•        Les neuf morts de la flottille de Gaza sont bien des meurtres

    Aujourd’hui, on comprend facilement pourquoi Israël ne souhaite pas d’enquête sur son attaque de la flottille de Gaza tout en ayant expulsé très rapidement tous les militants.

     

    Israël cherche à convaincre de sa bonne foi pour sauver encore un peu de sa crédibilité auprès de ses alliés traditionnels tout en souhaitant tourner la page d’un de ses plus grands échecs.

     

    Il faudra observer à la loupe si les occidentaux changent d’attitude vis-à-vis d’Israël. Le discours sur le droit à la sécurité d’Israël qui justifie tous les excès, tous les abus, tous les crimes, a vécu. Qui à part le Hezbollah, pourrait menacer directement Israël ? Le Hamas ? Cela semble difficile en dehors de quelques actions limitées. La Syrie ? Elle se contente d’observer. L’Iran ? Trop loin.

     

    Israël vit donc dans une certaine sécurité désormais. Une sécurité comparable à celle de la Corée du Sud ou de la Turquie. C'est-à-dire avec une menace réelle mais contenue et sous contrôle.

     

    Nombre d’entre nous avaient été surpris juste après l'attaque israélienne. Les commandos marine d’Israël avaient prétendu avoir été attaqués par des militants lors de l’abordage du navire Mavi Marmara. On avait même parlé de légitime défense. Argument encore repris hier par le Premier Ministre israélien.

     

    Mais en même temps, au bout de trois jours, Israël décidait de libérer tous les prisonniers. La logique aurait été qu’on garde ceux qui se seraient rendus coupables d’exactions, ceux qui auraient blessé des militaires israéliens.

     

    On peut donc déjà en conclure qu’il n’y a pas eu de provocations armées de la part des militants.

     

    Et s’il n’y a pas eu de provocations, alors l’argument de la légitime défense ne tient pas.

     

    On apprend grâce aux autopsies pratiquées en Turquie, que les neuf militants ont été atteints de plusieurs balles tirées à bout portant pour la plupart, certaines dans la nuque.

     

    De plus, l’identité et les photos des personnes tuées ne laissent pas supposer qu’ils aient pu être membres d’organisations terroristes. Il s’agit de gens âgés de 19 ans à 61 ans, un turco-américain, les autres tous turcs : un étudiant, un pompier, un ingénieur en électricité, un ancien champion de taekwondo, un journaliste. La plupart étaient mariés et avaient des enfants. Certains avaient même leur page sur Facebook.

     

    Des terroristes dangereux assurément…

     

    Les soldats israéliens ont bien commis des meurtres sur des personnes armées au mieux de bâtons ou de barre de fer comme il en existe dans toute manifestation populaire qui dégénère face aux CRS.

     

    Il faut appeler un chat, un chat. Si une enquête internationale le confirmait, les dirigeants israéliens pourraient être inculpés pour crime de guerre, piraterie et assassinat avec mandat d’arrêt international comme un vulgaire général serbe ou un dictateur irakien.

     

    Le président français devrait se méfier de ses embrassades trop affectueuses au Premier Ministre israélien. N’oublions pas que la France est complice du blocus de Gaza puisqu’elle participe à la construction d’un mur souterrain sur place.

     

    Avec ce mur, Sarkozy est un des maîtres d’œuvre du chantier du ghetto des gazaouis…

     

    Il arrive parfois que la politique spectacle frise l’indécence.

     

    Milton ici


    votre commentaire
  • La fabrication des maîtres

    A deux ans (2012) d’une échéance électorale, qui n’a en vérité que peu de sens, (supprimez la fonction de Président de la République, vous verrez qu’il ne se passera... rien !), mais qui est présentée au « bon peuple » comme la quintessence de la démocratie, tout ce que le système dispose de moyens d’information, de faiseurs d’opinions, de piétaille politicienne,... se mobile pour conditionner l’opinion publique.

    Il faut qu’à l’échéance fatidique les « esprits » soient disponibles pour ingurgiter les discours où on leur promettra — comme d’habitude - des « lendemains qui chantent ».

