• Honduras : Lettre du COFADEH pour l’ONU

    Le Comité des Disparus demande l’aide de l’ONU

    mercredi 14 avril 2010, par Primitivi

    Le Cofadeh sollicite la Haute Autorité des Nations Unies pour qu’elle nomme d’urgence une commission sur l’emploi de mercenaires au Honduras, il sollicite également la Commission sur les Exécutions Arbitraires et Sommaires, la Commission sur la Liberté de la Presse et d’Information et la Commission des Droits de l’Homme pour qu’elles enquêtent sur les plaintes réitérées de violations des droits de l’homme qui se déroulent au Honduras.

    Dans la lettre, le Cofadeh explique aux Nations Unies son inquiétude profonde à propos des détentions illégales, des violations de domicile, des tortures psychologiques, des abus d’autorité et des autres violations des droits de l’homme, qui sont commises contre les citoyennes et citoyens honduriens par l’armée et la police au sein des installations paysaneas de la Vallée de l’Aguán, Département de Colón.

    Voici la lettre en question :

    Tegucigalpa, MDC., Le 13 avril 2010

    Monsieur le Haut Commissaire des Nations Unies Genève, Suisse

    Monsieur,

    Je m’adresse à vous, pour exprimer certains de nos soucis à propos des détentions illégales, des violations de domicile, des tortures psychologiques, des abus d’autorité et autres violations aux droits de l’homme, qui sont commises contre les citoyennes et citoyens honduriens par l’armée et la police au sein des installations paysannes de la Vallée de l’Aguan, Département de Colón.

    LES FAITS :

    Le mardi 23 mars 2010 dans la ville de Tocoa, Colón, le gouvernement du Honduras a présenté au Mouvement Unifié des Paysans de l’Aguán (MUCA) la deuxième proposition des entrepreneurs au nom de l’État du Honduras pour négocier le conflit.

    Le jeudi 01 avril 2010, le paysan Miguel Ángel Alonso Oliva 22 ans a été assassiné, un membre de la Coopérative Guanchías, placée sur la rive gauche du Río Aguán, par un tir de R-15.

    Le 07 avril 2010, a été assassiné José Leonel Álvarez Guerra, 32 ans, membre de la Coopérative La Confianza, placée sur la rive droite du Río Aguán, sur les terres revendiquées par l’entrepreneur Miguel Facussé. Il a été tué de cinq balles qui ont été tirées depuis une moto en déplacement montée par deux individus.

    Vendredi 09 avril 2010, après qu’une chaîne nationale ai diffusé à la demande du “Gouvernement de Réconciliation et d’Unité Nationale” une information menaçant de sanctions pénales pour la fabrication, la détention, le transport, l’usage, l’acceptation, l’acquisition ou la fourniture d’armes, d’explosifs ou le matériel de guerre ou de combat, en détaillant fusils AK-47, sous-mitrailleuses, pistolets et chimbas (arme de fabrication artisanale), sans commandement visible ont mobilisé plus de 2500 policiers et militaires vers la zone du Bas Aguán, où le MUCA discutait des propositions des entrepreneurs René Morales (nicaraguayen) ; Reynaldo Canales (salvadorien) et Miguel Facussé Barjum (palestinien).

    Le samedi 10 avril les forces armées militaro-policières ont pris le contrôle de toute la zone, en amenant dans cette intention des véhicules blindés légers, des mortiers, des vedettes rapides, des commandos militaires et des véhicules spécialisés dans le combat tout terrain. Ils ont fermé tous les accès conduisant à la Coopérative La Confianza.

    Le dimanche 11 avril la Coopérative Guadalupe Carney a été assiégée par l’armée et la police, coopérative qui avait déjà été en septembre 2008 le théâtre d’affrontements entre les paysans et les propriétaires terriens de la région, était présent le sous-commandant de police Henry Osorto, le même qui commande aujourd’hui l’opération autour de cette coopérative.

