• Mohamed Al Durrah in memoriam



    Agustín Velloso

    Traduit par  Fausto Giudice


     Il y a dix ans, jour pour jour, le 30 septembre 2000, l'enfant palestinien Mohamed Al Durrah était tué par un sniper de l'armée israélienne.

    Les sionistes ont fait des milliers de victimes palestiniennes comme ce garçon de douze ans, certains plus jeunes (y compris dans le ventre de leur mère), d'autres plus âgés (y compris dans leur lit), et tous méritent qu'on s'en souvienne.
     
    Sans aucun doute, la mort d'Al Durrah, qui survint au second jour de la seconde Intifada,  peut être vue ajourd'hui, en ces temps de conversations de paix à coup de "oui, mais" et sans nouvelles intifadas, comme un condensé de la situation des Palestiniens dix ans après l'événement.

    Peu importe combien de conversations similaires auront lieu, quelle sera la contribution de la "communauté internationale" à la solution du conflit du Moyen-Orient, ce que dit l'Autorité palestinienne de Ramallah,  puisque les sionistes continueront à tuer, à mutiler,  à détruire, à voler, bref, à pratiquer le génocide rampant à Gaza et le nettoyage ethnique en Cisjordanie avec tous les moyens à leur disposition.

    Combien d'autres Mohamed Al Durrah connaîtront-ils le même sort dans les dix années à venir ?

    Depuis le début de la seconde Intifada en septembre 2000 jusquà la fin de ce mois de septembre 2010, Israel a tué 1859, mille-huit-cent-cinquante-neuf enfants de moins de 18 ans.

    Même si les chifres à venir se monteront à plusieurs milliers, seuls leurs êtres chers se souviendront des victimes. Les autres, s'ils arrivent à chercher à s'informer, ne sauront que ce racontent les wikipédias du moment et les autres médias prosionistes et proimpérialistes : ce qu'ils appellent “l'incident de "Mohamed Al Durrah", qui “fut pris dans un tir croisé entre des soldats israéliens et les forces de sécurité palestiniennes", disculpant l'armée israélienne : "une enquête de l'armée israélienne d'octobre 2000 a conclu que celle-ci n'avait probablement pas tiré sur Al Durrah", ou encore : "il s'agissait d'une mise en scène des manifestants palestiniens", pour ne pas parler de ceci :  "les communautés juives et israéliennes ont déclaré que les allégations palestiniennes ne sont que l'actualisation d'une vieille difffamation, la vieille accusation antisémite de sacrifices d'enfants par les juifs".
     
    Grace à l'amitié US, Israël retourne ainsi le couteau dans la plaie.
     
    Espérons que la résistance inversera la vapeur avant que cette situation se prolonge dix ans de plus.

     
    Carlos Latuff




    Merci à l'auteur
    Date de parution de l'article original: 30/09/2010
    URL de cet article: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=1574


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  • Apres Kabal (Assassin Prod - Mashop) In vivo ( St Georges) Torapamavoa (indé), DJAMAL revient avec l'album "Sociopathe" bousculer les poncifs du rap français, composé par Dj Torgull (Palindrome, Micky Willis...) et Densio (In Vivo), ce Hip Hop de destruction massive aux accents poétiques et militants , Electroniques et Hip Hop, de distorsions et de gros son !

     


    Règne animal
    Fable moderne de nos existences mornes. Animaux fabuleux et créatures hybrides,
    doués de parole et par là dotés des instincts si humains. Monde de fourmis et de moutons soumis au bon vouloir du lion...

    Pour aller plus loin rendez vous à cette adresse :http://leblogsociopathe.blogspot.com/2010/07/clip-regne-animal-sociopathe-djamal.html

    et clikez sur les liens inclus dans le texte original de "REGNE ANIMAL".
    Nous mettons en relation les textes avec des articles de presses, sites internet , vidéos et reportages
    "A droite la hyène et son rire infernal
    A gauche les chacals et leurs yeux jaunes pales,
    Tous complices dans le règne animal"

    " Non, nous ne sommes pas seuls, nous ne savons plus nous reconnaître.
    Dispersés nous ne savons plus ni partager,
    ni transmettre, grande est la meute...Ni dieu, ni maître.
    Une main de fer dans un monde de vautours étrangle doucement Marianne
    Mais personne ne viendra plus à ton secours Madame."

