• Colombie élections : Pour qui va gouverner Santos ?

    lundi 21 juin 2010, par Primitivi

    Finalement le second tour de dimanche n’a fait que confirmer le premier. Santos, l’homme d’Uribe, le coordonnateur de la "sécurité démocratique" l’inventeur du terme "faux-positifs", l’homme condamné par l’Équateur voisin, est le nouveau président colombien.

    Mais ça n’est pas parce qu’il a été choisi par le plus grand nombre de votants qu’il représente la population colombienne. Orlando Flores nous explique un peu mieux qui vote et qui ne vote pas en Colombie et remet un peu les pendules à l’heure.

    Pour qui va gouverner Santos ?
    Orlando Flores

    Oui, Juan Manuel Santos est président de ce pays. Quelqu’un doutait-il de cela dans la plus vieille démocratie du monde ? La [démocratie] colombienne est une "démocratie" au style féodal dans lequel les familles ayant du pouvoir se battent pour elle tous les quatre ans et cherchent à faire participer la majorité de la population, qui souffre de leurs actes, à leur "fête" électorale. La famille Santos est lié à l’oligarchie depuis qu’au XVIIIe siècle Antonia Santos Plata a participé dans la confrontation qui a donné lieu à ce qu’on appelle aujourd’hui l’Indépendance de la Colombie, dont on commémore le bicentenaire cette année.

    Juan Manuel Santos se prépare depuis des années à être président de la République — comme l’était son oncle Eduardo Santos entre 1938 et 1942 — après avoir été Ministre du Commerce Extérieur sous la présidence de César Gaviria, Ministre des Finances avec Andrés Pastrana et Ministre de la Défense avec Álvaro Uribe. Tant d’années aux côtés du pouvoir donnent lieu à beaucoup d’astuces dont le point culminant, à ce que l’on a pu confirmer, est arrivé lors du premier tour de ces élections présidentielles, avec les fameuses "inconsistances" des décomptes de votes.

    Cette "inconsistance" empêche de parler de “fraude“ conduit tout de même à des plaintes directes ou indirectes qui viennent soutenir la méfiance à propos de la "légalité" de ces élections, comme celle de l’ex-candidat présidentiel pour le Pôle Démocratique Alternatif qui a assuré que le Registre a sous-traité une partie de la logistique des élections avec une entreprise liée à Santos.

    D’un autre côté plusieurs chiffres d’exclusion sont inquiétants : 46% de la population est pauvre et 17,8% extrêmement pauvre, le chômage atteint 12,8% et la Cour Constitutionnelle a déclaré que 32 des 102 peuples aborigènes sont en danger d’extinction. La possibilité qu’un jeune adulte meure assassinée en Colombie est cinq fois plus haute que la moyenne de l’Amérique Latine. Est-ce que ça c’est une démocratie ?

    Une élection historique ?

    Les médias parlent d’une élection historique à cause des plus de neuf millions de votes qu’a obtenu l’héritier de la Sécurité Démocratique d’Álvaro Uribe. Ils vont jusqu’à dire que Santos jouira d’une plus grande légitimité qu’Uribe pour gouverner, car il a obtenu presque deux millions de votes de plus que l’antioqueño. Ils évoquent également le taux important d’abstention — qui a dépassé les 55% — et le mettent en rapport sans de plus grandes analyses avec les fortes pluies tombées durant toute la journée et à la coïncidence entre la journée de scrutin et le Championnat du monde de football en Afrique du Sud.

    La population estimée colombienne par le Département Administratif National de Statistique (DANE) pour le 20 juin 2010 à 9 heures du soir est d’environ 45 494 892 personnes parmi lesquelles 29 983 279 peuvent exercer leur droit de vote selon le Registre National. De ces quasi 30 millions de personnes ayant le droit de vote, seulement un peu plus de 13 millions (13 337 658 exactement) l’ont exercé, ce qui donne une abstention de plus de 55,5% (55,5163...%). Cette donnée rend compte de la "légitimité" avec laquelle va gouverner celui qui sera le seul président au monde a être sous le coup d’un ordre d’arrestation de la part d’un autre pays. [1]

    Pour commencer, Santos va gouverner un pays de 45 millions d’habitants avec l’appui électoral de 9 millions d’entre eux, c’est-à-dire 20% de la population. Il est certain que cette donnée peut sembler tendancieuse puisque seules les personnes majeures peuvent voter et que plus de 30% de la population n’a pas atteint cet âge, mais les immigrés (plus de 109 000 personnes en 2005) non plus, de même pour beaucoup de personnes qui ont été déplacées de force. Sont aussi exclues du droit de vote, les personnes condamnées pour rébellion ou pour d’autres délits politiques, il y en a tout de même 7000 en Colombie. Sont également exclue du vote environ 500 000 membres de la force publique. De même que les milliers de membres de l’Union Patriotique assassinés, victimes des “faux-positifs” militaires. Les morts non plus ne peuvent pas voter, mais en Colombie des votes post mortem apparaissent toujours.


    Source : Prensa Rural "¿Para quién va a gobernar Santos ?"
    Traduction : Primitivi

    Notes

    [1] Santos fait l’objet d’un mandat d’arrestation émis par l’Équateur pour avoir été responsable d’une opération militaire violant l’intégrité du territoire équatorien : le bombardement d’un campement des FARC sans même que la présidence équatorienne n’ait été tenue au courant de l’opération.


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  • Une armada de navires américains et israéliens se dirigent vers l’Iran

    Article placé le 20 juin 2010, par Spencer Delane (Genève)

    Douze navires de guerre américains et israéliens, dont deux porte-avions, ont franchi le Canal de Suez vendredi et se dirigent vers la mer Rouge, itinéraire le plus direct vers le golfe Persique depuis la méditerranée. L’objectif serait d’acheminer des troupes, des munitions et des véhicules blindés, dans cadre d’ultimes préparatifs avant d’engager un conflit militaire avec l’Iran.

    suez1

    Aucun média occidental n’a pour l’heure relayé cette information, pourtant confirmée par le journal israélien Haaretz, qui indique que plusieurs milliers de soldats égyptiens ont été déployés le long du canal de Suez, de sorte à veiller à la « sécurité du passage des navires ».

