Autres quotas et compliments présidentiels à venir avec les évacuations de camps de Roms qui semblent repartir de plus belle en ces temps de trêve hivernale. Hier matin, à l’aube, les forces de l’ordre ont évacué le camp de Lyon, devenu symbolique parce que situé en plein coeur de la ville. 52 personnes, dont 24 enfants, vivaient dans ce camp de fortune détruit au bulldozer. « On ne sait pas ce que les évacués vont devenir maintenant. Beaucoup souffrent de maladies, il y a de nombreux enfants en bas âge et de femmes enceintes et ça va être dur pour nous de les suivre», a déclaré à l’AFP Andrée Humbertclaude, bénévole à Médecins du monde. Même situation au camp de Créteil, également évacué hier matin, où des familles avec enfants se retrouvent à la rue.

A Grenoble, l’état d’alerte a été lancé après les menaces d’évacuation qui pèsent sur le camp du Rondeau. Une manifestation était organisée hier après-midi devant la préfecture pour exiger la «réquisition des logements vacants».

Article publié dans l'Humanité du 4 novembre