• Honduras : 107 zones naturelles protégées menacées par les entreprises

    vendredi 30 avril 2010, par Primitivi

    Au Honduras il n’y a pas que l’aspect sociale et droit de l’homme qui en prend plein la tête, l’écosystème hondurien lui aussi souffre. Durant le régime de facto deux décrets de protection ont été abrogés afin de laisser le champ libre aux entreprises d’exploitation forestière. Le gouvernement de Lobo a entériné cette réforme et s’apprête à la mettre en application.

    Suivant la réforme les entreprises désirant exploiter une zone naturelle protégée peuvent avoir une licence d’exploitation sur simple acceptation du Système National d’Évaluation d’Impact Environnemental, un organisme d’État fortement décrié, soupçonné de népotisme et de corruption.

    Après avoir asservi et pourchassé la population pauvre, après avoir tenté de museler résistance, syndicats et presse par des assassinats ciblés, les hommes de pouvoir hondurien mettent à sac les ressources naturelles de leur pays. Pour le plus grand plaisir des multinationales et le leur propre bourse.



    Il s’agit de 107 zones protégées au Honduras, qui avec les “accommodements traditionnels politiques”, cette fois grâce à l’abrogation de deux décrets exécutifs, seraient à la merci de la prédations des exploitants forestier, y compris les entreprises thermiques et les compagnies minières.

    Le Honduras dispose de 107 zones protégées, 96 d’entre elles sont reconnues, tandis que 11 sont en cours de reconnaissance. La définition officielle établit que ce sont des endroits déterminés de l’État, soumis à un cadre légal et institutionnel définis pour garantir la conservation de leurs particularités et de leurs richesses environnementales et culturelles.

    Cependant, Valerio Gutiérrez qui est lié aux zones protégées, non pour promouvoir leur préservation sinon pour être responsable du Secrétariat des Ressources Naturelles et Environnementale (SERNA) durant le gouvernement de facto Roberto Micheletti Baín, il a joué un dernier "mauvais tour" il y quelques jours en laissant son poste.

    Gutiérrez, est considéré comme responsable de l’abrogation de deux décrets qui interdisaient la construction de projets hydroélectriques dans les zones de réserve, en permettant grâce à cela la possibilité de privatiser les ressources en eau.

    La sale manoeuvre contre les zones protégées s’est produite durant le gouvernement de facto de Micheleti, comme le dénonce la Table Nationale d’Incidence pour la Gestion de l’Irrigation (MNIGR), composée d’organisations de défense des ressources naturelles au Honduras.

    La MNIGR dénonce que la source du problème se situe dans le décret 233-2010 approuvé le 22 janvier 2010, qui abroge les décrets ministériels 001-96 et 158-2009.

    Dans ces deux décrets il était établi que : “Le Secrétariat des Ressources Naturelles et Environnementale s’abstiendra de donner son accord aux demandes de permis environnementaux, quelle que soit la nature du projet, contrats d’exploitation de l’eau et études de faisabilité pour des projets hydroélectriques, si ceux-ci se situent dans des zones protégées ...”

    L’article 1 de l’accord 001-96, réformé par le décret 420-2009, oblige la SERNA à “s’abstenir de donner son accord aux demandes de permis environnementaux, quelle que soit la nature du projet, contrats d’exploitation de l’eau et études de faisabilité pour des projets hydroélectriques, si ceux-ci se situent dans des zones protégées dûment déclarées par une autorité compétente conformément à la loi”.

    L’article 2 du même accord 00196 et 158-2009 dit que : “Les projets qui doivent se développer dans les zones d’amortissement des zones Protégées proposées ou déclarées, devront disposer du rapport favorable de la part de l’Institut de Conservation Forestière” (ICF).


    Le décret qui ouvre les portes à la destruction forestière

    Quelques jours avant la fin du gouvernement de facto et de son poste en tant que Secrétaire de la SERNA, Gutiérrez a approuvé le décret 233-2010, le 22 janvier 2010. Le décret a été publié dans le journal officiel La Gazette le 4 février dernier, réforme et abroge les accords 001-96 et 158-2009.

    “Pour nous cette disposition qui abrogent ces deux décrets ministériels est attentatoire, maintenant nous faisons face au risque de perdre les zones protégées, face au risque que des projet soient approuvés dans ces zones et au risque de perdre la ressource vital qu’est l’eau pour l’être humain”, a indiqué face aux médias, Clarisse Vega, environnementaliste reconnue et membre de la MNIGR.