    Selon la version anglaise du quotidien hébreu Yedioth Ahronoth, le trafic dans le canal a été interrompu pendant plusieurs heures pour permettre le passage des navires de guerres, de même que la totalité des activités de pêche dans la zone ont été arrêtées ainsi que la circulation sur les ponts au-dessus du canal. Le Yedioth ajoute, en citant le général égyptien Amin Radi, qu’Israël « ne désire une guerre avec l’Iran que pour rester l’unique puissance nucléaire de la région ».

    Des membres de l’opposition égyptienne ont critiqué le gouvernement Moubarak pour sa coopération avec les États-Unis et les forces israéliennes, et permettre le passage de ces navires dans les eaux territoriales égyptiennes.

    Des députés du parti politique des Frères Musulmans ont également indiqués qu’ils considéraient l’événement comme une allégeance de plus du président Hosni Moubarak envers l’État juif et les États-Unis, et que la participation égyptienne à ces préparatifs de guerre étaient « un scandale international ». Ces députés ont encore ajouté qu’ils ne comptaient pas « s’asseoir les bras croisés » pendant que « le pays collabore a une guerre contre l’Iran ».

    Le 12 juin dernier, le Sunday Times avait révélé qu’Israël avait la permission de l’Arabie saoudite d’utiliser son espace aérien pour attaquer l’Iran.  « Dans la semaine qui a suivit les nouvelles sanctions imposée par le Conseil de sécurité de l’ONU à Téhéran, Riyad a accepté de permettre à Israël d’utiliser un couloir étroit de son espace aérien dans le nord du pays pour raccourcir la distance pour un bombardement de l’Iran », indique le journal. Une information catégoriquement démentie deux jours plus tard par l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Royaume-Uni, le Prince Mohammed ben Nawaf.

    Interrogé par le Teheran Times, le ministre de la Défense iranienne, Ahmad Vahidi, a indiqué que « Les Américains nous ont dit qu’ils allaient utiliser toutes les options contre l’Iran, nous vous annonçons que nous allons, nous aussi, utiliser toutes les options pour nous défendre ».

    Spencer Delane, pour Mecanopolis


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  • La vieille Europe et la nouvelle Amérique Latine. Pendant que... (Rebelion)

    Pendant que nous pensions que ces gouvernements-là c’étaient des gouvernements populistes qui cherchaient seulement à gagner des électeurs, ils augmentent le salaire minimum des citoyens (au Nicaragua, en février, a été votée, pour 2010, une hausse des salaires de 12 %) alors qu’ici, en Europe, ils gèlent les pensions des retraités et ils baissent les traitements des fonctionnaires.

    Pendant que nous qualifions ces économies-là de pauvres et de sous-développées, la Commission Économique pour l’Amérique Latine (CEPAL) annonce que les pays de l’UNASUR connaîtront une hausse de 5 % de leur PIB alors qu’ici, nous prions le Ciel pour que cet indice ne soit pas négatif.

    Pendant que nous taxions avec mépris ces démocraties-là de républiques bananières mal nées de dictatures précédentes, elles traînent en justice et jettent en prison leurs militaires putschistes (en mai dernier, en Argentine, le dictateur Jorge Rafael Videla a été jugé et condamné à la prison préventive) alors qu’ici, en Europe, nous faisons un procès au juge qui a osé ouvrir une instruction judiciaire sur le franquisme.

    Pendant que notre xénophobie et notre arrogance nous interdisent d’accepter que tous les hommes et toutes les femmes soient égaux et pendant que nous enfermons les immigrants dans des camps, là-bas ils considèrent égaux tous les humains, qu’ils soient nationaux ou immigrants (voyez la nouvelle loi sur l’Émigration adoptée par l’Argentine qui accorde l’égalité aux immigrants).

    Pendant que nous accusions Fidel Castro d’enrichissement personnel (cf un numéro pas très ancien de la revue Forbes), nos banquiers font à la manière d’Alfredo Saénz, PDG de la banque BBVA, qui part en retraite avec 85,7 millions d’euros alors que son salaire était déjà de 10 millions annuels.

    Pendant que nous accusons d’êtres des führers et des dictateurs ces dirigeants-là, au Venezuela, deux millions cinq cent mille militants du parti de Chávez élisent directement leurs candidats à l’Assemblée Nationale alors qu’ici, ils sont choisis en petit comité par les dirigeants nationaux des partis.

    Pendant qu’ils ont soigné et guéri gratuitement de la cécité un million et demi de pauvres dans le cadre de la mission Milagro, nous, ici, nous baissons le budget destiné à la coopération.

    Pendant que nous, ici, nous nous enfonçons avec notre orgueil, eux, là-bas, ils grandissent en dignité.

    Pascual Serrano
    www.pascualserrano.net
    http://www.rebelion.org/noticia.php...

    Traduction M. Colinas

    Décadence

    Voici deux exemples de la dérive morale des pays occidentaux.

    En Espagne, pays plongé dans une crise économique terrible, avec 4 millions de chômeurs, pays où les pensions de retraite sont gelées et où le traitement des fonctionnaires a été baissé par décret du gouvernement, deux chaînes de télévision ont diffusé les premières parties de deux reality shows. Il s’agit de « Femmes riches », sur la Six, et de « Mariées avec Hollywood » sur la Quatre. On y assiste à l’interview de femmes multimillionnaires ; les caméras pénètrent dans leurs appartements ; on écoute leurs frivoles et décadents témoignages ; nous prenons connaissance de leurs goûts, de leurs penchants et de leurs centres d’intérêt. Le public constate que les « efforts » de ces femmes se limitent, par exemple, à piloter un hélicoptère, acheter des bijoux ou des oeuvres d’art, assister à des soirées luxueuses, faire provision de lingerie fine dans des boutiques de marque ou chercher le personnel qui veillera sur leurs enfants.