    LE MAITRE ET LE NEANT

    J’appelle — ici - néant, tout ce qui est en dehors de la quotidienneté, c’est-à-dire de ce qui fait l’essentiel de la vie de tout un chacun.

    Les maîtres, comme la monnaie, se fabriquent ex nihilo, à partir de rien. Ce ne sont que de pur produits bureaucratiques qui n’ont qu’une seule fonction : assurer la pérennité du système.

    Exemple : depuis des mois, on nous présente l’actuel Président du Fond Monétaire International, comme le « candidat alternatif » au pouvoir actuel en France, quasiment le futur président de la République. Mais qui « on » ?

    Avez-vous entendu parler de lui dans les bureaux, les ateliers, les champs, les marchés,... ? Bref partout où les gens, comme vous et moi, vivent. Non certainement pas. En fait tout le monde s’en fout. Pourtant c’est cette question — comme beaucoup d’autres mineures, inessentielles et à mille lieux de nos préoccupations — qui défraient les chroniques radiophoniques, les chaînes de télé, les magazines « politico-pipeuls ». Un véritable produit préfabriqué nous est imposé par de multiples canaux, interférents avec des questions, elles essentielles, qui sont passées à la trappe.

    Cet exemple démontre deux choses :

    - cette élection appartient à un cercle restreint qui échappe largement aux citoyens,... elle se conçoit dans des sphères étrangères à la « vraie vie » ;

    - le « produit proposé », largement élaboré dans le cadre du système marchand, est totalement étranger aux préoccupations du citoyen Lambda - pur produit de l’alliance politique-finance, il est le vecteur idéal pour le système.

    L’intérêt d’une telle méthode c’est qu’elle assure que les choses ne changeront pas. Le « produit proposé » appartient au sérail des décideurs, des nantis, des parasites — milieu qui n’hésite pas à se qualifier abusivement d’ « élite » ( ?) - milieu dans lequel ils/elles sont tous interchangeables.

    Tout ce que ce système dégénéré a de parasites, profiteurs, courtisans,... concours à capter notre attention, non pas sur ce qui est essentiel pour notre vie présente et future, mais ce qui est essentiel pour sa propre survie à lui.... Et comme nous sommes, en principe, dans un système dit « démocratique », il faut conditionner celles et ceux qui, croyant exercer un pouvoir, vont légitimer, celle ou celui qui va continuer à les exploiter.... Et ça marche depuis prés de deux siècles.

    Reste pourtant à « vendre » le produit.

    L’OPERATION MARKETING

    Vendre le produit est l’affaire des partis politiques et des médias.

    Le conditionnement se poursuit depuis des mois,... il n’est pas près de se terminer.

    Certes, cette nomination ne fait pas l’unanimité dans les milieux politico-financiers,... les loups s’entredévorent — les intérêts des clans, le partage du pouvoir - mais le cadre de leurs affrontements est strictement limité par la survie du système et la mise à l’écart de tout risque d’interférence inopportune. Cette lutte de clans, entre partis gestionnaires, ou au sein d’un même parti, donne l’illusion d’un débat de fond, de lignes de fractures irréductibles, ... présenté au « bon peuple » comme un choix de société. Il n’en est évidemment rien. L’Histoire nous a montré que l’alternance des uns et des autres au pouvoir, sur le moyen terme, ne change rien. Mais cette illusion il faut l’entretenir. C’est là qu’interviennent les médias.

    Le matraquage, très en amont de l’élection, prépare le terrain. On ne parle que de untel ou untel,... dont on ne sait d’où sort ce choix. L’opinion publique versatile et malléable est manipulée, sondée, orientée, conditionnée, « intéressée », guidée dans son choix limité... Tout est mis en oeuvre pour la séduire : appel aux milieux sportifs, médiatico-pseudo-culturels, journalistiques,... toute une galaxie de courtisans qui gravite autour du pouvoir, s’y alimente et s’y reproduit.

    Des noms ?

