• Les FARC-EP s’adressent aux chefs d’état de l’Amérique latine et de la Caraibe réunis à Cancun

    COMAGUER

    Le sommet des Etats de l’Amérique Latine et de la Caraïbe qui s’est réuni à Cancun (Mexique) le 22 Février a jeté les bases d’une nouvelle organisation politique régionale excluant les Etats-Unis et le Canada.

    Appelée CELAC (Communauté des Etats de l’Amérique latine et de la Caraïbe), elle sera constituée officiellement en 2011 et constitue un tournant très important dans la vie du continent : le refus de voir les Etats-Unis faire plus longtemps la loi dans leur arrière cour.

    Un journaliste brésilien a remarquablement résumé cet évènement en disant que la CELAC est LA REVANCHE DE BOLIVAR SUR MONROE

    Les Farc-EP, démontrant une nouvelle fois leur capacité d’analyse et d’intervention politique se sont adressées aux 33 Etats et aux 22 Présidents réunis à Cancun et ont tiré profit de la marginalisation d’URIBE qui selon le témoignage public d’EVO MORALES n’a participé qu’aux repas et aux photos officielles. Nous reproduisons le document des FARC tel qu’il a été publié en Colombie par un quotidien et une agence de presse.

    Traduction COMAGUER ici

    Dans un communiqué du Secrétariat de l’état-major central des FARC, en date du 22 février, les commandants de la guérilla la plus ancienne et la plus importante d’Amérique latine, ont demandé aux participants au sommet de Cancun « de proposer leurs bons offices pour promouvoir leur reconnaissance en tant que force belligérante » comme une première étape vers une solution politique au conflit armé interne qui ensanglante la Colombie depuis 46 ans.

    Dans leur message, les FARC ont réitéré leur proposition pour un échange humanitaire de prisonniers (NDT : dans la suite du texte le terme « échange » fait toujours référence à l’échange de prisonniers) contre des guérilleros emprisonnés. Cela « permettrait, non seulement la libération des prisonniers de guerre des deux côtés, mais aussi de progresser dans l’humanisation du conflit, et certainement d’avancer dans la voie d’accords définitifs, » ont-ils ajouté.

    Suit la déclaration complète qui a été rendue publique le mardi Mars 2 sur internet :

    Mémorandum pour un échange sur le conflit colombien

    Point 1 - Nous avons toujours cru à une solution politique au conflit. Même avant l’attaque de Marquetalia et pendant ces 46 années, nous l’avons exprimé à plusieurs reprises et lutté.

    Point 2. Nous ne sommes pas bellicistes, ni ne combattons pour des vengeances personnelles, nous n’avons ni biens matériels ni privilèges à défendre, nous sommes depuis l’origine des révolutionnaires engagés, à la recherche d’une société juste et souveraine ; profondément humanistes, dépourvus de tout intérêt personnel mesquin, qui aimons notre pays par-dessus tout et sommes contraints de faire la guerre à une classe dirigeante à genoux devant l’Empire, qui a systématiquement utilisé la violence et les attentats individuels comme arme politique pour s’accrocher au pouvoir depuis le 25 Septembre 1828, quand elle tenta d’assassiner le Libérateur Simon Bolívar, jusqu’à aujourd’hui, où elle pratique le terrorisme d’État pour maintenir le statu quo.

    Point 3. La difficulté qu’a eue la Colombie pour parvenir à la réconciliation par le dialogue et les accords a été le concept de paix oligarchique du régime, qui n’accepte que la soumission absolue de l’insurrection au soi-disant « ordre établi », ou comme alternative « la paix des tombes ».

    Point 4. Nous n’avons pas lutté toute notre vie contre un régime d’exclusion, violent, corrompu, injuste et antipatriotique, pour maintenant revenir à lui, sans changements dans sa structure.

    Point 5. En Colombie, beaucoup d’hommes bons, compétents, qui souhaitaient un pays meilleur et qui ont combattu par des moyens pacifiques, y compris Jaime Pardo Leal, Bernardo Jaramillo, Manuel Cepeda et d’autres, ont été tué avec préméditation, de façon ignoble et lâche par les services de renseignements de l’État alliés aux paramilitaires et aux gangsters, ennemis du peuple dans un génocide sans précédent qui a liquidé physiquement une dynamique d’ensemble du mouvement politique en pleine croissance : l’Union Patriotique.

    Cette stratégie de terrorisme d’État a échoué dans la recherche de solution politique à La Uribe sous les gouvernements de Belisario Betancur et de Virgilio Barco et, à Caracas et au Mexique, pendant le gouvernement de M. César Gaviria.

    Point 6. Dans le Caguan, comme l’a reconnu dans son livre et dans ses déclarations publiques le Président Pastrana, le régime ne cherchait qu’à gagner du temps pour reconstituer une force militaire en difficulté avec un calendrier, des directives, des instructions et des fonds de la Maison Blanche, intégrés dans le Plan Colombie et imposés par l’administration de Bill Clinton pour faire avorter une solution politique démocratique au conflit en Colombie et pour commencer leur campagne pour contrecarrer les changements progressistes entamés sur le continent. Le processus de diabolisation Caguan était condamné avant qu’il ne commence, comme l’a confirmé l’ancien président Pastrana car son gouvernement n’a jamais cherché à ouvrir la voie vers la paix, mais à renforcer et à affiner son appareil de domination pour continuer la guerre.

    Point 7. Ces précédents n’éliminent pas les possibilités d’une solution politique au conflit colombien. Ils démontrent bien sûr l’intention quasi nulle de l’élite colombienne de mettre un terme à son hégémonie et son intolérance envers les autres courants ou options de l’opposition politique qui remettent en question son système politique et son alignement international sans réserve sur les intérêts impériaux des États-Unis , au détriment de notre souveraineté et à l’encontre des intérêts les plus chers de la nation et la patrie.

    Sa conception de l’exercice du pouvoir est marquée et soutenue par la violence, la corruption et la cupidité et ceci rend très difficile une issue sans effusion de sang, qui de toute manière continuera à demeurer la bannière des FARC - EP et certainement de vastes secteurs de la population qui, finalement, sont ceux qui ressentent sur leur humanité les effets de l’hégémonie oligarchique.

    Point 8. Les intérêts des différents secteurs sociaux sont contrecarrés en permanence. Dans certaines circonstances et dans des périodes particulières l’oligarchie exerce à fond sa dictature, par l’oppression , la répression et la guerre sale qui se développe disqualification depuis l’État sur eux de différentes manières, sans ripostes de la majorité d’entre eux , à d’autres périodes, les réactions sont importante, mais non suffisantes, dans d’ autres enfin , l’ énorme accumulation de facteurs de mécontentement conduit à une réponse populaire puissante. Nous comprenons que les intérêts des différents secteurs dans une société comme la nôtre, sont constamment en conflit. Mais parler en Colombie de post-conflit n’est que propagande.

    Point 9. Cette réflexion est pertinente car les causes profondes de l’insurrection armée dans notre pays sont encore plus fortes et plus pressantes qu’il y a 46 ans, ce qui requiert, si nous voulons bâtir un avenir sûr de gouvernement démocratique, de plus grands efforts plus, de la générosité, des concessions, de la largeur de vues et une d’imagination réaliste pour s’attaquer à la racine des problèmes et non aux effets de ceux-ci.