    Avec les réformes et abrogations des accords, la SERNA donnerait un blanc seing aux membres du Système National d’Évaluation d’Impact Environnemental (SINEIA), une organisation que le MNIGR soupçonne d’être composée par des membres choisis suivant le bon vouloir de quelques hauts fonctionnaires de la SERNA.

    “C’est une manière de favoriser une possible destruction des zones Protégées du Honduras, les zones où se trouve la majorité de l’eau que consomment les communautés rurales et urbaines du Honduras”, dit le communiqué émis par l’organisation plaignante.

    “Les rivières et les bassins localisés dans des zones d’amortissement et des zones protégées peuvent maintenant être utilisés par les entreprises hydroélectriques”, affirment les plaignants.

    Il est connu que derrière les projets hydriques on trouve les propriétaires des entreprises thermiques, “il suce le sang de l’État” à travers des contrats de plusieurs millions, qu’ils souscrivent avec les gouvernements successifs, pour produire au final une électricité à un coût élevé pour la population hondurienne.



    Demande d’abrogation du décret et de responsabilisation de l’ex-fonctionnaire

    A Porfirio Lobo Sosa, président de la République, au président du Congrès National et à Rigoberto Cuellar, responsable actuel de la SERNA, la MNIGR demande d’analyser la légitimité et les répercussions qu’aura l’application de ce décret.

    Afin d’éviter l’aggravation des dommages déjà fait aux ressources forestières honduriennes, elle demande d’abroger ou de ne pas appliquer ce décret et d’imputé les responsabilités de cette affaire aux fonctionnaires qui ont ordonné la réforme des décrets.

    “Cela nous remplit de rage, parce que c’est la seule chose qui reste dans le pays”, a déclaré German Casco, membre de la MNIGR, lors du dépôt de plainte.


    Source : Revistazo "Áreas protegidas de Honduras a merced de las voraces térmicas y las empresas mineras"
    Traduction : Primitivi


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  • Le Plan B s'arrête, l'aventure
 continue

    Terminus. Tout le monde descend. C’est l’heure du changement  : Le Plan B suspend sa parution.

    En mars 2006, entre la victoire du « non » au référendum sur la Constitution européenne et le triomphe de la bataille contre le CPE, les fées de la lutte sociale s’étaient penchées sur le berceau de la jeune publication sardone. Agitant leurs banderoles magiques, elles avaient prévenu qu’un journal de critique des médias et d’enquêtes sociales tirerait sa force de son ancrage dans les cortèges autant que de son audience. Entrelacer guerre sociale et guerre des idées, nourrir celle-ci au lait de celle-là  : la ligne était tracée.

    Las  ! Depuis cinq numéros, ventes en kiosque et abonnements fléchissent, maintenant l’esquif à peine au-dessus de l’étiage. Mais, surtout, la diffusion militante s’effondre, passant de 3 500 exemplaires à moins de 200. Ce coup de sabre dans les jarrets reflète une humeur générale faite de braises sombres et de colères rentrées. La violence de la crise sociale et le sabotage des mobilisations de 2009 par les directions syndicales ont produit leur effet. Nous avons pris notre part à cette désaffection en n’animant plus avec la même constance les centaines de réunions publiques qui unissaient, par-delà le papier, le journal à ses lecteurs. La raréfaction des manifestations a fait le reste.

    L’Internationale sardonique a donc décidé de suspendre la parution de son organe tant que les conditions d’une relance ébouriffante ne sont pas réunies. Bien des groupes militants se sont fixé pour seul objectif de faire vivre leurs structures… Le Plan B s’en voudrait de marcher sur leurs barbiches. En effet, la Sardonie n’a pas vocation à installer des apparatchiks de la contestation. Décrivant les principes fondamentaux de la guerre de partisans élaborés en 1928, Mao explique  : « L’ennemi avance, nous reculons  ; l’ennemi s’immobilise, nous le harcelons  ; l’ennemi s’épuise, nous le frappons  ; l’ennemi recule, nous le pourchassons. [1] » Un journal qui mord et fuit, telle est notre tactique depuis dix ans.

