• Polygamie : Du bidonnage absolu

    deux-nigauds-et-la-momie-affiche_18925_10418.jpgBrice et Eric, nos grands deux nigauds, partant à la chasse à l’épouvantail à moineaux. Mieux vaut en rire !  

    Le plus étonnant, c’est leur air instruit et un peu mystérieux, sur le thème : « On va voir ce qu’on va voir ». Car c’est vite vu.

    La polygamie est un infraction, ainsi définie par l’article 433-20 du Code pénal :

    « Le fait, pour une personne engagée dans les liens du mariage, d'en contracter un autre avant la dissolution du précédent, est puni d'un an d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende.

    « Est puni des mêmes peines l'officier public ayant célébré ce mariage en connaissant l'existence du précédent ».

    Donc, c’est très très simple. Tu es polygame si tu te maries devant le maire alors que tu es déjà marié. Comme le premier document qui est demandé par la mairie, c’est un acte de naissance, qui porte la mention de l’état matrimonial, il est en pratique impossible d’être polygame en France. Sauf si le maire est de mèche, et qu’il a fermé les yeux, et c’est pour cela que la loi pénale a prévu que, dans ce cas, il part en prison comme toi pour un an.

    Alors, pour savoir si Bernard ou Paulette sont polygames, pas besoin d’une enquête très compliquée. Pas comme pour la rumeur : il ne sera pas besoin de mobiliser le boss du contre-espionnage. Une vérification à l’état-civil de Bernard et de Paulette. Et un « mariage religieux », si tant est que cela soit établi, ce qui n’est pas le cas ? Mais, diable républicain, le mariage religieux n’a pas force de loi, calmez vous !  Et pourquoi ? Justement, parce qu’il est religieux.

    Donc, c’est plouf ! Brice et Eric ont parlé pour rien, pour rien de rien du tout. Et attention ! La polygamie est en France une infraction pénale. Or, imputer à Bernard ou Paulette d’avoir commis une infraction alors qu’ils sont innocents constitue à son tour l’infraction pénale de diffamation. J’en connais un qui doit avoir des démangeaisons du côté de la citation directe en correctionnelle.2nigaudscontredrjekyllaff.jpg

    Après, Brice et Eric viennent nous dire « retrait de la nationalité ». Et de prendre à nouveau l’air instruit et un peu mystérieux qui leur va si bien. Alors que la réponse est tout aussi simple.

    Lisons l’article 25 du Code civil.

    « L'individu qui a acquis la qualité de Français peut, par décret pris après avis conforme du Conseil d'Etat, être déchu de la nationalité française, sauf si la déchéance a pour résultat de le rendre apatride :

    « 1° S'il est condamné pour un acte qualifié de crime ou délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou pour un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme ;

    « 2° S'il est condamné pour un acte qualifié de crime ou délit prévu et réprimé par le chapitre II du titre III du livre IV du code pénal ;

    « 3° S'il est condamné pour s'être soustrait aux obligations résultant pour lui du code du service national ;

    « 4° S'il s'est livré au profit d'un Etat étranger à des actes incompatibles avec la qualité de Français et préjudiciables aux intérêts de la France ».

    On peut éliminer les 1° et 3°. Le 2° aussi, qui concerne les agents publics ayant abusé de leur autorité.  

    Il reste donc le 4° pour nourrir la réflexion profonde de Brice et Eric : Bernard et Paulette se livreraient à la polygamie au profit d'un Etat étranger. Fine analyse pour deux grands nigauds.

    Tout cela est assez consternant.

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  • GIEC, OMS, Goldman Sachs : les Menteurs sont dans la place, et les gens regardent ailleurs.

    Pascal SACRE ici

    La polémique sur la burqa et sur l’identité nationale accapare toute l’attention des Français (1), l’affaire des minarets déchire la Suisse (2), en Belgique c’est l’obscur dossier BHV (Bruxelles-Hal-Vilvorde) qui s’étend sur la une des journaux et monopolise la petite lucarne (3), dans le monde, les fermetures d’usine dont certaines font des bénéfices(4), et les banqueroutes de gouvernements européens (5), font descendre des braves gens dans les rues, la colère et l’incompréhension rongeant leurs cœurs enflammés. Un maximum d’émotions, un minimum d’explications.

    Voici la maxime des gouvernements actuels, et surtout des populations du 21è siècle.

    Pendant ce temps, pendant que nous nous enflammons et nous divisons, des experts, des spécialistes, des professionnels règnent, nous spolient, nous mentent, et nous demandent de les croire sans autre forme de procès.