    Point 10. Après 12 ans d’offensive totale contre les FARC - EP par le gouvernement des États-Unis et l’Etat colombien, les assassinats officiels, de véritables crimes contre l’humanité, faussement présentés aujourd’hui sous un jour positif, la terreur croissante des bandes criminelles sous le nouveau masque du narco paramilitarisme, la truculence nauséabonde du président pour se maintenir au pouvoir par la tricherie, la corruption effrénée de gouvernement et des entreprises privées qui en échange de la même corruption soutiennent le gouvernement avec des milliards de dessous de table, l’invasion éhontée de la Colombie par l’armée des gringos et l’injustice sociale croissante avec un chômage élevé, pas de santé pour la majorité, avec d’énormes déplacements internes, avec un salaire minimum ridicule par rapport aux énormes profits des banquiers, des propriétaires fonciers et des compagnies multinationales et après avoir raboté, avec une réforme du code du travail, les plus importantes conquêtes sociales des travailleurs de la campagne et la ville, tout a été fait pour créer un terrain fertile pour la croissance de l’insurrection révolutionnaire.

    Deuxième partie :

    1. Le Conflit armé en Colombie a de profondes racines historiques, sociales et politiques. Il n’a été ni l’invention d’un démagogue, ni le produit d’esprits sectaires, ni une conséquence de certaines spéculations théoriques, mais le résultat et la réaction à certaines formes de domination imposées par les classes dominantes dès l’origine de l’Etat nation dont l’axe a été la violence terroriste systématique, organisée par l’État, particulièrement au cours des 60 dernières années.

    2. Le dépasser par des moyens pacifiques, suppose qu’il y ait une volonté totale préalable pour aborder les questions de pouvoir et de système politique, si la volonté est d’aboutir à des solutions solides et durables.

    3. Nous avons affirmé le besoin, pour commencer, de parler pour parvenir à des accords d’échange (de prisonniers), qui ne seraient pas seulement la liberté des prisonniers de guerre des deux côtés, mais des progrès dans l’humanisation du conflit et certainement un pas vers des accords définitifs.

    4. Parler et chercher ensemble des solutions aux problèmes majeurs du pays ne doit pas être considéré comme une concession de quiconque, mais comme un scénario réaliste et praticable pour tenter, encore une fois, d’arrêter la guerre entre Colombiens dans la civilité des dialogues.

    5. Se réunir pour des entretiens sur les échanges (de prisonniers) et sur f le règlement politique suppose des garanties entières pour le faire sans aucune pression, en tenant pour acquis que ceux qui peuvent le garantir sont exclusivement le gouvernement en place, s’il a la volonté de trouver les chemins du dialogue.

    6. Notre volonté historique et permanente de trouver des scénarios de convergence à travers le dialogue et la recherche collective d’accords de coexistence démocratique ne dépend pas de circonstances particulières ou de la corrélation des forces politiques, elle est simplement une partie ferme de notre programme.

    7. Au cours des 45 dernières années, nous avons été soumis à toutes sortes d’offensives politiques, propagandistes et militaires, avec la présence ouverte ou souterraine du Pentagone, à toutes sortes d’ultimatums et de menaces des autorités civiles et militaires, à une agression terroriste permanente sur la population civile des zones dans lesquelles nous opérons, etc., qui n’ont pas aucunement ébranlé notre détermination et notre volonté de combattre, par tous les moyens qui nous restent , pour une Colombie souveraine, démocratique et de justice sociale.

    8. Nous comprenons les dialogues, la recherche des voies vers la paix, non comme une négociation, parce qu’elle n’en est pas une, mais comme un vaste effort collectif pour parvenir à des accords qui rendent possible de s’attaquer aux causes profondes du conflit colombien.

    Troisième partie :

    Nous FARC, sommes une riposte à la violence et à l’injustice de l’Etat. Notre insurrection est un acte légitime, un exercice du droit universel donné à tous les peuples du monde à se révolter contre l’oppression. Nous avons appris De nos libérateurs que « lorsque le pouvoir est oppressif, la vertu a le droit d’anéantir » et que « l’homme social peut comploter contre toute loi positive qui tient son cerveau enchainé

    Comme le proclame le programme agraire de la guérilla, les FARC "Nous sommes une organisation politique militaire qui recueille les drapeaux bolivariens et les traditions libertaires de notre peuple de lutter pour le pouvoir et de permettre à la Colombie d’exercer pleinement sa souveraineté nationale et de rendre effective la souveraineté populaire. Nous nous battons pour l’établissement d’un régime démocratique qui garantisse la paix et la justice sociale, le respect des droits de l’homme et le développement économique et le bien être pour tous ceux qui vivent en Colombie. "

    Une organisation avec de tels buts, qui recherche la réalisation du projet social et politique du père de la République, le Libérateur Simon Bolívar, rayonne dans sa tactique et sa stratégie un caractère politique impossible à réfuter. Seul le gouvernement de Bogota, qui agit comme une colonie de Washington, nie le caractère politique du conflit. Il le Fait dans le cadre de sa stratégie de guerre sans fin pour refuser la solution politique que revendique plus de 70% de la population. Cette stratégie vise notamment à imposer par la force une sécurité pour l’investisseur antipatriotique concept imaginé par les stratèges du Commandement militaire Sud des États-Unis, qui relègue au second plan la dignité de la nation.

    Pour le gouvernement d’Uribe, il n’y a pas de conflit sociopolitique en Colombie, mais une guerre de l’Etat contre le terrorisme, et avec ce présupposé, complété par la manipulation très intense de l’information, il croit avoir la justification et la carte blanche pour développer sa terreur d’État contre la population, et refuser la solution politique et le droit à la paix.

    Maintenant que la Colombie est un pays officiellement envahi, occupé par les troupes étasuniennes, cette orientation absurde se voit renforcée, ce qui entraîne l’aggravation du conflit.

    Uribe n’est mandaté par ses maîtres à Washington ni pour l’échange ni pour la paix.

    Le président de la Colombie crée des fantasmes pour justifier son immobilisme dans les échanges de prisonniers : « que l’accord implique une reconnaissance du statut de belligérant de l’adversaire et que la libération de guérilleros entrainerait une très grande démoralisation des troupes » C’est sa façon d’entraver la voie de la compréhension. Cette intransigeance inutile du gouvernement a été la cause profonde du maintien en captivité des prisonniers des deux côtés. Quand Bolivar a signé l’armistice avec Morillo en Novembre 1820, il proposa au général espagnol de profiter de l’état compréhension qui prévalait pour s’entendre sur un traité visant à stabiliser la guerre « en vertu des lois des nations civilisées et des principes libéraux et philanthropiques ». Son initiative fut acceptée, conduisant à l’échange de prisonniers, à la récupération des corps des personnes tuées dans l’action, et au respect des civils non-combattants.

    Comme Uribe est loin de ces impératifs éthiques de l’humanité !

