiniens essaient de bloquer ces agressions mais aussitôt, les FOI interviennent et tirent à balles caoutchouc, lancent des bombes sonores et des lacrymogènes sur les Palestiniens ; 5 d’entre eux, dont un mineur, souffrent de l’inhalation des gaz :
      • Mo’tassem Tayseer Radwan, 20 ans ;
      • Mohammed Ahmed Radwan, 20 ans ;
      • Hamed Ibrahim Radi, 26 ans ;
      • ‘Amru Mohammed Abu Haniya, 17 ans, et
      • Ahmed Ghazi Swaidan, 20 ans.

    Lundi 14 mars

    • 1 h 30, des colons entrent dans Jainsafout, à l’est de Qalqilya, incendient la voiture de Najeh Mohammed Ayoub ; selon Ayoub, qui travaille comme agent commercial, il y avait pour 10 000 NIS (nouveau shekel israélien, soit 2000 € environ) de marchandises à l’intérieur de la voiture ; les colons brûlent aussi un tracteur appartenant à Hamdallah ‘Abdul Karim Ayoub.
    • 8 h 10, des colons de Qidoumim investissent des terres palestiniennes situées entre Kufor Qaddoum, au nord-est de Qalqilya, et la colonie ; ils montent une tente et y dressent les drapeaux israéliens.
    • 8 h 55, des colons se rassemblent à l’ouest de Nabi Elias, près de la colonie Tsufim, pour tenter d’attaquer des Palestiniens ; les FOI interviennent et les font partir.
    • 17 h 15, des colons se rassemblent à l’entrée d’‘Azzoun, à l’est de Qalqilya, tentent d’agresser les Palestiniens, mais les FOI interviennent.
    • 17 h 40, des colons de Qidoumim se rassemblent sur la route Qalqilya/Naplouse, à l’est de la ville, barrent la route et lancent des pierres sur les voitures palestiniennes.
    • 18 h, au moins 500 colons de Qidoumim investissent le village de Jeet, lancent des pierres sur les Palestinens qui se tiennent près de leurs maisons à proximité de la colonie ; ils tentent aussi d’investir plusieurs maisons.
    • 18 h 15, des colons de Karni Shomron se rassemblent sur la route de Qalqilya/Naplouse, lancent des pierres sur les Palestiniens.
    • 18 h 20, des colons se rassemblent près du carrefour de Kufor Laqef, sur la route Qalqilya/Naplouse, lancent des pierres sur les voitures palestiniens ; la voiture d’‘Emad ‘Abdullah Hamdan est endommagée.
    • 20 h 10, des colons de l’avant-poste Gilad lancent des feux d’artifice sur les maisons palestiniennes dans le village de Jeet, lancent aussi des pierres sur certaines maisons.
    • 20 h 15, des colons d’Emmanuel tentent de pénétrer dans Jainsafout, ils tirent sur des maisons palestiniennes ; les FOI interviennent et les font partir.

    Mardi 15 mars

    • 16 h 35, des colons de Karnik Shomron jettent des pierres sur les véhicules palestiniens qui circulent sur la route Qalqilya/Naplouse.
    • 17 h 35, des colons de Qidoumim lancent des pierres sur les véhicules palestiniens, sur la même route ; une voiture, appartenant à ‘Essam Masalha est endommagée ; les FOI interviennent et ferment la route ; ils la rouvrent après avoir renvoyé les colons.
    • 18 h, des colons tentent de pénétrer dans Kufor Laqef, mais les FOI les en empêchent.
    • 19 h, les colons se mettent alors à lancer des pierres sur les maisons de Kufor Laqef.

    Salfit

    Dimanche 13 mars

    • 11 h 35, des colons armés se rassemblent à l’entrée de Harès, au nord de Salfit ; lancent des pierres sur les voitures palestiniennes mais sont évacués par les FOI.
    • 20 h 50, des colons de Kfar Taffouh lancent des pierres sur les voitures des Palestiniens qui circulent sur la grande route près de la colonie, à l’est de Salfit.
    • 22 h 15, des colons, escortés par les FOI, se rassemblent à l’entrée de Yassouf, à l’est de Salfit ; des Palestiniens se précipitent sur les lieux pour tenter de les empêcher d’entrer dans le village ; aussitôt, les FOI tirent des lacrymogènes et des bombes sonores sur les Palestiniens ; Ahmed Nabeel ‘Abdul Raziq, 21 ans, souffre d’avoir respiré les lacrymogènes.

