• Sakineh (et Teresa)

    Botul Jr., entraînant dans le sillage de sa pseudo-pensée tout ce que Paris compte de rebelles sans cause, a pris la défense d’une femme iranienne condamnée par la justice de son pays pour avoir assassiné son mari avec la complicité de son amant.

    Botul Jr. - que décidément rien ne discrédite - va saisir l'occasion de ce fait divers pour travailler l’opinion française au corps, n’épargnant aucun effort pour transformer la meurtrière en victime et jeter l’opprobe sur le régime de Téhéran. Certains veulent sauver les phoques ou les pandas, d’autres : les femmes iraniennes ; c’est dire combien ces bêtes en voie de disparition sont naturellement incapables d’engager la moindre lutte par elles-mêmes. Heureusement, le sixième arrondissement de Paris - lieu par excellence où le degré d’intelligence réelle est inversement proportionnel au prix du mètre carré - ne les oublie pas.


    Pour preuve, cet extrait ci-dessous d’un article publié dans Libération daté du 12 septembre :

    Pour sauver Sakineh, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées cet après-midi place de la République à Paris. Des anonymes, et quelques personnalités comme Jane Birkin ou Bernard-Henri Lévy, Fadela Amara, Corinne Lepage ou Nicole Guedj et Arielle Dombasle. Cette manifestation était organisée par Ni putes ni soumises et la Règle du Jeu, la revue de Lévy à l'initiative avec Libération, Elle et la Reppublica, d'une pétition pour sauver cette veuve iranienne de la lapidation.

    Sous un portrait de Sakineh Mohammadi Ashtiani dressé sur la statue de la République, plusieurs des lettres qui lui ont été adressées par Ségolène Royal, Valéry Giscard d'Estaing, Isabelle Huppert ou Carla Bruni Sarkozy ont été lues. Toutes dénonçant l'injustice qui est faite à cette femme accusée d'adultère et du meurtre de son mari, devenue malgré elle le symbole du sort fait aux femmes d'Iran.

    S'exprimant «en tant que ministre, citoyenne et femme musulmane», Fadela Amara a affirmé qu'il fallait «résister pour Sakineh mais aussi pour les Sakineh qui vivent dans nos banlieues».

    La répartition des tâches est parfaite. Botul Jr., quand il ne s'entarte pas tout seul avec ses affabulations, répète à longueur d’articles : “il faut détruire Téhéran”. Fadela Amara, quant à elle, s’emploie à rendre acceptable la kärchérisation des quartiers populaires : et quel moyen plus frappant pour y parvenir que ce parallèle aussi stupide qu’obscène entre Sakineh et les femmes de banlieues?

    En décrivant les hommes (non blancs) des quartiers populaires comme des monstres de barbarie - islamiste, bien sûr - Amara participe aux représentations haineuses des petits néo-conservateurs hexagonaux qui dépeignent les hommes musulmans comme la cinquième colonne. La vie de Sakineh ainsi que celle des femmes - iraniennes, françaises ou laponnes - n’est, en définitive, qu’un prétexte pour ces humanistes à la petite semaine.


    Pour d’autres encore - les “artistes”, notamment - l’engagement en faveur de l’Iranienne s’apparente à une opération de com’ - à moindre coût. En s’érigeant porte-paroles des femmes (iraniennes), ils gagnent dans l’espace médiatique une large visibilité et un supplément d’âme. Le résultat est souvent cocasse, comme en témoigne notamment la lettre de Bernard Lavilliers :

    Sakineh,

    Omar Khayyâm, poète persan du 11ème siècle, écrivait ceci :

    « Un peu de pain un peu d’eau fraiche

    L’ombre d’un arbre et tes yeux

    Aucun sultan n’est plus heureux que moi

    Aucun mendiant n’est plus triste. »

    Amour courtois avant la lettre, respect de la femme au 11ème siècle, aujourd’hui qu’est ce qu’il vous prend les intégristes perses de lapider ce que vous avez sublimé ?

    Avez-vous à ce point peur des femmes ?

    Quand vous maltraitez une femme, c’est toutes les femmes que vous lapidez, vos mères aussi.


    On espère que les “intégristes perses” ont bien compris la leçon de Bernard.


    On espère aussi que Bernard apostrophera avec le même dédain les “intégristes américains” qui s’apprêtent à exécuter dans l’état de Virginie, Teresa Lewis, une femme de 41 ans, condamnée à mort pour les mêmes motifs que Sakineh.