    Sans aucun doute, Uribe associe le règlement politique à l’échec et la futilité de sa doctrine de sécurité nationale et à la triste fin de sa frénésie guerrière pour écraser, par la force des armes, le mécontentement social grandissant. Il ressemble à un soldat japonais de la Seconde Guerre mondiale seul sur une île, tirant sur des ennemis imaginaires au milieu de sa folie.

    Nous réitérons aux participants à cet échange sur le conflit colombien, les observations faites récemment aux présidents de l’UNASUR et de l’ALBA : « ... Avec un Uribe plein de frénésie de guerre et enhardi par les bases américaines, il n’y aura pas de paix en Colombie ni de stabilité dans la région. Si rien ne freine le bellicisme aujourd’hui renforcé, le drame humanitaire de Colombie va augmenter dans des proportions dantesques. Il est temps pour notre Amérique et pour le monde de tourner leur regard sur ce pays violenté par le pouvoir. la Colombie ne peut pas être condamnée éternellement à d’être le pays de « mensonges positifs », de l’assassinat des milliers de civils non combattants par la force Publique, des fosses communes , de la dépossession des terres, du déplacement forcé de millions de paysans, des arrestations massives de citoyens, de la tyrannie et de l’impunité des auteurs de ces crimes protégés par l’Etat. "

    Nous demandons aux participants à cet évènement d’offrir leurs bons offices pour promouvoir la reconnaissance du statut de belligérant aux FARC, base de la solution politique du conflit. Ce serait le début de la marche vers la paix en Colombie. Si nous voulons parler de paix, les troupes américaines doivent quitter le pays, et M. Uribe abandonner sa campagne digne de Goebbels de qualification des FARC comme terroristes. De notre côté, nous sommes prêts à affronter le débat sur l’organisation de l’Etat et de l’économie, sur la politique sociale et sur la doctrine qui guidera les nouvelles Forces armées de la nation.

    Très sincèrement vôtres

    Compatriotes,

    Secrétariat de l’état-major des FARC.

    Montagnes de Colombie , 22 Février 2010

    Original en espagnol Publié sur les sites internet

    http://www.eltiempo.com/colombia/po...

    http://www.anncol.eu/noticias-del-m...


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  • Rapport n° 59 sur les violations israéliennes des droits humains


    Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) continuent d’agresser systématiquement les civils palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).

    Durant cette semaine du 18 au 3 février 2010 :

    • 6 Palestiniens, dont un mineur, ont été blessés par des tirs israéliens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ;
    • les FOI ont lancé des frappes aériennes, navales et terrestres contre des cibles civiles palestiniennes dans la bande de Gaza ;
    • les FOI ont usé de la force pour disperser les manifestations non violentes organisées en protestation de la construction du Mur d’annexion et de la colonisation ;
    • les FOI ont conduit 21 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie et 2 dans la bande de Gaza ;
    • elles ont arrêté 21 civils palestiniens dont 3 mineurs en Cisjordanie ;
    • elles ont fermé deux associations civiles à Beit Safafa, un village au sud de Jérusalem ;
    • elles ont démoli 3 maisons et rasé 17 dunums (10 dunums = 1 hectare) de terres agricoles à al-Musaddar, dans le centre de la bande de Gaza ;
    • Israël a maintenu son siège total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur ;
    • les troupes positionnées sur les check-points militaires en Cisjordanie ont arrêté 4 civils palestiniens ;
    • les FOI ont poursuivi leurs activités de colonisation en Cisjordanie et les colons leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs propriétés ;
    • un nouveau projet colonial est proposé pour construire 549 logements à Sour Baher, au sud de Jérusalem ;
    • le gouvernement israélien a décidé d’inclure la mosquée Ibrahimi à Hébron, et la mosquée Bilal Ben Rabah à Bethléhem, sur la liste des sites archéologiques israéliens ;
    • les FOI ont ordonné la démolition de plusieurs maisons et bâtiments civils en Cisjordanie ;
    • les colons israéliens se sont emparés de 100 dunums de terres près de Ramallah, et arraché 45 oliviers près de Naplouse.
    (JPG)
    Le lundi 22 février, les colons sont revenus à Bourin au sud de Naplouse,
    et ont à nouveau arraché des oliviers, 45 ce jour-là.
    (AP)

    Violations israéliennes recensées durant la semaine du 18 au 23 février 2010

    1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

    Jeudi 18 février

    -  Incursion dans la région d’Hébron : vers 1 h 30 du matin, les FOI entrent dans le village de Dura, au sud-ouest d’Hébron. Elles fouillent certaines maisons et arrêtent 2 civils palestiniens : Jihad ‘Eissa Shabana, 45 ans, et Shaer ‘Abdul Majid Ebrayoush, 35 ans.

    -  Région de Ramallah : vers 3 h 30, incursion dans le camp de réfugiés d’al-Am’ari, près d’al-Bireh, près de Ramallah. L’armée fouille la maison de la famille de Mohammed Suleiman Habboub, 18 ans, et l’arrête.

    Vers 20h, les FOI pénètrent dans Beit Siera, un village à l’ouest de Ramallah, patrouillent dans les rues. De jeunes Palestiniens se rassemblent et lancent des pierres sur les véhicules de l’occupant. Aussitôt, celui-ci tire sur les ados, sans qu’il n’y ait de victimes.

    -  Région de Naplouse : vers 3 h 30, incursion dans le centre de la ville où l’armée pénètre dans deux appartements de l’immeuble al-‘Aqqad et arrête deux Palestiniens de 17 ans : Sami Hashem Abu Shalbak et ‘Alaa’ Mohammed al-Tiryaqi.

    -  Région de Jénine : vers 3 h30, dans le village d’‘Aanin, à l’ouest de Jénine, arrestation de 2 jeunes Palestiniens : Mo’taz Fayez ‘Eissa, 22 ans, et Yousef Sha’ban Yassin, 24 ans.

    -  Bande de Gaza : 8 h, les Foi pénètrent à 700 mètres dans Al Mussadar, localité du centre de la bande de Gaza. Elles détruisent 3 maisons : la maison de Mo’in ’Ali Abu Sa’id habitée par 5 personnes, celle de ’Abdul Hai Salem Ben Sa’id habitée par 8 personnes et celle de Jaber Salem Subaih habitée par 2 femmes. Elles défoncent un hectare de plantations d’oliviers de goyaviers et de palmiers dattiers. Elles comblent un puits, assèchent une piscine de stockage d’eau de pluie et détruisent un hangar appartenant à Jaber Salem Subaih ; par ailleurs, elles défoncent un demi-hectare d‘oliviers appartenant à Salem Suleiman Ben Sa’id.

    Vendredi 19 février

    -  Ramallah : incursion vers 1 h 30 du matin dans Beit Leqia, un village à l’ouest de Ramallah, où l’armée fouille certaines maisons et arrête 3 Palestiniens qui venaient, trois semaines plus tôt, d’être relâchés des prisons israéliennes : Yousef Nidal Mafarja, 20 ans, ‘Abbas Hisham ‘Aassi, 20 ans, et Mustafa Rebhi ‘Aassi, 22 ans.

