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    USAID :  United States Agency for International Développement – Agence des USA pour le Développement International ......

    Par Eva Golinger ici

    Des documents récemment déclassifiés en fonction de la loi de l'Accès à l'Information (FOIA en anglais), mettent en évidence que l'USAID a investi 2,3 millions de dollars pour répandre une propagande sale contre Cuba et financer des journalistes à l'intérieur de l'île depuis l'année 1999.

    Les documents, qui comprennent les contrats originaux entre l'USAI et l'organisation CubaNet, montrent un shema de financement qui augmente et s'intensifie année après année dans son effort pour promouvoir une information déformée sur Cuba - le tout dans l'intention de provoquer une "transition démocratique", ou un "changement de régime", dans l'île des Caraïbes.

    Depuis 50 ans, Washington mène une guerre sâle contre Cuba. Une composante de cette agression a été l'utilisation des moyens de communication pour manipuler et pour déformer la réalité cubaine devant l'opinion publique internationale et, dans le même temps, infiltrer et répandre des informations fausses sur Cuba.

    Après l'échec des radio et TV Marti, qui alors existaient et recevaient les apports financiers de Washington, en dépit de leur inutilité, un nouveau champ d'agression contre Cuba a été établi à travers Internet. En 1994, CubaNet a été un des premiers sites Web confectionné pour répandre par Internet la propagande contre la Révolution Cubaine. Basé à Miami, CubaNet utilise l'argent de la USAI et de la "National Endowment for Democracy" (NED) - dont il reçoit plusieurs millions , pour financer des "journalistes" à l'intérieur de Cuba, et promouvoir la campagne médiatique internationale contre le gouvernement cubain.

    Même si ce n’est pas un secret que CubaNet reçoit un financement et des directives des agences de Washington, les documents récemment déclassifiés de la USAID démontrent le contrôle serré que l'agence des Etats Unis maintient sur l'organisation propagandiste.

    En 1999, au moment du contrat entre l' USAID et CubaNet, la somme apportée par Washington à l'effort de propagande par Internet était de 98 000 dollars. L'argent était destiné à "appuyer un programme de développement d'un site Internet pour les journalistes indépendants de Cuba". Le contrat était d'un an, avec la possibilité de le prolonger pour le temps nécessaire à l'exécution du programme. Celui qui était chargé du projet à l' USAID était David Mutchler, Conseiller Principal de l'USAID pour Cuba.

    Le contrat impliquait de remettre à l'USAID un rapport trimestriel sur l'avancement des travaux et un rapport annuel qui détaillait le travail réalisé pendant l'année.

    L'USAID EST LE CHEF

    Dans la clause 1.6 du contrat entre l'USAID et CubaNet, appelée "Accords pour une participation matérielle", on voit à l'évidence le contrôle maintenu par l'agence des Etats Unis sur l'organisation de Miami.

    "Il est compris et accordé que l'USAID maintiendra une participation matérielle durant l'exécution de cet Accord de Coopération de la manière suivante:

    Personne Référente: Le Conseiller Principal de l'USAID pour Cuba devra donner son approbation avant toute sélection de quelque personnel important et de ses suppléants.

    Plan de conduite et évaluation: le Conseiller Principal de l'USAID pour Cuba devra donner son approbation aux plans de conduite et d'évaluation des progrès dans les objectifs du programme au cours de la validité de l'Accord de Coopération"

    C'est à dire que c'est le fonctionnaire de l'USAID qui décide qui travaillera au projet de CubaNet, quel sera son plan de travail, et comment seront évalués ses progrès, en d'autres termes, c'est le chef de CubaNet.

    EN VIOLATION DES LOIS DES ETATS UNIS

    Dans les documents qui modifient le contrat originel, soit 11 documents qui vont de 2000 à 2007, on voit l'augmentation du financement annuel du projet CubaNet. Ceux-ci révèlent aussi d'autres éléments sur la nature du programme. Dans un document daté du 19 Avril 2005, il est autorisé d'envoyer des "fonds privés" à Cuba qui ne proviennent pas de l'USAID ou d'une autre agence des Etats Unis, pour "avancer dans la poursuite des objectifs de l'Accord".

    A cause des restrictions maintenues par le Département du Trésor de Washington sur l'envoi de dollars US à Cuba, selon le document de l'USAID, les "fonds privés" se cacheraient donc dans l'autorisation qu'avait maintenant l'agence des Etats Unis pour financer le programme CubaNet.