    Assurément, d’ici le jeudi 23 septembre - date prévue pour l’exécution de l’Américaine - Botul Jr., Fadela Amara, Jane Birkin, Corinne Lepage, Ségolène Royal, Valéry Giscard d'Estaing, Isabelle Huppert, Carla Bruni Sarkozy, Nicole Guedj, Arielle Dombasle, François-Henri Pinault, etc. (liste d’humanistes désintéressés non exhaustive) devraient rédiger une tribune dans les colonnes du quotidien humaniste désintéressé Libération, générer une pétition ainsi que plusieurs courriers, tout en organisant des rassemblements médiatisés devant l’ambassade américaine. Il reste 48 heures à ces humanistes désintéressés pour prouver la sincérité de leur engagement et accessoirement empêcher la mise à mort de cette Américaine que son avocat a décrite comme “présentant un état mental qui devrait appeler à la clémence”.


    Source ici


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  • Les ayants droit durement touchés par une contre attaque de hackers

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    bombing1

    Faire de la pros­pec­tive est une chose, voir se réa­li­ser ses pires pré­dic­tions en est une autre : trois mois à peine après que nous ayons de façon très expli­cite pré­venu les ayants droits, lors d’une réunion à l’assemblée natio­nale, des dan­gers d’une course aux arme­ments, voici que ces même ayants droits essuient, et ce n’est qu’un début, une attaque sans merci. Celle-ci aura le mérite de mettre les choses au clair pour ce qui est de jau­ger du rap­port de force entre ayants droit et internautes.

    La ligne jaune a été fran­chie par AiPlex Software, une entre­prise tra­vaillant pour les ayants droits, et qui a adopté des méthodes par­ti­cu­liè­re­ment agres­sives, allant jusqu’à faire des attaques infor­ma­tiques DDOS sur les sites ‘pirate’.

    Lancée sur 4chan, par les célèbres Anonymous, la contre attaque s’est opé­rée sur le même mode que la guerre qu’avait livré 4chan à la Scientologie : dis­tri­bu­tion d’armes à la popu­la­tion civile (en l’occurrence un uti­li­taire appelé LOIC, très simple d’emploi, per­met­tant d’attaquer un site), et par­faite coor­di­na­tion, afin d’attaquer un site pré­cis à une heure don­née. Un nombre «très impres­sion­nant» (selon nos infor­ma­teurs) de per­sonnes se sont joints à l’attaque, pro­vo­cant la dis­pa­ri­tion pure et simple de la pré­sence inter­net des sites web visés.

    Ce n’est pas la pre­mière contre attaque de ce type, l’année der­nière, l’opération Baylout avait visé le cabi­net d’avocats défen­dant les inté­rêts de plu­sieurs stu­dios Hollywoodiens. Téléphone, fax, inter­net : durant près de deux semaines, l’entreprise s’est ainsi retrou­vée paralysée.

    Bigger, bet­ter, stronger

    Mais cette fois-ci, l’opération de ces der­niers jours contre la RIAA, la MPAA et AiPlex, les équi­va­lents amé­ri­cains de la SCPP, de la IFPI ou de socié­tés comme TMG ou Vedicis qui pré­parent, en Europe, l’instauration de la sur­veillance géné­ra­li­sée des popu­la­tions, sont d’une ampleur sans précédent.

    Nos contacts au sein du milieu des hackers sont eux même éton­nés de l’ampleur pris par la contre attaque, mais s’inquiètent par­ti­cu­liè­re­ment du coté intran­si­geant de ceux qui sont der­rière ces attaques.

    «Avec ce groupe, issu de ‘grey hats’, il n’y a pas de dis­cus­sion pos­sible, on est monté d’un cran». «Ces attaques sont sans pré­cé­dent, rien à voir avec l’opération Baylout de l’année der­nière, le nombre de per­sonnes qui ont par­ti­cipé est sans précédent».

    Resistance is futile

    En dis­tri­buant mas­si­ve­ment des armes à la popu­la­tion, la stra­té­gie a consisté à faire entrer dans la bataille des inter­nautes issus «d’une qua­ran­taine de pays dif­fé­rents». Il ne s’agit ni plus ni moins de lever une armée, et les ano­ny­mous ont prouvé qu’ils étaient en mesure de le faire au delà de tout ce que l’on avait pu ima­gi­ner jusqu’ici.

    Ce type d’action, que TorrentFreak n’hésite pas à qua­li­fier de «mani­fes­ta­tion du futur» est d’une effi­ca­cité redou­table. Il n’existe pas pour l’instant de parade. Seul quelques très rares socié­tés de sécu­rité sont en mesure de pro­po­ser des héber­ge­ment sus­cep­tibles de résis­ter à ce telles attaques, fai­sant explo­ser au pas­sage les coûts de l’hébergement, ce qui ne résout, au final, qu’une par­tie du pro­blème, la mise à mort des sites web des ayants droits n’étant que la par­tie visible des dégâts infligés.

