• Le TNP ou la logique du leurre

    Le compromis qui a été arraché dans les derniers jours de la conférence d’examen permet à chacun de sauver la face, de pouvoir se rassurer, de faire valoir ses talents de négociateur dans le cadre de la diplomatie atomique. De se leurrer. Pour combien de temps ?

    N’ayant pas vocation à désarmer qui que ce soit, n’ayant pas la capacité de dissuader quiconque à trop enrichir d’uranium, (au nom de l’article IV), le TNP perd-il sa raison d’être ? Il n’a joué aucun rôle dans la désescalade (de 65.000 à 10.000 têtes nucléaires) entre les deux Grands au cours de ces 30 dernières années.

    Et demain ? Durant le marathon onusien de New York, théâtralisé par Paris (1), le Moyen-Orient a été une carte maîtresse. Parce que la bombe israélienne est un secret de polichinelle, parce que l’Egypte présidait le groupe des Non Alignés (NAM) et parce que la promesse (non tenue) avait déjà été formulée en 1995, en échange d’une extension indéfinie du Traité, que réclamait mordicus l’Occident. Dans le cadre de ce marchandage qui a duré du 3 au 28 mai, la diplomatie égyptienne a marqué un point : le document final de 28 pages fait mention d’une conférence en 2012 qui viserait – gardons le conditionnel – à établir au Moyen-Orient une zone exempte d’armes de destruction massive. On aimerait déceler dans cette résolution le début du commencement d’une remise en cause du fameux ‘deux poids deux mesures’ ou des « doubles standards » auxquels faisait allusion le président Mahmoud Ahmadinejad. Mais les vieux réflexes perdurent et la Maison Blanche a tenu à rappeler dès le lendemain que les Etats-Unis ne voulaient guère « stigmatiser Israël » (2).

    En échange, les Etats nucléaires (5 reconnus comme tels par le TNP sur 9) ont obtenu de la part des NAM une concession non négligeable : que l’on fasse l’impasse sur les conditions pratiques du processus de désarmement. Les NAM ont donc accepté, au grand regret du chef de la délégation iranienne (soutenu du bout des lèvres par quelques ONG pacifistes), que la mention d’une date-butoir pour le désarmement nucléaire total – 2025 - ne figure nulle part dans le document final. Bref, les Etats nucléaires – du moins les Cinq qui sont ‘passés à l’acte’ avant 1967 - bénéficient ainsi d’une sorte de non-lieu, quelles que soient leurs infractions (réelles ou supposées) en matière de prolifération verticale, un concept de plus en plus évincé du vocabulaire.

    Ils sont uniquement tenus de proclamer leur engagement à « progresser dans la voie du désarmement nucléaire général » ; ce qu’ils ont fait en adhérant au TNP, (article 6) et c’est ce qu’ils ont l’intention de promettre de façon aussi indéfinie que le TNP lui-même. Le désarmement ainsi formulé ou plutôt non formulé autorise donc le maintien d’armes nucléaires américaines en dehors de leur territoire ; la poursuite de la production de matières fissiles, les Chinois ayant refusé le moindre moratoire ; la paralysie des négociations à Genève sur un cut-off en raison de l’opposition des Pakistanais.

    Avec pour toile de fond une hypothétique et improbable conférence sur les ADM au Moyen-Orient et, donnant-donnant, un désarmement nucléaire non spécifié renvoyé aux calendes grecques, on comprend que certains observateurs comme François Heisbourg (3) estiment que « c’est un match nul, et pas n’importe quel match nul, mais 0 à 0 » (4). Tandis que la partie n’est gagnée pour personne, on pourrait même estimer que l’addition risque d’être salée pour tout le monde.

    Primo, les diplomaties occidentales, en dépit de la prolifération des incantations abolitionnistes de certains, ont échoué dans leur stratégie de marginaliser les enjeux du désarmement. Depuis la deuxième guerre d’Iraq, une défiance est de plus en plus manifeste à l’égard de ceux qui s’érigent en gardiens du Temple et qui ont offert des sauf-conduits aux tricheurs ; d’où l’idée d’Ahmadinejad de modifier les acronymes du TNP en incluant le désarmement. Et le dirigeant iranien de poursuivre : « Comme dirait un dicton iranien "un couteau ne peut jamais couper son manche" ».