    Dix ans  ? Oui  : en juin 2000, 20 000 numéros zéro d’un journal baptisé PLPL (Pour lire pas lu) inondent les rues de Millau lors du rassemblement de soutien aux inculpés de la Confédération paysanne. D’abord diffusée sous le manteau, puis sur abonnement et partout où l’on se tient debout, l’étincelle PLPL embrase la morne plaine de la presse de centre gauche. Projetant son venin sardonique sur « les médias qui mentent, les patrons qui plastronnent et la gauche qui capitule », PLPL libère un territoire intellectuel où convergent les résistants les plus aguerris et les plus joyeux  : la Sardonie. Ce nom découle d’une objection formulée par l’écrivain Günter Grass à notre parrain Pierre Bourdieu en 1999  : « Je n’ai pas dit que nous vivions une époque drôle. Mais le rire sarcastique, sardonique, libérateur, c’est aussi une manière de protester. »

    Seul contre tous, mais équipé d’une colonne vertébrale, PLPL charge les légions de quadrupèdes qui règnent sur les médias dominants. Repolitiser la question de la production de l’information, exposer les biais d’un traitement systématiquement hostile aux salariés et aux chômeurs, arracher leur masque de respectabilité aux éditorialistes et aux intellectuels à gages, mettre en garde les contestataires contre l’impasse de la stratégie médiatique  : en 2006, Le Plan B reprendra ces objectifs à son compte, en y ajoutant celui de l’enquête sociale, qui confronte le monde réel à celui fabriqué par le Parti de la presse de l’argent.

    La critique des médias se renouvelait alors. Elle pilonnait les faux impertinents (Michel Field, Philippe Val…) dont le discrédit actuel fait oublier à quel point ils furent adulés. Elle était portée  ; elle était dangereuse. Ceux qui s’y livraient étaient assimilés à des nazis par Le Monde, dont la direction tricéphale (Alain Minc, Edwy Plenel, Jean-Marie Colombani) représentait le comité central de la bourgeoisie (financière, moustachue, traditionnelle). Des proscrits nous encourageaient – « Temps futurs  ! Vision sublime  ! Les peuples sont hors de l’abîme »  ; des perroquets chauves et mélancoliques couinaient dans les jupes du pouvoir contre notre « antijournalisme de poubelle ». À chacun son style. Quand, pour fêter son lancement, Le Plan B pirata l’antenne de France Inter et envoya l’animateur Stéphane Paoli à l’hôpital avec une congestion cérébrale, les courriers indignés affluèrent (« Mais comment osez-vous, un homme si bon  ! »). Nos plumes hilares brisaient leurs hallebardes.

    L’atmosphère a changé. On ne nous hait plus, on ne nous injurie plus. Les traits vipérins s’espacent, le chyme claircit (voir la déclaration d’amour ci-contre). Qui se trouve hors d’état de susciter l’adversité frôle la mort politique. À l’exception de la Garde des lecteurs sardons, qui parfois plie mais jamais ne rompt, on nous achète sans conviction, on nous jette un œil sans éclat, on nous approuve sans en tirer de conséquences pratiques. On nous consomme. Certains s’en seraient contentés  ; pas nous.

    Pendant que Le Plan B part aux champs, les grands médias traditionnels descendent au cercueil. Le Monde, Libération, Charlie Hebdo tutoient le dépôt de bilan  ; TF1 s’asphyxie  ; Lagardère quitte le navire du papier. Lecteurs et téléspectateurs fuient sur Internet et sur les chaînes câblées, emportant avec eux la manne publicitaire. Cette multiplication des canaux d’information et des informateurs a écrêté les centres de pouvoir éditoriaux. Hier, trois cathédrales faisaient carillonner la pensée dominante  ; mille bouches numériques la chuchotent aujourd’hui, mais avec la certitude de porter la voix du maquis. Assurément, Le Plan B n’a pas suivi ce tournant.

    Simultanément, la critique des médias se banalise et, parfois, dégénère. Des politiques s’en font parure pour gagner quelques points dans les sondages  ; des blogueurs commentent sans fin les commentaires pour doper l’audience de leur site  ; des amuseurs rivalisent de sarcasmes pour accroître leur notoriété  ; des bobos braillent « c’est la faute à TF1  ! » pour s’épargner la peine d’une analyse sociale et politique. Mais tous se pâment devant Florence Aubenas. Nous ne croyons pas au journalisme, ni à sa figure centrale, personnification d’une illusoire liberté petite-bourgeoise. Dans nos régimes, l’information prolonge la guerre des classes par d’autres moyens. Qui la possède la contrôle, fût-ce au prix d’un zeste de dissidence ou de dérision tarifée.