    Pendant ce temps, de l’autre côté de l’Atlantique, aux États-Unis d’Amérique, on paye entre 15.000 et 30.000 dollars par soirée une jeune fille âgée de 19 ans qui donne des conférences où elle prêche contre l’avortement et pour l’abstinence sexuelle en guise de méthode contraceptive. Mais cette jeune personne n’est pas n’importe qui. En effet, elle est la fille de Sarah Palin, l’ex-candidate au poste de vice-président des États-Unis pour le Parti Républicain — (publié dans Público du 18-05-2010).

    Cela se passe dans les pays « civilisés » et « avancés » qui veulent donner des leçons d’éthique et de civilisation aux mouvements islamistes et aux peuples du Tiers Monde.

    Pascual Serrano
    www.pascualserrano.net
    http://www.rebelion.org/noticia.php...

    Traduction M. Colinas


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  • Bolivie : Obama serait-il en train de préparer une "guerre subversive" mondiale ?

    vendredi 18 juin 2010, par Primitivi

    Obama a déçu, beaucoup, mais Obama est peut-être en train de faire pire encore, de faire pire que Bush. On sait déjà que le président des États-Unis est plus favorable au développement d’opérations discrètes qu’au déploiement de la troupe. La population des États-Unis est fatiguée des guerres de la dynastie Bush et elle verrait d’un bon oeil que ses soldats rentrent à la maison.

    Mais Obama est peut-être bien en train de préparer le pire, car il compte basculer de la guerre ouverte contre le terrorisme à la guerre secrète non conventionnelle, une guerre où toute population, où qu’elle soit, peut-être considérée comme l’ennemi "intérieur". En fait Obama est peut-être en train de mettre en place une "Bataille d’Alger" planétaire. Si c’est bien le cas on peut dire que l’humanité a des soucis à se faire.

    "La guerre secrète contre la bolivie"
    par Fortunato Esquivel

    Au début du mois de juin, le président Evo Morales, a recommencé à dénoncer l’Agence pour le Développement International des États-Unis (USAID) et l’a accusée d’infiltrer les mouvements sociaux, pour provoquer des conflits contre le gouvernement et tendre à sa déstabilisation, il les a averti qu’ils seraient expulsés s’ils continuaient à persister dans ce sens.

    Un travail impossible pour Morales. USAID ne se modérera jamais. C’est un organisme, une partie de la domination exercée par l’impérialisme nord-américain sur l’Amérique Latine, l’Afrique et l’Asie. C’est l’engrenage d’une stratégie complexe du capital monopoliste destiné à accroitre les intérêts de l’empire.

    Cette machinerie montée après la deuxième guerre mondiale est constitué par USAID, l’Alliance pour le Progrès (CIAP), substitué peu après par la Fondation Interaméricaine (IAF), la Banque d’Importation et d’Exportations (Eximbank), la Banque Interaméricaine de Développement (BID), le Fonds monétaire international (FMI), la Banque Internationale de Reconstruction et de Promotion ou Banque mondiale (BM), l’Organisation pour la Promotion des Investissements en Amérique Latine (ADELA) et leurs autres bras financiers.

    USAID a commencé ses activités sous le gouvernement de Harry S. Truman en 1946 et depuis ce temps-là elle a distribué plus de 200 milliards de dollars en "aides" militaires et économiques auprès des pays où elle exerce sa domination en protection des intérêts étasuniens. Combien doit la Bolivie à cet organisme ? C’est une donnée qu’il faut connaître.

    USAID, utilise au moins quatre types de programmes et ils sont : Des prêts pour le Développement, les Programmes d’Aide Technique, des Fonds pour les Urgences et le Programme d’Appui Politico-Militaire. Ce dernier fait parti d’un vaste appareil d’espionnage et d’intervention étasunien.

    Le Programme d’Appui Politico-Militaire est la raison de son existence, puisqu’il est destiné à freiner et à détruire les mouvements révolutionnaires d’Amérique Latine et pour cela un manuel répressif confidentiel a été mis au point, manuel qui a été révélé en Bolivie par le quotidien disparu "Hoy" dans son édition du 23 novembre 1978.

    USAID agit de manière directe entre l’agence et le gouvernement du pays où elle travaille et d’une manière indirecte à travers les entreprises monopolistes, en suivant des objectifs politico-économiques définis à l’avance. Cet organisme dispose de fonds pour les investisseurs yankees, cela inclus des investissement directs afin d’influencer les centres de pouvoir.

    L’appel à la modération qu’a fait le président Morales, ne s’accomplira jamais, parce que l’USAID a été organisé pour cela, pour conspirer et renverser des gouvernements révolutionnaires. Et maintenant elle aura encore plus d’aide puisque le Président Barak Obama vient d’approuver de nouveaux programmes “de guerre secrète” et “des opérations spéciales” au niveau mondial. La Bolivie et le Venezuela sont dans la mire d’Obama.

    Obama pire que Bush

    Une enquête publiée par le journal Washington Post, remarque que Barak Obama vient d’autoriser l’extension de la guerre secrète contre des groupes radicaux, en augmentant le budget nécessaire [1].

    Suivant l’article du Post, les opérations spéciales se déroulent dans 75 pays avec le concours de 13 000 militaires et civils, experts dans les opérations de renseignement, de guerre psychologique, d’assassinats sélectifs, de missions d’entraînement, d’actions clandestines et autres [2].

    La journaliste vénézuéliano-américaine, Eva Golinger fait remarquer dans l’un de ses récents articles [3] que l’enquêteur Jeremy Scahill a découvert que l’administration de Barak Obama a envoyé des équipes d’élites des forces spéciales, sous les ordres du Commandement des Opérations Spéciales Conjointes en Iran, en Géorgie, en Ukraine, mais aussi en Bolivie, au Paraguay, en Équateur et au Pérou.