    Le même document révèle que CubaNet a non seulement fait son travail à Cuba, mais aussi qu'il "continue à publier des reportages... et à promouvoir leur dissémination dans les media aux Etats Unis et dans la presse internationale.". La loi des Etats Unis interdit de répandre une propagande financée par le gouvernement en la faisant passer pour une "information". Dès lors, le document déclassifié met en évidence que la USAID est en pleine violation de la loi.

    DE PLUS EN PLUS DE DOLLARS

    Les documents mettent en évidence aussi que l'USAID a augmenté annuellement son financement à CubaNet, afin de poursuivre ses efforts pour répandre la propagande contre Cuba. Voici les chiffres:

    1999: 98 000 dollars

    2000: 245 000 dollars

    2001: 260 000 dollars

    2002: 230 000 dollars

    2003: 500 000 dollars

    2005: 330 000 dollars

    2006: 300 000 dollars

    2007: 360 000 dollars

     

    Total = 2 323 000 dollars

     

    La campagne d'agression est plus intense aujourd'hui que jamais, et, en cette année 2010, l'USAID gère des fonds de plus de 20 millions de dollars pour financer des groupes qui font la promotion des intentions de Washington, à l'intérieur et à l'extérieur de Cuba. CubaNet reste l'un des principaux acteurs de la guerre sale contre Cuba.

    Quelques uns des documents déclassifiés sont téléchargeables ici:

    Premier contrat USAID CubaNet-1999: http://centrodealerta.org/documentos_desclasificados/usaid_contract-_cubanet_199.pdf

     

    Modification du contrat originel-2005

    http://centrodealerta.org/documentos_desclasificados/usaid-cubanet_modification_.pdf

    Modification du contrat en 2007

    http://centrodealerta.org/documentos_desclasificados/usaid-cubanet_2007_addendum.pdf

    Article original en espagnol :

    http://centrodealerta.org/noticias/usaid_invierte_mas_de_23_mi.html

    Traduction : Alma

    Lire aussi : 

    En bref : « USAID Pentagon même boutique. Alors, USAID NON MERCI ! (…)(valable aussi pour les ONG qui se fourvoieraient à collaborer avec cette officine "humanitaire" du Pentagone » (http://www.planetenonviolence.org/USAID-et-Pentagon-quand-l-humanitaire-et-le-militaire-font-planning-commun_a757.html)


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  • Le président, trois magistrats et un défenseur public de l'association hondurienne “Juges pour la Démocratie” ont été révoqué par la Cour Suprème, qui les a sanctionné pour leurs manifestations et actions contraires au coup d'État du 28 juin 2009 contre le président Manuel Zelaya.

    Le haut tribunal, qui le jour du coup d’état a dit que les Forces Armées avaient agi “ en défense de l'État de droit “ et  a qualifié le putch comme “succession constitutionnelle “, a décidé le 5 mai, avec le vote favorable de 10 de ses 15 magistrats, les mises à pied de Guillermo López, Tirza Florès, Ramón Enrique Barrios, Luis Alonso Chévez et Osman Fajardo.

    Deux d'entre eux, López (président de l'association judiciaire) et Chévez, entameront lundi une grève de la faim pour protester contre la “situation générale d'impunité “ que vit le pays depuis la présidence de Porfirio Lobo.

    Les sanctions sont justifiées de cette manière, :  s’être manifesté contre le coup d'État , avoir présenté un recours de protection envers le président Zelaya, ou avoir écrit un article d’opinion, dans un périodique, critiquant le fait que la Cour suprême défendait le putsch.

    “C’est une sanction purement politique “, assure Tirza Florès, en visite ces jours ci à Madrid, qui à raconté son histoire quelques jours avant la polémique suite à l’ arrivée à Madrid de Porfirio Lobo, qui n'assistera finalement pas au Sommet de Madrid, mais qui ira, lundi, à la réunion spécifique de l'UE avec Amérique Centrale.

    “La décision de nous révoquer envoie un message clair aux juges : que nous ne pouvons pas être indépendants et que nous devons nous subordonner à la hiérarchie de la Coupe Suprême. Le renvoi est incompréhensible compte tenu que le Pouvoir Judiciaire lui-même a encouragé les juges à se manifester..