    Satirique et mordante, la Sardonie ne se résume pas au ricanement hors sol, version comique de l’art pour l’art. Dans la tradition carnavalesque, le rire populaire caractérise un monde parallèle où hiérarchies, castes et contraintes s’inversent. De la même manière, le rire sardonique est lié à l’ordre social dans un rapport de renversement. Sans ce dernier, il n’est rien. La critique radicale des médias n’est pas une fin en soi. Elle s’inscrit dans un projet politique et vise à détruire l’obstacle que les grands moyens d’information dressent sur la voie de l’émancipation.

    C’est peu dire qu’il reste à faire. Les médias mentent toujours, les patrons plastronnent encore, la gauche capitule inlassablement. Mais au moins ces vérités-là sont-elles chevillées aux esprits. Celui de la Sardonie a irrigué des dizaines de journaux et de radios alternatives, des centaines de blogs. Malgré ses difficultés perpétuelles, la presse libre germine et prépare les embuscades. Nous comptons sur notre fidèle vitrine universitaire, Acrimed, pour porter l’estocade à l’ex-complice d’Alain Minc, Edwy Plenel [2], et pour analyser la stratégie médiatique des formations de la gauche de gauche.

    En attendant notre reparution, dans un mois, dans un an, au détour d’une manifestation, sous un pavé, pour tirer un coup de pistolet dans la noce des satisfaits, l’Internationale sardonique nous communique ce message inspiré des Raisins de la colère de John Steinbeck (chapitre 28)  : « La Sardonie sera toujours là, partout, dans l’ombre. Partout où tu porteras les yeux. Partout où il y aura une bagarre pour que les gens puissent avoir à manger, la Sardonie sera là. Partout où il y aura un flic moustachu en train de passer un type à tabac, la Sardonie sera là. Dans les cris des gens qui se mettent en colère parce qu’ils n’ont rien dans le ventre, la Sardonie sera là. Elle brille de mille feux.
    Feu  ! Feu  ! Feu  ! »

    Paru dans Le Plan B n°23, juin-juillet 2010

    Notes

    [1] « Les problèmes stratégiques de la guerre révolutionnaire en Chine » (décembre 1936), in Mao Tsé-toung, Écrits choisis en trois volumes, vol. 1, Maspero, Paris, 1967, p. 118.

    [2] Hourra  ! pour notre camarade Rivière qui, tirant parti de vieilles amitiés moustachues, s’inflige de longues réunions publiques aux côtés d’Edwy afin de recueillir – et publier – les propos ineptes de ce benêt.


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  • Quand le pouvoir UMP couvrait l’extrême droite catholique à Bordeaux

     

    Le reportage de l’émission les infiltrés a bien mis en évidence l’existence de groupes d’extrême droite nazie très bien introduits dans la région de Bordeaux. Une école incriminée pour la propagation de thèses révisionnistes, antisémites et nazies. Des incitation à la haine à peine déguisés.

     

    Bref, un véritable scandale.

     

    La lumière serait totale si on avait des explications sur la façon dont l’administration de l’Education Nationale, la préfecture de Bordeaux et le maire Alain Juppé ont laissé faire.

     

    Alain Juppé s’offusque bien tardivement non ?

     

    Le groupe Dies Irae a pignon sur rue depuis 2002, il bénéficie de la bienveillance des autorités depuis pas mal d’années dans le cadre des bonnes relations entre la mairie de Bordeaux et le groupe catholique traditionaliste : La fraternité Pie X animé entre autres par l’abbé Laguerrie.

     

    En 2002, malgré les protestations de la gauche, les recours devant les tribunaux, la mairie de Bordeaux a offert une église désaffectée à la congrégation d’extrême droite, l’église Saint Eloi.

     

    Le ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, alerté, avait cautionné l’usage de cette église bien que de nombreuses voix se fussent élevées pour protester y compris celle de l’archevêque de Bordeaux, Mgr Jean-Pierre Ricard.

     

    Dans le reportage, on voit clairement un cours de catéchisme qui se déroule dans l’église en question où des propos islamophobes sont tenus.

     

    De 2002 à 2010, des cours antisémites et fascistes ont pu être dispensées aux enfants en toute impunité avec la bénédiction de la préfecture et de la mairie de Bordeaux.

     

    Pourtant, cette époque fut celle où était dénoncé un antisémitisme de gauche incarné par Dieudonné. Quelle obsession médiatique autour de Dieudonné ! Il était un nazi réincarné, un fou dangereux qu’il fallait faire taire. Tout ce que la gauche compte d’intellectuels s’est déchaîné sur le bouffon.