    Le chancelier Choquehuanca, négocie la réouverture de relations diplomatiques avec les États-Unis, mais comme on peut lz vérifier, ni le gouvernement d’Obama ni USAID ne changeront leurs politiques. Dans ces conditions : ne vaudrait-il pas mieux de repousser l’idée d’une ambassade des États-Unis en Bolivie ?

    Des plans nord-américains pour déstabiliser les gouvernements, existent dans pour de nombreux endroits. Ils sont préparés et Washington attend uniquement le bon moment pour les activer. L’article de Golinger fait référence à un haut responsable militaire du Pentagone, qui a affirmé qu’Obama permet beaucoup d’actions, d’opérations et de stratégies qui n’ont pas été autorisées durant les mandats George W. Bush.

    Plus d’argent pour déstabiliser

    Il y aura de l’argent en trop pour conspirer et financer des organismes comme “La Torre” dans notre pays[La Bolivie] qui il y a presque deux ans ont tenté de renverser Morales avec un soulèvement de caciques qui s’est appelé le “coup civico-préfectoral”, coordonné par l’ambassadeur [US] de l’époque Philip Goldberg, opportunément expulsé depuis.

    Obama, vient de solliciter une augmentation de 5,7% du budget pour les Opérations Spéciales en 2011. Il a demandé 6.3 milliards de dollars, et 3.5 milliards de dollars de plus pour d’éventuelles opérations clandestines. Pour 2011, le budget total de la défense s’élève à 872 milliards de dollars, avec seulement 75 milliards de dollars pour la communauté du renseignement. De l’argent, il y a en trop.

    Quand au début 2009, le Président Obama a signé la “Doctrine de Guerre Irrégulière” [4], en lui accordant la priorité sur la guerre conventionnelle. Dans cette stratégie guerrière le champ de bataille n’a pas de limites, puisque les tactiques et les stratégies sont pas traditionnelles. La subversion, l’usage de forces spéciales pour des opérations clandestines, sont les principales techniques pour déstabiliser l’adversaire "de l’intérieur" [5].

    Pour réaliser ces travaux, des agences comme USAID, le National Endowment for Democracy (NED) et Freedom House serviront à canaliser les fonds vers les acteurs choisis par Washington. La "société civile" et les mouvements sociaux sont infiltrés dans les pays où l’on suppose que les intérêts impériaux peuvent être affectés [6].

    Golinger, indique dans son article, qu’une source des forces spéciales nord-américaines a indiqué : “Nous n’avons plus à travailler depuis les ambassades, nous n’avons plus à nous coordonner avec le Département d’État. Nous pouvons opérer d’où nous voulons”.

    Cette année, le Venezuela a été sur le point d’être classée comme “État terroriste”, mais Washington l’a sorti de la liste pour ne pas nuire à la vente de pétrole [vénézuélien] aux États-Unis. Il n’est pas donc étrange qu’en Bolivie surgissent des accusations en provenance de l’opposition sur une présumée augmentation du trafic de stupéfiants. Le gouvernement doit prendre en considération ces porte-parole de l’impérialisme qui cherchent à provoquer un changement de régime.

    "Guerra avisada, no mata moros", dit le proverbe, mais il est nécessaire d’être préparé face aux actions qui se développent à partir des ONG d’USAID. L’an prochain, ils seront une fois de plus habilités à corrompre ceux qui sont toujours disposés à se vendre.


    Source : America Latine en movimiento "La guerra secreta contra Bolivia"
    Traduction : Primitivi

    Notes

    [1] Voir entre autres "U.S. ’secret war’ expands globally as Special Operations forces take larger role"

    [2] Voir l’article en anglais "Obama secretly deploys US special forces to 75 countries across world"

    [3] Voir la traduction "Obama est en train d’intensifier sa guerre secrète et ses ’opérations spéciales’ selon le Washington Post" de l’artivle d’Eva Golinger

    [4] On voit bien ici qu’Obama ne fait que reprendre les principes de la "guerre contre-insurrectionnelle" développée durant la Bataille d’Alger et qui a fait depuis énormément de chemin, passant par toutes les dictatures d’Amérique Latine, grâce à l’École des Amériques (voir le très bon documentaire "Escadrons de la mort, l’école francaise"), repassant ensuite en Afrique se développant silencieusement au sein des pays riches en ressources naturelles. Puis ré-émergeant au grand jour après le 11 septembre incarnée principalement par Guantanamo et Habou Grahib, devenus mondialement connus, mais aussi par toutes les prisons clandestines que la CIA a semée dans le monde, en Europe comme ailleurs. N’excluons pas l’Afghanistan dont on sait peu, mais où l’on ne voit pas pourquoi la même tactique ne serait pas appliquée.

    [5] Obama a donc abouti à la phase ultime de la "guerre subversive" chère au colonel Roger Trinquier. La guerre qu’Obama est en train de mettre en place est une guerre subversive totale et mondiale. Par là même il se positionne encore plus loin que Bush qui disait "vous êtes avec ou contre nous", ici avec sa stratégie Obama positionne clairement toute la population mondiale comme étant un ennemi possible.

    [6] La société civile, et ces mouvements, sont également infiltrés et manipulés lorsque les États-Unis peuvent inclure un futur pays "libre" dans leur giron, l’exemple actuel étant celui des différentes "révolutions colorées" qui se sont déroulées et se déroulent encore dans l’ex-Bloc Est, aidées en cela par USAID, le NED et Freedom House ainsi que par la diffusion d’un petit livre édité par l’Institut Enstein "From dictatorship to democracy" qui est le parfait manuel pour mettre en place une révolution pacifique, avec l’aide de l’argent des États-Unis. Un très intéressant documentaire "Comment la CIA prépare les révolutions colorées" relate comment cela se déroule.