    -  Jénine : vers 3 h, l’armée entre dans Qabatya, au sud-est de Jénine, fouille la maison de Fadel Sa’id Zakarna, et arrête ses deux fils : Mohammed, 24 ans, et Mahmoud, 36 ans.

    -  Bande de Gaza : 10 h, les vedettes garde-côtes font feu sur des bateaux de pêche au large de’al-Sudaniya au nord de la bande de Gaza. Les équipages sont forcés de rentrer. Aucune victime à signaler.

    Samedi 20 février

    -  Jénine : vers 3 h, les FOI pénètrent dans Rummana, un village à l’ouest de Jénine, elles patrouillent dans les rues pendant quelques temps et se retirent un peu plus tard. Aucune incursion dans les maison ni arrestation n’a été signalée.

    -  Bande de Gaza : 6 h, confrontation entre un groupe de résistants et le FOI à la frontière avec Israël à l’est d’Al Qarara, localité située au nord-est de Khan Younis. 30 minutes plus tard, des obus sont tirés depuis les navires garde-côtes. 3 résistants dont blessés et une mosquée est endommagée.

    9 h 30, les vedettes font feu sur des bateaux de pêche au large de Al Sudaniya. Les pêcheurs rentrent. Pas de victime.

    17 h, du haut de leurs miradors situés à la frontière à l’est de Jabaliya, les FOI tirent sur des agriculteurs en train de travailler leurs terres à 400 mètres de la frontière. Les agriculteurs quittent les lieux. Pas de victimes.

    20 h 30, depuis la frontière au nord-est de Beit Hanoun, les FOI font feu dur plusieurs maisons. Les tirs durent 40 minutes. Pas de victime.

    -  Hébron : vers 9 h, les FOI entrent dans Safa, un village au nord d’Hébron. Elles se mettent à lancer des grenades lacrymogènes et des bombes sonores, et à faire la chasse aux agriculteurs palestiniens qui voulaient se rendre sur leurs terres. Les troupes lancent des lacrymogènes sur des maisons, menaçant la vie de Nasser Bassam ‘Aadi, 8 ans, qui souffre de plusieurs maladies chroniques. Selon sa mère, une grenade a été tirée sur la maison, ce qui l’a forcée à l’emmener de chez elle jusqu’à la maison de son oncle, alors qu’il avait de grosses difficultés à respirer.

    -  Jérusalem : les FOI entrent dans Sour Baher, au sud de Jérusalem, elles envahissent les bureaux du Centre Zaid Ben Thabet et de l’association du Forum culturel, et les ferment l’un et l’autre jusqu’au 28 février. Elles confisquent également certains documents et des disques durs d’ordinateurs.

    -  Bethléhem : l’armée entre vers 20 h par l’ouest dans Housan, un village à l’ouest de Bethléhem ; patrouillant en jeeps dans les rues, elles ouvrent le feu sur un véhicule palestinien. 3 Palestiniens, dont un mineur, sont blessés : Mohammed Bassem Shousha, 17 ans, sérieusement touché de 5 balles dans le ventre, Isma’il Mohammed Za’oul, 19 ans, de deux balles, dans le bassin et dans la main, et Mos’ab Ahmed Za’oul, 21 ans, d’une balle dans la main.

    Un porte-parole de l’armée d’occupation prétend que « des Palestiniens avaient tiré sur un détachement militaire dans le village d’Housan, et alors les soldats avaient ouvert le feu. »

    Dimanche 21 février

    -  Jéricho : vers minuit et demi, les FOI pénètrent dans le village d’al-Zaubaidat, au nord de Jéricho et y imposent un couvre-feu. Elles fouillent des maisons, mais sans arrestations.

    -  Bande de Gaza : 9 h, depuis la frontière au nord de Beit Lahiya, les FOI font feu sur des ouvriers en train de récupérer des matériaux de construction à 400 mètres de la frontière. Ils sont obligés de s’enfuir. Pas de victimes.

    10 h 30, un obus vient exploser les maisons de Ahmed ’Ali Obaid où vivent 13 personnes et celle de Daoud ’Ali al-Shanti où vivent 18 personnes. Ces 2 maisons sont à 400 mètres de la frontière. Elles sont endommagées. Pas de victimes.

    10 h 50, depuis la frontière au nord de Beit Lahiya les FOI tirent sur le secteur de Bourat Abu Samra au Nord de la ville. Les ambulances arrivent en urgence pour évacuer les éventuels blessés. Prises pour cibles par les FOI pendant que les équipes médicales prospectent le terrain elles doivent se retirer. Pas de victimes.

    -  Ramallah : village de Beit Reema, l’armée entre vers 15 h, patrouille dans les rues pendant quelques temps et se retire. Pas d’arrestations.

    Lundi 22 février

    -  Hébron : vers 1 h, les FOI pénètrent dans Sa’ir, au nord-est d’Hébron, fouillent un certain nombre de maisons et arrêtent Amjad Mohammed al-Shalalda, 19 ans.

    Vers 1 h 30, incursion dans al-Sammou au sud d’Hébron, fouilles de maisons, de boutiques et de bureaux.

    -  Bande de Gaza : 10 h 15, les FOI pénètrent à 400 mètres dans Bourat Abu Samra. Elles y restent jusqu’à 18 h 25 pour niveler les terres qu’elles avaient précédemment défoncées

    -  Naplouse : incursion dans Bourin, au sud de la ville, l’armée fouille plusieurs maisons et arrête 4 Palestiniens : Ayman Lu’ai al-Najjar, 24 ans, Amad Lu’ai al-Najjar, 23 ans, Majdi Lu’ai al-Naar, 21 ans et Eyad Mustafa al-Zawahri, 24 ans.

    Mardi 23 février

    -  Jénine : incursion vers 1 h du matin dans le village de Deir Abu Da’if, au nord-est de Jénine, où l’armée patrouille dans les rues avant de se retirer un peu plus tard.

    Vers 1 h 30, dans le village de Ya’abad, au sud-ouest de Jénine, même opération.

    -  Hébron : vers 1 h 30, incursion dans le quartier d’Abu Snaina de la ville. L’armée fouille la maison de la famille d’‘Abdul Mo’in Fawzi Abu Hadeed, 20 ans, et l’arrête.

    -  Ramallah : vers 1 h 30, incursion dans Ramallah, quartier d’al-Masayef, où l’armée fouille la maison familiale de Saqer Ameen ‘Aateeq, 17 ans, et l’arrête.

    -  Tubas : vers 1 h 30, incursion dans le camp de réfugiés d’al-Far’a, au sud de Tubas. Fouilles de maisons, de boutiques et ateliers, arrestation de Hussein Kamel Abu al-Samen, 26 ans, et de son frère Mohammed, 24 ans.


    2 - Maintien du siège sur les TPO

    Israël maintient son siège serré sur les TPO et ses restrictions graves sur les déplacements des civils palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est.