    All your base are belong to us

    A l’origine de l’attaque, les Anonymous, ce groupe consti­tué d’inconnus qui se retrouve sur le célèbre 4chan. Informelle, mou­vante et très dis­ci­pli­née, les troupes de volon­taires qui se sont joint, cette fois-ci, aux attaques, sont d’une ampleur sans pré­cé­dent. Parfois comique, comme quand les attaques consistent à télé­char­ger en masse du porno sur Youtube, par­fois enga­gés comme dans le cas de la lutte à mort des Anonymous contre la scien­to­lo­gie ou les attaques qui ont fait suite à la cen­sure de l’internet par le gou­ver­ne­ment Australien, la der­nière bataille contre les ayants droits a recueilli dans le grand public une adhé­sion incroyable.

    La meute de volon­taires qui se sont joints a l’attaque a fait toute la dif­fé­rence, et a mon­tré aux ayants droit la for­mi­dable capa­cité à lever une armée qu’ont désor­mais les adver­saires des aya­tol­lahs du copyright.

    Le déroulé des attaques ne laisse aucune doute, il ne s’agit plus désor­mais de coup de semonces, mais bien du déclen­che­ment d’une véri­table guerre mon­diale d’un nou­veau genre, dans laquelle des civils prennent les armes contre des socié­tés pri­vés. Il y a toutes les chances pour que le ter­rain des opé­ra­tions se déplace tôt ou tard dans des terres où les aya­tol­lahs du copy­right sont sur le point de prendre le pou­voir et d’impo­ser leur vision de l’internet : la France.

    Interrogé sur les cibles poten­tielles dans le cas d’une fran­ci­sa­tion du conflit, les contacts que nous avons inter­ro­gés dans les milieux du hacking Français sont caté­go­riques : «la cible, en France, sera les indus­triel des conte­nus, tel que Vivendi et SFR, Orange, ou encore TF1». Au delà de leurs sites, ce sont les infrasc­truc­tures qui pour­raient être visées, pou­vant aller jusqu’à para­ly­ser cer­tains four­nis­seurs d’accès à internet.

    En cas de mise en place de Deep Packet Inspection sur le réseau inter­net Français, nos contacts nous confirment que «il sera très aisé de viser les équi­pe­ments en coeur de réseau afin de leur por­ter des coups très durs».

    Alea Jacta Est

    Reste à voir si les ayants droits vont conti­nuer la course aux arme­ments qu’ils ont, de leur propre chef, entamé, et si l’Etat va enfin réa­li­ser qu’un tel conflit peut dégé­né­rer au point de por­ter atteinte à la sécu­rité natio­nale à avoir des conséquences écono­miques sérieuses.

    Il sera égale­ment inté­res­sant de voir si le sym­bole de ce conflit ouvert entre ‘pirates’ et ayants droits en France, l’Hadopi, va entendre le mes­sage et se repo­si­tion­ner dans une atti­tude plus ouverte, quitte à lais­ser adou­cir voir aban­don­ner dis­crè­te­ment le volet répres­sif qui, face à l’armée désor­mais consti­tuée contre les aya­tol­lah du copy­right, fait dou­ce­ment rigoler.

    Le pro­chain mou­ve­ment du coté des ayants droits sera vrai­sem­bla­ble­ment de requa­li­fier les faits en ter­ro­risme, mais à l’heure des dépor­ta­tions, cela pour­rait être perçu, sur­tout si cela vient d’un parti qui se réclame encore du Gaullisme, comme un compliment.


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  • Exclusif : Sondages à la « Une » du Figaro d’hier et de bientôt

    Publié le 22 septembre 2010 par Gilles Balbastre, Yannick Kergoat

    Le Figaro est ce délicat quotidien qui commande et obtient des sondages taillés sur mesure dont il se hâte de mettre en « une » les résultats les plus favorables à son orientation éditoriale (et ceux-là seulement) [1]. Et d’exposer ainsi que « les français pensent », quoi qu’ils pensent et même s’ils ne pensent pas ou ne pensent pas comme Le Figaro.

    Ainsi, il y eut « Ma France » de Jean Ferrat. Grâce au Figaro, il y a désormais « Ma France » de Serge Dassault. Une France formidable qui approuve grâce à des sondages préfabriqués, les réformes, l’entreprise, le recul des droits des salariés, les sacrifices, une France qui encourage la répression contre ceux qui protestent, bref une France qui remplirait les poches… de Serge Dassault.

    Mais le vendeur de Rafales possède dans des coffres en Suisse d’autres sondages déjà prêts sur sa France idéale. Acrimed a su se les procurer et les livre en exclusivité.

    Et patience !!! Dans quelques mois, on pourra lire toujours plus de sondages dans Le Parisien que Dassault envisage d’acheter.