    Secundo, comme l’avouait récemment un représentant du Quai d’Orsay, Téhéran « s’en est bien sorti ». En effet, on retiendra de la rencontre de 2010 que l’Occident bien-pensant, avec une France fanatiquement anti-iranienne, n’est pas parvenu à faire de Téhéran le bouc émissaire de la dérive prolifératrice. Le boycott du discours du président iranien, la censure de ses propos par les télévisions occidentales n’ont rien changé. Disposé à mettre en cause la compétence de l’AIEA en matière d’évaluation des risques, l’Iran, avec un budget de défense estimé à 6 milliards U$ (5), enrichit son uranium à 20 % depuis le mois d’avril. Mieux encore, les dirigeants de Téhéran ont trouvé des relais (de poids) à Brasilia et Ankara pour contourner les donneurs de leçons, dont les Français ; et relégué au second plan l’offre de la Commission Européenne de soutenir, techniquement et financièrement, la création d’une banque de combustible nucléaire placée sous le contrôle de l’AIEA (mars 2009).

    Tertio, l’Interpol nucléaire, est détrôné. Certes, la proposition iranienne d’en exclure les Etats-Unis n’est pas crédible (6). La rallonge de 100 millions de dollars au budget de l’AIEA, censée lui donner un lifting mérité, équivaut plutôt à un lot de consolation. En tout cas, les tenants du code de bonne conduite (nucléaire) essuient une défaite en renonçant à toute prétention d’imposer à tout le monde la signature et la ratification du protocole additionnel - accepté par 85 sur 145 pays. Si l’Occident a cédé sur ce point, c’est aussi parce que la vertu de l’exemple ne s’y applique pas : les Etats-Unis sont les premiers réfractaires à toute inspection intégrale, qualifiée d’intrusion, que ce soit dans le cas du protocole additionnel ou du CTBT (7).

    Le résultat en trompe-l’œil de ces négociations rituelles reflète le désarroi des artisans d’un TNP victime de sa réputation (8), assimilé aux manigances de ceux qui brandissent le spectre d’ ‘Etats proliférants’, inadapté aux nouveaux rapports de forces nucléaires, déconnecté car non réformable. Dans la nouvelle configuration qui se dessine, des candidats à la bombe vont adopter soit la posture israélienne d’antan du nor deny nor confirm (9) (ne pas nier, ne pas confirmer - NdR), soit la position iranienne d’aujourd’hui. La dissuasion virtuelle (weaponsless deterrence), c’est-à-dire le comble de la dissuasion. Ces Etats flirteront subtilement avec l’ambiguïté nucléaire. Le flou aidant, sur la définition d’une arme, les conditions de retrait, la nature d’une violation, ils se maintiendront au ‘seuil’ (le Japon ?) avec ou sans bluff, (la Corée du Nord) sans exiger de statut, sans ambitionner de rejoindre quelque club que ce soit. Au nom de la dissuasion, bien sûr, ou de sa caricature.

    Ben Cramer

    (1) Cf. le site français http://francetnp2010.fr/ et le recours à Twitter

    (2) Cf. ‘Le Monde’ 30-31 mai 2010

    (3) Expert auprès de la FRS

    (4) Conf. de presse, Paris, le 9 juin

    (5) Cent fois moins que celui des Etats-Unis

    (6) Suspension de tout Etat qui utilise l’arme nucléaire ou menace d’y recourir

    (7) Comprehensive Test Ban Treaty, ou Traité d’interdiction des essais nucléaires

    (8) Symbole de l’apartheid nucléaire pour certains, Traité de prolifération nucléaire pour d’autres

    (9) Cf. http://www.cirpes.net/article209.html

    URL de cet article
    http://www.legrandsoir.info/Le-TNP-ou-la-logique-du-leurre.html

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  • Réflexions du compañero Fidel

     

    PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS, FAITES-LE !

     

    Un article qui contenait vraiment beaucoup de choses en rapport avec la marée noire survenue voilà maintenant cent cinq jours a été publié voilà quelques jours.

    C’est le président Obama qui a autorisé ce forage, parce qu’il faisait confiance en la capacité de la technologie moderne en matière de production de pétrole, ce produit vital pour la civilisation actuelle mais dont la consommation excessive suscite les protestations énergiques des écologistes, et dont il souhaite, lui, disposer en abondance pour libérer les États-Unis de leur dépendance d’envers les livraisons extérieures.