    Bande de Gaza

    Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière

    Rafah International

    Date  : Détails
    17 février  : 25 personnes dont 22 parlementaires arabes sortent ;
    162 Palestiniens rentrent.
    18 février  : 12 Palestiniens sortent ;
    180 autres rentrent.
    19 février  : fermé
    20 février  : 1 Palestinien sort ;
    6 autres rentrent.
    21 février  : 6 Palestiniens sortent ;
    1 autre et le corps d’un patient décédé rentrent.
    22 février  : 30 Palestiniens sortent ;
    5 autres rentrent

    Karm Abu Salem (Kerem Shalom)

    Date  : Détails
    17 février  : 104 containers d’aide alimentaire en provenance d’organisations
    humanitaires internationales et de denrées pour les commercants,
    170,49 tonnes de gaz domestique, 377.320 litres de fioul,
    5 000 litres de diesel et 38 004 litres d’essence rentrent.
    18 février  : 148 containers, 189,88 tonnes de gaz,
    356 385 litres de fioul et 5 000 litres de diesel rentrent.
    19 février  : fermé
    20 février  : fermé
    21 février  : 111 containers, 189,67 tonnes de gaz
    et 261 412 litres de fioul rentrent.
    22 février  : 93 containers, 148,7 tonnes de gaz
    et 261 389 litres de fioul rentrent.

    Al-Mentar (Karni)

    Ouvert le jeudi 18, pour 1 840 tonnes de céréales et 1 960 tonnes d’aliments pour le bétail, et le lundi 22, pour 1 240 tonnes de céréales et 1 940 tonnes d’aliments pour bétail.

    Beit Hanoun (Erez)

    Date  :
     :
    Patients  :
     :
    Accompagn.  :
     :
    Arabes
    d’Israël
     :
     :
    Ambassad.  :
     :
    Presse  :
     :
    Internat.  :
     :
    Gazaouis  :
     :
    Commerç.
    17 février  : 35  : 29  : 0  : 0  : 2  : 18  : 1  : 7
    18 février  : 43  : 44  : 5  : 7  : 0  : 65  : 6  : 0
    19 février  : 1  : 4  : 9  : 0  : 0  : 4  : 16  : 0
    20 février  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0
    21 février  : 31  : 29  : 3  : 0  : 0  : 4  : 1  : 0
    22 février  : 42  : 51  : 1  : 5  : 4  : 17  : 0  : 0


    Cisjordanie

    L’ensemble de la Cisjordanie est toujours soumis au siège israélien et durant cette semaine, de nouveaux barrages ont été ajoutés sur ce territoire palestinien.

    Jérusalem : la ville est toujours fermée pour des milliers de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza. De nombreux check-points sont posés dans et autour de la ville, et les restrictions sont plus sévères encore le vendredi, jour de prière, pour empêcher les Palestiniens d’aller prier sur la mosquée al-Aqsa dans la vieille ville et ceux d’entre eux qui se font prendre à vouloir contourner les barrages se font rouer de coups par les policiers et les soldats de l’armée israélienne d’occupation.

    Ramallah : les troupes d’occupation postées aux check-points de Jaba’ et de Qalandya, au sud-est de Ramallah, ont imposé des contraintes supplémentaires aux déplacements des Palestiniens. Pendant cette période, des barrages volants ont été posés pour arrêter et fouiller les véhicules palestiniens. Le dimanche 22 février, les FOI ont posé un barrage près de Rafat, au sud-ouest de Ramallah.

    Naplouse : le jeudi 18 février, les troupes sur le check-point de Za’tara, au sud de Naplouse, ont imposé des restrictions supplémentaires.

    Jénine : jeudi soir, l’armée a fermé le check-point d’al-Jalama, au nord de Jénine pendant plus d’une heure. Elle a également posé un check-point à l’entrée du village de Ya’bad, au sud-ouest.

    Arrestations sur les check-points de l’occupant

    -  Vendredi matin, 19 février, les Israéliens sur le check-point à l’entrée est de Beit Ummar, au nord d’Hébron, arrêtent ‘Abdul ‘Aziz Sha’ban al-Hindi, 37 ans.

    -  Samedi vers 18 h, le 20 février, les troupes israéliennes qui patrouillent dans le secteur d’al-Majnouna, au sud d’Hébron, arrêtent deux Palestiniens : Ahmed Khalil Najib, 22 ans, et son frère Yassin, 27 ans.

    -  Mardi 23 février vers 7 h du matin, arrestation au check-point sur la route de Jénine à Naplouse de Mos’ab Jameel Thmainat, 21 ans, étudiant à l’université d’An-Najah de Naplouse.

     

    3 - Construction du mur d’annexion

    La construction du mur d’annexion se poursuit à l’intérieur de la Cisjordanie. Durant cette période, les FOI ont continué d’utiliser la violence contre les manifestants non violents qui protestent contre la construction du mur.

    Bi’lin, à l’ouest de Ramallah : le 19 février, vendredi, après la prière, de nombreux Palestiniens, des internationaux, des Israéliens pour les droits humains, se sont rassemblés dans le centre du village. Le Dr Salam Fayad, Premier ministre palestinien (Ramallah), le Dr Sabri Saidam, conseiller en communication et en technologie de l’information du président palestinien, le Dr Nabeel Sha’ath, membre du comité central du Fatah, Tayseer Khaled, membre de la commission exécutive de l’Organisation de la libération de la Palestine (OLP), le Dr Mustafa al-Barghouthi, secrétaire général de l’Initiative nationale palestinienne (INP), le maire de Genève et un certain nombre de personnalités nationales participaient à la manifestation.

    Les manifestants se sont rendus sur le mur et ont essayé de traverser pour se rendre sur les terres annexées derrière le mur. Aussitôt, les troupes israéliennes ont tiré à balles caoutchouc, lancés des bombes sonores et des lacrymogènes sur les manifestants.

    Nombre d’entre eux souffrent de l’inhalation des gaz et certains de contusions après les coups reçus.

    Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : vendredi 19 février, après la prière, manifestation non violente des Palestiniens, avec des internationaux et des Israéliens militant pour les droits de l’homme pour protester contre la construction du Mur d’annexion. Lors de l’affrontement avec les Israéliens postés près du mur, ceux-ci lancèrent des lacrymogènes et des bombes sonores sur les manifestants, tirant des balles caoutchouc. Des manifestants furent indisposés par les gaz respirés.

    Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : manifestation dans le secteur de Wad Raya, entre Nabi Saleh et Deir Nizam. Quand les manifestants essayèrent de rejoindre leurs terres situées près de la colonie Halmish, que les colons israéliens essaient de confisquer, les troupes israéliennes tirèrent sur eux à balles caoutchouc, lancèrent des grenades, lacrymogènes et assourdissantes. Des dizaines d’entre eux souffraient d’avoir respiré les gaz.


    4 - Activités de colonisation et agression des colons contre les Palestiniens et leurs biens

    La colonisation se poursuit dans les TPO en toute violation du droit international humanitaire, ainsi que les attaques des colons contre les Palestiniens et leurs biens.