    De toute façon, les gens regardent ailleurs, burqa, minarets, BHV, faillites, banqueroutes accaparent toute leur attention.

    Mais qui connaît David Salisbury, Albert Osterhaus, Rajendra Pachauri, Henry Paulson, Ben Bernanke (prononcez bernannki) ?

    Je veux dire : qui les connaît vraiment, parmi la population qui s’enflamme pour les minarets, la burqa, le dossier BHV ?

    Pour les personnes qui en ont entendu parler, vont-ils plus loin que les communiqués officiels, ou les dossiers des journaux qui appartiennent au système ou les affirmations des organisations mêmes qui emploient ces hommes ?

    La technique du leurre, du chiffon rouge ne date pas d’hier. La question est : combien de leurres faut-il à l’Homme moderne, civilisé, pour enfin ouvrir les yeux et identifier les vrais dangers, les véritables ennemis ?

    En 1988, M. George H. W. Bush succéda à Ronald Reagan après une campagne d’une démagogie insigne, au cours de laquelle il réclama que soit criminalisé le fait de brûler la bannière étoilée, un acte commis entre une et sept fois par an...

    Avec le courage qui les caractérise, plus de 90% des parlementaires américains adoptèrent une disposition répressive allant en ce sens, laquelle fut annulée par la Cour Suprême.

    Au même moment éclatait l’un des plus grands scandales de l’histoire économique des Etats-Unis, celui des caisses d’épargne déréglementées par le Congrès, que des aigrefins avaient pillées, enhardis par des sénateurs dont ils avaient financé les campagnes. En 1988, nul ou presque n’avait évoqué le péril d’une telle arnaque, bien qu’il fût déjà connu.

    Trop compliqué (pour le commun des mortels), et puis la défense du drapeau étoilé occupait les esprits.

    Le contribuable américain a payé 500 milliards de dollars le scandale des caisses d’épargne (6).

    Constatez-le. La technique n’a pas changé. Exciter la population avec un leurre, comme le patriotisme autour d’un drapeau, un bout de tissu, pendant que dans les coulisses, pourtant au vu et su de tous, des escrocs déguisés en experts volent et pillent le bien commun.

    Le GIEC, dans une tourmente pas seulement climatique (7)

    Via l’UNEP (United Nations Environment Programme), Rajendra Pachauri, le président du GIEC, est l’objet d’une enquête officielle internationale depuis quelques mois.

    L’ONU enquête suite à des révélations sur la neutralité des travaux du président du GIEC. Mr Pachauri est critiqué depuis longtemps pour son parti pris et son refus du débat. Les dirigeants réunis à Bali (UNEP) ont insisté pour que l’enquête soit menée par des personnes indépendantes du GIEC.

    Cette enquête est l’écho officiel des accusations récurrentes, portées depuis longtemps contre le fonctionnement du GIEC, un organisme considéré comme davantage politique que scientifique, selon ces accusations.

    Mr Pachauri est accusé d’avoir volontairement masqué des erreurs du GIEC pour continuer à cultiver l’alarmisme.

    De façon plus générale, de nombreux scientifiques parmi les plus militants d’une action radicale contre le réchauffement climatique (Phil Jones, Michael Mann, James Hansen, etc.) ont été éclaboussés par le Climategate (8), une affaire qui a montré un détournement du processus de relecture par les pairs pour faire taire les sceptiques, ainsi que la manipulation de données ou des refus de communiquer des données sources.

    Mr Pachauri, nommé président du GIEC en 2002, à la fois juge et partie, s’occupe de l’enquête sur les dysfonctionnements de sa présidence, malgré ce qu’avaient enjoint les dirigeants de l’UNEP.

    C’est aussi le GIEC qui doit enquêter sur l’affaire des courriels piratés d’un climatologue britannique reconnu, à l’origine du CLIMATEGATE, « accusé de manipulations pour prouver que le réchauffement climatique est le fait de l’homme, a annoncé, vendredi 4 décembre 2009, son président. "Nous allons certainement regarder tout ça et ensuite nous adopterons une position", a déclaré à la BBC Rajendra Pachauri, le président du groupe mandaté par l’ONU. » (9)

    Un fait, peu connu, peu répercuté par les médias, est que Mr Pachauri est également président du Groupe TERI, une ONG spécialisée dans les énergies, et qui bénéficie de l’alarmisme généré par le GIEC. (10)

    De façon assez surréaliste, nous pouvons lire que Mr Pachauri aurait été innocenté d’accusations de malversations financières car l’enquête menée par le cabinet indépendant KBMG, aurait révélé que l’argent n’a pas atterri dans les poches de Mr Pachauri, mais a été versé à TERI, son ONG…(11)

    Dans la mesure où le GIEC lui-même, et son président depuis 2002, participeront, voire dirigeront, les enquêtes sur eux-mêmes, il sera très difficile de confondre leurs conclusions avec la vérité, quelle qu’elle soit.