    "Areva , Monsanto on dirait des noms d’anciens dieux qui sonnent beaux.
    Pour ceux qui préfèrent bouffer du loup que l’agneau
    Et si on se faisait le directeur du Zoo ? "

    DJAMAL/ RÈGNE ANIMAL
    Composé par Dj Torgull et Densio

    http://sociopathe.org

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  • Trente bombes pour quoi ?
    Ruth Herced Rico

    Le 23 septembre, l’armée colombienne a mené une vaste opération débouchant sur la mort d’un des chefs des FARC. Cet événement surmédiatisé a été présenté comme une victoire déterminante dans le conflit qui oppose depuis soixante ans l'Etat colombien aux guérillas. La paix va-t-elle pour autant revenir comme l’a promis le nouveau président Juan Manuel Santos ? La mort d’un chef des FARC suffira-t-elle à mettre un terme à un conflit qui dépasse largement le cadre de la guérilla pour toucher l’ensemble de la société colombienne ?

    La Colombie a changé de président en 2010. L'ancien, Alvaro Uribe Velez, a été remplacé par son bras droit, l'ex-ministre de la défense Juan Manuel Santos. Pendant les huit années des deux mandats d’Uribe, le conflit militaire entre l’Etat et les guérillas, vieux de 60 ans, n'a pas cessé : des milliers de morts, des centaines de disparus, des charniers découverts, entre 4 et 8 millions de personnes déplacées ou chassées de leurs terres.

    Durant les premières semaines qui ont suivi son investiture, le nouveau président a voulu faire croire à un changement. Alors qu’Uribe feignait de vouloir attaquer le Venezuela, Santos a réalisé son premier voyage officiel pour se réconcilier avec l'ancien ennemi et, par la même occasion, réconcilier les industriels colombiens qui avaient des créances avec le Venezuela. Ensuite, les bases militaires US de Colombie, sujet de discorde dans toute l’Amérique Latine, ont été déclarées anticonstitutionnelles. Toujours dans la volonté de marquer sa différence avec son prédécesseur, Santos a également promis une réforme agraire pour restituer leurs terres aux petits paysans et une loi de réparations aux victimes de violence.

    La fin du conflit ?

    Enfin, ce 23 septembre, Juan Manuel Santos a fait assassiner un chef des FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie), Jorge Briceno alias Mono Jojoy. Selon le président Santos, cette opération devrait marquer la fin d’un long conflit et le début d’une nouvelle ère, prospère, pacifique et démocratique. Mais ce coup se révèle être purement médiatique comme en témoigne la bannière très hollywoodienne du site internet El Tiempo.



    Ce quotidien appartient d’ailleurs à… la famille de J. M. Santos ! L’actuel président en a été le rédacteur en chef, après ses études à Harvard, jusqu'à ce qu'il entre en politique. L’assassinat du chef des Farc a fait la une de tous les journaux. On pouvait y voir le président serrer la main des « héros » responsables de l’opération militaire ainsi que l'image du chef rebelle défiguré. Tous les détails de l'opération étaient présentés dans le quotidien des Santos : 78 avions et hélicoptères, 800 hommes, 30 bombes larguées... pour tuer six hommes et une femme, récupérer quelques ordinateurs, des clés USB, une arme rouillée et quelques clous dans un seau présenté comme une bombe. Tout ce matériel se révèle être en bon état après l’opération, alors que les corps des victimes, méconnaissables, n’ont pu être identifiés que d'après les empreintes digitales.

     

    Cette vaste opération médiatique semble avoir porté ses fruits : la côte de popularité du président serait remontée à 88% ! En pleine campagne promo pour son dernier livre, Ingrid Betancourt, qui a laissé son combat contre la corruption dans la jungle, a parlé d'une « lueur d'espoir ». Mais surtout, Santos a reçu les félicitations de la Maison Blanche.

    Y a-t-il cependant lieu de se réjouir ? Tuer un homme, soit-il le chef des guérilleros, suffira-t-il à arrêter le conflit ? C'est une croyance très répandue dans la mythologie des Etats-Unis : dans les westerns par exemple, il suffisait de tuer le chef indien pour que la bataille s’arrête. Mais la mort de Pablo Escobar a-t-elle mis un terme au trafic de drogue. Et si l'on tuait Oussama Ben Laden ou G. W. Bush, cela sonnerait-il la fin de la guerre en Afghanistan ?