    Le lundi 12 avril les forces d’occupation ont maintenu le contrôle de toutes les entrées et des sorties du département de Colón vers Olancho, Olanchito et San Pedro Sula, et un contrôle total de la Lagune de Guaymoreto, adjacente à la vallée. Aujourd’hui 13 avril, ils ont arrêté quatre jeunes étudiants qui allaient vers l’École Normale de Trujillo, chef-lieu du département, par la suite ils ont été relâchés.

    Le 11 et 12 avril, les opérations de contrôle militaire - avec listes en main - ont contrôlés toutes les personnes qui passaient dans le département, ce qui indique l’existence d’une liste de profils individuels des leaders paysans de la région. De la même manière, ils ont pris note de la quantité de lits disponibles dans chaque centre hospitalier de la région, le 12 avril ils ont également ordonné aux petits commerçants qu’ils ferment leur commerce à 19h00. Tous ces ordres ont été mis suivis tandis que les séances de négociation du conflit se déroulent à l’Institut National Agraire et à la Maison Présidentielle, entre des agents du régime de Lobo Sosa et la direction du MUCA.

    Le mardi 13 avril à l’aube ils sont rentrés et ont investit les maisons de la coopérative El Despertar, où ils ont arrêté Ulises Laínez et Vicente Padilla, relâchés après quatre heures de détention arbitraire. Durant cette opération les forces du gouvernement ont agressé physiquement et psychologiquement quatre mineurs de 2,4,6 et 10 ans. Ils ont également investit la communauté de Rio Claro, proche de la coopérative El Despertar, et sans aucun ordre ils ont investit trois domiciles dont ils ont intimidés les habitants.

    Aujourd’hui un mardi 13, tandis que la Force Aérienne fait patrouiller des avions de combat F-15 dans le ciel de La Ceiba et de Tegucigalpa, monsieur Lobo Sosa était attendu à 15h00 par la direction paysanne de l’Aguán, ses conseillers et des leaders de la résistance nationale. Le pays est dans l’attente des résultats de cette négociation menée sous la menace des armes pointées sur les coopératives agraires en litige.

    NOTRE DEMANDE :

    Devant la gravité des faits décrits ci-dessus et pour éviter un bain de sang vu l’absolue inégalité entre les forces en présences dans la zone de l’Aguán, nous sollicitons qu’il soit demandé au gouvernement du Honduras :

    - Que soit ordonnée une enquête indépendante, exhaustive et impartiale à propos des plaintes réitérées de violations des droits de l’homme, avec l’intention d’identifier les responsables, étant donné que l’une des personnes dénoncées comme directeur de l’opération de l’Aguán est un membre connu du Bataillon 3-16 [1], du nom de Billy Fernando Joya Améndola [2].

    - Que soit nommé immédiatement un médiateur ou une commission avec des représentants du groupe de travail de l’ONU sur l’emploi de mercenaires, de la Commission sur les Exécutions Arbitraires et Sommaires, de la Commission sur la Liberté de la presse et de l’Information, et un représentant de la Haute Autorité des Droits de l’homme des Nations Unies.

    Cette action comporte un caractère urgent, vue l’incapacité à se défendre dans laquelle se trouve le peuple hondurien par le manque de légitimité de l’État après la rupture du fil constitutionnel en juin 2009, et par le déficit conséquent d’application de la justice, pour que d’une forme générale l’on puisse garantir le respect des droits de l’homme et la liberté fondamentale sur tout le pays, conformément aux normes internationales ratifiées par le Honduras.

    Respectueusement,

    BERTHA OLIVE DE NATIVI Comité mixte


    Source : Defensores en linea "Carta del Cofadeh al Alto Comisionado de las Naciones Unidas"
    Traduction : Primitivi ici

    Notes

    [1] Le Bataillon 3-16 (ou 316) était un escadron de la mort, il était aussi connu sous le nom de Groupe des 14. Le chef d’état-major des armées hondurienne, Romeo Vásquez Velásquez, est fortement soupçonné d’avoir réactivé un escadron de la mort portant le nom de Bataillon 14+5.