    George W. Bush en personne n’avait même pas osé franchir ce pas, compte tenu des expériences amères ayant découlé en Alaska d’un pétrolier qui transportait du pétrole tiré de là.

    L’accident est survenu lors de la recherche du pétrole qu’exige désespérément la société de consommation, une société que les générations actuelles ont héritée des précédents, sauf que tout marche maintenant à une vitesse inimaginable.

    Des scientifiques et des environnementalistes ont exposé des théories relatives aux catastrophes qui sont arrivées durant des centaines de millions d’années quand d’énormes bulles de méthane provoquèrent de gigantesques tsunamis qui, accompagnés de vents et de vagues atteignant le double de la vitesse du son et de vagues de jusqu’à mille cent mètres de haut, balayèrent une grande partie de la planète et liquidèrent 96 p. 100 des espèces vivantes.

    Ils redoutent que le golfe du Mexique qui, pour une cause cosmique donnée, est la région où la roche karstique nous sépare de l’énorme couche de méthane, soit percé à cause de cette recherche désespérée de pétrole menée à partir des équipements à technologie de pointe dont on dispose aujourd’hui.

    À propos de la marée noire causée par British Petroleum, les agences de presse informent ce qui suit :

    « …le gouvernement étasunien a averti que les gens devaient s’éloigner de l’épicentre des opérations, menaçant de leur imposer un amende de 40 000 dollars pour chaque infraction et de les arrêter pour des délits plus importants.

    « L’Agence de contrôle environnemental des USA a signalé officiellement que la plate-forme nº 1 dégageait du méthane, du benzène, du sulfure d’hydrogène et d’autres gaz toxiques. Les travailleurs sur le terrain utilisent maintenant des moyens de protection de pointe, dont des masques à gaz de dernière génération fournis par les militaires.

    Des faits capitaux se produisent avec une fréquence inhabituelle.

    Le premier et le plus immédiat est le risque d’une guerre nucléaire après que le Cheonan, un navire de guerre dernier cri, a été coulé, selon le gouvernement sud-coréen, par la torpille d’un sous-marin soviétique – datant tous les deux de plus de cinquante ans – tandis que d’autres sources donnent la seule cause possible, mais non détectable : une mine posée sur la coque du Cheonan par les services de renseignement étasuniens. Le gouvernement de la République populaire et démocratique de Corée en a aussitôt été accusé.

    Cet étrange événement fut suivi, quelques jours plus tard, du vote, au Conseil de sécurité des Nations Unies, de la résolution 1929 ordonnant l’inspection des cargos iraniens d’ici à quatre-vingt-dix jours.

    Le second risque, qui produit déjà des effets dévastateurs, est la progression des changements climatiques, dont les effets sont pires, comme le dénonce le documentaire Home, réalisé par Yann Arthus-Bertrand avec la participation des écologistes les plus prestigieux du monde. Et maintenant, ce déversement de pétrole dans le golfe du Mexique, à quelques kilomètres de notre patrie, qui engendre toute sorte de préoccupations.

    Le 20 juillet, une dépêche de l’agence de presse EFE rapportait les déclarations du maintenant fameux amiral Thad Allen, coordonnateur et responsable de la lutte contre la marée noire dans le golfe du Mexique, qui « a autorisé British Petroleum, propriétaire du puits et coupable du déversement, à poursuivre pendant vingt-quatre heures de plus les tests qu’elle faisait pour déterminer la solidité de la structure "Macondo" après l’installation, dix jours plus tôt, d’une nouvelle cloche d’endiguement. »

    « Selon des chiffres officiels, il existe près de 27 000 puits abandonnés dans le lit marin du golfe… »

    « Quatre-vingt-douze jours après l’accident de la plateforme de la BP, la principale inquiétude de l’administration étasunienne est que la structure souterraine du puits ne soit endommagée et que le pétrole ne filtre à travers les roches et ne finisse par couler à différents endroits du lit marin. »

    C’était la première fois qu’une déclaration officielle faisait état de la crainte de voir le pétrole commencer à couler de puits qui ne sont plus productifs.