    Le sommet de la manipulation médiatique est le « débat politique ». Véritable spectacle avec une mise en scène particulièrement soignée, une annonce alléchante massivement répétée,... elle interpelle le quidam entre deux matchs de football. La comparaison sportive est d’ailleurs de rigueur pour donner plus de piquant à l’opération. Les « experts », politologues, faiseurs d’opinions et autres charlatans, qui gravitent dans les sphères des partis, du pouvoir, des médias et des salons parisiens viennent dans de multiples émissions causer, disséquer, analyser, prédire.

    Les matchs, pardon, les débats sont préparés comme de véritables rencontres sportives. Les champions entraînés par une équipe de spécialistes en communication. Les mots utilisés disséqués, les répliques répétées, les attitudes étudiées, les mots soupesés, les petites phrases finement ciselées, les costumes testés...

    Le combat, pardon, le débat, est annoncé comme un combat de gladiateurs. Les paris sont ouverts,...

    Le « bon peuple » baigne littéralement dans une sauce savamment préparée dans laquelle on a ajouté des ingrédients conformes à ses goûts, le suspense est total, l’incertitude savamment maintenue.

    On rajouté à cela une dose non négligeable de culpabilisation pour faire sauter les derniers doutes - « Songez à celles et ceux qui sont morts pour la démocratie. Amen ! »... et le tour est joué.

    AU BOUT, ... LE BIPARTISME

    Toute cette comédie, cette manipulation grotesque n’a qu’un seul et unique objectif : légitimiter le pouvoir qui garantira la pérennité du système marchand.

    Faire entrer la masse des citoyens dans une logique, une mécanique de légitimation du pouvoir qu’il ne maîtrise pas, telle a été l’objectif du processus dit « démocratique »,... et il est en passe d’aboutir.

    Aujourd’hui un candidat se promeut comme une marchandise. Le marketing politique a remplacé le dialogue et la réflexion. Le produit est prêt-digéré et consommable immédiatement.

    Le jeu politique est devenu une véritable escroquerie ou le gagnant est toujours le même, le politicien et le perdant toujours le même, le citoyen.

    Que ce soit A ou B rien ne changera. Seules les apparences changeront.

    Le lendemain des élections, tout est comme avant.

    Toute cette manipulation n’a qu’un seul objectif politique : promouvoir le bipartisme qui assure la stabilité du système. Présenté au « bon peuple » comme une stabilité et l’expression même de la sagesse ( ?) il permet de tourner en rond, en donnant l’illusion du changement,... en fait en assurant simplement une alternance au pouvoir en vue de sauvegarder le système marchand. Les « réformes » que font les uns, sont immédiatement assumées par les autres qui leur succèdent.

    Ainsi, dans une « grande démocratie » se construit le pouvoir. Les apparences sont sauves et celles et ceux qui dénoncent cette escroquerie sont traités d’anti démocrates ( ?). Jouer ce jeu c’est se rendre complice, c’est consciemment accepter d’être trompé et refuser de le reconnaître au nom d’un civisme de courte vue.

    Patrick MIGNARD Ici


    votre commentaire
  • De Monica Lewinsky aux attentats du 11 septembre 2001

    Pascal SACRE ici

    Encore un matin, un matin pour rien, chante Jean-Jacques Goldman.

    Je vous rassure, Monica Lewinsky, pas plus que Paris Hilton, ne se trouvaient dans aucun des avions impliqués dans les attentats du 11 septembre 2001. Monica vit toujours et a obtenu en décembre 2006 un master en psychologie sociale à la London School of Economics.

    Elle aime bien signer des autographes mais souhaiterait être connue pour d’autres faits que ceux qui l’ont rendue célèbre.

    En 1998, âgée de 25 ans, Monica Lewinsky, passe de l’anonymat complet à la célébrité absolue (1). La Maison Blanche soigne ses stagiaires en robe bleue.Surtout son président William Bill Jefferson Clinton.

    Ce-dernier fut accusé de relations sexuelles avec sa jeune stagiaire entre novembre 1995 et mars 1997. Le mensonge sous serment de Bill Clinton à propos de cette relation conduisit à une procédure de mise en accusation (’impeachment’) à son encontre, procédure qui fut repoussée par le Sénat américain.

    Pour la petite histoire, le procureur Kenneth Starr (2), avait obtenu de Monica Lewinsky une robe bleue avec des traces du sperme présidentiel mises en évidences par un colorant.