    Le nom du bataillon proviendrait du fait qu’il est formé de quatorze commandos militaires spécialisés en contre-insurrection, soigneusement choisis par Romeo Vásquez Velásquez, à qui ont été adjoints 5 commandos policiers provenant du Commando Spécial des Cobras. Pour la petite histoire Romeo Vásquez Velásquez, chef des armées au moment du putsch de juin dernier, a été nommé le 8 mars dernier gérant de l’entreprise Hondurienne de Télécommunications (Hondutel) par le président Porfirio Lobo Sosa.

    Sur ces deux points voir "Le Bataillon 14+5 de Romeo Vásquez Velásquez" et "Honduras : entreprises, taxes et militaires" ainsi que les autres articles dans lesquels il est cité

    [2] Billy Joya : Dans l’opération en cours il commande le 4° Bataillon (Cuarto Batallon) qui coordonne l’opération. C’est un ancien membre de l’escadron de la mort Bataillon 3-16, il était conseiller en sécurité du président de facto Roberto Micheletti après le Coup d’État de juin 2009.

    Pour en savoir plus sur ce triste sire : http://fr.wikipedia.org/wiki/Billy_Joya


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  • L’Expert et le Citoyen

    Au Moyen Age le prêtre disait au bon peuple quels étaient le « vrai Dieu » et la « vraie foi ». Il n’était pas question à l’homme du peuple d’avoir la moindre initiative dans ce domaine. Les « docteurs de la foi » pourvoyaient à toutes les situations et répondaient à toutes les interrogations.

    Aujourd’hui les choses ont-elles si radicalement changé ? On est en droit de se le demander…

     

     

     

    LE REGNE DE L’EXPERT

    L’expert ! Ah l’EXPERT ! Mais qui est l’EXPERT ?

    Comment ça,… vous en êtes encore à poser cette question ? Mais enfin, vous n’y pensez pas… L’expert ne se défini pas,… IL EST !

    L’EXPERT c’est comme la cellule d’aide psychologique,… il existe, et ne saurait ne pas exister. Il est plus qu’une mode, il est une institution. De même que la cellule d’aide psychologique est censée réparer les dégâts, l’expert est celui qui va expliquer ce qui les a produit.

    S’il ne s’en tenait qu’à cette fonction, encore aurait-il, dans un certain nombre de domaines, une réelle utilité… Mais l’expert aujourd’hui, c’est plus que ça. Son champ de compétence a largement dépassé celui de la technique stricte. Son champ d’intervention a accompagné en réalité l’élargissement de celui de celle-ci.

    La « technique », en effet, à l’image de la religion autrefois a pénétré tous les domaines de la vie sociale. Il s’agit d’une explication des phénomènes, parfaitement extérieure aux êtres humains. Alors que les voies du Seigneur sont impénétrables, les secrets de la technique ne sont pénétrables que par les experts.

    L’expert, est le « sésame ouvre toi » de tous les phénomènes car lui seul a la clé… ou sait où la trouver.

    L’expert ne connaît qu’un seul égal,… le « contre-expert », lui-même expert, et lui seul habilité à aller à l’encontre du premier…. Ce qui est généralement le cas.

    L’un et l’autre vont d’ailleurs de concert, sinon aux mêmes conclusions,… la vérité serait multiple ( ?).

    TECHNIQUE ET MARCHANDISE

    La marchandise a tout envahi, ou du moins est en passe de tout envahir, la technique prend le même chemin… et les deux font la paire.

    Ainsi aujourd’hui, nous avons des experts en tout, y compris là où on les attend le moins. Certes, dans les domaines techniques, ce qui n’est pas choquant, et même logique ( encore que ! voyez la catastrophe AZF !), mais on en trouve aussi, et c’est beaucoup plus problématique dans les sciences moins exactes, en particulier dans les sciences sociales… Et c’est actuellement en économie que les experts « excellent ».