    Les lecteurs intéressés par la question s’arrangent pour tirer les données scientifiques d’un fatras de nouvelles sensationnalistes. Il est pour moi des faits dont l’explication n’est pas satisfaisante. Pourquoi l’amiral Allen a-t-il donc dit que « la principale inquiétude de l’administration étasunienne est que la structure souterraine du puits ne soit endommagée et que le pétrole ne filtre à travers les roches et ne finisse par couler à différents endroits du lit marin » ? Pourquoi la British Petroleum a-t-elle déclaré qu’on ne saurait l’accuser pour le pétrole brut qui a jailli à quinze kilomètres du puits accidenté ?

    Il faudrait attendre quinze jours de plus, nécessaires pour forer le puits auxiliaire dont la trajectoire est quasiment parallèle à celle du puits qui a causé la catastrophe, tous deux séparés par moins de cinq mètres, selon l’avis du groupe cubain qui analyse le problème. Entretemps, nous devons attendre, sages comme des images…

    Si on dépose une telle confiance dans le puits parallèle, pourquoi n’a-t-on pas pris cette mesure avant ? Que ferons-nous si elle échoue, comme tous les autres ont échoué ?

    Un échange récent avec quelqu’un d’extrêmement bien informé des détails de l’accident, du fait des intérêts de son pays, m’a permis d’apprendre qu’il n’existait pas de risque d’émanation de méthane en raison des caractéristiques du puits et de son environnement.

    Le 23 juillet, aucune nouvelle ne parlait de ce problème.

    Le 24 juillet, l’agence DPA écrivait : « Un scientifique étasunien éminent a accusé la société pétrolière britannique BP, devant la chaîne de télévision BBC, de soudoyer des experts qui analysent la marée noire dans le golfe du Mexique pour qu’ils retardent la publication des données », sans relier toutefois cette immoralité avec le moindre dommage à la structure du fonds marins et avec les émanations de pétrole et les niveaux de méthane inhabituels.

    Le 26 juillet, les principaux médias londoniens – BBC, Sunday Times, Sunday Telegraph et d’autres – informaient que le « conseil de direction » de la BP « devait décider ce jour-ci du départ du président exécutif (Tony Hayward) pour sa mauvaise gestion du déversement de pétrole dans le golfe du Mexique ».

    De leur côté, Notimex et El Universal, de Mexico, informaient qu’à la BP, « aucune décision n’avait été adoptée quant au changement de cadres et qu’un conseil de direction était prévu dans l’après-midi ».

    Le 27 juillet, les agences de presse faisaient savoir que le président exécutif de BP avait été licencié.

    28 juillet. Douze dépêches de presse informaient que quatorze pays, dont les USA et plusieurs de leurs plus importants alliés, avaient formulé des déclarations embarrassées après la divulgation par l’organisation Wikileaks de documents secrets sur la guerre en Afghanistan. Tout en se disant « inquiet » devant ces fuites, Obama signalait que les informations « dataient et ne contenaient rien de nouveau ».

    Une déclaration cynique.

    “Le fondateur de Wikileaks, Julián Assange, a affirmé que les documents prouvaient les crimes de guerre commis par les forces étasuniennes. »

    Ce fut si évident que ces révélations ont ébranlé jusque dans leurs fondations la volonté de secret étasunienne. Les documents parlent de « morts de civils jamais mentionnées publiquement ». Ces révélations ont causés des frictions entre les parties impliquées dans ces atrocités.

    Sur les risques de gaz méthane émanant des puits qui ne sont pas en production, silence absolu.

    29 juillet. Une dépêche de l’AFP révélait l’inimaginable : Osama Bin Laden était quelqu’un des services de renseignement étasuniens. « Osama Bin Laden apparaît dans les rapports secrets publiés par Wikileaks comme un agent actif, agissant et adulé par ses hommes dans la région afghano-pakistanaise ».

    L’on savait qu’Osama avait coopéré avec les USA dans la lutte des Afghans contre l’occupation soviétique, mais l’on supposait qu’il avait accepté l’appui des USA et de l’OTAN dans sa lutte contre l’invasion étrangère comme un mal nécessaire et qu’une fois le pays libéré, il avait repoussé l’ingérence étrangère et créé l’organisation Al Qaeda pour combattre les USA.

    De nombreux pays, dont Cuba, condamnent ses méthodes terroristes qui causent la mort d’innombrables innocents.