    L’OMS, l’Organisation Mondiale de la santé, ou l’Organisation des Maladies.

    Pour certains, dont je partage la colère et le désarroi, la situation est gravissime.

    Non seulement l’OMS continue de nier sa collusion extrême avec les firmes pharmaceutiques, de fournir comme « preuves » de son indépendance ses seules et uniques affirmations, mais surtout de prévoir gérer les prochaines pandémies avec des vaccins produits encore plus vite et au moyen de technologies toujours plus cauchemardesques, pour le bénéfice colossal de firmes qui dans l’ombre, tirent les ficelles de l’OMS, une organisation pourtant internationale et fondée par et pour les peuples. Ainsi, l’OMS elle-même, définitivement semble-t-il, conteste toute influence du secteur pharmaceutique dans ses décisions concernant la pandémie de grippe A1 H1N1 de 2009, comme nous pouvons le lire sur le site internet de la RTBF (média national belge) (12). Cela ne choque donc personne ?

    La pandémie de grippe A H1N1 a dopé la recherche dans les vaccins (13).

    Fort des leçons tirées de la pandémie de la grippe H1N1, autorités sanitaires et laboratoires aux Etats-Unis accélèrent le développement de nouvelles techniques de production de vaccins plus rapides et fiables que les méthodes traditionnelles. Il s’agit de vaccins à base de cultures cellulaires et ceux plus récents produits grâce à des techniques de recombinaison génétique.

    « Nous n’avons jamais été dans une position aussi favorable pour créer de nouveaux et meilleurs vaccins », a déclaré cette semaine Kathleen Sebelius, la ministre américaine de la Santé à l’occasion du premier anniversaire de la découverte du nouveau virus A H1N1.

    Kathleen Sebelius, Ministre américaine de la santé, avait obtenu l’immunité juridique pour les firmes pharmaceutiques fabriquant le vaccin contre la grippe H1N1 (http://www.mondialisation.ca/index.... )

    Le Ministère américain de la Santé, qui coiffe le NIH (National Institute of Health), a passé plusieurs contrats avec des firmes de biotechnologie comme Protein Sciences Corporation pour mettre au point des vaccins basés sur la recombinaison génétique.

    Toutefois,

    Beaucoup d’inquiétudes ont été générées à propos des nouveaux vaccins du virus H1N1 de la grippe ‘porcine’ A, qui vont être mis sur le marché rapidement. Les essais cliniques ont été de faible durée - moins de trois semaines - et il y a aussi la possibilité d’ajouter, à la dernière minute, une toxine supplémentaire avec des adjuvants dits oil-in-water , afin de diluer et d’augmenter l’approvisionnement en vaccins (voir Fast-tracked Swine Flu Vaccine under Fire ). Mais ce ne sont pas les seules préoccupations. Le nouveau procédé de fabrication de vaccins contre la grippe, appelée technologies des cultures cellulaires, est peu connu et il a le potentiel d’avoir des conséquences graves à long terme (dont oncogénicité, ou formation de cancers) (14)

    Le rôle de l’OMS est de favoriser la recherche et l’émergence de toutes les nouvelles technologies susceptibles de mieux nous protéger, mais à pas à n’importe quel prix, et pas pour l’intérêt financier des firmes pharmaceutiques et biotechnologiques qui engrangent des milliards de dollars dans ce marché prometteur.

    Avez-vous seulement entendu parler des partenariats publics-privés ?

    À l’origine, l’OMS était censée ne recevoir ses fonds que des gouvernements des Nations Unies, mais depuis quelques années, afin d’augmenter ses capitaux, l’OMS a mis en place ce qu’il appelle un « partenariat privé » qui lui permet de recevoir des aides financières d’industries privées. Mais quelles industries ?

    Depuis lors, sa crédibilité, sérieusement entamée, ne s’est guère améliorée, et son indépendance est plus que controversée à cause de son manque total de transparence sur les preuves scientifiques étayant ses recommandations et sa collusion avec les multinationales industrielles. Il est évident qu’au niveau mondial les affaires et la politique influencent fortement la santé (15).

    De grands groupes industriels pharmaceutiques, ayant financé le travail de l’ESWI (European Scientific Working Group on Influenza) dirigé par le Professeur Albert Osterhaus, ont ensuite engrangé de 7,5 à 10 milliards de dollars de bénéfices en 2009 (16).