    L’économie, cette branche de la science sociale qui a toujours nourri un complexe d’infériorité à l’égard de ses « sœurs », les sciences exactes, a trouvé avec l’économie de marché le champs inespéré de la réalisation de ses fantasmes originels : la rationalité, l’objectivité,… bref la scientificité ( ?).

    Le marché a fourni le substrat théorique, et pratique, de cette mutation inespérée. Ses mécanismes ont été érigés en lois universelles, incontestables et auxquelles chacun doit fidélité. Les experts sont les gardiens du temple de la marchandise, ils officient dans les médias et guident le « bon peuple » dans la juste voie. Leur parole est incontestable et ne saurait être contestée par le vulgaire,… entendez, vous et moi.

    ET LA CITOYENNETÉ DANS TOUT ÇÀ ?...

    Là est la vraie question.

    Soyons clairs ! Si l’économie, se réduit aux mécanismes du marché et aux réflexes purement rationnels de l’homo économicus, alors, il n’y a plus place dans notre société pour le citoyen… C’est un peu comme si on demandait au peuple de se prononcer régulièrement sur l’intensité de la gravitation ou les fluctuations du champ magnétique terrestre.

    Pourtant c’est exactement cela qui se passe.

    D’un côté nous avons les experts porte paroles des économistes « officiels », et politiciens, qui expliquent doctement ce qui est, et ce qui devrait être. Leur qualité d’ « expert » interdit à quiconque de remettre en question leur diagnostic et leurs prévision. Ils savent, eux…

    D’un autre côté nous avons le citoyen à qui on demande d’exprimer son opinion sur les mêmes questions traitées par l’expert.

    Question : quel sens peut avoir l’opinion du citoyen face à la parole de l’expert. ?

    De deux choses l’une, ou bien le citoyen et l’expert sont d’accord sur le diagnostic et les mesures à prendre,… et dans ce cas pas de problème ; ou bien ils ne le sont pas, et là se pose la question : « lequel des deux a raison ? ».

    En principe, dans une démocratie, c’est le citoyen qui a le dernier mot. Or ce n’est pas du tout ce qui se passe dans la réalité.

    Des exemples ? Le Traité Constitutionnel Européen rejeté par les citoyens manipulé par les experts et politiciens pour le faire adopter. Le système des retraites déclaré inadapté par les experts. Les services publics, déclarés non rentables par les experts. Les banques en faillites, sauvées par les experts financiers… etc,…etc

    Autrement dit, toute décision importante, engageant l’avenir de la vie sociale, les conditions de vie actuelles et celles des générations futures, sont entre les mains des politiciens et de leurs experts. Le citoyen qui n’est pas d’accord passe pour un imbécile et un incompétent. Son opinion est nulle et non avenue. Son opinion n’a de sens que si elle est conforme à l’avis des experts.

    Autrement dit, ce ne sont pas les citoyens qui décident, mais les experts,… les élections n’étant qu’un prétexte pour donner l’illusion de la démocratie.

    Ainsi, la réalité sociale est mise en « coupe réglée » par les experts. L’avis du citoyen n’a aucune espèce d’importance, puisqu’il ne sait pas,… seul l’expert sait. Or l’expert raisonne suivant les lois du système marchand : rentabilité, compétitivité et non bien sûr en fonction des besoins et aspirations de la population. De toute manière lui seul sait quels sont les besoins et les aspirations… à quoi bon les exprimer puisqu’elles sont intégrées dans les modèles mathématiques des experts ?

    On peut désormais en conclure que la citoyenneté est morte, victime de la technicisation de la vie sociale, de la prise de pouvoir de fait de l’expert au détriment du citoyen et de la démission politique de celui-ci. La société, et ses mécanismes de fonctionnement, sont beaucoup trop complexes pour les laisser à l’appréciation du peuple. Celui-ci a besoin de personnes compétentes, d’experts qui sauront lui dire quels sont ses besoins et leurs limites et qui sauront prendre les décisions adéquates.

    La démocratie est morte,… place au règne d’une aristocratie d’experts, de gens « compétents » qui sauront dire au peuple ce qui est bon pour lui… C’est d’ailleurs, exactement ce qui est entrain de se passer.