    - Grève ? Le Figaro « sait » ce que « les français demandent » :

    - Temps libre ? Le Figaro sait « que deux français sur trois sont favorables à… »

    - Travailler ? Le Figaro « sait » ce que « les français approuvent »

    - Subir ? Le Figaro « sait » de quel traitement « les français sont partisans »

    ... Et si Serge Dassault achète Le Parisien, ce quotidien saura peut-être comment organiser les loisirs des enfants dès la maternelle…

    Gilles Balbastre et Yannick Kergoat

    Notes

    [1] Comme le relevait, un « vite-dit » d’ « Arrêt sur images », le 6 septembre 2010, Le figaro.fr parvient titrer « Retraites : les français résignés », un article consacré un sondage dont tous les résultats sont défavorables à la réforme que le gouvernement cherche à imposer.

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  • Le mal-être de l’Europe : l’errance Rom, partie visible de l’iceberg

    Jeunes Roms à Lipany, Slovaquie. (AFP)
    « Plutôt que la diversité raciale, culturelle ou ethnique ne devienne un facteur limitateur des échanges humains et du développement, il faut repenser notre façon de voir les choses, discerner dans de telles diversités un potentiel d’enrichissement mutuel et prendre conscience du fait que les échanges entre les grandes traditions de spiritualité humaine représentent la meilleure chance pour l’esprit humain lui-même de durer. »
    Marie Robinson (haut commissaire des Nations unies aux Droits de l’homme)

    La question des minorités est devenue si sensible pour la paix et la stabilité dans le monde que l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, en 1992, la Déclaration sur les droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques. Beaucoup de peuples se trouvent en mal d’identité. Huit à dix millions de Tziganes errent en Europe, minoritaires dans tous les Etats, objets de toutes les persécutions, de tous les rejets.

    Le tintamarre occasionné par l’expulsion d’un millier de Roms, suite à une décision de la France, aurait pu passer sans problème n’était-ce par la stigmatisation des Roms désignés expressément par la circulaire du 5 août 2010. Lors de la réunion de Bruxelles, la séance fut mouvementée.

    « La Commission européenne a attaqué sans ambages ni circonvolutions oratoires la politique menée par la France à l’égard des Roms. Viviane Reding a judicieusement ouvert le feu sur deux fronts au moins : celui du droit et celui de la morale. Elle a non seulement accusé le pays de la liberté, de l’égalité et de la fraternité de discrimination et de violations des droits fondamentaux, mais elle a aussi ouvertement douté de l’intégrité de ces ministres qui disent blanc à Bruxelles mais font noir à Paris. Désormais, le pays prend l’eau de toute part, est attaqué et contesté de partout. Virer les racailles des cités étant désormais impossible (trop nombreux, trop hostiles, trop solidaires dans leur haine de la France), l’Etat a jugé opportun de s’en prendre à un petit groupe, les Manouches ». (1)

    Si la commissaire européenne Viviane Reding a récusé sa comparaison de la politique française vis-à-vis des Roms avec les drames de la Seconde Guerre mondiale, l’administration Obama s’est dite préoccupée. Le répit a cependant été de courte durée. Sous couvert d’anonymat, un haut responsable du département d’Etat a exprimé son inquiétude sur le dossier Roms. « A l’évidence, les droits des Roms sont importants pour nous, et nous invitons la France et d’autres pays à (les) respecter. » Comme le rappelle le quotidien britannique, la France n’est pas la seule à avoir lancé des procédures contre les gens du voyage.

    La Suède, le Danemark, l’Allemagne, la Belgique ou l’Italie, entre autres, multiplient les mesures discriminantes à leur encontre. Pauvre Europe ! Le traitement infligé par la France aux Tziganes roumains et bulgares la met à rude épreuve. C’est au tour de Viviane Reding, la commissaire européenne à la Justice et aux Droits des citoyens, de fustiger une politique qualifiée de « honteuse ». (...) L’Union dévoile au grand jour ses carences. La diplomatie européenne est inexistante, comme en témoigne son rôle de spectatrice des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens. Il est bien loin le temps où l’Europe unie au sein d’une communauté faisait rêver. L’expulsion des gens du voyage - des citoyens européens comme les autres - est un signal d’alarme. Ces pactes ne sont pas des chiffons de papier, jetés à la corbeille pour convenances électoralistes. (2)

    Un problème ancien et récurrent

    Le problème des Roms qui tétanise l’Europe n’est pas nouveau. L’Union européenne a pris plusieurs initiatives pour favoriser l’intégration des Roms, mais en l’absence d’une réelle politique communautaire dans ce domaine, les réponses des pays européens vont de la fermeté à la tentative d’intégration. En tant que citoyens de l’UE depuis 2007, les Roms roumains et bulgares jouissent de la liberté de circulation et du droit au séjour sur le territoire des États membres.