    -   Jeudi 18 février, vers midi, les FOI entrent par l’est dans le village de Barta’a, au sud-ouest de Jénine. Elles présentent des ordres de démolition aux propriétaires de 9 maisons et bâtiments, prétextant qu’ils auraient été construits sans permis israélien :

    -  1) une maison de 350 m2, en construction, appartenant à Na’el Ibrahim Qabaha
    -  2) une maison de 150 m2, en construction, appartenant à Yahia Yousef Qabaha
    -  3) une maison de 240 m2, en construction, et un élevage d’oiseaux appartenant à Mohammed Tayseer Qabaha
    -  4) une maison de 240 m2, en construction, et un élevage d’oiseaux appartenant à Sleh Saleh Qabaha
    -  5) une maison de 150 m2 appartenant à Muhannad Yousef Qabaha
    -  6) une maison de 150 m2, en construction, appartenant à ‘Aayesh Mustafa Qabaha
    -  7) une maison de 150 m2 appartenant à ’Alaa’ Hatem Qabaha
    -  8) une maison de 150 m2, en construction, appartenant à Mohammed Hatem Qabaha
    -  9) une maison de 240 m2, en construction, et un élevage d’oiseaux appartenant à Rami Saleh Qabaha.

    -  Durant cette semaine, le comité de district pour l’Organisation et la Construction dans Jérusalem a proposé un nouveau projet colonial pour la construction de 549 logements. Selon l’organisation israélienne Ir Amim pour une Jérusalem équitable et stable avec un avenir politique accepté, le projet sera bientôt annoncé et les logements seront construits sur une zone de 153 dunums de terres du village de Beit Safafa, au sud de Jérusalem-Est. Selon le droit israélien, la population a 60 jours pour contester le projet devant les tribunaux. Ce projet est lié à un autre, déjà annoncé, pour la construction de 2 337 logements dans la colonie Givat Hamatos. Ces projets s’intègrent dans un autre plus vaste à 4 niveaux, pour construire 3 699 logements ainsi que des hôtels et les infrastructures inhérentes. Selon Ir Amim, ces projets visent à installer une nouvelle colonie israélienne qui séparera davantage Jérusalem et le sud de la Cisjordanie.

    Lors de sa réunion de cabinet hebdomadaire, du dimanche 21 février, le gouvernement israélien a accepté l’inclusion de la mosquée Ibrahimi à Hébron et de la mosquée Bilal Ben Rabah à Bethléhem sur la liste des sites archéologiques israéliens. Il a également attribué plus d’un million de dollars US pour leur « entretien et leurs réparations ». Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lié cette décision à la politique d’expansion coloniale dans les Territoires palestiniens occupés en déclarant ceci : « Notre existence en tant qu’Etat ne dépend pas seulement de l’armée, mais aussi de l’amélioration de nos connaissances, de notre sentiment national, que nous transmettrons à la prochaine génération, et de notre rapport à la terre patrie. » Selon le plan, 150 sites archéologiques seront reliés dans un « chemin biblique historique » afin d’ « éduquer la prochaine génération sur l’histoire juive et sioniste. »

    Le PCHR condamne cette décision, et rappelle que cette décision est prise alors qu’on est à la veille du 16è anniversaire du massacre de 29 fidèles palestiniens à la mosquée Ibrahimi par un colon israélien, Baroch Goldstein, le 25 février 1994. Le PCHR souligne en outre que la tolérance internationale qui se poursuit envers les crimes perpétrés par Israël, puissance occupante, sert à l’encourager à renouveler de tels crimes. En conséquence, le PCHR renouvelle ses appels à la communauté internationale afin qu’elle assure la protection des civils palestiniens, de leurs biens et de leurs sites religieux. Il faut indiquer que les autorités d’occupation israéliennes avaient créé un « comité Shamgar » après le massacre à la mosquée Ibrahimi le 25 février 1994. Le comité recommandait la division de la mosquée entre musulmans et juifs (respectivement 30% et 70%).

    -  Samedi 20 février, vers 8 h, des colons de Kiryat Arba, au sud-est d’Hébron, lancent des pierres et des bouteilles vides sur des maisons palestiniennes à Wadi al-Hassain, blessant à la main ‘Alaa’ Husni Abu Es’aifan, 7 ans.

    -  Le même jour, des colons de Shilo, au nord de Ramallah, s’emparent de 10 dunums (1 ha) d’oliveraie appartenant à Hassan Mohammed Sahabana et Hussam Dib ‘Aaida.

    -  Dimanche 21 février, vers 14 h 30, une cinquantaine de colons investissent une synagogue au nord de Jéricho, au motif de célébrer des rites religieux, sans coordination avec la partie palestinienne comme exigé du fait que la synagogue est située dans une zone contrôlée par l’Autorité nationale palestinienne, selon les Accords d’Oslo. Très vite, les FOI sont arrivées sur le secteur et ont essayé d’évacuer les colons.

    -  Le même jour, vers 23 h, des colons entrent dans le village de Kufol Hares, au nord de Salfit, et se mettent à faire des prières juives près de monuments dans le village. Il faut préciser que les FOI avaient déjà pénétré dans le village vers 22 h et fermé ses portes.

    -  Le lundi 22 février, des colons de Yits’har arrachent 45 oliviers à Bourin, au sud de Naplouse. Dans le même temps, les FOI entrent dans le village et y imposent un couvre-feu.

    (JPG)
    Affrontements à Hébron après la décision israélienne d’inclure la mosquée Ibrahimi dans les sites archéologiques israéliens
    (AP)


    (JPG) Document public

    Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR : http://www.pchrgaza.org, ou de contacter le bureau du PCHR à Gaza ville, par courriel : pchr@pchrgaza.org ou par téléphone : +972 (0)8 2824776 - 2825893

     

    Rapport hebdomadaire pour la période du 18 au 23 février 2010 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie, JPP.

     

    Rapport n° 60 sur les violations israéliennes des droits humains


    Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) continuent leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).

    Durant cette semaine du 24 février au 3 mars :

    • les FOI ont tué un militant de la résistance palestinienne avec un obus à fléchettes ;
    • 17 Palestiniens furent blessés par des tirs israéliens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ;
    • les FOI continuent de tirer sur les agriculteurs et ouvriers palestiniens dans les zones frontalières de la bande de Gaza ;
    • elles continuent aussi d’employer la force pour disperser les manifestations non violentes organisées pour protester contre la construction du mur d’annexion et la colonisation ;
    • elles ont mené 18 incursions dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie et 5 dans la bande de Gaza ;
    • elles ont arrêté 50 personnes, dont 10 mineurs et 3 militants des droits de l’homme en Cisjordanie :
    • elles ont rasé 77 dunums (7,7 hectares) de terre agricoles dans la bande de Gaza ;
    • Israël maintient son siège total sur les TPO ainsi que l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur ; les FOI travaillent toujours à la création d’une majorité juive à Jérusalem ;
    • elles ont envahi la mosquée Al-Aqsa pour laisser entrer des centaines de colons israéliens dans son enceinte ;
    • un glissement de terrain a été provoqué par les fouilles israéliennes à Silwan ;
    • Israël poursuit la colonisation en Cisjordanie et les colons israéliens leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens ;
    • les FOI ont détruit 6 puits agricoles à Kufor Dan, un village à l’ouest de Jénine.
    (JPG)
    Des soldats israéliens en observation lors d’affrontements avec les Palestiniens
    à Hébron, Cisjordanie occupée.