     

    Pendant ce temps, bien à l’abri dans ses soutiens municipaux et étatiques, l’école de Dies Irae et l’église Saint-Eloi endoctrinaient des enfants en les initiant aux chants nazis et au révisionnisme.

     

    Je ne peux m’empêcher de penser au harcèlement contre Kémi Seba et son groupe identitaire noir, puis à sa dissolution pour actes d’antisémitisme, son seul crime étant d’avoir voulu provoquer la LDJ en pleine rue à Paris. Quel danger pour la république que ces types à peau noire voulant en découdre avec les fachos de la LDJ et du Bétar ! Là aussi , la presse s’en était donnée à cœur joie !

     

    Pendant ce temps, bien à l’abri, grâce ses soutiens municipaux et étatiques, l’école de Dies Irae et l’église Saint-Eloi endoctrinaient sur des années, des enfants en les initiant aux chants nazis et au révisionnisme.

     

    L’église Saint-Eloi ? N’est-ce pas l’église où cette même presse situe le baptème de la fille de Dieudonné avec pour parrain Jean-Marie Le Pen ?

     

    Etrange tout de même que la presse soit capable d’identitifier l’église où le non baptème de la fille d’une star controversée aurait eu lieu et reste muette sur les activités de la Fraternité Pie X, activités de nazification des esprits, qui s’y déroulaient quotidiennement alors que l’archevêché et le conseil général d’Aquitaine en avaient dénoncé les dérives.

     

    Etrange que toutes ces années, on se soit focalisée sur l'islam soupçonné d'en vouloir à la démocratie française.

     

    Milton Dassier Ici


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  • Ce que cache la dernière propagande offensive américaine contre l’Iran

    Par apetimedia

    « Pas de politique américaine pour contrecarrer l’Iran« , affirmait le Secrétaire à la Défense Robert Gates, évoquant la menace du nucléaire iranien dans sa note de trois pages au Président Obama. Worldcantwait.net, reprenant l’article du New York Times que nous avions traduit pour vous, montre ce que cache pareille affirmation. Il semblerait qu’à l’insu du public, tout soit prêt pour une intervention en Iran. Signe qui ne trompe pas, les épouvantails du terrorisme, iranien cette fois, sont ressuscités dans la propagande d’Etat. L’Irak et L’Afghanistan ont fait les frais des répétitions de ce qui pourrait bien devenir la scène d’une grande et terrible finale.

    Le monde ne peut se permettre d’attendre que l’horreur devienne une nouvelle fois réalité. Les pays émergents ont-ils la capacité de faire contrepoids aux visées expansionnistes américaines ? L’envol économique de la Chine, de la Russie et de l’Inde, désormais moteurs de la croissance mondiale, pourrait bien redistribuer les cartes de la compétition pour l’énergie au Moyen-Orient et en Asie centrale. D’où le renforcement de la présence américaine dans la région et la propagande offensive à l’encontre de l’Iran.Le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim a dit lors du sommet des pays émergents à Brasilia le 15 avril dernier  : « Notre impression, partagée par l’Inde et la Chine est que les sanctions seraient d’une efficacité très discutable, voire contre-productives. Elles affectent seulement les gens les plus vulnérables, pas les dirigeants. Il est encore possible de parvenir à une solution négociée avec l’Iran. »



    Du point de vue  de la stratégie militaire, l’idée d’un Iran doté de la bombe nucléaire se défend. (Reuters)



    Ce que cache la dernière propagande offensive américaine contre l’Iran

    Par Kenneth J. Theisen pour WorldCanWait

    L’administration Obama mène une campagne de propagande pour renforcer sa liberté d’action contre l’Iran. De telles actions peuvent inclure une guerre.

    Le 19 avril, le Pentagone a présenté au Congrès un rapport « sur la puissance militaire de l’Iran » (voir article du Washington Post). Juste avant la publication du rapport, le New York Times a rapporté que le secrétaire à la Défense Robert Gates avait écrit une note secrète en janvier à l’intention du Général James Jones, conseiller à la sécurité nationale d’Obama

    Pour le Times, cette note indiquerait que les Etats-Unis « n’ont pas de politique efficace à long terme pour faire face à la capacité nucléaire iranienne en constant progrès… » Le Times poursuit en déclarant que le mémo de Gates « … est arrivé alors que le Pentagone, la Maison Blanche et les agences de renseignements travaillaient à développer de nouvelles options pour M. Obama. Il s’agit d’un ensemble d’alternatives militaires, encore en développement, qui devraient être considérées si les sanctions diplomatiques ne parvenaient pas à faire changer l’Iran de cap. « 

    La semaine dernière, les différents membres de la classe dirigeante se sont exprimés publiquement sur l’Iran. Il s’agissait des représentants de la Maison Blanche, du Pentagone et du Congrès. Ils l’ont fait pour gagner l’appui du peuple américain concernant les actions qui seront prises contre l’Iran, et qui pourraient inclure des attaques militaires.