    L’Union européenne a récemment pris des initiatives pour améliorer les conditions de vie des Roms. Le 31 janvier 2008, le Parlement européen a adopté une résolution réclamant « une stratégie européenne pour les Roms ». La Commission est aussi chargée de stimuler l’utilisation des fonds structurels européens par les États pour renforcer l’intégration des Roms. Entre 2007 et 2013, environ 9,5 milliards d’euros seront mis à disposition des États (...) La plupart des pays ont mis en place des politiques restrictives. L’Italie est, avec la France, le pays qui pratique le plus les reconduites à la frontière, et les évacuations de camps, comme le 7 septembre à Milan. (...) Le gouvernement actuel poursuit une politique très dure.

    En Allemagne, les Roms du Kosovo, qui ont pour la plupart fui leur pays pour échapper à la guerre, sont encouragés à rentrer chez eux avec des aides au retour. Berlin a par ailleurs, annoncé son intention de renvoyer « par étapes » au Kosovo environ 10.000 Roms ne disposant pas d’autorisation de séjour formelle. En Europe de l’Est, les Roms continuent de subir discriminations et agressions. De rares pays européens ont démontré une attitude positive envers les Roms. En Suède, les Roms sont officiellement considérés comme une minorité, et le gouvernement a créé en 2006 une délégation afin d’améliorer leurs conditions de vie. Le gouvernement espagnol a, lui, adopté en avril un « plan d’action pour le développement de la population gitane 2010-2012 », doté de 107 millions d’euros sur trois ans, avec des actions en matière d’éducation, de santé, de logement et pour les femmes (3).

    Le problème est aussi un problème identitaire et de minorités. Ce sont des variables d’ajustement. La poussée de l’extrême droite en Europe a eu pour terreau les minorités. Jean-Marie Le Pen est le bon exemple suivi par l’Italie, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas et même la Suède que l’on croyait à l’abri de l’intolérance avec pour la première fois l’entrée de l’extrême droite au Parlement. Trois raisons : la crise financière, la mélanodermie, la diabolisation de l’islam surtout après le 11 septembre. Ce qui arrive aux Roms est déjà arrivé aux « autres », les charters de la honte de milliers de personnes retenues dans les centres de rétention, personne n’en parle et pourtant, la majorité de milliers de personnes ont été reconduites sans protestation ni médiatisation.

    Pour rappel, les Roms ont connu un « traitement spécial ». Adolf Hitler, a, plus d’une fois, dans ses écrits comme dans ses discours, souligné son attachement au Christianisme. « Parmi les peuples, écrit Navro, dont Hitler projetait l’élimination, se trouvaient non seulement tous les Sémites : Arabes, Juifs, Berbères, les Slaves (Les Polonais en particulier), mais également les minorités raciales aux origines mal déterminées, comme les Roms. Arrivé au pouvoir, Hitler s’est attelé à mettre en oeuvre la partie la plus infâme de son programme politique, à savoir la mise hors la loi, dans son propre pays, des minorités non chrétiennes.

    La « solution finale », c’est-à-dire le massacre systématique et hautement organisé des minorités dont il avait donné la liste dans « Mein Kampf » fut lancée lors de la réunion de la villa de Wannsee, le 20 janvier 1942. Les Roms, ou Gypsies selon la terminologie anglo-saxonne, n’étaient pas oubliés dans cette politique de purification raciale. Voici ce que le professeur Richard Evans, de l’université de Cambridge, écrit à ce sujet dans le troisième tome de sa trilogie consacrée au Nazisme (Le Troisième Reich en Guerre, Penguin Press, New York 2009) « Parmi la multiplicité des peuples que les Nazis considéraient comme racialement inférieurs, une place spéciale était réservée aux Roms. (...) Les SS saisirent l’occasion de mettre en oeuvre ce que Himmler avait déjà appelé « la solution finale de la question des Roms. » (...) Le terme d’holocauste et le devoir de mémoire envers les victimes de l’holocauste, doivent-ils être des privilèges dont seraient exclues toutes les minorités affectées à l’exception d’une seule ? » (4)

    S’agissant du « renvoi » des Roms par la France, il se trouve il faut le souligner, un autre son de cloche discordant qui disculpe la positon française. « Le président français est tout à fait en droit de traiter les Roms comme il le fait. Ils sont partout considérés comme des parasites et personne n’en veut, rappelle la journaliste britannique Mary Dejevsky. Ecoutons son plaidoyer : « A la fin du mois de juillet, l’Elysée a donné ses instructions pour que soient démantelés les bidonvilles et les camps roms qui s’étaient multipliés en France, et que leurs habitants soient regroupés et expulsés. Ces expulsions ont fait l’effet d’une bombe dans toute l’Europe.