    Mais surtout n’oubliez pas d’aller voter pour cette « élite »,… dans un système qui se veut démocratique les apparences de la légitimité doivent être sauves.

    Patrick MIGNARD Ici


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  • L'ambassadeur vénézuélien à Alger : « Obama est prisonnier des 
lobbies »

    L’ambassadeur vénézuélien à Alger : « Obama est prisonnier des lobbies »

    Bien qu’il reconnaisse que le président américain soit apprécié à Caracas, le diplomate constate que la lune de miel avec Washington n’est pas pour demain.


    L’élection de Barack Obama n’a pas suffi pour détendre les relations entre les Etats-Unis d’Amérique et la République bolivarienne du Venezuela. Même si les USA ont changé de président et que « Obama est bien apprécié à Caracas, il n’en demeure pas moins que la politique de Washington à l’égard du Venezuela n’a pas changé ». C’est ce qu’a déclaré hier l’ambassadeur vénézuélien, Hector Michel Mujica, lors d’une conférence de presse tenue au siège de son ambassade à Alger. Il a précisé que les relations diplomatiques avec « l’empire » ne sont pas aussi bonnes qu’on les présente. « Rien de nouveau sous le soleil de l’impérialisme. Nous voulons des relations de respect mutuel avec les USA, à condition qu’ils respectent notre souveraineté », a souligné M. Mujica. Cependant, le Venezuela constate avec regret les « ingérences permanentes » des Américains, a fait savoir l’ambassadeur.

    La secrétaire d’Etat, Mme Hillary Clinton, en visite à Brasilia, le 2 mars dernier, a prêché comme une brebis égarée de l’arrière-cour américaine en déclarant : « Nous espérons un nouveau départ du gouvernement vénézuélien pour restaurer la propriété privée et revenir à l’économie de marché. » Une déclaration perçue à Caracas comme une énième immixtion des USA dans les affaires internes du pays. Au Venezuela, on ne se fait pas d’illusion quant à la normalisation des relations entre les deux pays. Même si Obama veut rompre avec la stratégie de son prédécesseur, « les lobbies américains, plus puissants, l’empêcheraient de normaliser les rapports entre nos deux pays », a fait savoir Hector Mujica.

    Bête noire de Washington

    Le diplomate n’a pas manqué de rappeler, à l’occasion, que depuis l’arrivée de Hugo Chavez aux commandes du pays en décembre 1998, le Venezuela « n’a pas cessé de subir les coups tordus d’une opposition étroitement liée à l’empire ». Des attaques « couronnées » par un coup d’Etat le 11 avril 2002. Hector Mujica est revenu sur cet événement qu’il a qualifié « de dictature la plus courte de l’histoire ». « Le patronat et un syndicat corrompu aidés par des généraux félons ont perpétré un coup d’Etat contre Chavez. Le putsch a eu rapidement l’approbation de Washington et de Madrid. Mais fort de sa popularité et de sa légitimité démocratique, 48 heures après le coup d’Etat, Chavez est revenu au pouvoir. »

    Conscient des « risques » qu’il encourt en raison des ses choix politiques et économiques qui ne « plaisent » pas aux USA, Chavez a œuvré pour bâtir un front de résistance. Des dirigeants acquis aux idéaux de « la bête noire de Washington » arrivent au pouvoir dans beaucoup de pays latino-américains. « Propulsé par ses succès au plan national comme au plan diplomatique, il a travaillé pour élargir ce front aux pays de l’hémisphère Sud », devait souligner l’ambassadeur du Venezuela. C’est pourquoi il dit souhaiter « une coopération très solide avec les pays en développement, dont l’Algérie ». Un pays avec lequel « nous devons multiplier les efforts afin d’arriver à un niveau de coopération très dense ». Ceci, même s’il admet qu’au plan économique, « il y a peu de choses qui se font entre nos deux pays ».


    Par Hacen Ouali 

    Source Ici


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  •   L’Union Européenne devrait-elle subventionner la sécurité d’Israël ?

