• Rapport annuel: Amnesty insiste sur les cas de violences policières en France

     Amnesty International souligne dans son rapport annuel mondial 2010 publié jeudi les cas de violences policières qui ont entraîné au moins un décès en 2009 en France et sont suivis par des enquêtes qui semblent "souvent manquer d'indépendance et d'impartialité".

    L'organisation de défense des droits de l'Homme, basée à Londres, déplore dans la partie France de ce rapport "des cas de mauvais traitements et d'usage excessif de la force par des responsables de l'application des lois" qui "dans un cas au moins ont entraîné la mort d'un homme, Ali Ziri, un Algérien de 69 ans "mort après son interpellation le 9 juin à Argenteuil".

    Amnesty International cite également les cas d'Abou Bakari Tandia, mort en janvier 2005 "des suites de blessures subies alors qu'il était en garde à vue" et d'Abdelhakim Ajimi qui selon le rapport d'autopsie "a succombé en mai 2008 à une asphyxie provoquée par les méthodes d'immobilisation utilisées par les policiers".

    L'organisation estime qu'en France "ni les procédures disciplinaires ni les poursuites pénales contre les responsables présumés de tels actes" ne sont "conformes aux normes internationales de protection des droits humains".

    "Outre la lenteur de leur progression, les enquêtes sur ces allégations menées par les organes chargés de l'application des lois et par les autorités judiciaires semblaient souvent manquer d'indépendance et d'impartialité", ajoute-t-elle.

    "Nous ne notons pas de progrès de la part du gouvernement sur la question des violences policières", a assuré à l'AFP Patrick Delouvin, l'un des responsables d'Amnesty France. "En particulier, le projet du défenseur des droits qui fait disparaître la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), très active sur ce sujet, ne nous convient absolument pas"."Nous serons attentifs à la reprise des propositions du rapporteur au Sénat".

    M. Delouvin regrette également des "promesses non tenues" de la part du gouvernement, sur l'envoi de documents portant sur les enquêtes internes de la police et sur les instructions reçues par les policiers concernant les méthodes visant à maîtriser une personne lors d'une interpellation.

    Dans son rapport annuel, Amnesty s'inquiète également des "droits des migrants, des réfugiés et des demandeurs d'asile". M. Delouvin note à ce propos une "dégradation de la situation" en France. "On a l'impression que le maximum est fait pour dissuader les arrivées de demandeurs d'asile en France notamment via des visas de transit aéroportuaires et le harcèlement dans le Calaisis". Patrick Delouvin s'alarme également de la création annoncée de "zones d'attente mobiles qui vont réduire les droits des demandeurs d'asile en les empêchant d'avoir accès à une procédure d'asile normale".


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    A l’heure des études sociologiques, des sondages, des technologies de l’information reines, du consulting hors de prix, j’en passe et des meilleurs, il est quand même désolant de constater à quel point la soupe tiède qu’on nous sert à longueur de semaines de 5 jours de travail (que nous en ayons -encore- un ou non) est systématiquement la même.

    Il est quand même pénible de constater que les pourfendeurs de changement et d’une véritable évolution de la société – la classe dirigeante, sa finance, sa presse et sa police - ne font pas le moindre effort pour nous garder sur les bancs de rameurs de leur galère. Il est extrêmement frustrant de n’avoir toujours que le même discours lénifiant à remettre en cause. Et quoi, nous ne vaudrions pas mieux qu’une légère remise au goût du jour quand le besoin s’en fait sentir ?

     

     

    Il faut croire que non ! Il faut croire que le rouleau compresseur capable de blanchir un énième coup d’état en Amérique latine, une « guerre sainte » ou une autre crise financière, s’accommode fort bien de la misère de sa rhétorique parce qu’elle lui suffit amplement à aplatir tout sur son passage.

    Il y a bien longtemps que par chez nous, on n’a pas dépavé les rues pour ériger des barricades ! Et sans doute que le même discours inlassablement répété, s’il n’agace pas, endort, d’où sa force. Mais il faut être juste. Si la forme change peu, le fond s’améliore. En effet, tous les efforts convergent vers un total contrôle en amont de chacun afin de prévenir les dérapages et gare à qui n’avale pas la soupe.

    Mais y a-t-il vraiment des gens que ça agace ? Et oui ! Toutes celles et ceux qui sont montrés du doigt. Toutes celles et ceux contre qui tous les moyens sont bons, y compris le mépris le plus total pour les lois érigées pour le soi-disant bien commun. Car bien souvent, ils montrent le mauvais exemple, ils montrent par leur mode de vie, leurs prises de positions et leurs actions que la fin de l’histoire n’est pas encore arrivée.

    Ces empêcheurs de penser en rond tiennent tant que faire se peut ou jusqu’à ce que leur mauvais exemple risque de faire tache d’huile. Alors le rouleau compresseur ressort, discrédite, bâillonne, criminalise et interdit ces odieux foutriquets. Mais on en entendra véritablement parler que s’ils sont suffisamment « gros » et donc utiles pour épicer un peu la soupe, mais pas trop.