     “A se manifester certes, mais uniquement en faveur du putsch”, pense Flores. Un communiqué du 30 juin 2009 avec le sceau de la Coupe Suprême “invitait “ les “fonctionnaires et le personnel du Pouvoir Judiciaire à participer à la Marche pour la Paix au Honduras" qu’il avait lieu ce jour là à Tegucigalpa.

     "Ils ne peuvent pas dire que l’on ne peut pas participer à la politique et que c’est pour cela qu’ils nous ont mis à pied, alors que c’est eux mêmes qui ont encouragé les juges à le faire en faveur des putschistes".

    Un rapport du Haut Commissaire des Droits de l’Homme de l’ONU du 3 mars critiquait le comportement de la Coupe Suprême (et également sa définition du putsch vu comme “une succession constitutionnelle”, tout comme l’a dénoncé l’un des juges révoqués) et les processus disciplinaires contre les juges.

     Il indiquait que les actions du haut tribunal faisaient apparaître “des doutes sur leur impartialité et compromis avec l'État de droit” et que “les interventions postérieures de la Cour” paraissaient avoir confirmé ces soupçons (en se référant aux processus disciplinaires). Le rapport concluait en constatant le “manque d'indépendance “ de la Cour et le “ défi grave “ qu'il y a à supposer qu'elle rétablisse sa crédibilité et sa légitimité.

    Juges pour la Démocratie a 120 membres sur 600 juges présent dans le pays. “Les compagnons ont une peur incroyable” affirme des Florès. “La Cour a contribué à créer le climat de persécution politique qui sévit aujourd'hui au Honduras “. Les juges vont contester la décision. Devant l’échec prévisible de la presentation de ce recours devant ce meme tribunal, ils porteront l’affaire devant  la Commission Interaméricaine des Droits de l’ Homme.

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    El fascismo no para: La Corte Suprema de Honduras expulsa a jueces críticos con el golpe de Estado
     
     

    El presidente, tres magistrados y un defensor público de la de la asociación hondureña Jueces por la Democracia han sido expulsados de la carrera por la Corte Suprema del país, que les ha expedientado por sus manifestaciones y acciones contrarias al golpe de Estado del 28 de junio de 2009 contra el entonces presidente Manuel Zelaya.

    El alto tribunal, que el día del golpe dijo que las Fuerzas Armadas habían actuado "en defensa del Estado de derecho" y que calificó el golpe como "sucesión constitucional", decidió el pasado 5 de mayo, con el voto favorable de 10 de sus 15 magistrados, los despidos de Guillermo López, Tirza Flores, Ramón Enrique Barrios, Luis Alonso Chévez y Osman Fajardo. Dos de ellos, López (presidente de la asociación judicial) y Chévez, iniciarán el lunes una huelga de hambre para protestar por la "situación general de impunidad" que, según sostienen, vive el país ahora presidido por Porfirio Lobo.

    Las sanciones han tenido como justificación, según los casos, haberse manifestado en contra del golpe de Estado; haber presentado un recurso de amparo a favor del depuesto presidente Zelaya; o haber escrito un artículo de opinión en un periódico criticando la defensa que hizo la Corte Suprema del golpe.

    "Es una sanción puramente política", asegura la magistrada Tirza Flores, de visita estos días en Madrid para contar su caso días antes de la polémica llegada a Madrid del presidente Porfirio Lobo, que finalmente no asistirá a la Cumbre de Jefes de Estado y de Gobierno de la Unión Europea, América Latina y el Caribe, pero que sí acudirá, el lunes, a la reunión específica de la UE con Centroamérica.

    "La decisión de expulsarnos manda un mensaje claro a los jueces: que no podemos ser independientes y que debemos subordinarnos a la jerarquía de la Corte Suprema. El despido es incomprensible teniendo en cuenta, entre otras cosas, que el propio Poder Judicial animó a los jueces a manifestarse. Eso sí, a favor del golpe", opina Flores. Un comunicado del 30 de junio de 2009 con sello de la Corte Suprema "invita" a los "funcionarios y empleados del Poder Judicial a participar en la Marcha por la Paz en Honduras" que se celebraba ese día en Tegucigalpa. "No pueden decir que no se puede participar en política y que por eso nos despiden cuando ellos mismos han alentado a los jueces a hacerlo en favor de los golpistas".