    Ramallah

    Samedi 12 mars

    • 20 h 30, des colons d’Halmish, au nord-ouest de Ramallah, ferment l’entrée de Nabi Saleh et tentent de pénétrer dans le village, ils lancent des pierres sur les véhicules palestiniens ; les FOI interviennent et les repoussent.
    • 22 h, un grand nombre de colons armés de Beit Eil, au nord de Ramallah, se rassemblent à l’entrée ouest de Bitin, tentent de pénétrer dans une maison appartenant à Bashar ‘Ezzat al-Tawil, endommagent sa voiture et brisent les fenêtres de la maison.

    Dimanche 13 mars

    • 2 h 30, un grand nombre de colons de Beit Eil entrent dans le village de Dawar al-Qare, au nord de la colonie ; ils tentent de pénétrer dans la maison d’‘Ammar Jihad Nassif, lançant des pierres et des bouteilles vides sur la maison ; ils incendient deux voitures appartenant aux familles al-Zinati et- al-‘Orabi ; puis les colons retournent en courant vers la colonie.

    Lundi 14 mars

    • 7 h, un grand nombre de colons ferment l’entrée de Nabi Saleh et essaient d’entrer dans le village ; ils jettent des pierres sur les voitures palestiniennes ; les FOI sont présentes mais n’interviennent pas.


    (JPG) Document public

    Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).

    Rapport hebdomadaire pour la période du 10 au 16 mars 2011 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie : JPP

     

     


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  • Halte au totalitarisme linguistique de M. Copé
    Georges Gastaud

    Bientôt les élections cantonales en France et l'UMP a peur d'une Marine Le Pen portée par les sondages. Heureusement, il y a Copé ! Le secrétaire général de l'UMP entend grapiller des voix à l'extrême droite en voulant imposer l'usage du français dans les mosquées, valeurs républicaines et identité nationale obligent. Par ailleurs, le même Jean-François Copé s'est posé en ardent promoteur de l'anglais managérial dans la douce France... Cherchez l'erreur ! (IGA)


    Ni « tout-français » imposé dans les mosquées, ni « tout-anglais » imposé partout ailleurs !

    Hallucinant ! Le même Jean-François Copé qui annonce que l’UMP veut mettre au cœur de la campagne présidentielle le basculement de la France au tout-anglais managérial (1), se réfère aujourd’hui au « pacte républicain » (!) pour contester aux musulmans de France leur droit de prier dans la langue du Coran à l’intérieur des mosquées ! (2)

    Les choses en sont arrivées au point qu’on ne saurait dire désormais ce qui l’emporte dans la politique linguistique de plus en plus fascisante du parti sarkozyste : est-ce sa volonté grossière de placer le culte musulman sous tutelle étatique au mépris des principes laïques, ou son acharnement contre le français, « langue officielle de la République » aux termes de la Constitution ? Car c’est désormais un fait massif et avéré que les milieux dirigeants de l’U.E., stimulés par de hautes personnalités patronales comme E.-A. Seillière (3) s’acharnent à imposer partout le Wall Street English avec le soutien zélé des ministres et des ex-ministres de Sarkozy, les Bokel, Chatel, Pécresse, Lagarde et autres Bernard Kouchner…

    Car non content de voir le grand patronat basculer ses enseignes au business Globish (Renault-Trucks, Carrefour City, Simply Market, Family TGV…), non content de laisser des publicitaires sans imagination ni dignité matraquer leurs messages aliénants en globish aux heures de grande écoute, Mme Pécresse encourage les Grandes Ecoles, et bientôt les Universités, à délivrer en anglais tout ou partie de leur enseignement.