    Violations israéliennes recensées durant la semaine du 24 février au 3 mars 2010

    1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

    Mercredi 24 février

    -  Tulkarem : incursion vers 4 h 30 du matin dans la ville de Tulkarem où l’armée fouille la maison de la famille d’‘Omar Mohammed Blaidi, 23 ans, et l’a arrêté.

    -  Khan Younis : 7 h 30, les FOI pénètrent à 700 mètres dans Al Fukhari au sud-est de Khan Younis. Elles s’en retirent à 15h00 après avoir défoncé 6 hectares d’orge de légumes et d’amandiers appartenant aux familles al-’Omour, Abu To’aima et Abu ’Aataya .

    -  Hébron : à midi, des centaines de civils palestiniens, dont des écoliers, se rassemblent pour des manifestations non violentes dans Hébron, pour protester contre la décision du gouvernement israélien de déclarer la mosquée Ibrahimi comme site du patrimoine juif. Les manifestations se dirigent vers la mosquée Ibrahimi et les entrées de la vieille ville.

    Immédiatement, les FOI interviennent pour les disperser, spécialement dans le centre et le sud de la ville, et des affrontements éclatent entre elles et les Palestiniens. Ils se poursuivent jusque dans la soirée, les FOI tirant à balles d’acier enrobées de caoutchouc, lançant des bombes sonores et des grenades lacrymogènes. 5 civils souffrent de l’inhalation des gaz. Les FOI ont arrêté 3 Palestiniens, dont un mineur : Tha’er Nidal ‘Owaiwi et Mohammed ‘Abdul rahman al-Karraki, tous deux de 18 ans, et Mohammed Abu Ermaila, 16 ans.

    Vers 23 h, l’armée d’occupation entre dans Sourif, un village au nord d’Hébron ; elle investit et fouille le domicile de Mousa Ahmed Ghnaimat, 18 ans, et l’arrête.

    Jeudi 25 février

    -  Région d’Hébron : vers minuit, incursion dans Beit Ummar, un village au nord d’Hébron, l’armée fouille des maisons et un jardin d’enfants. Elle arrête 5 Palestiniens dont un mineur : Ibrahim Fat’hi ‘Awadh, 18 ans, Eyad Bassam Za’aqiq, 34 ans, Nader Mohammed Bahar, 37 ans, Mohammed Rafiq al-‘Allami, 17 ans, et Hassan Faheem al-‘Allami, 22 ans. Elle convoque également plusieurs civils pour interrogatoire.

    Hébron : dans la matinée, des dizaines d’écoliers palestiniens avaient organisé des manifestations non violentes dans la ville, pour protester contre la décision israélienne faisant de la mosquée Ibrahimi un site du patrimoine juif. Comme la veille, les manifestants se dirigent vers la mosquée et les FOI réagissent avec la même violence. 4 enfants palestiniens de la famille Jaber, âgés de 5 à 10 ans, souffrent des inhalations de gaz. Ils furent admis à l’hôpital de la ville.

    Vers 14 h, des groupes de militants de la société civile palestinienne et d’internationaux, ainsi que des militants israéliens pour les droits de l’homme, se rassemblent pour une manifestation non violente à Hébron, pour la mosquée Ibrahimi, mais les FOI interviennent et lancent leurs bombes sonores et lacrymogènes sur les manifestants. Elles se mettent également à frapper. 9 manifestants, dont une personne du PCHR, Fahmi Shaheen, sont blessés. Les FOI ont également détenu 2 Israéliens et un militant états-unien, pendant quelques heures.

    -  Région de Ramallah : vers 2 h du matin, l’armée entre dans Beit Reema, au nord de Ramallah, fouille des maisons et arrête 2 Palestiniens dont un mineur : Ra’fat Sager ‘Assaf, 16 ans, et Husni Mohammed Husni, 20 ans.

    Vers 4 h, incursion dans Senjel, un village au nord de Ramallah, avec fouilles de maisons et 2 arrestations : Mohammed Rebhi Ghefari, 20 ans, et Rateb ‘Eissa Khalil, 47 ans.

    -  Beit Laya : 13 h 50, depuis la frontière au nord-ouest de Beit Lahiya, les Foi ouvrent le feu sur des ouvriers en train de récupérer des matériaux de construction dans les décombres des bâtiments détruits précédemment. Ils sont obligés de se retirer. Pas de victimes.

    Vendredi 26 février

    Rafah : 1 h 50, une unité d’infanterie pénètre à 200 mètres dans la localité de al-Shouka au sud-est de Rafah près de l’aéroport. Elle se confronte à un groupe de résistants. Echange de tirs. Un résistant est sérieusement blessé.

    Samedi 27 février

    Beit Lahia : 13 h 55, Majed Khamis Matar, 22 ans, du camp de réfugiés de Jabaliya est admis à l’hôpital Kamal ’Edwan de Beit Lahia avec une balle dans la cuisse. Il essayait de passer la frontière. Il a été arrêté et conduit en Israël avant d’être remis à une ambulance au poste frontière de Beit Hanoun-Erez.

    Dimanche 28 février

    -  Jénine : incursion vers 2 h du matin dans ‘Aanin, village à l’ouest de Jénine. Fouilles de maisons et 2 arrestations : Mohammed Rajab Yassin, 20 ans, et Qaisar Fat’hi Mansour, 23 ans.

    -  Wadi al-Salqa : 12 h 30, les FOI pénètrent à 500 mètres dans Wadi al-Salqa, village au centre de la bande de Gaza. Elles défoncent un hectare d’oliveraies appartenant aux familles Abu Mughassib.

    Lundi 1er mars

    -  Jénine : vers 2 h, les FOI pénètrent dans la ville, investissent différentes maisons et arrêtent 2 Palestiniens : Mujuhad Munjed Jasser et Mohammed Ahmed Abu al-Haija, tous les deux de 22 ans.

    -  Ramallah : incursion dans le camp de réfugié d’al-Am’ari, à al-Bireh ; fouilles de maisons, arrestation d’un mineur, Fares Saleh al-Tarteer, 17 ans.

    -  Beit Hanoun : 11 h 50, depuis la frontière les FOI tirent 2 obus sur le chantier de Al nada au nord de Beit Hanoun. Pas de victimes mais un début de panique parmi la population.

    11 h 55, depuis la frontière à la hauteur de Beit Hanoun les FOI ouvrent le feu sur des civils et sur des militants de la solidarité internationale qui manifestent pacifiquement. Les manifestants déployaient un drapeau palestinien. Selon le coordinateur de l’initiative, Saber al-Za’anin, cette manifestation a lieu chaque semaine pour protester contre la « zone tampon » tout le long de la frontière avec israël. Les tirs ont duré 20 minutes et les FOI ont pris de nombreuses photos. Pas de blessés.