    Le Vatican s’en est mêlé, et l’ONU a demandé à la France de redoubler d’efforts pour intégrer les familles roms, assurer l’instruction de leurs enfants et les installer dans des logements décents. Tout ceci relève bien sûr d’un idéal admirable, parfaitement juste, mais ne vous sert pas à grand-chose si vous êtes un citoyen français, que vous avez passé toute votre vie en France, payé vos impôts, et que vous vous réveillez un beau matin pour trouver au pied de votre jardin, grossissant de jour en jour, un campement digne du - osons le mot - tiers-monde. Que sont censés faire les pouvoirs publics ? (...) Telle est la vérité, crue et politiquement incorrecte. Est-ce au contribuable français de payer l’école, les services publics et la formation professionnelle des familles roms afin de leur assurer un niveau de vie acceptable ? Il est malhonnête d’affirmer que l’on peut faire facilement coexister des niveaux de vie et des attentes aussi opposés, et que les nouveaux venus peuvent être accueillis sereinement, sans lourdes dépenses et sans une énorme dose de bonne volonté. (...) » (5)

    Pourquoi la persécution des Roms en Europe ?

    Est-ce un atavisme historique qui colle à la peau de ces « voleurs de poule qui roulent en cadillac ? ». Au-delà du fait que ce n’est pas un problème uniquement de la France, les raisons sont à chercher ailleurs. Adriano Prosperi de la Républica pense que le dossier des Roms a mis en lumière la proximité des points de vue français et italien. (...) « Un spectre hante l’Europe. Aujourd’hui, le spectre a des habits multicolores et se déplace sur les chariots d’un peuple nomade. (...) Aujourd’hui, une nouvelle internationale voit le jour : l’internationale de la peur. À l’avenir, les historiens devront en tenir compte. Jusqu’à maintenant nous avons eu diverses Europes, chrétienne, humaniste, puis celle des Lumières. Et n’oublions pas la tentative, finalement déjouée, d’imposer une Europe nazi-fasciste, sous le double signe de la romanité et de la svastika. Mais aujourd’hui cette nouvelle Europe est dominée par la peur, par la volonté de fermer les portes aux migrants et de chasser les Roms ».

    « Tous deux partent d’un même présupposé : celui que les Roms sont des immondices, voire moins encore. (...) Les déclarations de Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi ont en commun le mépris pour les êtres humains. (...) Que les Libyens, avec l’aide et l’aval de l’Italie tirent sur des bateaux de pêche chargés de pauvres gens ou les enferment dans des camps de concentration, est considéré par nos dirigeants comme un succès politique. Le résultat est qu’aujourd’hui nous nous trouvons face à un tournant brutal de notre histoire, de l’idée que nous avions de l’Europe, de l’image de la France, et d’une Italie qui avait trouvé dans ses traditions chrétiennes et socialistes de solidarité des ressources éthiques et pratiques pour assurer assistance et réconfort aux déshérités ». (6)

    Dany Robert Dufour pointe du doigt une autre raison ; il nous explique que la cause de cette malvie qui pousse l’homme a être un loup pour l’homme, et d’amener la guerre de tous contre tous est imputable au néolibéralisme qui formate, dirions-nous, les imaginaires amenant à l’égoïsme, le repli sur soi et surtout le rejet de l’Autre.

    Dans une étude percutante il met en exergue les reflexes « panurgiens » de chacun pour suivre le chef qui, lui, sait où il va. Ecoutons le : « L’individualisme n’est pas la maladie de notre époque, c’est l’égoïsme, ce self love, cher à Adam Smith, chanté par toute la pensée libérale. L’époque est à la promotion de l’égoïsme, la production d’ego d’autant plus aveugles ou aveuglés qu’ils ne s’aperçoivent pas combien ils peuvent être enrôlés dans des ensembles massifiés. (...) Vivre en troupeau en affectant d’être libre ne témoigne de rien d’autre que d’un rapport à soi catastrophiquement aliéné, dans la mesure où cela suppose d’avoir érigé en règle de vie un rapport mensonger à soi-même. (...) Notre société est en train d’inventer un nouveau type d’agrégat social mettant en jeu une étrange combinaison d’égoïsme et de grégarité que j’épinglerai du nom d’« égo-grégaire ». (...) Quant à Tocqueville, il est remarquable que cet éminent penseur de la démocratie ait envisagé la possibilité de la mise en troupeau des populations ».