    Qu’importe si M. Descoings, le patron « branché » de Sciences po, bafoue pour cela la loi de 1994, qui fait du français « la langue de l’enseignement » : sans le moindre débat citoyen, M. Chatel enjoint les enseignant(e)s de maternelle de plonger sans relâche les bambins de trois ans dans un « bain linguistique » d’anglais, alors qu’à cet âge, les structures du français ne sont pas consolidées ; de leur côté, les enseignants du second degré nouvellement recrutés devront pouvoir enseigner leur discipline « en langue étrangère » (devinons laquelle ?) et les lycéens de TL perdront dès 2012 deux heures de français remplacées par un enseignement « de littérature étrangère en langue étrangère » (là encore, devinons laquelle ?).

    Et comme tout cela est encore insuffisant aux yeux du très thatchérien Copé et de ses commanditaires patronaux et européens, comme en outre 80% des Français consultés par sondage (4) classent encore la langue de Molière au premier rang des identifiants nationaux, M. Copé vient d’annoncer que si l’UMP gagne les élections, les chaînes publiques devront matraquer en praïme taïme des programmes en anglais sous-titré !

    Comme on le voit, on est fort loin ici du vieux débat académique sur la « pureté » de la langue française : derrière l’écran d’une « identité nationale » à fort relent islamophobe, l’oligarchie politico-financière a décidé d’officialiser sa politique de substitution de l’anglo-américain à notre langue nationale : qu’importe si la « France » niée et banalisée, dépouillée de sa langue, de sa protection sociale, de ses usines et de ses services publics, de sa souveraineté et de ses libertés, finit par ressembler au « couteau sans manche dont on a perdu la lame » jadis raillé par un humoriste...

    Au train où vont les choses (et c’est identique ou pire encore en d’autres pays de l’UE), les langues nationales partout évincées par le business Globish auront tôt fait de disparaître ou d’être reléguées au rôle de patois. Triompherait alors une novlangue entrepreneuriale qui, sous le couvert d’un faux universalisme, pourrait ancrer dans les esprits l’idéologie néo-libérale, la grisaille culturelle et la discrimination linguistique contre les classes populaires : déjà de grandes entreprises ignorantes de l’Etat de droit recrutent des cadres supérieurs « English mother tongue » : ce qui revient à instituer une préférence nationale à l’envers contre laquelle les bobos hexagonaux, qui trouvent si chic de baragouiner l’anglais pour se distinguer du populo, ne feront guère le poids quand il s’agira pour eux de trouver un emploi, -pardon : un « job » !

    Mais non content d’assassiner le français au profit de l’anglo-américain, M. Copé voudrait maintenant instrumenter notre langue nationale, qui est aussi celle de la francophonie mondiale, pour stigmatiser les musulmans de France dans le but de rabattre les voix du FN sur le parti présidentiel. En bref, vive le tout-américain dans les domaines jugés prestigieux (encadrement des entreprises, informatique, recherche, université, commerce, pub, chanson, cinéma…) mais très bizarrement, vive le tout-français dans les mosquées !

    Voudrait-on faire haïr la langue de notre (de leur) pays par les Français d’origine maghrébine, qu’on ne s’y prendrait pas autrement ! Ne serait-il pas plus judicieux, tout en renforçant l’apprentissage du français à tous les étages du système scolaire, de proposer l’arabe-LV1 dans les lycées publics où la demande existe ? Il y aurait là d’évidents débouchés pour de jeunes bilingues qui ne demandent qu’à jouer le rôle de traits d’union entre notre pays et le monde arabe en plein réveil démocratique !

    C’est pourquoi, condamnant la volonté de l’UMP d’imposer le tout-français dans les mosquées, le recteur de la Mosquée de Paris, M. Dalil Boubaker, a eu parfaitement raison, en tant que REPUBLICAIN LAÏQUE, de rappeler à Sir Copé que son exigence linguistique à l’égard des musulmans est ouvertement discriminatoire : M. Copé exigera-t-il aussi dans la foulée que dans les synagogues, les juifs ne lisent plus la Thora en hébreu, que les orthodoxes n’utilisent plus le grec ou le slavon, ou que les catholiques traditionalistes renoncent à dire la messe en latin ? Le chef de l’UMP compte-t-il aussi proscrire les messes en breton, en basque, en corse, en alsacien, en occitan, en flamand ou en catalan ? Ce dangereux personnage, qui dresse la langue française contre le culte musulman pour tenter de conjurer la « raclée » annoncée des cantonales, ne réussira sans doute, en réalité, qu’à gonfler le score de Marine Le Pen ! (il est difficile de croire que ce n'est pas l’effet recherché).