    Le 16 avril,  Jones, le conseiller à la Sécurité nationale, a parlé de la note secrète de Gates en disant : « A propose de l’Iran, nous faisons ce que nous avons dit que nous allions faire. Le fait que nous n’ayons pas annoncé publiquement notre stratégie au monde entier ne veut pas dire que nous n’avons pas de stratégie pour anticiper la gamme complète des risques – ce que nous faisons. « 

    Jones a également déclaré : «  Le Président a clairement fait savoir dès l’instauration de cette administration que nous devons être prêts à toute éventualité. C’est ce que nous avons fait dès le premier jour, parvenant à construire une coalition des nations pour isoler l’Iran et le presser à ses obligations. » Lorsque les fonctionnaires de l’administration se référent à la « gamme complète des risques » il faut bien comprendre que cela inclut des options militaires.

    Le 17 avril, Gates a fait une déclaration transmise par le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell, disant : « Le secrétaire estime que le Président et son équipe de Sécurité nationale ont passé énormément de temps et d’efforts pour examiner et préparer la gamme complète des risques à l’égard de l’Iran.« 

    Toujours selon le New York Times, « un haut responsable décrivait la semaine dernière en des termes un peu plus clairs qu’il y avait une ligne que l’Iran ne serait pas autorisé à franchir. Le fonctionnaire a déclaré que les États-Unis s’assureraient que l’Iran «ne puisse acquérir un potentiel nucléaire, » une étape à laquelle Téhéran pourrait bien arriver avant de développer une arme sophistiquée. » En d’autres termes, les États-Unis empêcheront l’Iran d’avoir même la possibilité de créer une bombe.

    Comment les États-Unis pourraient-ils empêcher l’Iran «d’acquérir un potentiel  nucléaire ? » Selon le Times, en décembre 2009,  l’amiral Mike Mullen, chef d’État-major a écrit une « notice d’information » à l’intention du personnel de la présidence. Il écrit  : « Si le Président appelle à des options militaires, nous devons les tenir prêtes.« 

    Le 18 avril 2010, lors d’un discours à l’université de Columbia, Mullen a dit : « [L'Iran] fait l’objet d’une grande attention depuis des années, et non des mois » et « l’option militaire a été mise sur la table et reste sur la table. » Il a poursuivi en disant : « La diplomatie, l’engagement, les sanctions – tout cela, de mon point de vue, doit être abordé.« 

    Pour comprendre les actuelles manoeuvres de l’administration, il nous faut considérer les différentes armes utilisées par les États-Unis comme une part de son arsenal impérialiste tout entier. Ces armes ne sont pas incompatibles. Elles comprennent la diplomatie, les sanctions, la propagande, et l’option militaire. Elles peuvent être utilisées simultanément, ou l’une peut encore être plus utilisée que d’autres à différents moments. L’Irak est un bon exemple. Avant l’invasion de l’Irak en 2003, toutes ces armes impérialistes ont été utilisées contre lui. Il faudrait aussi se rappeler que les sanctions seules ont tué plus d’un demi-million d’Irakiens, avant même l’invasion proprement dite.

    En essayant de traiter avec l’Iran, le régime de Bush et l’administration Obama ont mis l’accent sur la diplomatie, les sanctions, et la propagande. Mais ils ont à maintes reprises aussi utilisé la menace d’une option militaire, tandis qu’ils se préparaient très activement à une éventuelle attaque. Si une telle attaque n’a pas encore eu lieu, cela ne veut pas dire qu’il ne s’agit  pas d’une possibilité bien réelle, à laquelle il faut résolument s’opposer.