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  • Rapport sur les violations israéliennes des droits humains


    Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions méthodiques contre les civils palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).
     

    Durant la dernière semaine du 10 au 16 juin :

    • les FOI ont tué un civil palestinien et blessé un mineur à Jérusalem ;
    • les FOI ont continué d’utiliser la violence contre les manifestations pacifiques en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ;
      • des dizaines de manifestants souffrent de l’inhalation des gaz en Cisjordanie et un autre souffre d’une fracture dans la bande de Gaza ;
      • elles ont arrêté 7 civils, dont 3 journalistes et 2 militants pour les droits humains ;
    • les FOI ont poursuivi leurs tirs sur les agriculteurs et les travailleurs en zone frontalière à l’intérieur de la bande de Gaza ;
    • les FOI ont mené 24 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie et une, limitée, dans la bande de Gaza ;
      • elles ont arrêté 29 civils palestiniens dont 8 mineurs ;
      • elles ont investi des domiciles de militants qui protestent contre le mur d’annexion et les activités de colonisation ;
      • elles ont convoqué un enfant de 7 ans, pour interrogatoire ;
    • les FOI maintiennent leur siège total des TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur ;
      • sur les check-points de Cisjordanie, elles ont arrêté 2 civils palestiniens ;
      • elles ont poursuivi leurs harcèlements contre les civils sur les check-points ;
    • Israël continue de prendre des mesures pour tenter de créer une majorité démographique juive à Jérusalem ;
      • la municipalité israélienne de Jérusalem a approuvé la construction de 1 600 logements ;
      • les FOI ont démoli un certain nombre de magasins et dépôts dans Jérusalem.

    (JPG)

    Un Palestinien arrêté, est emmené les yeux bandés par les soldats israéliens au check-point d’Hawara, au sud de Naplouse.


    Violations israéliennes recensées durant la semaine du 10 au 16 juin 2010

    1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

    Jeudi 10 juin

    -  Dans la région d’Hébron : vers minuit, les FOI entrent dans Beit Ummar, au nord d’Hébron ; elles fouillent un certain nombre de maisons et arrêtent 2 mineurs palestiniens :

    1. ’Eissa Kamel Bahar, 16 ans, et
    2. Sameer ’Aamer Abu Maria, 15 ans.

    Vers 2 h du matin, les FOI pénètrent dans la maison d’Ahmed Khalil Abu Hashem, 43 ans, secrétaire du Comité public contre la colonisation et le Mur, dans Beit Ummar et la fouillent. Selon Abu Ashem, il était aux environs de 2 h, quand l’armée pénètre dans le secteur de Khillat al-Barahish au sud du village de Beit Ummar. Vers 2 h 15, elle se met à lancer des pierres sur les fenêtres et les portes de sa maison, fait exploser des grenades sonores tout auprès et appelle Abu Hashem par haut-parleurs pour qu’il monte sur sa terrasse avec son épouse. Quand ils y sont, les soldats obligent Abu Hashem à se dénuder jusqu’à la ceinture et lui disent de rentrer chez lui et de réveiller les 11 autres personnes qui vivent dans la maison. Les FOI obligent les habitants à sortir et les interrogent jusqu’à 4 h 45. Selon Abu Hashem, ce raid contre une maison est le dixième du genre depuis deux mois. Avant sa maison, les FOI ont attaqué 4 maisons, dont deux à ses frères. Lors de ces opérations dans les domiciles, les FOI ont roué de coups le neveu d’Abu Hashem, Sakher, 16 ans.

    -   Région de Jénine : vers 1 h du matin, l’armée entre dans ‘Aanin, village à l’ouest de Jénine. Fouilles de maison, arrestation de Ahmed Fat’hi Mansour, 19 ans.

    -  Région d’Hébron : vers 1 h 30, incursion dans Dura, au sud-ouest d’Hébron ; fouilles de maisons, 4 arrestations (noms non indiqués).

    -   Région de Ramallah : vers 6 h 30, l’armée entre dans al-Mazra’a, au nord-ouest de Ramallah, où elle patrouille dans les rues ; arrestation de Mohammed Shraiteh, 15 ans, qui est relâché dans l’après-midi.

    Vendredi 11 juin

    -   Jérusalem-Est : a midi, les FOI assassinent un civil palestinien dans le quartier de Wad al-Jouz à Jérusalem-Est et blessent un enfant palestinien. Elles prétendent que la victime n’a pas tenu compte des ordres de s’arrêter au check-point à Wad al-Jouz et qu’elle a tenté de percuter deux soldats avec sa voiture ; les soldats auraient été blessés. L’enquête conduite par le PCHR dément cette version et confirme que les deux civils ont été tué et blessé délibérément.

    Selon l’enquête, il est environ 13 h, après la prière du vendredi, Ziad Mohammed Badawi al-Joulani, 41 ans, se rend en voiture visiter des parents dans le secteur de Housh al-Hadami, dans le quartier de Wad al-Jouz. Alors qu’il arrive dans le quartier, il voit des soldats israéliens postés à un barrage volant. Des enfants palestiniens sont en train de leur lancer des pierres. Quand al-Joulani s’engage dans une petite rue, les soldats le prennent en chasse. Il arrête sa voiture et descend, aussitôt ils lui tirent dessus. Il est blessé de 3 balles, dans le bras gauche, dans le ventre et dans la cuisse droite, et il s’écroule. Un soldat israélien s’approche de lui et, à bout portant, lui tire deux balles supplémentaires, une dans la cuisse droite et une dans la tête. L’hôpital où il est dirigé constate son décès. Al-Joulani était marié, et père de trois enfants. Autre conséquence des tirs de l’occupant, un enfant de 5 ans, Ilham Sa’id al-Silwadi est également blessé par un éclat à la tête et au cou. Les troupes israéliennes ont également tabassé Mahmoud ‘Othman al-Joulani, 34 ans, alors que celui-ci essayait de porter secours à la victime.