    M. Boubaker a également raison de rappeler à M. Copé que la loi laïque de 1905 stipule en son article II que « la République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte » et qu’en conséquence, la laïcité à la française interdit aux Eglises de s’ingérer dans les affaires publiques comme elle défend à l’Etat de s’immiscer dans l’organisation interne des cultes. Il est vrai que l’actuel chef de l’Etat, qui ne se souvient de la laïcité que pour stigmatiser l‘islam, ne s’est jamais gêné pour violer la loi de 1905 à l’avantage du culte qu’il pratique à loisir devant les caméras : n’a-t-il pas validé le Protocole du Latran, qui reconnaît les diplômes catholiques en mettant fin au monopole de l’Université sur la collation des grades ? Au mépris de ses concitoyens athées, le « président de tous les Français » (sic) n’a-t-il pas célébré, lors de son séjour à Riyad, « Dieu transcendant qui est dans le cœur de chaque homme » ?

    Il faut néanmoins reconnaître un mérite à M. Copé : celui d’avoir « vendu la mèche » sur la politique linguistique à double détente de l’UMP. Avançant au cri de « vive l’identité nationale ! » tout en alignant le French Euroland sur les « standards » régressifs des States et de l’UE, l’UMP cultive à la fois l’islamophobie d’Etat et une autophobie nationale dirigée contre l’« exception française » d’où nous vient tout le mal : entendons par là ces conquêtes sociales, culturelles et républicaines que notre peuple incurablement « jacobin », « cartésien » et porteur de mille autres tares, a héritées de sa lutte séculaire pour l’indépendance nationale, pour les Lumières et pour le progrès social à travers la Révolution française, le Front populaire, le programme du CNR et Mai 68…

    Quoi d’étonnant alors si, soit pour la rendre odieuse aux musulmans, soit pour l’arracher de nos lèvres et de nos cerveaux au profit d’un sabir qui insulte l’idiome de Shakespeare, l’UMP s’acharne sur la langue de Brel et de Vigneault, de Brassens et de Ferrat, de Ferré et de Barbara… : une guerre à mort est désormais déclarée entre l’oligarchie capitaliste éprise de langue, de pensée, de politique et d’économie uniques, et la langue française qui a gravé dans le marbre de ses signifiants et de sa littérature magnifique la mémoire de nos luttes et l’écho frondeur de la francophonie internationale.

    Comme avant eux l’évêque Cauchon suppliciant Jeanne, comme les émigrés de Koblenz reniant leur peuple en révolution, comme les Versaillais de Thiers rampant devant Bismarck pour mater la Commune, comme tous ceux qui crurent (jamais n'est pas licite sous cette forme affirmative) dissimuler leur trahison derrière un chauvinisme ostentatoire, les Copé passeront et le peuple demeurera. Refusant de se laisser « coper » la langue, notre peuple multicolore reconstruira ses acquis sociaux et défendra le droit universel des peuples à la diversité linguistique, y compris en s’ouvrant aux langues de l’immigration et à la langue de Jack London, qui a fort peu à voir avec la non-langue glaciale du marketing, du coaching et du merchandising.

    Les peuples arabes qui ont chassé Ben Ali et Moubarak aux cris de « dégage ! », les enseignants français qui ont inventé le beau mot de « désobéisseurs », ont plus fait pour la francophonie populaire que ne le feront jamais contre elle les gouvernants félons qui n’instrumentent le français que pour mieux le destituer, et qui n’allèguent la laïcité républicaine que pour mieux la discréditer.

    Georges GASTAUD est Président du COURRIEL, association progressiste de défense de la langue française, auteur de Lettre ouverte aux « bon Français » qui assassinent la France, Temps des cerises, 2005.