    Quelle ne sera pas la surprise de l’opinion publique mondiale en apprenant qu’Al Qaeda est une création du gouvernement étasunien !

    Liquider les talibans a été une justification de la guerre en Afghanistan, puis l’un des motifs de l’invasion et de l’occupation de l’Iraq par les troupes étasuniennes. Deux pays où sont morts des milliers de jeunes Étasuniens et où beaucoup ont été mutilés. Où plus de 150 000 soldats étasuniens sont engagés pour une durée indéfinie et, à leurs côtés, les membres des troupes de cette organisation belliciste qu’est l’OTAN et d’autres alliés comme l’Australie et la Corée du Sud.

    29 juillet. La presse publiait la photo d’un Etasunien de vingt-deux ans, Bradley Manning, analyste du renseignement, celui qui a fait passer au site web Wikileaks 240 000 documents secrets. Pas de déclaration sur son culpabilité ou son innocence. On ne pourra pas toutefois l’effleurer, parce que les membres de Wikileaks ont juré de faire connaître la vérité au monde.

    30 juillet. Le théologien brésilien Frei Betto publiait un article intitulé : « Cri de la terre, clameur des peuple », dont deux paragraphes résument la quintessence :

    « Les anciens Grecs l’avaient déjà constaté. Gaia, la Terre, est un organisme vivant. Et nous sommes ses fruits, engendrés en 13,7 milliards d’années d’évolution. Or, ces deux cents dernières années, nous n’avons pas su veiller sur elle, nous l’avons transformée en une marchandise dont nous espérons tirer les plus gros profits. »

    « Toutes les formes de vie sur la planète sont désormais menacées, dont l’espèce humaine (les deux tiers de la population mondiale survit au-dessous du seuil de pauvreté) et la Terre même. Éviter que l’Apocalypse ne se précipite exige la remise en cause des mythes de la modernité – marché, développement, État uninational –  tous basés sur la raison instrumentale. »

    Ce même jour, l’AFP informait : « La République populaire de Chine "désapprouve les sanctions unilatérales" adoptées par l’Union européenne contre l’Iran, a déclaré aujourd’hui le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jiang Yu ».

    La Russie protestait énergiquement à son tour contre la mise en place de ces sanctions de la part de cette région étroitement alliée aux USA.

    Le 30 juillet, selon une dépêche de l’AFP, le ministre de la Défense israélien déclarait : « Les sanctions imposées à l’Iran par l’ONU… ne lui feront pas interrompre ses activités d’enrichissement d’uranium afin de fabriquer une bombe atomique ».

    Le 1er août, selon une dépêche de l’AFP :

    « Un haut chef militaire des Gardiens de la révolution a mis en garde les USA contre une éventuelle attaque sur l’Iran ».

    « Israël n’a pas renoncé à une action militaire contre l’Iran pour arrêter son programme nucléaire.

    « La communauté internationale, conduite par Washington, a récemment  intensifié ses pressions sur l’Iran, l’accusant de chercher à se doter de l’arme nucléaire sous prétexte d’un programme nucléaire civil.

    « Les affirmations de Javani ont précédé une déclaration du chef de l’État-major interarmes étasunien, Michael Mullen, qui a assuré dimanche que les USA avaient prévu un plan d’attaque contre l’Iran pour l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire. »

    Le 2 août, l’AFP faisait savoir, en même temps que les autres agences de presse :

    « "Je dois me rendre en septembre à New York pour participer à l’Assemblée générale des Nations Unies. Je suis prêt à m’asseoir face à face avec Obama, d’homme à homme, pour parler librement des affaires du monde devant les médias, afin de trouver la meilleure solution", a affirmé Ahmadinejad dans un discours diffusé par la télévision publique.

    « Mais le président Ahmadinejad a averti que le dialogue devait se baser sur le respect mutuel.

    « "S’ils croient pouvoir agiter un bâton et nous dire que nous devons accepter tout ce qu’ils disent, ils se trompent", a-t-il ajouté. Les puissances occidentales "ne comprennent pas que les choses ont changé dans le monde", a-t-il précisé.

    « "Vous appuyez un pays qui possède des centaines de bombes atomiques, mais vous dîtes vouloir arrêter l’Iran qui pourrait éventuellement en avoir une un jour… »

    Les Iraniens ont déclaré qu’ils lanceraient cent missiles contre chacun des bateaux étasuniens et israéliens qui bloquent l’Iran dès qu’un seul cargo iranien serait arraisonné.