    Le travail de l’ESWI est entièrement financé par les mêmes laboratoires pharmaceutiques qui gagnent des milliards grâce à l’urgence pandémique, tandis que les annonces faites par l’OMS obligent les gouvernements du monde entier à acheter et stocker des vaccins. L’ESWI reçoit des financements des fabricants et des distributeurs de vaccins contre le H1N1, tels que Baxter Vaccins, MedImmune, GlaxoSmithKline, Sanofi Pasteur et d’autres, dont Novartis, qui produit le vaccin et le distributeur du Tamiflu, Hofmann-La Roche (17).

    Malgré tout cela, l’OMS, tout simplement, sans autre forme de procès, dément toute influence du secteur pharmaceutique et nous devons la croire malgré les découvertes précédentes, découvertes sérieuses et référencées qui, malheureusement, ne bénéficient pas de la même couverture médiatique que les démentis officiels.

    Au public de tirer ses conclusions. Il est plus que temps.

    Une relation de travail, une collaboration dans la recherche serait normale entre les groupes pharmaceutiques et l’OMS, mais un financement des groupes de travail de l’OMS par les firmes de médicaments enlève à l’OMS toute indépendance. En tout cas, le risque est grand. Comment peut-elle, sans rougir, soutenir le contraire ?

    Sur ces financements, l’OMS ne s’explique pas ou très peu.

    Ainsi David Salisbury, président du Groupe de conseil stratégique sur la vaccination (Groupe SAGE), peut-il se contenter de dire que les scientifiques conseillant l’OMS sur la grippe avaient « pris méticuleusement soin » d’éviter tout conflit d’intérêt et de maintenir leurs distances avec le secteur pharmaceutique.

    Quant au professeur Albert Osterhaus, le Docteur Flu, pourtant l’objet d’une enquête du parlement Néerlandais pour conflits d’intérêts et malversations (18), lui continue son petit bonhomme de chemin, imperturbable, balayant d’un revers de main l’enquête du Parlement Européen, ces affabulateurs, et va alarmer 8000 experts et spécialistes mondiaux réunis à l’ECCMID, le Congrès Européen de Microbiologie clinique et de Maladies Infectieuses, réuni à Vienne (19) :

    « Le virus H1N1 a été relativement peu virulent, mais comment cela se serait-il passé si cela avait été la grippe aviaire (H5N1, beaucoup plus dangereuse) ?

    Si l’Europe de l’Ouest est relativement bien protégée, le virus H1N1 est encore présent en Europe orientale, en Afrique de l’Ouest et dans certaines parties des Etats-Unis, et il reviendra probablement sous forme de grippe saisonnière, a-t-il averti.

    Selon les statistiques recueillies par l’OMS, 16.813 personnes dans le monde sont mortes après avoir contracté le virus H1N1 depuis son apparition en avril 2009. A titre de comparaison, la grippe saisonnière tue entre 250.000 et 500.000 personnes chaque année, selon l’OMS. » (20)

    Tout comme Mr Pachauri, qui s’accroche à son poste de président du GIEC, participe aux enquêtes, voire les dirige, sur les accusations de malversation ou de dysfonctionnement dont il est l’objet, des personnes comme David Salisbury et Albert Osterhaus, quelles que soient leurs compétences scientifiques, citées dans des enquêtes judiciaires et dont les rapports avec les firmes pharmaceutiques sont plus que troublants, font beaucoup de tort aux institutions qu’elles représentent et aux chercheurs honnêtes et sérieux qui se trouvent dans ces institutions.

    Ce n’est que véritablement blanchi, par des comités réellement indépendants, que ces « experts » ne devraient poursuivre leurs activités aux conséquences majeures pour toute l’humanité, ou bien démissionner.

    C’est pour le GIEC et l’OMS, le seul moyen de conserver une crédibilité.

    La parole honnête doit reposer sur des actes convaincants.

    Goldman Sachs et la finance internationale : l’empire des leurres.

    Ceux-ci ne démentent même pas. Ils font ce qu’ils font sans se justifier, sans rendre le moindre compte, attendant tout simplement leur coup suivant. Beaucoup de déclarations sont faites, des paroles et des promesses. Mais le cœur du problème n’est toujours pas traité.