    ***

    (1) [ Jusqu’à Martine Aubry qui veut substituer le « care » compassionnel des dames patronnesses anglo-saxonnes à la « fraternité » du triptyque républicain !] Les Français must speak english - http://www.slate.fr/story/33579/francais-anglais-languesetrangeres- ecole

    (2) http://www.ajib.fr/2011/02/islam-fr...

    (3) Ernest-Antoine Seillière, appelé à intervenir en 2003 devant le Conseil européen, annonça qu’en tant que président de la confédération patronale européenne Business-Europe, il s’exprimerait en « anglais, la langue des affaires et de l’entreprise ». Quant au président de la banque centrale européenne (BCE), il déclarait devant les eurodéputés lors de sa prise de fonction : « I am not a Frenchman ! ».

    (4) http://www.leparisien.fr/politique/...

    Signataires :

    Jean-Jacques CANDELIER – Député du Nord

    Léon LANDINI – Président honoraire du COURRIEL – Officier de la Légion d’Honneur –Médaille de la Résistance – Grand Mutilé de guerre – Ancien Officier FTP-MOI

    Annie LACROIX-RIZ – Professeur émérite d’Histoire contemporaine (Université Paris VII Denis Diderot)

    Gaston PELLET – Membre du Bureau national du COURRIEL – (Adm. du site : http://www.defenselanguefrancaise.org)

    Régis RAVAT – Syndicaliste – Président de l’AFRAV (Site http://www.francophonie-avenir.com)

    Matthieu VARNIER – Chercheur en Automatique – Enseignant-vacataire en IUT – Secrétaire général du COURRIEL (Adm. du site : http://www.courriel-languefrancaise.org)


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  • référendum J-3

    Par snony ici
     
     

    Finalement ce référendum sur les amendements à la constitution (voir précédent post) éclaircit  nettement le paysage politique égyptien.

     

     

    Appellent à voter oui samedi prochain : l’actuel gouvernement Sharaf, le PND, les responsables de l’ancien régime, de nombreux hommes d’affaires et les Frères Musulmans. Sur les réseaux sociaux, cela se traduit par l’affichage de l’avatar ci-contre.


    Appellent à voter non ( en arabe): pratiquement toutes les autres forces politiques et de nombreuses personnalités : le Wafd (parti de la délégation), le mouvement des jeunes du 25 janvier, celui du « 6 avril », le Tagammou (parti du rassemblement, « socialiste »),  le Rassemblement national pour le changement , le parti el-rad (d’Ayman Nour), le parti du Front, le parti communiste égyptien, le mouvement d’el-Baradei, le Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux, le Mouvement des égyptiennes pour le changement. Neuf de ces mouvements participaient à une conférence de presse mardi soir au cours de laquelle ils ont appelé le CSFA (Conseil Suprême des Forces armées) à annuler ce référendum et la population à manifester vendredi pour obtenir une véritable « nouvelle constitution ». Vendredi est désormais annoncé comme la « journée du refus ».

    De nombreuses pages Facebook et des clips video explicitent les positions des uns et des autres. Dans celui-ci apparaissent des artistes et des politiques égyptiens comme Amr Moussa et M. el-Baradei qui expliquent les raisons de leur La’ (non). Ils y appellent chaque égyptien à convaincre « cinq voisins ou cinq amis de Facebook » à venir voter Non, samedi prochain.

    Le CSFA  de son côté n’a pas oublié de voter d’une certaine manière en faisant annoncer au président de la commission du référendum, Mohamed Atteyqa, qu’en cas de victoire du non, « le CSFA gouvernera par décrets » pour assurer « la transition politique ». Ce à quoi on répond aujourd’hui sur Facebook avec un avatar on ne peut plus clair (ci-contre).

    Enfin une campagne d’information dans la presse, à la télévision et sur le net donne le mode d’emploi de ce référendum, annonçant aux égyptiens leur « premier suffrage transparent ». Chaque citoyen de 18 ans ou plus peut voter à l’aide de sa simple carte d’identité et semble-t-il dans n’importe quel bureau de vote. L’encrage du pouce de chaque votant ainsi que des peines pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement à l’encontre des resquilleurs sont censés empêcher la fraude. Mais l’organisation de ce référendum est contestée par de nombreux commentateurs, notamment sur la question cruciale de la surveillance du scrutin et de la présence d’observateurs indépendants lors du dépouillement.