    Ce procès aura duré de janvier 1998 à février 1999 (388 jours), aura coûté en tout plus de 50 millions de dollars US (3), et capté l’attention de tous les médias écrits et télévisuels, intarissables sur le sujet, chaque virgule, chaque soupir, chaque mimique étant analysée, disséquée…

    Cette affaire aura montré les efforts que le système étatsunien est capable de déployer, l’argent qu’il peut dépenser, au travers de son procureur « indépendant » Kenneth Starr, un homme qui ne reculera devant rien, lorsqu’il recherche et veut la vérité (4).

    Trois ans plus tard, à la fin de l’année 2002, un autre matin pour rien.

    JPEG - 10.6 ko

    La Commission nationale sur les attaques terroristes menées contre les États-Unis le 11 septembre 2001, dite Commission du 11 septembre (en anglais National Commission on Terrorist Attacks Upon the United States ou 9/11 Commission) est mise en place, plus d’un an après les faits.

    Elle accouche de son rapport officiel le 22 juillet 2004, un rapport dans lequel, « on donne des réponses qui ne répondent à rien, des explications qui n’expliquent rien, et des conclusions qui ne concluent rien. » (5)

    La grande presse, elle, est très satisfaite.

    Après l’affaire Monica, qui n’était finalement qu’une histoire de relations extraconjugales, sans morts ni blessés, et de parjure modeste, sur un sujet privé, tout le monde aurait pu s’attendre à une enquête pugnace, tous azimuts, impitoyable dans les attentats du 11 septembre 2001. Quelque chose qui casse la baraque, surmonte toutes les résistances avec des médias déchaînés exigeant des résultats convaincants, des conclusions solides, des explications valables sur la troisième tour (le WTC n°7) indemne de tout impact d’avion et pourtant effondrée comme les autres, sur les délits d’initiés ayant précédé les attentats, sur les relations entre les services secrets pakistanais (ISI), affiliés à la CIA, et les terroristes présumés… Une enquête où le gouvernement le plus puissant de la Terre, la « Démocratie » des démocraties, aurait dépensé sans compter pour faire toute la lumière sur cette infâme agression, peu importent le temps nécessaire, les enquêteurs à mettre sur le coup, les ordinateurs à faire tourner, nuit et jour…

    Cette fois, ce sont tous les Etats-Unis qui ont été violés ! Désolé Monica, mais tu ne fais pas le poids !

    Si 50 millions de dollars peuvent être dépensés pour savoir si Bill Clinton a bien fait joujou avec sa stagiaire et légèrement coloré sa jolie robe bleue, cette fois, vu l’importance du drame, le nombre de morts, la terreur répandue sur le sol étatsunien lui-même, cela mérite bien 500 millions de dollars et des centaines de Kenneth Starr, de procureurs survitaminés, gonflés à bloc et accrédités pour fouiller tous les bureaux, mêmes ovales, interroger tous les gouvernements, même « alliés », Israël, Arabie Saoudite, Pakistan…

    Et bien non. C’est incompréhensible. Emballé, pesé dès le lendemain du drame, et sans utiliser de procureur « indépendant », en plus ! Un barbu milliardaire terré au fond d’une grotte, le fléau des Soviétiques. Des pirates de l’air suicidés dont certains sont retrouvés vivants plus tard dans leur pays. Des Talibans, pourtant encore amis des USA en août 2001, qui auraient rendu tout ça possible.

    C’est affreux.

    Tout cela trouvé en quelques jours, quelques semaines, et sans Kenneth Starr. C’est grandiose. Pas d’autres explications, d’autres investigations nécessaires (6).

    Si le procès Lewinsky-Clinton a duré 388 jours, tenant en haleine tous les médias du pays et d’ailleurs, pour l’enquête sur le 11 septembre, c’est attendre 441 jours qu’il aura fallu pour sa mise en place. 441 jours d’insistance et d’obstination de la part des familles des victimes et d’associations (9-11 Family Steering Committee et 9/11 CitizensWatch), car sans leur courage et leur obstination, George W Bush n’en aurait faite aucune.