    Ben Hayes   
    L’intégration d’Israël dans le programme européen de recherche lié à la sécurité  ébranle les engagements d’impartialité de l’UE au Moyen-Orient.


    Depuis que la Communauté Européenne a commencé à financer la recherche en 1984, autant les montants des fonds que la variété des sujets proposés ont considérablement augmenté (le dernier programme-cadre FP7 a un budget de 53 milliards d’euros sur sept ans). Il en va de même pour la participation de chercheurs extra-européens dans des projets accomplis en collaboration.


    Per capita, aucun pays non-membre de l’Union Européenne n’a autant bénéficié des largesses de l’UE qu’Israël. En effet, selon la Commission Européenne,  l’UE est maintenant deuxième à la Fondation des Sciences d’Israël en tant que source de fonds de recherche pour les associations académiques et les entreprises publiques israéliennes.


    De plus en plus, en Israël, ce fond abouti dans le secteur déjà en pleine expansion de la sécurité. Les revenus israéliens tirés des exportations de produits liés au contre-terrorisme atteignent maintenant, selon le gouvernement israélien, un milliard de dollars par an.


    Depuis qu’Israël a été intégré dans la « zone de recherche européenne », la Commission a conclu des douzaines de contrats lucratifs pour le plus grand plaisir d’Israël Aerospace Industries (une entreprise publique de fabrication de drones), de Motorola Israel (producteur de « barrières virtuelles » autour des colonies israéliennes) et d’Elbit Systems (l’une des plus grandes firmes privées de technologie militaire en Israël, qui prend en charge, autour de Jérusalem, des segments du « mur de séparation » construit entre les communautés juives et palestiniennes, pour reprendre le terme des Nations Unies).


    Quelques 58 projets de recherche liés à la sécurité de l’UE sont maintenant financés par les 1,4 milliards d’euros de la composante recherche-sécurité du FP7. Des compagnies et institutions israéliennes participent à 12 d’entre eux. Parmi ceux-ci, elles en dirigent et coordonnent cinq. Seuls la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France et l’Italie dirigent plus de projets.


    Parmi cette dernière tranche de contrats, il y a un projet de 9,1 millions d’euros dirigé par Verint Systems qui va livrer des  « données de champs dérivés » à des « managers de crise » dans des « centre de commandes et de contrôle ». (Ces contrats ont tendance à éviter des expressions telles que « surveillance » et « sécurité intérieure » en les remplaçant par des termes moins chargés de connotations.)
    Verint se décrit elle-même comme « un leader dans les entreprises d’optimisation d’effectifs et de solutions dans les services de renseignements pour la sécurité, incluant la vidéosurveillance, la sécurité publique et des solutions pour les transmissions et les investigations du renseignement ». Ce qu’elle fournit avant tout ce sont des espaces de travail pour la surveillance ainsi que des installations de vidéosurveillance et  de mise-sur-écoute. Verint est donc maintenant subventionnée par l’Union Européenne pour développer des systèmes de surveillance et de communication qui pourrait, au final, être revendus à des Etats-membres.


    La raison d’être de l’établissement du programme de recherche lié à la sécurité de l’UE était de mettre en valeur la compétitivité d’une industrie européenne naissante de sécurité intérieure. La Commission prétend que financer la sécurité intérieure d’Israël  est en parfait accord avec cet objectif (dans la mesure où cela va développer les « connaissances de base » de l’Europe).


    Mais la Commission devrait-elle donner plus d’argent à un secteur israélien de la sécurité déjà très florissant qu’à ses équivalents dans la plupart des Etats de l’UE ? Plus encore, doit-elle seulement le financer ? Le contrôle israélien de ce qui reste des territoires palestiniens dépend maintenant surtout du matériel et des logiciels de l’industrie de la sécurité intérieure. Ils constituent la suprématie militaire traditionnelle d’Israël.