    Onze milliards quatre cent millions de dollars provisionnés au premier semestre 2009 par la banque américaine Goldman Sachs pour récompenser ses courtiers ; 1 milliard d’euros épargné par BNP Paribas en prévision du versement de primes à ses acrobates financiers (selon Libération, 5 août 2009) ; 4 milliards de livres sterling de bonus attendus par les traders de la City, à Londres ; 32,6 milliards de dollars versés l’an dernier sous forme de primes par neuf établissements de Wall Street qui, dans le même temps, avaient perçu 175 milliards d’aides publiques, selon les conclusions de l’enquête menée par le procureur général de l’Etat de New York, M. Andrew Cuomo (21) : la routine bancaire a repris son cours. […] De septembre 2008 au printemps 2009, chefs d’Etat et banquiers centraux se sont, littéralement, mis au service des banques privées. Avec l’argent du contribuable, ils ont nationalisé les plus claudicantes, garanti ou racheté les créances pourries détenues par les autres, injecté des centaines de milliards de dollars dans leurs fondations branlantes, inondé les guichets d’un flot illimité et pratiquement gratuit de liquidités. Pour, finalement, se substituer à des établissements soudain incapables de remplir leur principale fonction : irriguer l’économie en crédit. […] Malgré les communiqués triomphaux des membres du G20 (dont la Chine, la Russie, le Brésil, l’Argentine, l’Afrique du Sud) réunis à Londres en avril dernier pour « réformer le capitalisme » et ramener ses acteurs à plus de raison, le sauvetage des géants de la finance n’a été assorti d’aucune condition digne de ce nom. (22)

    Depuis 1988, et le détournement des 500 milliards de dollars des caisses d’épargne aux Etats-Unis, les escrocs ont fait du chemin.

    Dans la Grèce antique, l’hubris, cette aspiration violente à la démesure, appelait la némésis, le châtiment par la destruction.

    Les pouvoirs en place, que nous tolérons, élisons, plébiscitons, s’efforcent désespérément de restaurer les choses comme elles étaient auparavant.

    Je vous propose de lire les propos d’un trader de Wall Street en personne :

    Chaque jour, je vais travailler dans cette bulle qu’est Wall Street. Une bande de clowns qui se croient importants pensent qu’ils méritent leurs rémunérations hors normes. Nous déplaçons du papier d’un bord à l’autre du bureau et appelons cela « Profit et Pertes » ... et les imbéciles qui font ce travail pensent qu’ils montrent assez de talent pour « mériter » de gagner 4 millions de dollars par an. C’est une plaisanterie. Je suppose que ce qui est le plus difficile à avaler, c’est le fait que nous ayons eu une telle incroyable opportunité de corriger ces déséquilibres ... et que cette chance nous a été dérobée. Ce qui me met hors de moi, c’est la direction que prennent les choses. Toutes ces cochonneries que les gens jugent révoltantes : les CDO, l’accord de prêts standards où l’on se débarrasse des risques sur des investisseurs idiots via la titrisation, une culture du délit d’initiés, où le terrain de jeu est tout sauf équitable, tout cela sera redevenu la normale dans quelques mois. Et c’est exactement ce que veulent les autorités ! Nous avons assisté à la plus grande injustice de l’histoire de l’humanité. Tout cela a été révélé de façon choquante, jusqu’au moindre détail. Pourtant, rien ne sera fait en la matière. Aucune fortune mal acquise ne sera restituée, aucune règle ne sera véritablement changée, et pas un seul parmi ceux qui ont causé cela ne devra répondre de ses méfaits. Le peuple américain a été victime d’un vol à main armée ... et personne ne s’en soucie. Durant six mois, j’ai été incapable de comprendre tout cela. Je m’étais posé, pensant que les gens réagiraient comme si nous étions en 1945, après l’Holocauste, et diraient : « Étant donné les preuves que nous avons tous vu, c’est juste une question de temps ... » Mais cela ne va pas se passer ainsi... Ils veulent remettre en selle les mêmes pantins, comme si rien ne s’était passé. J’ai changé d’avis. Nous sommes aujourd’hui dans la plus grande bulle de tous les temps ... et je suis plus certain que jamais de savoir comment cela va se terminer. Cela va se terminer en une tragédie, d’où personne ne sort indemne.

    Ils ont transformé ce qui aurait pu être un effondrement complet de l’économie du secteur privé en quelque chose qui à un moment donné sera un effondrement complet de notre système, tel que nous le connaissons. Ces sortes de déséquilibres - économiques, sociaux et politiques - ne peuvent être maintenus indéfiniment. Ils vont nous détruire ... Je n’ai jamais été plus certain de quoi que ce soit. Mais d’ici là, j’ai renoncé. Ils ont gagné, et cela me brise le cœur. (23)

    Conclusions.

    Ce n’est pas un article pour culpabiliser les gens.