    Et même pas de Kenneth Starr ou autre procureur « indépendant » nommé à la tête de cette commission, juste Henry Kissinger le premier choix de Doubleyou, remplacé par Philip D. Zelikow, l’avocat républicain dépendant très proche des néoconservateurs et de Condoleezza Rice.

    Budget alloué ? Trois millions de dollars. Non, ne changez pas de lunettes. Moins d’un dixième de celui attribué à une histoire de fellations.

    Quelle société évoluée que celle dans laquelle des attentats à la pudeur importent dix fois plus que des attentats à la vie et à la liberté.

    Finalement, tel un misérable geste de bonne volonté, l’administration Bush releva ce budget à hauteur de 14 millions de dollars (7), pour accoucher d’un rapport qui ne répond à rien, n’explique rien, et ne conclue rien, sans que cela ne dérange aucun des grands médias occidentaux qui se proclament pourtant les chantres de l’information libre et honnête.

    Comme beaucoup de gens, je n’ai que faire de l’affaire Monica Lewinski. Tout au plus concerne-t-elle la « pauvre » Hillary. Quand au chef d’inculpation de parjure, absolument tous les présidents des Etats-Unis, depuis longtemps, pourraient en être accusés, rien qu’au moment où ils jurent de protéger leur constitution, notamment son premier amendement.

    Cette comparaison montre avec certitude que les Etats-Unis d’Amérique, la nation la plus puissante et la plus orgueilleuse de la Terre, son gouvernement, son Sénat, son Congrès, ses médias n’ont jamais voulu, et ne veulent toujours pas, sur le plus terrible traumatisme de toute leur histoire, faire la plus petite enquête, la moindre des investigations, une enquête au moins aussi pugnace que celle qu’ils ont jugé nécessaire de mener pour savoir si Bill avait bien taché la robe de Monica.

    Cette décision, aux conséquences terrifiantes et encore incalculables aujourd’hui, est insupportable et incompréhensible.

    Pascal SACRE

    P.S. : Récemment, toutes les agences de presse signalaient que pour ceux qui en rêvaient, il était possible de passer une journée en compagnie de Bill Clinton (8) :

    « Cinq dollars ne mènent pas très loin aujourd’hui en Amérique. Mais, pour les plus chanceux, c’est tout ce qu’il faudra pour passer une journée à New York en compagnie de Bill Clinton. L’ancien président des États-Unis, reconverti avec succès dans l’action humanitaire, s’offre à la tombola pour éponger les dettes d’Hillary accumulées pendant sa campagne présidentielle de 2008 contre Barack Obama. « Aimeriez-vous avoir la chance de venir passer une journée à New York avec moi ? » écrit l’ancien président américain dans un courriel aux anciens partisans de son épouse, aujourd’hui secrétaire d’État. »

    Je conseillerai juste à la femme qui gagnerait de ne pas mettre de robe bleue.

    Sources :

    (1) L’affaire Lewinsky-Clinton, http://www.radio-canada.ca/nouvelle...

    (2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Kennet...

    (3) Document PDF : http://www.erudit.org/revue/ps/2000... , p.12

    (4) L’affaire Lewinsky-Clinton, op.cit

    (5) Citation de Fred Hampton, placée au tout début du tome 2 de « Franchir le Rubicond », de Michael C. Ruppert, éd Nouvelle Terre, 2007.

    (6) Le rapport de la « commission d’enquête » présidentielle passé au crible, 115 mensonges sur les attentats du 11 septembre par David Ray Griffin http://www.voltairenet.org/article1...

    (7) Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis : http://fr.wikipedia.org/wiki/Commis...

    (8) http://www.lefigaro.fr/internationa...


    votre commentaire
  • De qui Rachel Corrie est-il le nom ?

    A l’heure où j’écris ces lignes, j’ignore ce qu’il adviendra du « Rachel Corrie », molesté dans les eaux internationales par les pirates d’une armada israélienne qui veulent le dérouter. Il transporte mille tonnes d’aide humanitaire et quinze hautes consciences, parmi lesquelles l’Irlandaise Mairead Maguire, 66 ans, prix Nobel de la paix et un ex-haut responsable de l’ONU. Du gibier qu’on ne peut flinguer en pleine nuit comme un anonyme Turc « sympathisant du Hamas », n’est-ce pas ?