    Ainsi donc, dès qu’Obama ordonnera d’accomplir la résolution du Conseil de sécurité, il décrétera la perte de tous les bâtiments de guerre étasuniens patrouillant dans cette zone.

    Il n’est échu une décision aussi dramatique à aucun autre président des USA. Il aurait dû le prévoir.

    Je m’adresse en l’occurrence pour la première fois de ma vie au président des USA, Barack Obama :

    Vous devez savoir que vous avez les moyens d’offrir à l’humanité la seule possibilité réelle de paix. Vous ne pourrez utiliser qu’une seule fois votre prérogative de donner l’ordre de tirer.

    Il se peut qu’après cette expérience traumatique, on trouve des solutions qui ne nous conduisent pas une fois de plus à une situation si apocalyptique. Tout le monde dans votre pays, même vos pires adversaires de gauche ou de droite, vous en saura assurément gré, ainsi que le peuple étasunien qui n’est absolument pas coupable de la situation qui s’est créée.

    Je vous demande de daigner écouter cet appel que je vous lance au nom du peuple cubain.

    Je comprends qu’on ne saurait attendre une réponse rapide, ce que vous ne feriez jamais, d’ailleurs. Pensez-y bien, consultez vos spécialistes, demandez leur avis sur ce point à vos plus puissants alliés et adversaires internationaux.

    Les honneurs ni les gloires ne m’intéressent. Faites-le !

    Le monde pourra se libérer vraiment des armes atomiques et des armes classiques.

    La pire des variantes serait la guerre nucléaire, qui est d’ores et déjà virtuellement inévitable.

    ÉVITEZ-LA !

     

    Fidel Castro Ruz

    Le 3 août 2010


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  • Pourquoi Sarkozy le hongrois a horreur des étrangers ?

    sarkovoyou

    Nicolas Sarkozy, président de la république d'origine hongroise, souhaite déchoir de la nationalité française certains criminels. Son ministre de l'intérieur, d'origine française aimerait qu'on aille plus loin. Les aboiements répondent aux aboiements... Le problème est qu'en droit, s'il est possible de déchoir de la nationalité française un naturalisé ou un devenu français par le mariage, il ne peut en être question pour un français né français, sauf s'il possède une double nationalité.

    Dans ce cas, perdre la nationalité française, c'est devenir apatride...

    La France a signé la Convention de New-York sous l'égide des Nations-Unies en 1961 qui stipule que le droit à la nationalité est un droit de l'homme.

    Donc, les gesticulations de la droite tombent à l'eau puisque les mesures prises ne pourraient concerner que les naturalisés et les devenus français par mariage ou adoption.

     Quand il parle de "français d'origine étrangère", à qui Sarkozy fait-il donc allusion?

    Une anecdote aurait pu nous mettre la puce à l'oreille. Cela se passe aux Etats-Unis du temps de Georges Bush. Sarkozy est venu en visite officielle avec certains de ses ministres les plus emblématiques de la diversité: Christine Lagarde, Rachida Dati et Rama Yade. La SarkoFrance Black, blanc, beur.

    Puis, il se lance dans un discours sur les bienfaits des apports étrangers et vante la réussite exemplaire de certains naturalisés aux Etats-Unis.

    Il cite alors:

    -Madeleine Albright (tchèque naturalisée américaine et devenue ministre des affaires étrangères sous Bill Clinton),

    -Colin Powell (jamaïcain naturalisé américain et devenu général puis ministre de la défense de Georges Bush), 

    et Condoleeza Rice, la ministre des affaires étrangères de Georges Bush.

    Sauf que Condoleeza Rice n'a jamais été naturalisée. C'est une américaine issue d'une vieille famille de descendants d'esclaves arrivés aux USA au 18ème siècle! Les journalistes américains se sont bien amusés de cette gaffe!

    Résumons

    Si tu es un basané au milieu des blancs, c'est que tu es un naturalisé. Si tu as réussi ta vie, c'est que tu as tout fait pour te faire accepter. Tu t'es couché donc les blancs t'aiment bien.