    Samedi 12 juin

    -   Beit Lahia, bande de Gaza : 7 h 45, du haut de leurs miradors positionnés au nord-ouest de Beit Lahiya, les FOI tirent sur des ouvriers en train de récupérer des matériaux de construction sur les emplacements des anciennes colonies de Dogit et de Elli Sianï . Rajab Mohammed Ma’rouf, 19 ans, prend une balle dans le pied droit.

    Dimanche 13 juin

    - Jabaliya, bande de Gaza : 10 h 30 - même scénario, sur l’ancienne zone industrielle de Erez : Mohammed ’Aziz Halawa, 24 ans, originaire de Jabaliya prend une balle dans le pied droit.

    Lundi 14 juin

    -  Hébron : vers 1 h 30, les FOI entrent dans Beit Ummar à nouveau, fouille des maisons et arrêtent 3 mineurs palestiniens :

    1. ’Anan Mohammed Bahar, 16 ans,
    2. Mo’ayad Jawad Bahar, 17 ans, et,
    3. Mohammed ’Ali Abu Maria, 17 ans.

    -   Khan Yunis, bande de Gaza : dans la matinée, le comité de Khan Younis contre la zone de sécurité imposée par les FOI organise une manifestation pacifique pour protester contre l’établissement d’une zone tampon de 300 mètres de large le long de la frontière à la hauteur de Khuza’a village. Les manifestants ont arboré des drapeaux palestiniens.

    Vers 8 h, les FOI pénètrent à 450 mètres dans Al Qarara et dans ‘Abassan à l’est de Khan Younis. Les bulldozers nivèlent les terres agricoles préalablement défoncées. Pas de victimes.

    -  Beit Lahia : 9 h, les vedettes garde-côtes somment les bateaux partis en pêche au large de Beit Lahiya, de faire demi tour. Pas de victimes.

    -  Jabalya : 9 h 4, comme samedi et dimanche, les FOI tirent sur des ouvriers en train de ramasser des matériaux de construction sur la zone industrielle de Erez. ’Awadh Jom’a Abu Warda, 18 ans, originaire de Jabaliya prend une balle dans la jambe gauche.

    Mardi 15 juin

    -   Salfit : vers 1 h du matin, incursion dans Qarawat Bani Hassan, au nord-ouest de Salfit. Arrestation de Hamza Mahmoud Rayan, 26 ans.

    -  Bethléhem : vers 1 h, incursion dans la ville, l’armée fouille la maison d’Isma’il Khader Masalma, 17 ans, et l’arrête.

    Au même moment, elle entre dans le camp de réfugiés de Deishé, fouille de la maison de Fa’eq Mahmoud Hajajla, 52 ans, qui est convoqué pour interrogatoire.

    -   Tubas : vers 1 h 30, incursion de l’armée dans Tammoun, au sud-est, où l’armée fouille plusieurs maisons. Au même moment, elle entre dans le camp d’al-Far’a, au sud, fouille un certain nombre de maison.

    -   Tulkarem : vers 1 h 30, incursion dans ‘Anabta, fouilles de maison et 2 arrestations :

    1. Safwan Nazeeh Melhem, 22 ans, et,
    2. Ahmed Fat’hallah Jadallah, 22 ans.

    Vers 2 h, dans la banlieue nord, à Shwaika, fouille de maisons et arrestation d’‘Aadel Mohammed Qaddouha, 20 ans.

    -  Jénine : vers 1 h 45, incursion dans la ville et le camp de réfugiés de Jénine. Pas d’arrestations.

    A la même heure, dans le village de Bourqin, à l’ouest de Jénine et dans Kufor Qoud. Idem.

    Vers 2 h 30, incursion dans Jalqamous, au nord-est de Jénine. Pas d’arrestation.

    -  Khan Yunis, bande de Gaza : vers 10 h, les bulldozers pénètrent à 400 m dans Khuze’a et nivèlent les terres agricoles précédemment défondées.

    -  Beit Lahia : vers 11 h 40, les FOI font feu sur une manifestation de civils palestiniens et d’internationaux qui s’opposent à la poursuite de l’établissement de la zone tampon le long de la frontière. Zakaria Ibrahim Abu Watfa, 62 ans, secrétaire du “Front arabe palestinien” est touché et se fracture le pied droit.

    Mercredi 16 juin

    -   Hébron : vers 1 h 30, à nouveau Beit Ummar où l’armée fouille des maisons et arrête ‘Alaa’ Mahmoud Slaibi, 20 ans, et Mohammed Sameer Abu Maria, 22 ans. Elle convoque également un enfant de 7 ans, Mohsen Yousef ‘Awadh, pour l’interroger. Selon des sources locales, au moins 90 civils palestiniens ont été arrêtés par les FOI dans le village depuis le début de cette année. Dans le district d’Hébron, les FOI ont arrêté 470 Palestiniens, dont 90 mineurs et 4 femmes, depuis début 2010.

    Vers 2 h, incursion dans le quartier de Wad al-Hariya, dans Hébron, fouilles et arrestation de Fahed Majed Abu Sbaih, 23 ans.

    -  Passage d’Erez, nord de la bande de Gaza : vers 10 h, pour la 4è journée de la semaine, les FOI ciblent les ouvriers en train de récupérer des matériaux de construction dans l’ancienne zone industrielle de Erez. Ibrahim Wa’el al-Kafarna, 17 ans, originaire de Beit Hanoun, prend une balle dans la jambe gauche.