    Mais de qui Rachel Corrie est-il le nom ?

    Cette jeune Etats-unienne, membre du mouvement non-violent international de solidarité (ISM) est morte le 16 mars 2003 à l’âge de 24 ans dans la bande de Gaza, écrasée par un bulldozer israélien qu’elle voulait empêcher de démolir une maison. Elle s’était placée devant l’engin conduit par un soldat de « l’armée la plus éthique du monde » (voir dans notre rubrique "Nos lecteurs proposent" l’article : RACHEL CORRIE VIT ! Elle est de retour à Gaza ...").

    La propagande israélienne, incapable de faire croire que cette douce jeune fille blonde était Turque, ou terroriste, ou armée d’un couteau suisse à décortiquer les bulldozers, a sorti le seul mensonge possible : le chauffard ne l’a pas vue à cause d’un « angle mort » (comme dans mon rétroviseur, mais DEVANT l’engin !). Pas davantage entendu les cris des compagnons de la jeune fille (à cause du casque du chauffard ?).

    Le conducteur du bulldozer a délibérément tué Rachel en l’écrasant deux fois. Des membres d’ISM présents sur les lieux l’affirment (alors qu’ils ne sont même pas musulmans). La BBC, si peu sympathisante du Hamas, a diffusé un documentaire intitulé When killing is easy qui montre que Rachel Corrie a été volontairement écrasée.

    Ce qui est sûr, c’est que personne, jamais, ne se positionnera plus devant un mastodonte d’acier conduit par un soldat d’Israël (qui « a le droit de se défendre »).

    Mission accomplie, objectif atteint ! Dors bien, soldadito de Tsahal !

    Bien entendu, si je raconte ça ici, aujourd’hui, les tripes nouées, c’est parce que les grands médias ne vont pas nous en faire des tartines. Demain, chacun saura où a accosté le Rachel Corrie, mais pas de qui il est le nom.

    Pour que cet assassinat, épisode tragique d’une guerre sans loi soit connu des peuples, il eût fallu qu’il se produise il y a plus de 20 ans à Pékin, place Tien’anmen, un endroit que le monde entier connaît sans y avoir forcément mis les pieds.

    Mais nos médias sélectionnent leurs émotions, leurs photos et les soldats israéliens ont des droits que ceux de Pékin n’ont pas eus dans le même cas de figure.

    Et cela ne doit pas être dit.

    Théophraste R. ici

    PS. Un jour viendra où des lecteurs qui braquent sur ce genre de billet leur télescope à observer les planètes pour y déceler un atome d’antisémitisme ou de maoïsme feront plutôt marcher leur cerveau pour y lire en filigrane les malheurs futurs que l’auteur veut éviter aux juifs d’Israël et d’ailleurs.


    2 commentaires
  • Bien sûr qu’ils l’ont bien cherché (The Independent)

    Il est grand temps que l’équipe en charge des relations publiques du gouvernement israélien propose ses talents à d’autres. Ainsi, chaque fois qu’un cinglé entrera dans un centre commercial quelque part dans le Wisconsin et abattra des passants, cette équipe sera chargé des contacts avec la presse internationale et expliquera que « le tireur regrette la perte de vies humaines mais il a tout fait pour éviter la violence. » Et les différents gouvernements publieront des déclarations telles que « tous ce que nous savons c’est qu’un homme armé d’un AK-47 est devenu fou et qu’il y avait un tas de cadavres à ses côtés alors nous ne pouvons porter de jugement avant de savoir ce qui s’est réellement passé. »

    En guise de défense, les Israéliens ont publié des photos du stock d’armes découvert (qui se monte à quelques couteaux, outils et bâtons) que vous pourriez confondre avec des objets qu’on peut trouver sur n’importe quel bateau. Mais les plus futés reconnaîtront là l’arsenal type qu’il faut justement transporter si vous avez l’intention d’infliger une défaite à l’armée israélienne. Cette armurerie est plus petite que ce que l’on peut trouver dans n’importe quel cabanon de jardin, ce qui prouve que les Israéliens feraient mieux de détruire les cabanons en guise d’autodéfense.