    J’espère seulement que les lecteurs des journaux grands publics et les spectateurs des médias officiels ne croiront pas sur parole Monsieur Pachauri et ses acolytes du GIEC, Messieurs Salisbury et Osterhaus de l’OMS, les porte-parole gouvernementaux qui nous disent que les banques rendront des comptes de leurs malversations.

    J’espère seulement que toutes les références contenues dans cet article, ainsi que tous les documents disponibles grâce à Internet, que certains s’emploient à diaboliser, les persuaderont que la parole ne suffit pas.

    En attendant d’être transformée en acte identifiable, la parole n’est qu’une promesse, un mensonge potentiel, et doit être traitée comme telle.

    Les temps ne sont plus aux promesses, mais aux actes courageux.

    Seule la création de comités scientifiques et gouvernementaux indépendants, transparents, contrôlés par les populations informées, leur rendant compte régulièrement, pourront rendre confiance aux peuples dans leurs institutions.

    Il est temps pour tous de savoir à quels problèmes accorder le plus son attention, et de se détourner des leurres et des chiffons rouges.

    Le message est on ne peut plus clair.

    L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
    Gandhi

    Les possibilités de l’homme sont immenses. Vous ne pouvez même pas vous faire une idée de ce qu’un homme est capable d’atteindre.
    G.I. Gurdjieff

    Dr. Pascal Sacré

    Sources :

    (1) Les Français sont vraisemblablement plus nombreux à connaître le nombre de minarets en Suisse (quatre) et de "burqas" en France (trois cent soixante-sept, d’après un calcul, étrangement précis, de la direction centrale du renseignement intérieur DCRI) qu’à savoir que le Trésor public a perdu 20 milliard d’euros à la suite d’une décision "technique" de l’exécutif.
    Burqa-bla-bla
    Serge Halimi, Le Monde Diplomatique n°673 avril 2010, 1è page.

    (2) Faut-il interdire les minarets en Suisse ? http://www.lexpress.fr/actualite/mo...

    (3) http://www.rtbf.be/info/media/press...

    (4) 1700 licenciements annoncés chez Carrefour : il faut résister ! Carrefour a l’intention de licencier 1.672 personnes et de fermer 21 filiales dans notre pays. Les médias parlent de baisse de rentabilité, mais Carrefour a tout de même réalisé plus de 400 millions d’euros de profits l’an dernier. Les salariés sont sacrifiés au nom de la soif de profit aveugle des actionnaires. http://www.socialisme.be/psl/archiv...

    (5) L’hypothèse d’une banqueroute de la Grèce n’est plus taboue http://www.lexpansion.com/economie/...

    (6) Op.cit., Burqa-bla-bla Serge Halimi, Le Monde Diplomatique n°673 avril 2010, 1è page

    (7) GIEC, Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Climat, organisation mise en place en 1988, à la demande du G7 (groupe des 7 pays les plus riches : USA, Japon, Allemagne, France, Grande Bretagne, Canada, Italie), par l’Organisation Météorologique Mondiale et par le Programme pour l’Environnement des Nations Unies. Son appellation anglaise est IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change. Le rôle du GIEC est "d’expertiser l’information scientifique, technique et socio-économique qui concerne le risque de changement climatique provoqué par l’homme".

    (8) CLIMATEGATE, http://www.lemonde.fr/le-rechauffem...

    (9) http://www.lemonde.fr/le-rechauffem...

    (10) http://www.rechauffementmediatique....

    (11) http://www.terra-economica.info/Le-...,9451.html

    (12) http://www.rtbf.be/info/economie/h1...

    (13) http://www.rtbf.be/info/societe/san...

    (14) http://www.i-sis.org.uk/fluVaccines...

    (15) Article de Sylvie Simon, journaliste bien connue dans le domaine de la santé, http://www.lepost.fr/article/2009/1...

    (16) Cité dans l’article en néerlandais de Louise Voller et Kristian Villesen, "Stærk lobbyisme bag WHO-beslutning om masse vaccination", Information, Copenhagen, 15 novembre 2009.

    (17) http://www.voltairenet.org/article1... , article de F. William Engdahl, Journaliste états-unien, il a publié de nombreux ouvrages consacrés aux questions énergétiques et géopolitiques. Derniers livres parus en français : Pétrole, une guerre d’un siècle : L’ordre mondial anglo-américain (Jean-Cyrille Godefroy éd., 2007) et OGM : semences de destruction : L’arme de la faim (Jean-Cyrille Godefroy éd., 2008).

    (18) Article en anglais, Martin Enserink, in "Holland, the Public Face of Flu Takes a Hit" (« Hollande, le visage public de la grippe essuie un coup »), Science, 16 octobre 2009, Vol. 326, n° 5951, pp. 350–351 ; DOI : 10.1126/science.326_350b.