    Par conséquent, l’UE risque de se rendre complice d’une armée qui fréquemment, accorde très peu d’importance à la vie et au gagne-pain des civils. Et ces subventions font apparaître une Union Européenne beaucoup moins impartiale dans le processus de paix.


    Aux yeux de nombreux Palestiniens, c’est déjà fondamentalement compromis. Au mois de septembre dernier, Javier Solana, qui a dirigé la politique étrangère de l’UE pendant une dizaine d’années, confiait à Jérusalem : « Israël est, permettez-moi de le dire, un membre de l’Union Européenne sans être un membre de ses institutions.
    « Aucun pays en dehors du continent n’a des relations comme celles qu’entretient Israël avec l’Union Européenne » a-t-il dit, ajoutant qu’ « aujourd’hui, l’Union Européenne a une relation plus forte avec Israël qu’avec la Croatie » (qui espère toujours devenir membre de l’UE en 2011).


    Apparemment, Solana ne se soucie pas que l’UE apparaisse neutre ou pas, ni comment le budget de la recherche est dépensé. Mais les contribuables européens souhaitent-ils que les administrateurs de l’UE allouent leur argent à une industrie qui se trouve au cœur d’un des enjeux géopolitiques les plus sanglants, les plus longs et les plus difficiles de notre époque ?


    Ben Hayes est un directeur de projet du groupe de libertés civiles Satewatch. Il tient également un blog sur le programme de recherche lié à la sécurité de l’UE.

     
    Traduit de l'anglais par Investig'Action Ici

    Source originale: Europeanvoice


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  • RSF dénonce un autre meurtre de journaliste au Honduras, le sixième de cette année


    L'hécatombe continue dans le monde de la presse après un mois de Mars particulièrement sanglant , alerte le communiqué diffusé par RSF, dans lequel on spécifie qu'est écartée l'hypothèse du vol comme possible cause du décès .

    Chévez Hernández, 22 ans, chroniqueur de la station émettrice  radio W105, a été assassiné dimanche à San Pedro Sula.

    Le journaliste retournait chez lui accompagné de son cousin , quand un groupe d'inconnus les a interceptés et, après une brève discussion, a ouvert le feu contre eux,  causant leurs décès.

    Selon RSF, bien qu'on ne connaisse pas encore le mobile du crime, la policier a écarté qu'il puisse s'agir d'un vol puisqu'il  a été trouvé une importante somme d'argent sur les victimes.


    RSF souligne qu'avec le meurtre de six journalistes depuis le début de l'année, le Honduras est devenu le pays le plus dangereux dans le monde pour les journalistes.

    L'organisation a en outre dénoncé l'"impunité" qui règne dans le pays  envers les assassins de journalistes depuis le coup d'État du mois  de Juin .


    RSF denuncia otro asesinato de periodista en Honduras, el sexto de este año

    "La hecatombe continúa en el ámbito de la prensa tras un mes de marzo particularmente sangriento", alerta el comunicado difundido por RSF, en el que se precisa que está descartada la hipótesis del robo como posible causa de la muerte del reportero.

    Chévez Hernández, de 22 años, locutor de la emisora de radio W105, fue asesinado el pasado domingo en San Pedro Sula, la capital económica del país.

    Conocido como "El Huevo", el periodista regresaba a casa acompañado de un primo suyo, cuando un grupo de desconocidos los interceptó y, tras una breve discusión, abrió fuego contra ellos, causándoles la muerte a ambos, añade la nota.

    Según la organización de defensa de la libertad de prensa, aunque todavía se desconoce el móvil del crimen, "la policía descartó que se tratara de un robo pues entre las pertenencias de las víctimas se encontró una elevada cantidad de dinero.

    RSF destaca que, con el asesinato de seis periodistas en lo que va de año, Honduras se ha convertido en el país más peligroso del mundo para los profesionales de los medios de comunicación en 2010.

    La organización denunció además la "impunidad" que reina en el país centroamericano contra quienes cometen crímenes contra los profesionales de la información desde el golpe de Estado del pasado junio, en el que fue depuesto de la Presidencia Manuel Zelaya.

    Source ici


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