    Alors avant qu’on n’en puisse plus, « A Voix Autre » collabore ! Collaboration avec « BLACK FLAG  » présenté dans le numéro précédent ainsi qu’avec Léo dont on apprécie la finesse du trait et de l’esprit. « A Voix Autre » collabore pour être plus gros, pour gagner plus de part de marché ou absorber ses « concurrents » ? Non, mais tout simplement en espérant si possible faire un peu plus de bruit et surtout parce qu’on préfère être mal accompagné que seul.

    Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage.


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    Le pistolet à impulsions électriques Taser est de nouveau autorisé aux policiers municipaux par un décret paru jeudi 27 mai au Journal officiel.

    Il revient maintenant au maire de chaque commune d'autoriser ou non le Taser à ses policiers municipaux. Il y a quelque 18.500 policiers municipaux en France.

    Quelque cinq mille Taser équipent déjà la police nationale, la gendarmerie et l'Administration pénitentiaire.


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  • Pour un art révolutionnaire indépendant

     
    Ce document a été mis en ligne le 7 décembre 2008. Compte tenu de la loi Hadopi qui fait tomber les masques, je me permets donc de remettre "en avant " ce manifeste qui reprend "ses pleins pouvoirs ! "

     

    C’est lors de son séjour au Mexique en 1938 qu’André Breton rencontra Léon Trotsky sur la demande de ce dernier. Le président d’alors, Lazaro Cardenas, avait accordé l’asile politique à Léon et Sedova Trotsky. Diégo Rivera reçut André Breton et Jacqueline Lamba, sa compagne, à la Maison Bleue de Frida Kahlo à Coyocan là où résidait le couple Trotsky.

    De nombreuses rencontres eurent lieu entre les deux hommes. Breton vouait une très grande admiration à Trotsky. Ce dernier, quant à lui, considérait avec réserve, voire une certaine méfiance le surréalisme auquel il opposait le réalisme tel que l’entendait Zola. Malgré des incompréhensions, des divergences, des périodes de tensions, ils trouvèrent un terrain d’entente afin que l’art et la poésie participent à la lutte émancipatrice tout en conservant leur liberté dans leur démarche propre. Trotsky proposa à Breton de rédiger un texte en ce sens. Cela donna naissance au manifeste "Pour un art révolutionnaire indépendant " relu, et, à certains endroits, corrigé par Trotsky. Mais l’intégralité du manifeste est de la main de Breton. Pour des raisons tactiques et de sécurités, le manifeste a été signé André Breton et Diégo Rivera. Dans la foulée fut fondée la F.I.A.R.I (Fédération Internationale pour un Art Révolutionnaire Indépendant).

    Ce texte fondateur pour la pensée à la fois révolutionnaire et artistique est, bien entendu, à replacer dans son contexte historique et son époque. Même si certains passages peuvent apparaître sous l’éclairage d’aujourd’hui "de peu de circonstance ", il reste néanmoins pertinent face au paysage intellectuel et artistique de notre temps. Là où l’artiste n’est plus qu’un produit de consommation dont la valeur s’évalue au chiffre de vente ; là où l’artiste ne s’engage que sous la garantie de la préservation de son image, ce manifeste garde toute sa force devant la classe artistique sans oublier celle de la politique qui jongle allégrement avec la perfidie du système qu’elle entretient lamentablement.

    Fabrice PASCAUD


    P.S. la fin du document présente malheureusement deux coupures dues à l’enregistrement.

    Le texte à lire ici

    La source Ici


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  • Tegucigalpa 26 mai 2010

    À 18 heures aujourd'hui dans le quartier de la Travesía à Tegucigalpa, ont été assassiné Pedro Antonio Gómez (24 ans) frère d'Arcadia Gómez (qui était Ministre  dans le gouvernement de Zelaya), et Oscar Thulium Martínez (beau-frère d'Arcadia). Les deux victimes avaient pris part aux  mobilisations contre le coup d'état.
     
    Mardi, dans le quartier las Crucitas, plusieurs hommes armés ont tiré devant la maison d' Arcadia Gómez. Une personne a été tué  (jusqu'à aujourd'hui inconnue), et deux mineurs ont été blessé. Des hommes sont entrés dans la maison demandant à voir Arcadia . Celle ci est victime de surveillance, harcellement et de  menaces  téléphoniques.

    Tegucigalpa 26 de mayo 2010

    Hoy a las seis de la tarde, en la colonia laTravesía de Tegucigalpa, fue asesinado Pedro Antonio Gómez (24 años) hermano de Arcadia Gómez quien fuera Ministra Social en el gobierno deZelaya, también fue asesinado el Señor Oscar Tulio Martínez, cuñado de Arcadia, estaba casado con una hermana de ella. Las dos victimas participaron, acompañando a la Señora Arcadia, en las movilizaciones contra el golpe de estado.
     
    El día de ayer en la colonia Las Crucitas de la capital varios hombres armados disiparon frente a la casa de la Señora Arcadia Gómez, los disparos aun están incrustados en las paredes, en el acto murió una persona, hasta hoy desconocida, y quedaron heridos dos menores de edad. Antes hombres encapuchados ingresaron a la casa de su mama preguntando por ella. La Señora Arcadia ha estado sometida a vigilancia y persecución así como acoso y amenazas a través de llamadas telefónicas.


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