    2 - Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes contre la colonisation et la construction du mur d’annexion

    -  Bil’in, à l’ouest de Ramallah : comme chaque vendredi, le 11 juin, après la prière, la manifestation non violente de Palestiniens, internationaux et Israéliens est organisée contre le mur qui traverse le village. Certains manifestants portent des maillots de foot. La manif se dirige vers un terrain de jeu, qui est sur la zone annexée par le mur, pour faire un match, en ce premier jour de la Coupe du monde de Football. Les soldats israéliens les en empêchent, alors le match va se jouer à proximité du mur. Aussitôt, les troupes israéliennes tirent sur les manifestants, à balles d’acier enrobées de caoutchouc, lancent des lacrymogènes et des bombes sonores. Elles interpellent 5 manifestants, dont 3 journalistes, pendant la manifestation : Nasser Hussein al-Shyoukhi, 43 ans, caméraman de AP, Fadi Mousa al-‘Aarouri, 27 ans, caméraman de l’Agence d’infos chinoise ; ‘Aatef Nayef al-Safadi, caméraman de l’Agence d’infos européenne, ‘Alaa’ Ghousha, 20 ans, étudiant universitaire, et un militant des droits de l’homme non identifié.

    -  Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : ce même vendredi, même manifestation hebdomadaire non violente des Palestiniens avec des internationaux et des Israéliens contre le mur d’annexion. Les troupes qui sont postées près du mur tirent sur les manifestants, lancent leurs grenades lacrymogènes et sonores. De nombreux manifestants respirent les gaz et son indisposés. D’autres sont couverts d’ecchymoses par les coups des soldats.

    -  Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : la manifestation non violente hebdomadaire proteste contre la confiscation de terres palestiniennes dans la zone de Wad al-Raya, entre les villages de Nabi Saleh et Deir Nizam. Quand les manifestations tentent d’aller sur les terres volées par les colons de Halmish, l’armée tire et lance les grenades lacrymogènes au-dessus des manifestants.

    -  Al-Ma’sara, au sud de Bethléhem : manifestation du 11 juin, comme chaque semaine, de Palestiniens, internationaux et Israéliens, l’armée est postée à l’entrée du village et tire. En outre, Hassan Ahmed Braijiya, 40 ans, coordinateur du comité national contre la colonisation et le mur est arrêté.

    -   Bande de Gaza : le 14 juin le lundi matin, le Comité public contre la zone sécurité israélienne dans le sud de la ville de Khan Yunis organise une manifestation non violente contre la création d’une zone tampon de 300 m tout le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël. La manifestation vient du village de Khuza’a, à l’est de Khan Yunis, et se dirige vers la frontière. Les manifestants brandissent des drapeaux palestiniens.


    3 - Maintien du siège israélien sur les TPO

    Le siège est maintenu sur l’ensemble des Territoires, bande de Gaza et Cisjordanie y compris Jérusalem-Est, ainsi que les restrictions aux déplacements des Palestiniens.


    Bande de Gaza

    Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière

    Rafah International

    Date  : Détails
    7 juin  : 366 Palestiniens sortent - 271 rentrent.
    8 juin  : 254 Palestiniens sortent - 318 rentrent.
    9 juin  : 503 Palestiniens sortent - 380 rentrent.
    10 juin  : 551 Palestiniens sortent - 365 rentrent.
    11 juin  : 224 Palestiniens sortent - 221 rentrent.
    12 juin  : 386 Palestiniens sortent - 243 rentrent.
    13 juin  : 409 Palestiniens sortent - 263 rentrent.

    Selon les sources de la Commission palestinienne chargée des mouvements à la frontière, 5 910 Palestiniens ont pu sortir et 3 536 rentrer dans la bande de Gaza entre le 02 et le 15 juin. 1 759 Palestiniens se sont vus refuser le passage.

    Karm Abu Salem (Kerem Shalom)

    Date  : Importations Qté  : Exportations Qté
    9 juin  : denrées alimentaires 370 tonnes  :


     : matériel agricole 164 tonnes  :


     : denrées diverses 1 362 tonnes  :


     : gaz domestique 211 tonnes  :


     : fioul industriel 251 000 litres  :


     : aide humanitaire 205 tonnes  :


     :

     :

    10 juin  : denrées alimentaires 242 tonnes  :


     : matériel agricole 257 tonnes  :


     : denrées diverses 358 tonnes  :


     : gaz domestique 178,390 tonnes  :


     : fioul industriel 215 027 litres  :


     : aide humanitaire 450 tonnes  :


     :

     :

    13 juin  : denrées alimentaires 869 tonnes  :


     : matériel agricole 134 tonnes  :


     : denrées diverses 356 tonnes  :


     : gaz domestique 158 tonnes  :


     : fioul industriel 251 000 litres  :


     : aide humanitaire 71 tonnes  :


     :

     :

    14 juin  : denrées alimentaires 415 tonnes  :


     : matériel agricole 198 tonnes  :


     : denrées diverses 219 tonnes  :


     : gaz domestique 201,599 tonnes  :


     : fioul industriel 122 599 litres  :


     : aide humanitaire 430 tonnes  :


     :

     :

    15 juin  : denrées alimentaires 340 tonnes  :


     : matériel agricole 141 tonnes  :


     : denrées diverses 392 tonnes  :


     : gaz domestique 202,790 tonnes  :


     : fioul industriel 131 000 litres  :


     : aide humanitaire 83 tonnes  :

    Note : au cours de dette période les FOI ont autorisé l’entrée de 124.000 litres de diesel pour le secteur privé et le 9 juin 35 tonnes de matériaux de construction pour l’UNRWA

    Al-Mentar (Karni)

    Ouvert le mardi 15 pour l’entrée de 1 482 tonnes de céréales, 2 262 tonnes d’aliments pour le bétail et 600 tonnes de matériaux de construction.