    Aussi, ne nous trompons pas en pensant qu’une attaque contre l’Iran demandera les mêmes préparatifs que ceux qui ont été faits avant l’invasion de l’Irak. En raison de l’engagement actuel des États-Unis avec les troupes en Irak et en Afghanistan, il est très peu probable que les Etats-Unis envisagent une attaque sur l’Iran par une majorité de troupes terrestres. Actuellement, de telles forces ne sont tout simplement pas disponibles. Une attaque militaire est plus susceptible d’impliquer les forces aériennes et maritimes, avec de possibles opérations limitées des forces spéciales. Une telle attaque, tout en requérant certains préparatifs, pourrait avoir lieu assez rapidement et les préparatifs pourraient s’effectuer sans que le public n’en sache rien.

    Une grande partie de ce qui serait nécessaire pour préparer une attaque contre l’Iran est déjà en place. La flotte navale est déjà en mesure de lancer des attaques. Les bombardiers et les missiles en place pourraient lancer des attaques sur ordre du Commandant en chef Obama. L’administration a placé des batteries anti-missiles Patriot, le plus souvent gérées par les Américains, dans plusieurs Etats à travers le golfe Persique. D’importants arsenaux de fournitures sont prépositionnés dans toute la région. Des forces spéciales américaines ont été formées pour s’emparer et protéger les champs pétrolifères iraniens.

    L’objectif de toute attaque américaine contre l’Iran serait de détruire ou de paralyser les installations nucléaires iraniennes. Celles-ci incluraient des équipements y compris souterrains que l’Iran s’évertue à protéger. Pour que les États-Unis y parviennent, il faudrait utiliser ce qu’on appelle des armes anti-bunker.

    Pour ce qui indique que les Etats-Unis en sont en effet à la préparation de « l’éventail complet des risques »,  le lecteur devrait consulter un article paru dans le Sunday Herald le 14 mars 2010. Dans cet article, le Herald rapporte que, selon un manifeste de cargaison de la marine US, 387 bombes à charge pénétrante devaient être expédiées pour l’île britannique de Diego Garcia dans l’océan Indien. Cette île est un bunker de munitions virtuel et une zone de transit pour les États-Unis. Les Britanniques ayant déplacé la population indigène de l’île, elle est devenue une plate-forme militaire américaine pour le lancement des attaques à travers le Moyen-Orient et l’Asie du Sud. La plupart de ce qui se passe sur l’île relève du secret militaire bien gardé. L’île compte environ 50 membres britanniques, et plus de 3000 militaires américains y sont stationnés.

    Faisant partie d’une possible préparation pour attaquer l’Iran, l’administration Obama joue la «carte de la peur», tout comme le précédent régime de Bush s’était servi des armes de destruction massive de Saddam Hussein pour trouver des soutiens à l’invasion de l’Irak.

    Le rapport au Congrès n’est qu’une part de la constitution de la propagande de la peur. Selon le rapport, « avec une aide étrangère suffisante, l’Iran pourrait sans doute développer et tester un missile balistique intercontinental (ICBM) capable d’atteindre les Etats-Unis en 2015. » Ceci couplé aux déclarations incessantes de propagande des responsables américains sur l’Iran et son développement d’armes nucléaires, il s’agit d’effrayer le camp US afin de permettre aux impérialistes américains d’avoir les mains libres pour attaquer l’Iran, et de «protéger» le peuple américain.

    Le rapport a également indiqué que « le programme nucléaire iranien et sa volonté de maintenir ouverte la possibilité de développer des armes nucléaires, est l’élément central de sa stratégie de dissuasion. » La semaine dernière, le directeur de la Defense Intelligence Agency, le lieutenant-général Ronald Burgess L. Jr., a déclaré à la Commission des services armés du Sénat que l’Iran pourrait produire du combustible de la qualité d’une bombe pour une arme nucléaire d’ici un an, mais qu’il faudrait probablement deux à cinq ans pour fabriquer une bombe atomique viable. Une Bombe plus un missile signifient sans doute qu’on ferait mieux de se cacher sous nos lits ou laisser Obama libre d’employer la machine de guerre.

    Lors de la même audience, Michele Flournoy, sous-secrétaire à la Défense pour la politique, a déclaré à la Commission des services armés du Sénat que l’administration Obama voyait les défis posés par l’Iran comme un problème de sécurité nationale supérieur. « Nous travaillons avant tout à empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires« , a-t-elle dit aux Sénateurs réunis.