    C’est dommage qu’ils n’aient pas fait preuve de plus d’imagination, ce qui leur aurait permis de dire aussi « nous avons découvert aussi un baromètre létal, un compas de navigation qui aurait pu être transformé en frisbee et jeté à la tête de quelqu’un et qui portait aussi des marques pour indiquer dans quelle direction le lancer, ainsi qu’une paire de jumelles qui aurait pu facilement être transformée en pistolet-laser. »

    Ce serait aussi logique que la déclaration du porte-parole du Premier ministre israélien – « Nous avons tout fait pour éviter cet incident. » Parce que le seul petit détail qu’ils ont oublié pour éviter cet indicent était de ne pas débarquer une milice armée à partir d’hélicoptères au milieu de la nuit et de tirer sur les gens. Je dois être naturellement doué pour cette technique parce qu’il m’arrive souvent de passer une journée entière sans sauter d’un hélicoptère et sans tirer sur des gens, et ça ne me coûte pratiquement aucun effort. Les politiciens et les commentateurs à travers le monde répètent cette version. Ils sont parfaitement conscients qu’un état a envoyé sa milice pour attaquer des gens qui transportaient des provisions pour les désespérés, et en a profité pour en abattre plusieurs, et pourtant ils s’en prennent aux morts. Un titre de journal typique publié hier disait « Les activistes ont eu ce qu’ils cherchaient – une confrontation. » Une telle phrase est symptomatique d’un profond dérangement mental et mériterait d’être qualifiée de psychose, quelque chose comme un « Syndrome de Confusion Massacreur Victime Inversé ».

    Israël et ses partisans affirment que Viva Palestina, composée de gens qui collectent et distribuent de la nourriture, du ciment et des articles de première nécessité comme des WC pour Gaza, cherchaient la confrontation depuis le début. Apparemment parce qu’ils pensaient que « Le Hezbollah n’a pas réussi à les battre, mais ça c’est parce qu’ils n’avaient pas de robinets et des boites de purée de tomates. »

    Un article nous a révélé que la flottille était infestée de « voyous qui cherchaient la bagarre, » pour ensuite les accuser d’être « moins intéressés à porter de l’aide qu’à faire un coup médiatique. Ainsi, l’écrivain suédois Henning Mankell se trouvait à bord. » Alors, une histoire de voyous ou un coup médiatique ? Avaient-ils deux services, un pour les voyous et un autre pour les relations publiques ? Ou est-ce qu’ils ont tous mis la main à la pâte avec, d’un côté, l’écrivain qui faisait diversion en déclamant des vers tandis que, de l’autre côté, les voyous attaquaient les soldats à coups de phrases qui tuent ?

    Certains défenseurs d’Israël sont si aveugles devant ce qui se déroule sous leurs yeux qu’il n’y a rien qui puisse les empêcher de venir à sa défense. Israël pourrait même faire exploser des chats et au bout de cinq minutes ils seraient là en train de hurler « et qu’est-ce qui prouve que les chats ne transportaient pas des explosifs cachés dans leur fourrure pour le compte du Hamas ? »

    Si cet incident avait été provoqué par l’Iran, ou n’importe quel autre pays que nous présentons comme un ennemi, l’air seraient tellement chargé de condamnations et de scandale que les avions ne pourraient pas décoller.

    Mais comme il s’agit d’Israël, la plupart des gouvernements n’ont que quelques mots diplomatiques à formuler qui n’accusent personne et parlent de morts « regrettables ». Tant qu’à faire, ils auraient pu choisir un mot au hasard dans le dictionnaire, ce qui aurait donné « William Hague a qualifié les morts de « hexagonales » », et une déclaration du Sénat des Etats-Unis aurait été « Tout est très confus. Espérons qu’à l’avenir ils fassent tous les efforts pour qu’un tel incident ne se reproduise pas. »

    Mark Steel
    http://www.independent.co.uk/opinio...

    Traduction VD pour le Grand Soir  Ici


    votre commentaire