    « La notion de « troupeau » apparaît justement, en 1840, lorsqu’il indique que la passion démocratique de l’égalité peut « réduire chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux » délivrés du « trouble de penser » Et de fait, c’est vrai : dans le troupeau, nous sommes tous vraiment égaux. (...) Ce qui est remarquable, c’est que parler d’une société-troupeau de consommateurs prolétarisés n’est nullement incompatible avec le déploiement d’une culture de l’égoïsme érigé en règle de vie (...) Avec cet « égoïsme grégaire » (rappelons que « grégaire » vient du latin gregarius, de grex, gregis, « troupeau »), nous sommes sans doute devant un type d’« agrégat » assez nouveau qu’il conviendrait d’inventorier ». (7)

    Pour le philosophe : « Le capitalisme, qui produit beaucoup et dévore beaucoup, est « anthropophage » : (...) Nous commençons de la sorte à découvrir que le néolibéralisme, comme toutes les idéologies précédentes qui se sont déchaînées au cours du XXe siècle (le communisme, le nazisme...), ne veut rien d’autre que la fabrication d’un homme nouveau. (...) Que vaut encore ce sujet critique dès lors qu’il ne s’agit plus que de vendre et d’acheter de la marchandise ? Pour Kant, tout n’est pas monnayable : « Tout a ou bien un prix, ou bien une dignité. On peut remplacer ce qui a un prix par son équivalent ; en revanche, ce qui n’a pas de prix, et donc pas d’équivalent, c’est ce qui possède une dignité. »

    On ne peut le dire plus clairement : la dignité ne peut être remplacée, elle n’a « pas de prix » et « pas d’équivalent », elle réfère seulement à l’autonomie de la volonté et elle s’oppose à tout ce qui a un prix. (...) Car l’ultralibéralisme veut, lui aussi, fabriquer un homme nouveau. (...) Nous entrons dans un temps nouveau : celui du capitalisme total qui ne s’intéresse plus seulement aux biens et à leur capitalisation, ne se contente plus d’un contrôle social des corps, mais vise aussi, sous couvert de liberté, à un remodelage en profondeur des esprits. (...) C’est pourquoi, devant ce danger absolu, l’heure est à la résistance, à toutes les formes de résistance qui défendent la culture, dans sa diversité, et la civilisation, dans ses acquis. (8)

    Quelles que soient les raisons invoquées pour mettre au ban des minorités , leur avenir sera de plus en plus problématique. La dignité n’étant pas « un produit marchand » ,elle ne trouvera pas d’acquéreur ni même de philanthrope. le vernis de tolérance , des droits de l ’Homme, de liberté voire de démocratie est en, train de voler en éclat sous le coup de boutoir d’un néolibéralisme sans état d’âme les minorités ont du mouron à se faire.

    Dans ce XXIe siècle de tous les dangers, « périssent les faibles et les ratés » pour paraphraser Nietzsche. C’est ainsi que les hommes vivent.

    Pr Chems Eddine CHITOUR
    Ecole Polytechnique Alger enp-edu.dz

    1. Sabine Verhest : L’Europe se fâche enfin. La Libre Belgique15.09.2010

    2. Traitement des Roms : la honte d’un continent, titre The Guardian en éditorial 16 09 2010

    3. Camille Le Tallec : Les-politiques européennes à l’égard des Roms. La Croix16/09/2010

    4. Nevro : Les Roms et l’Holocauste LePost.fr 17/09/2010

    5. Mary Dejevsky : Et si Nicolas Sarkozy avait raison ? The Independent 09.09.2010

    6. Adriano Prosperi : L’Internationale de la peur sera le genre humain. La Repubblica 16.09.2010

    7. Dany-Robert Dufour : Vivre en troupeau, Le Monde Diplomatique Janvier 2008

    8. Dany-Robert Dufour : A l’heure du capitalisme total, Le Monde Diplomatique mars 2003

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    Comme il est bien évident que personne d'un peu sérieux ne pense que d'un coup d'un seul, pouf ! il y'aurait une imminente menace aussi terroriste qu'alqaidesque planant sur le pays, on va plutôt essayer de voir où ça mène tout ça, et la conclusion en sera bien évidemment - on me pardonnera je pense d'éventer un insoutenable suspens - que notre gouvernement de droite charognarde n'est pas seulement composé d'imbéciles arrogants corrompus et cyniques : ils sont aussi irresponsables.

    Le point de départ, c'est que le pouvoir a peur : peur des preuves de sa corruption endémique, peur des gens qui descendent dans la rue, peur de perdre 2012. D'où en ce moment l'envoi en bataillons serrés dans le poste des bataillons propagandistes umpistes pour hurler que c'est comme ça et pas autrement, renforcés sur leur flanc droit par les petits supplétifs du régime qu'on case de force partout y compris quand il n'ont rien à dire.
     