    Beit Hanoun (Erez)

    Date  :
     :
    Patients  :
     :
    Accompagn.  :
     :
    Arabes
    d’Israël
     :
     :
    Diplomates  :
     :
    Presse  :
     :
    Internat.  :
     :
    Gazaouis  :
     :
    Commerç.
    9 juin  : 16  : 15  : 19  : 0  : 7  : 9  : 0  : 11
    10 juin  : 30  : 29  : 1  : 2  : 16  : 49  : 7  : 1
    11 juin  : 0  : 0  : 5  : 4  : 7  : 15  : 0  : 0
    12 juin  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0
    13 juin  : 38  : 39  : 23  : 0  : 7  : 6  : 2  : 8
    14 juin  : 32  : 36  : 4  : 0  : 6  : 28  : 1  : 10
    15 juin  : 45  : 47  : 6  : 9  : 1  : 32  : 0  : 1


    Cisjordanie

    - Jérusalem : la ville est toujours interdite à des milliers de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza. De nombreux barrages permanents sont posés dans et autour de la cité. Le vendredi, les limitations aux déplacements sont renforcées du fait que c’est jour de prière pour les Palestiniens, et ils sont plus nombreux à ne pouvoir aller prier à la mosquée al-Aqsa, dans la vieille ville palestinienne de Jérusalem.

    - Ramallah : sur les check-points de Jaba’ et Qalandya, au sud-est de Ramallah, l’armée impose toujours des restrictions plus serrées au passage des Palestiniens. Des barrages volants ont été posés en outre sur différentes routes du secteur.

    - Naplouse : le lundi 14 juin, vers 16 h, les soldats qui tiennent le check-point d’Hawara, au sud de Naplouse, direction Jérusalem, le ferment carrément et obligent les véhicules palestiniens à passer par le barrage commercial d’‘Awarta. Les FOI prétendaient avoir arrêté un Palestinien qui portait 5 bombes.

    - Tulkarem : le dimanche 13 juin, à midi, les troupes postées au check-point Ennab, à l’est de la ville, imposent des restrictions supplémentaires, conduisant des contrôles plus minutieux, obligeant les Palestiniens à attendre de plus longues heures au barrage. Le vendredi 11, l’armée bloque l’accès aux véhicules de pompiers palestiniens qui se rendent sur des terres palestiniennes isolées par le mur d’annexion, entre Qiffin et Nazlat ‘Eissa, au nord de la ville, pour y éteindre un incendie sur toute la zone. La même chose se produit le mardi 15 juin.

    - Qalqilya : le dimanche matin, 13 juin, l’armée pose un barrage sur la route entre les villages de Hijja et al-Fundoq, à l’est de Qalqilya, pour y arrêter et fouiller tous les véhicules palestiniens.

    - Hébron : lundi matin, 14 juin, après une attaque contre un véhicule de police israélien, près de la colonie Beit Hajai, au sud-ouest d’Hébron, les FOI lancent une campagne d’envergure contre les villages à proximité d’Hébron, spécialement celui de Dura. Elles montent des barrages et bloquent les Palestiniens pour contrôle. Elles arrêtent Hassan Abu ‘Arqoub, 24 ans, dans le secteur de Kharsa, au sud de Dura.

    Arrestations sur les check-points

    Le jeudi 10 juin, les troupes postées au check-point près du carrefour d’‘Arraba sur la route Jénine/Naplouse arrêtent Ahmed ‘Omar Abu Libda, 26 ans, de Jénine.

    Harcèlements sur les check-points

    -   Le jeudi 10 juin vers 9 h 30, les soldats rouent de coups Mohammed Mustafa Hijjawi, 38 ans, du village de Far’oun au sud de Tulkarem, alors qu’il intervient pour essayer de libérer ses 2 enfants, interpellés alors qu’ils rentraient à Far’oun, situé derrière le mur d’annexion. Ils le couvrent d’ecchymoses sur tout le corps ; finalement Hijjawi s’évanouit. Les troupes disent que les deux enfants avaient passé le mur vers leur village.

    -   Le samedi 12 juin, vers 18 h, les soldats israéliens qui patrouillent dans la vieille ville d’Hébron arrêtent un enfant de 10 ans, Ghandi Nidal al-‘Owaiwi, et le tabassent, alors qu’il rentrait chez lui. Il souffre de contusions vives au ventre et à la tête, d’une coupure à la main gauche et de graves troubles psychologiques.

    -   Le lundi soir, 14 juin, les soldats de l’occupation frappent Saleh Daoud Rajabi, 19 ans, d’Hébron, en l’interpellant alors qu’il était sur le chemin de son domicile. Rajanbi est blessé et brûlé à la main droite. Selon la victime, les troupes israéliennes lui ont appuyé une cigarette allumée sur la main et l’ont tabassé. Ils se sont servis aussi d’une lame pour le couper au visage et aux mains. Ils l’ont également obligé à avaler un comprimé avant de l’emmener et de l’abandonner dans un secteur éloigné de son domicile.


    4 - Mesures visant à créer une majorité démographique juive à Jérusalem

    Le PCHR consacre cette section de son rapport hebdomadaire aux violations flagrantes israéliennes des droits de l’homme des Palestiniens de Jérusalem-Est, qui visent à les obliger de partir de leur ville pour y imposer une majorité juive.

    -  Le mercredi 16 juin, vers 8 h 30, les FOI accompagnées de bulldozers, entrent dans le quartier d’al-‘Abasiya, dans Silwan. Elles démolissent deux dépôts de 18 m² appartenant à Maheer Na’im Siam, prétendant qu’ils n’ont pas été construits avec le permis israélien. Elles confisquent également un conteneur de 18 m² et démolissent un chapiteau de 100 m² appartenant à la famille.

    -  Au même moment, les troupes entrent dans le quartier d’al-Thawri à Jérusalem. Sans prévenir ; elles démolissent un garage de 30 m² appartenant à Kamal Ibrahim al-Shoubaki.

    -  Lundi 14 juin, la Commission de l’urbanisme et de la construction de la municipalité israélienne de Jérusalem, approuve la construction de 1 600 logements dans la colonie de Ramat Shlomo à Jérusalem. Les Israéliens avaient reporté cette approbation de la construction à cette semaine pour éviter toute crise avec les Etats-Unis.


    (JPG) Document public

    Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR : http://www. pchrgaza.org, ou de nous contacter à notre bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).


     
     

    Rapport hebdomadaire pour la période du 10 au 16 juin 2010 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie, JPP.

     

     


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