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  • Bahrein : violente répression contre les manifestants

    Al Jazeera

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    Les forces de répression à Bahreïn ont expulsé violemment les manifestants pro-démocratie qui campaient au rond-point Pearl dans la capitale, Manama.
     

    Tandis que des hélicoptères survolaient la scène, les troupes appuyées par des chars ont envahi le site de la protestation mercredi matin, selon les informations envoyées par un correspondant d’Al Jazeera.

    De multiples explosions ont été entendues et de la fumée a été aperçue flottant sur ​​le centre de Manama.

    Notre correspondant a affirmé que la police, appuyée par l’armée, a attaqué les manifestants de tous les côtés et a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.

    Les manifestants, bousculés par l’importance des forces de répression, se sont retirés du rond-point.

    Des centaines de manifestants auraient subi des blessures. L’agence de nouvelles Reuters a déclaré que deux policiers auraient été tués dans l’attaque.

    État d’urgence

    L’attaque par les forces de répression intervient un jour après que l’état d’urgence ait été déclaré sur l’île, et au moins deux personnes ont été tuées dans des affrontements dans la banlieue chiite de Sitra à l’extérieur Manama.

    Une ordonnance du roi « autorise le commandant des forces de défense de Bahreïn à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la sécurité du pays et ses citoyens, » proclame une déclaration lue à la télévision le mardi.

    Des centaines de soldats envoyés d’Arabie Saoudite sont entrés dans Bahreïn lundi dans le cadre d’une initiative du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) pour aider à protéger les installations du gouvernementales dans un contexte d’escalade dans les protestations.

    (JPG)

    Au moins 500 manifestants campaient au rond-point Pearl

    Il n’était pas immédiatement clair si la vaste opération répressive de mercredi impliquait les troupes saoudiennes.

    Syed Al Alawi, un témoin, a déclaré à Al Jazeera que les troupes étaient stationnées autour de l’hôpital Salmania et ne permettaient pas des médecins et des infirmières d’y entrer.

    Appellant à l’aide, Alawi, a déclaré : « Les troupes du CCG sont destinées à lutter contre des forces étrangères, et au lieu de cela elles s’attaquent à la population de Bahreïn. Quelle est notre faute ? Nous revendiquons nos droits légitimes... »

    Au moins 500 manifestants campaient au rond-point Pearl.

    Le petit royaume, à majorité dominante chiite a vu de nombreuses manifestations au cours des dernières semaines. Les manifestants protestent contre la discrimination et l’absence de droits, et exigent des réformes politiques.

    L’arrivée de troupes étrangères fait suite à une demande des membres du CCG à Bahreïn.

    Les Émirats arabes unis ont également envoyé près de 500 policiers à Bahreïn, selon Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, le ministre des Affaires étrangères des Emirats. Le Qatar, quant à lui, n’a pas exclu la possibilité d’y joindre ses troupes.

    Sheikh Hamad bin Jassim bin Jabr Al-Thani, premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, a déclaré à Al Jazeera : « Il y a des responsabilités et des obligations communes aux pays du CCG ».

    Préoccupation internationale

    Les États-Unis, qui compte le Bahreïn et l’Arabie saoudite parmi leurs alliés, ont appelé à la retenu, mais se sont abstenu de dire s’ils soutenaient ou non le déploiement des troupes.

    Hillary Clinton qui s’exprimait depuis l’Egypte, a déclaré que les Bahreïnites devaient « prendre des mesures maintenant » pour une résolution politique de la crise.

    Pour sa part, l’Iran a mis en garde contre « les ingérences étrangères ».

    « Les manifestations pacifiques à Bahreïn font partie des problèmes intérieurs à ce pays, et créer une atmosphère de peur et utiliser des forces militaires d’autres pays pour réprimer ceux qui revendiquent n’est pas la solution », a déclaré Hossein Amir Abdollahian, un responsable du ministère iranien des Affaires étrangères.


    16 mars 2011 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
    http://english.aljazeera.net/news/m...
    Traduction : Info-Palestine.net

     

     


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