    Un informe de la Alta Comisionada de los Derechos Humanos de la ONU del pasado 3 de marzo criticaba la actuación de la Corte Suprema (incluyendo, como hizo uno de los jueces expulsados, la definición del golpe como "sucesión constitucional") y los procesos disciplinarios contra los jueces; señalaba que las acciones del alto tribunal arrojaban "dudas sobre su imparcialidad y compromiso con el Estado de derecho" y que "las intervenciones posteriores de la Corte" parecían haber confirmado estas sospechas(refiriéndose a los procesos disciplinarios). El informe concluía constatando la "falta de independencia" de la Corte y el "reto grave" que iba a suponer restablecer su credibilidad y legitimidad".

    Jueces por la Democracia tiene 120 socios de unos 600 jueces que hay en el país. "Los compañeros tienen un miedo increíble", afirma Flores. "La Corte ha contribuido a crear el clima de persecución política que se vive hoy en Honduras". Los jueces van a impugnar la decisión. Ante el previsible fracaso del recurso ante el propio tribunal, llevarán el caso a la Comisión Interamericana de Derechos Humanos.


    Más información:
    Traduc RLB

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  • Il est contre-productif de faire une fixation sur l’Iran ( the independent)

    Pour ceux qui se souviennent de l’époque de Nikita Kroutchev et de Fidel Castro, il y avait quelque chose de délicieusement rétro dans le sommet sur la Non Prolifération Nucléaire de cette semaine à New York avec le président Ahmadinejad, tout en sourires et barbe, sermonnant l’Occident notamment les USA et Israël, et la sortie de l’hémicycle des membres des délégations anglaises, américaines et françaises, les fesses serrées et l’ai pincé, quand l’attaque s’est précisée.

    Ahmadinejad était ravi bien sur. Quelqu’un qui se dit porte parole du Monde en Voie de Développement ne rêve que de réprimander des puissances occidentales dans un meeting international. Et d’ailleurs son discours - si l’on ose l’admettre et si on le débarrasse de l’habillage religieux- a été assez remarquable.

    La stratégie actuelle pour empêcher la prolifération d’armes nucléaires ne marche pas, a-t-il déclaré sans ambages ; elle a été développée pour protéger le monopole des Cinq Grands du Conseil de Sécurité et n’a pas réussi à empêcher la prolifération et ceci d’autant moins que ses membres ont aidé des pays comme l’Inde et Israël à devenir des puissances nucléaires en dehors du TNP (traité de non prolifération). Cette stratégie est désormais considérée tout simplement comme le moyen pour les puissances nucléaires de garder le contrôle des pays qui n’ont pas l’arme nucléaire.

    C’est exactement ce que Washington ne voulais pas entendre, évidemment. Aux yeux de la Maison Blanche, et spécialement de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton (qui a pris soin d’arriver après le discours d’Amadinejad, bien que lui soit resté pour son discours à elle), c’est à cause de l’Iran que le programme d’Obama pour débarrasser le monde des armes nucléaires n’avance pas comme il le devrait.

    Mais ce n’est pas Téhéran le fautif, c’est l’Amérique parce qu’elle brandit Téhéran comme première menace à la paix mondiale. Si l’on met un instant de côté la question de savoir si Téhéran a vraiment le néfaste projet de suivre l’exemple de la Corée du Nord, on s’aperçoit que diaboliser l’Iran est devenu une tactique efficace pour les puissances nucléaires.

    Les USA utilisent le programme nucléaire de l’Iran pour justifier leur inébranlable soutien à Israël. Israël utilise les déclarations belliqueuses d’Ahmadinejad pour demander l’aide de Washington avec la menace voilée d’attaquer unilatéralement l’Iran si les USA ne font rien.

    Les Anglais voient en l’Iran le moyen de démontrer leur utilité aux Américains et de justifier leur programme nucléaire ainsi que la détermination des Conservateurs comme des Travaillistes à le poursuivre. Les Français, de leur côté, sont ravis que ce problème détourne l’attention de leurs propres réserves d’armes.