    Pour comprendre la menace contre l’Iran, nous devrions également prendre en compte le « Nuclear Posture Review » que l’administration Obama a récemment dévoilé. Le rapport se penche sur les scénarios selon lesquels les États-Unis lanceraient une frappe nucléaire. Interrogé sur la Corée du Nord et l’Iran à la lumière du rapport, le secrétaire à la Défense Robert Gates a déclaré que pour ces nations, « toutes les options sont sur la table« . En d’autres termes, il ne s’agit pas juste d’envoyer des bombes perforantes sur l’Iran; des bombes nucléaires pourraient même être utilisées.

    Mais si la crainte des armes nucléaires iraniennes n’est pas suffisante pour créer la peur nécessaire afin de susciter le soutien du public, l’administration Obama a également sorti la carte du terrorisme. Le rapport du Pentagone au Congrès a accentué l’influence de l’Iran et le soutien du Hezbollah et du Hamas, de groupes terroristes présumés qui interfèrent avec les intérêts américains. Selon le rapport, « Nous estimons, en grande confiance, qu’au cours des trois dernières décennies, l’Iran a méthodiquement cultivé un réseau de terroristes de substitution parrainés, capables de mener des attaques efficaces, certainement contestables contre Israël et les États-Unis. » Le rapport affirme que l’Iran a fourni des armes et pas moins de 200 millions de dollars par an, en vue de réarmer le Hezbollah depuis l’invasion du Liban par Israël en 2006.

    Le rapport du Pentagone affirme également que l’Iran a joué un rôle « déstabilisateur » en soutenant les factions en Irak et en Afghanistan contre les intérêts américains. On peut lire : « L’Iran propose également les orientations stratégiques aux milices et aux groupes terroristes pour cibler les forces américaines en Irak et saper les intérêts des États-Unis. » On y prétend aussi que les armes iraniennes sont utilisées par les talibans et autres factions en Afghanistan contre les États-Unis.

    Traduction apetimedia pour ReOpenNews


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  • Et vous subissez des pressions ?

    Sur Médiapart, Edwy Plenel couine : abonnez-vous, « Ainsi, vous soutiendrez l’émergence dans notre démocratie d’un authentique média libre, alors que tous les grands médias sont aux mains d’industriels proches du pouvoir. ». Exactement ce que disent depuis toujours les sites Internet alternatifs, contredits avec dédain par la presse qui a fait Plenel et que Plenel a faite.

    Ne reculant devant aucun artifice, Plenel, qui fut patron et licencieur avant de faire entrer Le Monde en bourse, a pris sa carte au Syndicat National des Journalistes CGT. Mais, dans sa tête, il cotise au MEDEF.

    Avant de venir s’encanailler sur la Toile, les vieux routiers du « journalisme » de papa s’aspergent d’épices pour masquer le fumet corrompu qui colle à leur costume. Regardons-les au maquillage avant qu’ils ne passent à la télévision qui les invite dans des élans de fausse audace : une once d’impertinence, un soupçon d’esprit Canard Enchaîné, un zeste de Voici, un saupoudrage d’analyse philosophique à la BHL. La casquette à l’envers, mais la calvitie en dessous, le jean troué sur un genou cagneux, la langue de bois en verlan, le slalom entre des portes, mais jamais du hors piste. Prêts à tout changer (dans leur accoutrement) pourvu que rien ne change (au Palais Brongniart), ils racolent le lecteur avec leurs appeaux, prétextant que le rejet par le public de leurs supports d’hier est dû à l’attrait d’une nouvelle technologie, mais se gardant bien de l’adopter sans des déguisements qui masqueront ce qu’ils sont, font et feront et qui ne diffère guère de ce qu’ils furent et firent naguère.

    Ce n’est pas leur talent qui est en cause, ce sont les corsets qui les enserrent et dont ils s’accommodent jusqu’à les oublier ; presque de bonne foi, ils prétendent n’en point porter, à l’instar de David Pujadas qui réfute dans un livre la question dont tout le monde connaît la vraie réponse « Et vous subissez des pressions ? ».

    Affectés du syndrome de l’âne de Buridan, ces néo-cyberjournalistes frayent, indécis, parmi les jeunes pousses d’Internet, les frais tendrons au regard franc et ils louchent vers les portes à tourniquet des médias traditionnels, en quête de reconnaissance par ceux-là même dont ils prétendent se distinguer désormais. Et qui les accueillent sans lever un sourcil, pas dupes. « Entre donc, fils prodigue, ton couvert n’a jamais été enlevé. Fais voir ta carte du SNJ-CGT. Ah, ah ! »

    Théophraste. Ici


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