    La supposée lutte contre le terrorisme est un prétexte

    Le conflit ne s'arrêtera pas parce qu'il manque une tête, ni même si tous les guérilleros étaient exterminés. Car contrairement à ce que veut faire croire les gouvernements colombiens successifs, la lutte ne se joue pas uniquement sur le terrain militaire. L'Etat ne s'attaque pas qu'aux guérilléros, mais à tout ce qui le dérange.

    Durant ces vingt dernières années, des centaines de syndicalistes ont été assassinés pour avoir défendu les droits des travailleurs. Des milliers de personnes sont passés par les prisons de haute sécurité pour de prétendus liens avec la guérilla : des étudiants, des professeurs, des artistes, des responsables d'entreprises coopératives… Ceux qu’Uribe appelait la « branche intellectuelle du terrorisme. » Il y a encore 7500 prisonniers politiques en Colombie, dont les deux tiers n'ont jamais porté une arme. Les défenseurs des droits de l'homme ou les personnalités dont on ne peut pas se débarrasser physiquement sont menacés et des luttes juridiques sont engagées pour les détourner de leur travail. Des centaines de personnes ont été mises illégalement sur écoute. Ce scandale, dît des « chuzadas », a uniquement fait sauter le chef des services de sécurité.

     

    Quand une défenseure de la paix est accusée de terrorisme

    Trois jours après le bombardement coûteux et sauvage sur le campement FARC, la sénatrice Piedad Cordoba, pourtant du même parti que celui du président, a été destituée de son poste, devrait devenir inéligible pour 18 ans, peut-être même rejoindre la foule des prisonniers politiques. Cette femme s'est illustrée pour son combat pour la paix, sa lutte contre les politiques de spoliation, la défense des victimes du conflit, son rejet de la militarisation et son refus de l’implantation des bases US. Piedad Cordoba se retrouve désormais classée elle aussi comme « terroriste » pour avoir entretenu un dialogue avec le groupe rebelle.

     

    Derrière ces éclats médiatiques, le conflit apparaît pour ce qu’il est : une lutte politique pour en finir avec tout ce qui va à l'encontre de la logique néolibérale qui règne en Colombie. Une centaine de familles se partage le pays et ses richesses pour les revendre aux puissances étrangères. Autant, cette oligarchie veut se monter forte face au « terrorisme » puisqu'elle refuse toutes négociations, autant elle se révèle faible et complice avec les multinationales à qui elle cède à bas prix terrains agricoles, mines d'or, puits de pétrole, eau... avec très peu de contrepartie et surtout rien pour les populations dont la moitié vit sous le seuil de pauvreté et que certaines régions sont sans eau courante, ni électricité, ni médecins.

    La résistance colombienne comme exemple

    Même en admettant que le conflit armé s'arrête après cet assassinat, cela n'achèvera pas cette lutte à l'œuvre dans la société colombienne. Les paysans souhaitent récupérer leurs terres, les journalistes leur liberté de parole, les prisonniers politiques leur famille, les déplacés leur maison, les Colombiens leur souveraineté nationale, leur droit à la santé et à l'éducation... Ce combat s'organise et se met en réseau. Des dizaines d'organisations locales, nationales et internationales se sont créées et luttent chaque jour, avec les risques que cela encourent, pour que ce conflit soit révélé comme étant ce qu'il est : une lutte des classes. Certaines associations se chargent de recueillir des témoignages, d'autres de former juridiquement et politiquement des communautés pour qu'elles puissent se défendre. Il y en a qui luttent au Congrès pour obtenir réparations, d'autres vont enseigner comment s'organiser pour combler l'absence de l'Etat. Le peuple colombien n'est pas passif face à cette logique de violence. Il devrait même être un exemple pour tous les peuples qui vivent sous de fausses démocraties.

    Ce ne sont pas les trente bombes envoyées du ciel qui feront cesser la violence, mais ce véritable travail de terrain pour la paix et la dignité des Colombiens.