    (19) http://www.tdg.ch/depeches/monde/gr...

    (20) Op.cit.

    (21) « No rhyme or reason : The “heads I win, tails you lose” bank bonus culture », 30 juillet 2009.

    (22) http://www.monde-diplomatique.fr/ca...

    (23) Document : aucune leçon n’a été tirée de la crise, la bulle menace de tout emporter, site Contre Info, http://contreinfo.info/article.php3...


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  • MISERABLE APPAT

    par K. Selim Ici


    Quel est le but de la nouvelle tournée de l'émissaire américain George Mitchell au Proche-Orient, alors qu'Israël répète à qui veut bien l'entendre qu'il n'y aura pas de pause dans la colonisation des territoires occupés et entreprend une des plus vastes opérations d'épuration ethnique de ces dernières années ?

     La mission de Mitchell n'est pas destinée à convaincre Israël de changer d'avis mais de l'assurer de l'indéfectible soutien américain à sa «sécurité». Cela a été dit par l'émissaire américain et on le croit volontiers. La seconde partie de la déclaration de l'émissaire d'Obama est que les Etats-Unis veulent la «création d'un Etat palestinien».

     Peu de gens censés au Proche-Orient prennent au sérieux cette assertion. Il suffit pour s'en rendre compte de voir comment Israël parvient à imposer aux Etats-Unis ses priorités, à savoir bombarder l'Iran et menacer la Syrie. L'entrain dont fait preuve l'administration américaine à satisfaire les désirs israéliens n'a pas d'égal.

     A quoi sert donc la nouvelle visite de George Mitchell au Proche-Orient ? A défendre les intérêts d'Israël, assurément ! Et à intimer l'ordre à Mahmoud Abbas d'entrer à nouveau dans le «processus» sans fin de négociation. Le chef de l'Autorité palestinienne, à la légitimité fortement contestée, s'est vu contraint ces dernières semaines, pour des raisons de pudeur élémentaire, de refuser de reprendre les vaines discussions avec Israël.

     La nouvelle tournée de Mitchell, représentant d'une administration sans aucun courage vis-à-vis d'Israël et de son puissant lobby, n'a qu'un seul but : dire à M. Mahmoud Abbas que la période de pudeur doit prendre fin. Et bien entendu, il arguera des incitations que les Etats de la région, si peu «modérés» en matière de libre expression de leur population, pour le contraindre à entrer dans un processus destiné à servir d'alibi.

     En cas d'agression contre l'Iran - c'est dans l'air -, il vaut mieux donner l'impression aux opinions de la région que les Etats-Unis sont sérieusement engagés dans un processus de solution pour les Palestiniens.

     Le plus remarquable est que les Etats arabes à l'alignement sans modération ne sont même pas à même de faire dans la plate «realpolitik» et d'obtenir une quelconque contrepartie à un soutien à une agression contre l'Iran. Au contraire, les Etats-Unis vont sonner la mobilisation pour amener les Etats arabes de la région à voir comme un grandiose «pas en avant» la proposition israélienne de création d'un «Etat palestinien avec des frontières provisoires».

     Voilà le misérable appât qui est offert pour amener Mahmoud Abbas et les autres dirigeants de la région à entrer dans un processus dont l'aspect mystificateur est connu depuis des années. Il ne faut pas être grand stratège pour comprendre que «l'Etat aux frontières provisoires» le restera définitivement et que les policiers de Ramallah seront chargés de veiller à la permanence d'un système d'apartheid soutenu par les démocraties occidentales.

     Si M. Abbas entre dans cette énième supercherie, il se transformera définitivement - et pour l'histoire - en prévôt en charge de veiller au silence des bantoustans palestiniens.


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  • Aujourd'hui 25 avril 2010 Salah a 25 ans

     


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  • L’intégrisme culturel

    Le racisme demeure aujourd’hui l’un des traits significatifs des sociétés européennes. Le discours identitaire moderne fonde une nouvelle stratification des groupes humains basée non pas sur la biologie mais sur les différences culturelles entre groupes « ethniques ».

    La doctrine ethnico-différentialiste, version atténuée du concept de race, véhicule les mêmes stéréotypes que le racisme traditionnel. Les inégalités socioéconomiques sont présentées et traitées comme la résultante de l’inadaptation culturelle des classes exploitées : attitude face au travail, immobilisme et stagnation des mœurs, aspirations radicalement différentes,…

    Chaque culture est conçue comme une catégorie fermée qui détermine l’identité de l’être. Tous les membres d’une communauté sont supposés partager une âme sui generis, une mentalité commune qui distinguent le groupe. Cette reconnaissance aboutit à une forme de totalitarisme en ce sens que les conduites et pensées des individus sont définies à travers un référent extérieur invariable.