    Ou plus subtilement:

    Un basané ne peut pas avoir la même représentation, la même idée de la France, qu'un blanc sauf s'il renonce à tout ce qui a fait son identité d'origine. Sinon c'est un délinquant potentiel... Oui surtout, s'il est pauvre et basané...

    Telle est la logique interne de Nicolas Sarkozy.

    Légiférer plus pour punir plus

    A l'UMP, l'ambitieux Eric Ciotti, d'origine italienne, se verrait bien ministre de la terreur à la place du ministre de l'intérieur. Il veut tout simplement déchoir de la nationa sanctionner les parents d'enfants délinquants qui continuent à faire des bêtises malgré une condamnation.

    Vous le voyez, l'UMP et Sarkozy ont décidé de faire de la propagande sur les immigrés et les français d'origine étrangère vivant dans les banlieues pauvres.

    On dit qu'un quart au moins des français aurait une origine étrangère par au moins un de leurs grands-parents, soit 15 à 20 millions de personnes! Une situation finalement banale pour un pays de stature internationale avec un tel passé colonial et un tel prestige historique et culturel .

    Pourtant, jamais sous la Vème république, je crois, on a autant parlé d'origine familiale et démographique dans le discours politique.

    Le mystère des origines

    Ce qui est étrange, c'est qu'à l'UMP et au gouvernement, on trouve un très grand nombre de français d'origine étrangère de la première génération, c'est à dire issu d'au moins un parent étranger:

    Patrick Devedjan, d'origine arménienne

    Christian Estrosi, d'origine italienne

    Rama Yade, sénagalaise naturalisée française

    Rachida Dati, d'origine marocaine

    Fadela Amara, d'origine algérienne

    Bernard Kouchner, d'origine lettone

    Roger Karoutchi, marocaine

    Pierre Lellouche, d'origine tunisienne

    Eric Besson, d'origine marocaine

    Nora Berra, d'origine algérienne

    Hubert Falco, d'origine italienne

    Thierry Mariani, d'origine italienne

    Jeannette Bougrad, d'origine algérienne

    et bien sûr, Nicolas Sarkozy, d'origine hongroise

    A noter, car c'est révélateur, que Valérie Pécresse, Brice Hortefeux, Georges Tron, Nicolas Sarkozy et Frédéric Lefèbvre sont nés à Neuilly sur Seine.

    Roselyne Bachelot est d'origine dentaise. Non seulement, elle a les dents longues mais ses deux parents étaient dentistes..

    On a donc, un gouvernement qui représente assez bien la diversité de la population française actuelle et c'est plutôt rassurant. Simplement, il existe chez certains d'entre eux une tendance à vouloir définir la bonne citoyenneté française. Le débat sur l'identité nationale avait été lancé dans ce but.

    Certains se sont imaginés que la question de l'identité nationale serait au centre des désirs de débat des français. Sans doute cela est vrai pour les personnes très âgées qui ont connu la seconde guerre mondiale, les guerres de décolonisation et le changement démographique de la France lié à l'immigration et la mondialisation.

    Comme si, la frustration à dissimuler ses origines pour se fondre dans le moule avait laissé des traces qui remontent ensuite sous la forme d'idées très réacs.

    "J'ai souffert en tant "qu'étranger" alors à votre tour", "J'ai dû me taire et me coucher tellement de fois pour me faire accepter que je ne supporte pas ceux qui veulent faire autrement!" pourraient-ils dire, au point de remettre en cause comme l'a fait Eric Zemour, les prénoms d'origine étrangère donnés aux nouveau-nés.

    Et en plus, ils font des petits!

    Sauf, qu'à terme, il sera bien difficile de s'y retrouver dans les origines. Dans les villes de France, les unions mixtes se multiplient et les enfants qui en sont issus pourront se prévaloir d'être français avec des origines sur trois ou quatre continents, parlant au moins deux langues familiales, confrontés parfois à deux religions.

    Une des composantes de la France de demain. Or, on n'a jamais vu un être vivant s'amputer d'un membre volontairement sauf s'il s'estime en danger de mort!

    La panique gagne-t-elle une partie de la France politique?

    Milton ici


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    TRYO qui soutient Rock sans Papiers depuis le début mais avait d’abord annoncé son indisponibilité le 18 septembre, vient de  confirmer sa présence sur scène à Bercy.

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  • Erika Serre

     

    Erika Serre & Goulash System - Ederleizi


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