    Ce qui entre autres pénibilités nous inflige la stressante vision d'une Babette Lévy décoiffée en mode sirène d'incendie et comme douée d'ubiquité puisque semblant pouvoir se produire en plusieurs endroits à la fois aux mêmes moments, dans son numéro préféré : mentir en hurlant. Oui, parce que au fait : Babette Lévy ment comme elle respire et le fait parfaitement sciemment, voir son explication du silence de son bistrot d'acéphales dipsomanes quant à l'affaire Woerth. En même temps, elle fréquente le menteur pathologique et écrivaillon frustré bipolaire Leroy, peut-être partage t-elle également avec lui son alcoolisme incurable ? Ce qui expliquerait bien des choses quant à son comportement de poissonnière, par ailleurs. 

    Le pouvoir a peur, donc, puisque rien ne fout davantage la trouille a la bourgeoisie que la colère populaire qui si pour le moment reste "froide" peut se mettre à devenir d'un coup d'un seul chaude comme une baraque à frites à force de conscience croissante que la droite charognarde la méprise et en plus conduit tout un chacun à la ruine et l'indigence. Les Roms commençant de manquer de fraîcheur en terme de contre-feux et cette affaire dirigeant de plus la France vers une série d'incidents diplomatique plus ou moins majeurs, on sort Brice La Menace pour sentencer que le terrorisme va nous tomber sur la tronche sans coup férir et que là, en ce moment, quelque part, une (?) fanatisée plus ou moins islamiste va faire péter le RER B si personne ne l'arrête, cette foutue salope.
     
    Ennui : personne ne le croit et tout le monde voit ce qui à ce stade ne sont même plus de grosses ficelles mais les câbles d'amarrage du USS Enterprise. Or, faisons une improbable pirouette de l'esprit et tentons de prendre le non plausible en considération : faisons donc semblant de croire que c'est vrai (ceci est un exercice, je répète : ceci est un exercice). Il existe, bel et bien et véritablement, une menace terroriste, vraisemblablement d'origine islamiste, visant le territoire français en ce moment, et tout le monde de la police et autres services plus ou moins secrets est sur les dents pour déjouer le funeste et mortifère projet...

    On voit immédiatement où est le problème.
    Puisque ce pouvoir est tellement déconsidéré ; tellement accablé de mensonges énormes et de corruptions ; tellement discrédité partout, de l'humble et vaillant village du Jura jusqu'aux chancelleries étrangères, de Dunkerque à Tamanrasset et de l'Atlantique à l'Oural et encore au-delà ; tellement tremblotant et vacillant puisque miné à la fois de l'intérieur par ses malversations et de l'extérieur par sa méritée impopularité...

    Que personne ne le croirait.
    Et de fait donc, c'est ce qui se passe : personne ne le croit.
    Et poursuivons donc la logique du raisonnement, allons explorer l'horreur : un attentat se passe. Explosion. Morts. Blessés. Sang. Panique. Revendication. 
    Que ce passera t-il à ce moment dans l'opinion publique ?
    Il y aura bien évidemment le mouvement d'émotion bien normal en ces circonstances ; 
    Mais qui accusera t-on d'incurie ? Qui sera ressenti comme responsable de cette catastrophe, à ce moment là ?
     
    Précisément le pouvoir qui aura crié au loup.
    Lequel tentera de refaire le coup du 11 septembre de Bush/Rumsfeld en ressoudant la nation pour déclarer sa propre guerre personnelle au terrorisme et ne manquera pas de s'offusquer qu'on puisse l'accuser d'instrumentaliser des morts, ce qu'il ne manquera pas de faire cependant. N'empêche : la population ne lui en tiendra pas moins forte rigueur d'avoir été si peu crédible qu'elle avait finit par ne plus lui faire du tout confiance, y compris pour des choses sérieuses...

    Où l'on voit donc qu'au final, cette stratégie de nouveau contre-feu se retournera dans les deux cas - pas attentat/attentat - contre cette droite à ce point irresponsable qu'elle en est réduite à tenter d'utiliser le registre de la terreur pour juguler le mécontentement. Or, désormais, il est bel et bien trop tard, la droite ne dispose plus du moindre crédit pour même faire appel à l'émotion collective afin de faire oublier ses saloperies et ce dans tous les cas de figure.

    Il y a une volonté manifeste et qui ira sans doute croissant de rejouer la stratégie de la tension, en remplaçant les activistes d'extrême-gauche par les islamistes, pour sauver les meubles et assurer la pérennité de la domination actuelle. Jeter de l'huile sur les braises des banlieues sera vraisemblablement l'étape suivante, quitte à les aider un peu à flamber par l'action de supplétifs plus ou moins privés. 
    Mais pour créer une stratégie de la tension efficace, c'est-à-dire qui au final renforce le pouvoir en place, il faut encore un certain niveau de crédibilité dont précisément ce pouvoir ne dispose plus.

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