    Que L’Iran soit, comme on semble le croire à Washington, une réelle menace nucléaire ou non est discutable. Les Iraniens disent que non, surtout pour des raisons religieuses qui ne doivent pas être rejetées à la légère. Le Pentagone et le vieil institut des affaires étrangères disent qu’ils n’en croient pas un mot. L’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) reconnaissent qu’ils ont des inquiétudes mais aucune preuve des intentions malveillantes de Téhéran. Le réalisme politique incline à penser qu’étant donné les pressions et les menaces auxquelles l’Iran a dû faire face depuis la Révolution Islamique, ce ne serait pas étonnant qu’il souhaite développer le savoir-faire technique pour construire une bombe même s’il n’a pas l’intention de le faire.

    Mais le fait est que l’Iran a signé le traité de non prolifération (TNP) et a accepté des inspections mêmes si elle étaient restrictives, et - en dépit de ce qu’affirme Madame Clinton- la AIEA n’a relevé aucune violation aux règles. Si on étudiait raisonnablement la situation - mais en ce qui concerne l’Iran les USA pour des raisons inhérentes à leur histoire ne sont pas raisonnables - , l’Occident et l’ONU devraient utiliser le TNP pour engager des pourparlers avec l’Iran et l’amener à accepter un contrôle plus serré des échanges de matériaux nucléaires et de compétences.

    Mais nous faisons le contraire, nous essayons de vaincre ce pays et de l’acculer à se soumettre par des sanctions qui ne feront que renforcer la position de son gouvernement. Le problème que pose l’Iran est un problème intérieur et non extérieur.

    Le constat de son Président est juste. Le TNP ne marche pas. Il est trop orienté, trop hypocrite et permet trop d’exceptions. Pour le Moyen-Orient, par exemple, où les USA et l’Angleterre se trouvent dans la délicate situation de soutenir que la paix ne peut y être maintenue que grâce à l’hégémonie nucléaire d’un pays, Israël, qui n’a pas voulu signer le TNP, tout en s’acharnant sur un pays, l’Iran, qui lui l’a signé.

    Si Obama veut faire un nouveau départ il faudra qu’il élabore une nouvelle approche.

    Adrien Hamilton
    the independent, jeudi 6 mai 2010

    Texte original
    http://www.independent.co.uk/opinio...

    Traduction D. Muselet pour le Grand Soir Ici


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  • Le Front National de la Resistance , a dénoncé ce samedi 15 mai 2010 le décès du dirigeant Gilberto Alexander Núñez Ochoa (27 ans), assassiné dans son appartement au sud de Tegucigalpa.

    Alexander Núñez Ochoa faisait partie de la commission sécurité et discipline de la résistance et était un des membres qui dénonçait l'infiltration de personnes pendant les manifestations . Ces mêmes personnes  avaient pour but de provoquer les policiers, attenter contre des installations privées et publiques et établir le chaos.

    Alexander avait déjà témoigné pour signaler qu'il était suivi et qu'il avait reçu des menaces.

    Alexander est arrivé avec son ami, José Andres Oviedo, dans un taxi jusqu'à sa maison. Ils ont été surpris par deux individus qui les ont assassinés de multiples coups de feu.

    Bertha Cáceres a signalé que malgré la situation, le Front National de la  Résistance continue de récolter des centaines de milliers de signatures pour proposer une Assemblée Constitutive.

    Mail envoyé par Edgard Soriano, Traduction RLB


     



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  • BP : Arme de destruction de masse - "Drill, Baby, Drill"

    Dans le Golfe du Mexique, la plus grande catastrophe environnementale de l’histoire, des millions de travailleurs vers un chômage sine die, pour les pétroliers code éthique a la place de code pénal.

    Londres. « Potentiellement un désastre environnemental sans précédents » : commentaire de Wesley P. Warren du Natural Resources Defense Council avant même la tentative improvisée, pathétique et désastreuse, de British Petroleum d’absorber avec une « cloche » de ciment armé des millions de mètres cubes de pétrole brut des fonds marins du Mexique.

    La tentative, plus de public relations que de technologie même la plus expérimentale, a été comparée à une opération de chirurgie cardiaque réalisée dans le noir à 1.600 mètres de distance. Mais Monsieur Tony Hayward, Company Executive Officer de BP, après avoir essayé de décharger toutes les responsabilités sur Transocean, la société sous-traitante qui a construit la plateforme Deepwater Horizon à quatre vingts kilomètres des plages de Louisiane polluées par les premiers blobs de goudron, a fait marche arrière en promettant de payer les dégâts ; il a même admis qu’il n’existe pas de méthodes connues, expérimentales ou pas, pour bloquer les trois massives émissions de pétrole goudronneux à cette profondeur.