    Source :www.michelcollon.info


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  • L'amérique centrale a toujours été un point stratégique.En effet par le canal de panama, elle permettait un passage entre les deux grands océans, une circulation à double sens entre l'est et l'ouest. Désormais, cette stratégie maritime est gérée par des accords économiques internationaux relativement "stabilisateurs".

    Et pourtant, l'amérique centrale reste toujours un enjeu géopolitique, mais aussi pour l'axe nord-sud. L'impérialisme du nord qui y pauffine et continue sa sournoise stratégie pour maintenir sa main-mise au sud ; la cocaïne, véritable industrie mafieuse, produ ite au sud pour fournir et distraire les narines de la jet set, des golden-boys et de la jeunesse aisée du nord ;  les maquiladoras, usines détaxées, délocalisées,  aux salaires locaux très bas, mais aux bénéfices étatsuniens très lucratifs ; l'immigration clandestine des pauvres du sud, qui espèrent trouver un eden au nord, ...

    LA SUITE ICI


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  • De la fabrication de bon français

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    « Si la conclusion de cet entretien est que mon ministère doit être une fabrique à bons Français, j'y souscris bien volontiers …Qu'est ce qui serait gênant à ce que le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale…soit une usine à production de bons Français ? C'est très bien ! »

    N’étant pas tout à fait nigaud et conscient que cette déclaration putassière du sinistre Besson est un enième os à ronger, épaulé jeté, afin de nourrir et canaliser notre indignation blogueuse en jouant de la diversion et du leurre°, je me permets quand même de rappeler au « fabricateur » ministre que sous Pétain, vrai français de boue de France qui ne ment pas, était considéré comme bon français, tout citoyen dénonçant fort civiquement un juif à la milice.

    Il ne nous surprendra pas que le haut délégué à la question étrangère, l’aspirant veule et zélé au poste de Xavier Vallat, futur directeur de camp de rééducation hexagonale, rajoute une ligne infâme à son copieux CV, encore faudrait-il qu’il nous définisse précisément ce qu’il entend par "bon français".

    Commençant à cerner le personnage et la politique de bar-tabac à laquelle il collabore activement, je veux bien tenter ici et pour l’aider une ébauche de définition :

    En Sarkozie centrale est considéré comme bon français tout citoyen de plus de 65 ans souscrivant avec allégresse à la dénonciation motivée de métèques, prêt à renvoyer crever chez eux les étrangers qui forcément grèvent la sécurité sociale, à priver par pur ressentiment les plus jeunes de retraite, de rémunération décente et de protection sociale et enthousiaste à l’idée, dans ce fort climat d’insécurité islamiste, à mettre en prison les parents de délinquants pauvres, sauf le chef de la police, père privilégié de sale petit con riche et arrogant.

    Quelques têtes exemplaires de « bons français » répondant plus ou moins à cette définition :

    Dominique Paillé

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    Condamné en 2004 par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de dix mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende, pour « abus de confiance » : 40 000 euros d’argent public, prélevés pour ses voyages privés et des dépenses personnelles .

    Patrick Balkany

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    Condamné en 96 par la 9e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, à quinze mois de prison avec sursis, 200 000 francs d'amende et deux ans d'inéligibilité pour rémunération aux frais du contribuable, d’employés municipaux, s'occupant de son appartement et de sa résidence secondaire.

    Gérard Longuet

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    Condamné en 67 à 1 000 francs d'amende pour complicité de « violence et voies de fait avec armes et préméditation », en même temps que douze autres militants d'extrême droite, dont Alain Madelin et Patrick Devedjian. (autres bons français)

    Bernard Tapie

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    Condamné en 97 par la cour d'appel de Paris à 18 mois de prison dont 6 mois ferme pour fraude fiscale et à 30 mois de prison avec sursis pour abus de biens sociaux et banqueroute.

    Brice Hortefeux

     
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    Condamné en 2010 par le tribunal correctionnel de Paris à 750 euros d'amende pour injures à caractère raciste, 2 000 euros de dommages et intérêts et à publier le jugement dans un journal.



    je vous laisse imaginer ce que sont, en revanche, les mauvais français…

    tgb Ici

    ° Je visualise assez bien le ministre et ses collaborateurs assis sous les ors de la république à se demander quelle nouvelle saloperie ils pourraient bien balancer à la meute pour occuper la journée.


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