    Le propre de l’identité est justement d’être un rapport en constante évolution. La cohésion du groupe communautaire est faible et temporaire ; elle est fonction des nécessités mêmes de la condition d’immigré qui s’implante dans un nouvel environnement et de l’hostilité du pays d’accueil. Exclu de l’espace social, les immigrés sont enclins à se concentrer et à survaloriser des signes de reconnaissance propres.

    La communauté n’est pas une catégorie homogène mais une entité mouvante traversée par des lignes politiques, sociales et philosophiques.

    La rhétorique raciste postule que l’immigré ne respecte pas les normes sociales et qu’il menace les institutions libérales et démocratiques. En période de crise sociale et économique, la concurrence et la rivalité dégrippent les crispations identitaires.

    L’apolitisation des conflits sociaux et l’ethnicisation de la politique sont suggérées par les agents intellectuels de la bourgeoisie qui savent l’avantage qu’ils peuvent en dégager. Non seulement le système économique est ménagé mais la conscience politique s’érode au bénéfice d’identifiants de substitution.

    Marx était parfaitement conscient que l’impulsion de l’opposition entre indigènes et immigrés servait la cause des classes dominantes, comme il l’a signalé dans sa lettre du 9 avril 1870 adressée à Siegfried Meyer et August Vogt : « Chaque centre industriel et commercial en Angleterre possède maintenant une classe ouvrière divisée en deux camps hostiles, prolétaires anglais et prolétaires irlandais. L’ouvrier anglais ordinaire déteste l’ouvrier irlandais comme un concurrent qui abaisse son niveau de vie. Il se sent à son égard membre d’une nation dominante, et devient, de ce fait, un instrument de ses aristocrates et capitalistes contre l’Irlande, et consolide ainsi son pouvoir sur lui-même. Des préjugés religieux, sociaux et nationaux le dressent contre l’ouvrier irlandais. Il se conduit envers lui à peu près comme les Blancs pauvres envers les Noirs dans les anciens Etats esclavagistes de l’Union américaine. L’Irlandais lui rend largement la monnaie de sa pièce. Il voit en lui le complice et l’instrument aveugle de la domination anglaise en Irlande.

    Cet antagonisme est entretenu artificiellement et attisé par la presse, les sermons, les revues humoristiques, bref, par tous les moyens dont disposent les classes au pouvoir. Cet antagonisme constitue le secret de l’impuissance de la classe ouvrière anglaise, en dépit de sa bonne organisation. C’est aussi le secret de la puissance persistante de la classe capitaliste, qui s’en rend parfaitement compte ». Il suffit de remplacer Irlandais par Arabes ou Musulmans pour que cette analyse retrouve toute son actualité.

    La notion de civilisation, version élargie de la logique ethniciste, permet de hiérarchiser les conduites sociales suivant une grille de valeurs européocentriste. On surligne les différences tangibles ou supposées, au profit du civilisateur et bien entendu au détriment du barbare, afin de justifier les ingérences et interventions armées.

    Il y a équivalence entre l’universalisation du capital et celle de la civilisation. Depuis le 11 septembre, les Etats-Unis et leurs auxiliaires ont entrepris une croisade civilisatrice pour soumettre l’Orient à l’Occident, pour promouvoir la liberté (de marché) et la démocratie (bourgeoise) dans les pays « archaïques ».

    Pour Alex Callinicos le « racisme n’est pas une affaire d’idées dans la tête des gens, mais un problème d’oppression, d’inégalités systématiques dans les droits et les espérances générées par une structure sociale d’exploitation ; la solution, par conséquent, réside dans la lutte politique ». L’injonction morale d’ouverture et d’acceptation des différences est purement déclamatoire si elle ne se prolonge pas par une remise en question des structures matérielles auxquelles le racisme se greffe. C’est l’égalité des conditions réelles qui est le révélateur de la démocratie et le vecteur principal de l’émancipation.

    L’exploitation et l’oppression n’ont pas de patrie. Le racisme est l’expression de rapports sociaux inégaux et son dépassement est lié à la révolution socialiste qui démantèlera sa matrice. L’histoire est l’histoire de la lutte des classes. La lutte des populations opprimées dans les pays capitalistes dominants ou dominés, malgré les diverses formes qu’elle peut prendre, est en dernière instance un combat contre le capitalisme et l’impérialisme.

    Emrah KAYNAK  Ici


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