    Sa compagnie se vante d’être à l’avant-garde des forages à plus de mille mètres de profondeur ; elle gère dans le Golfe du Mexique une autre douzaine de plateformes, identiques à celle de Transocean Orizon, et de nombreuses autres encore près des côtes du Brésil ; ainsi que, en cogestion avec Anadarko Petroleum, les plateformes proches du Ghana, du Sierra Leone et de l’Arctique. Elle (BP) aurait dû cogiter, avant, des systèmes d’urgence pour faire face à des accidents de ce genre – écrit The Guardian – « parce que personne ne l’obligeait à travailler à de telles profondeurs de l’océan ». Personne ou rien, sauf la logique du profit.

    Le « kill, baby, kill » remplacé par « drill, baby, drill » - tue, petit, tue remplacé par creuse, petit, creuse, quelles que soient les conséquences dévastatrices pour l’environnement et le genre humain. C’est comme si une compagnie spécialisée dans le désamorçage d’explosifs périmés les jetait du haut d’une montagne au fond de la vallée et, en cas de déflagrations, glissements de terrain, destruction de digues et tragédies de civils, affirmait que la priorité était de se débarrasser à bas prix de dynamite et TNT qui n’étaient plus utilisables à des fins guerrières, le tout uniquement dans les intérêts de la communauté nationale. Les intérêts nationaux, c’est-à-dire ceux de l’autonomie énergétique, avaient été avancés par Barak Obama, quand, il y a à peine plus d’un mois, et sans la moindre discontinuité avec les directives de son prédécesseur, il avait autorisé les forages au large des côtes atlantiques.

    Après le désastre du Golfe il a suspendu mais n’a pas abrogé l’autorisation. On n’oubliera pas que l’an dernier après l’explosion dans une raffinerie du Texas (11 morts), BP avait porté à 15 millions et 900.000 dollars les financements de son lobby aux campagnes électorales des sénateurs et députés : afin de conjurer une aussi lointaine que vague possibilité que l’Administration Démocrate ne remplaçât le « code éthique » adopté de façon volontariste par les pétroliers, par le code pénal. Il est d’ores et déjà prévisible que les lobbyistes de BP à Washington puissent disposer du double ou du triple de cette somme, d’autant plus que la Cour Suprême a abrogé toute limite des contributions financières des sociétés aux membres du congrès ou aux hommes politiques.

    Il est vrai aussi que la générosité de BP est déjà en train de prendre d’autres voies : ses agents, par centaines, sont en train de battre les côtes des Etats déjà touchés ou menacés par la vague noire : ils distribuent des chèques de 5.000 dollars en faveur de tous ces citoyens qui ont manifesté l’intention d’avoir recours aux tribunaux.

    Une œuvre de dissuasion qui ne semble pas avoir été couronnée de succès notable du fait, aussi, que ce ne sont pas des milliers ou des centaines de milliers mais des millions de citoyens de la république étoilée qui sont potentiellement victimes du désastre qui plombe sur les Etats de la Louisiane, du Mississipi, de l’Alabama et de la Floride (si le courant du Golfe est investi par la vague noire, même les côtes atlantiques de cet Etat seront touchées). A l’exception du nombre de morts, la catastrophe est plus vaste que celle de l’ouragan Katrina : plus d’un demi-million de pêcheurs ont suspendu ou vont devoir suspendre leur activité .

    Les Etats en question approvisionnent 50% du marché national du poisson (80% des crustacés, crabes, les fameux « stone crabs », langoustes et clovisses (palourdes, coques, NdT) ; 500.000 travailleurs du secteur du tourisme et deux millions d’auxiliaires dans les Etats vacanciers des Etats-Unis d’Amérique. La menace est une explosion du chômage dans une région où les syndicats sont pratiquement inexistants, les caisses de chômage, on ne sait même pas ce que c’est, et les indemnités pour les gens qui n’ont pas de travail sont minimales et limitées à quelques (rares) mois.

    BP, donc, comme arme de destruction de masse et Monsieur Tony Hayward, son Company Executive Officer, bien pire que Saddam Hussein qui ne possédait pas une seule de ces armes et a été pendu.

    Lucio Manisco Ici
    http://www.luciomanisco.com/ultime/...

    Traduction M-A Patrizio


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