    -  Beit Lahia : 12 h 15, depuis la frontière les FOI tirent 4 bombes à fléchettes su un groupe de la résistance localisé à 700 mètres de la frontière sur le secteur de Hamdoush dépendant de Beit Lahiya. Mohammed Ashraf Ghaben, 19 ans, meurt sur place saigné à mort, un autre résistant, blessé, est conduit à hôpital en moto. Une ambulance parvient sur les lieux pour prendre le corps de Ghaben mais les FOI viennent encercler son corps. A 15 h 30 elles se retirent derrière la frontière. Le corps de Ghaben est conduit à l’hôpital Kamal ’Edwan Hospital à Beit Lahia. Selon l’avis des médecins il a été touché au cou par 2 projectiles.

    Mardi 2 mars

    -  Hébron : incursion vers 1 h du matin dans le village d’Ethna, à l’ouest d’Hébron, fouilles de différentes maisons, arrestation d’Hatem Mohammed Basheeer, 35 ans.

    Vers 1 h30, dans le camp de réfugiés d’al-‘Arroub, au nord d’Hébron, même opération, arrestation d’Hassan Mahmoud Jawabra, 55 ans.

    -  Jéricho : l’armée entre dans le camp de réfugiés d’‘Aqabet Jaber, à l’ouest de Jéricho, où elle fouille des maisons et convoque un certain nombre de Palestiniens pour interrogatoire.

    -  Ramallah : incursion vers 21 h dans le village d’‘Ein ‘Arik, à l’ouest de la ville. Fouilles et arrestations de 5 Palestiniens, dont 3 mineurs : ‘Aamer Yousef Qarabsa et Rebhi ‘Abed Qarabsa, tous deux 16 ans, Mohammed Muneef Qarabsa, 15 ans, ‘Abed Isma’il Abu Sharifa et Falah Yousef Qarabsa, 20 ans.

    Mercredi 3 mars

    -  Jénine : vers minuit et demi, les FOI, appuyées par un hélicoptère, entrent dans plusieurs villages à l’ouest de Jénine : al-Yamoun, Seilat al-Harthiya et Kufor Dan. Dans cette opération militaire, les FOI ciblent deux membres des Brigades al-Quds (branche armée du Jihad islamique) : ‘Alaa’ Sha’ban Zayoud, 33 ans, du village de Seilat al-Harthiya, et Bajes ‘Aadel Hmaidiya, 32 ans, d’al-Yamoun. Les FOI encerclent les maisons des deux familles et de leurs parents. Elles harcèlent les habitants de ces maisons, notamment ‘Aaida ‘Abdul Hafes Hamdiya, une femme de 74 ans, paralysée des deux jambes. Les FOI obligent la vieille femme à s’asseoir sur une chaise et ordonnent à ses petits enfants de s’en aller à une centaine de mètres de la maison. Elles forcent alors Nancy Kamal Hmaidiya, 24 ans, qui vient d’accoucher 5 jours plus tôt, à prendre son bébé et à sortir de la maison pour s’asseoir dehors avec son enfant alors que le temps est glacial.

    Dans son témoignage au PCHR, Nancy Hmaidiya, raconte :

    « ...J’ai été réveillée par l’explosion d’une bombe sonore à l’extérieur de la maison, bien qu’épuisée du fait que je viens d’accoucher. J’ai eu peur. J’ai demandé à mon mari de réveiller nos enfants et j’ai apporté une couverture pour recouvrir mon nouveau-né. Je l’ai pris dans mes bras. Tout cela n’a pas pris plus de 5 minutes, et pendant ce temps, l’armée (israélienne) faisait exploser des bombes sonores dehors, elle nous a ordonné d’ouvrir la porte, nous menaçant de la faire sauter. Mon mari a ouvert la porte et aussitôt, les soldats lui ont ordonné de lever les mains. Nous avons reçu l’ordre de sortir de la maison et d’aller dans la cour. Mon époux leur a dit que je n’étais pas capable de me lever parce que je venais d’accoucher 5 jours plus tôt, mais les soldats se sont mis à tirer pour nous obliger à obéir. Ils ont forcé mon mari à s’asseoir sur une chaise, à environ une dizaine de mètres de nous. Je me suis assise sur une marche de l’escalier, avec mes enfants autour de moi, frigorifiés à cause du temps. Nous sommes restés comme cela jusqu’à 3 h, et pendant tout ce temps, mon bébé a pleuré et les soldats fouillaient la maison. Ils nous ont alors autorisés à rentrer dans la maison. A peu près une demi-heure plus tard, une quinzaine de soldats sont revenus dans la maison et l’ont fouillée de fond en comble. Ils sont partis à 4 h 30. »

    -  Tulkarem : vers 1 h, les FOI entrent dans la ville, envahissent des maisons pour les fouiller, elles arrêtent 2 Palestiniens : ‘Abdul Nasser al-Swais, 47 ans, et Aysar Hamdan, 35 ans.

    -  Ramallah : vers 2 h, incursion dans Beit Reema, à nouveau, au nord de Ramallah, fouilles de maisons, 2 arrestations dont un mineur : Ra’fat Saqer ‘Assaf, 16 ans, et Husni Mohammed Husni, 20 ans (déjà arrêté le jeudi 25 ?).

    Au même moment, l’armée entre dans Nabi Saleh, village au nord de Ramallah, même opération, 5 Palestiniens arrêtés, dont 4 frères : Ta’meen ‘Awadh al-Tamimi et Mustafa ‘Abdul Raziq al-Tamimi, 27 ans, Majd ‘Abdul Raziq al-Tamimi, 23 ans, ‘Odai ‘Abdul Raziq al-Tamimi et Lu’ai ‘Abdul Raziq al-Tamimi, 15 ans.

    -  Beit Lahia : 8 h 15, les FOI pénètrent à 500 mètres sur le secteur de Bourat Abu Samra au nord de Beit Lahia. Elles nivèlent les terres agricoles qu’elles avaient précédemment défoncées. Elle se retirent à 09h55.


    2 - Maintien du siège sur les Territoires palestiniens occupés

    Israël maintient un siège serré sur les TPO, de même que ses restrictions sur le déplacements des civils palestiniens, dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est.


    Bande de Gaza

    Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière

    Rafah International

    Date  : Détails
    23 février  : 5 Palestiniens sortent ;
    1 rentre.
    24 février  : 1 Palestinien sort ;
    173 autres rentrent.
    25 février  : 34 Palestiniens sortent ;
    120 autres rentrent.
    26 février  : Un Palestinien rentre.
    27 février  : fermé
    28 février  : fermé
    1er mars  : 949 Palestiniens sortent ;
    120 autres rentrent.
    2 mars  : 905 Palestiniens sortent ;
    232 autres rentrent.

    Karm Abu Salem (Kerem Shalom)

    Date  : Détails
    23 février  : 115 containers d’aide alimentaire en provenance d’organisations
    humanitaires internationales et de denrées pour les commerçants,
    148,29 tonnes de gaz domestique et 272 391 litres de fioul rentrent.
    24 février  : 109 containers, 150,64 tonnes de gaz
    et 233 395 litres de fioul rentrent.
    25 février  : 130 containers, 197,10 tonnes de gaz
    et 365 403 litres de fioul rentrent.
    26 février  : fermé
    27 février  : fermé
    28 février  : 81,40 tonnes de gaz et 133 970 litres de fioul rentrent.
    1er mars  : 108 containers, 183,14 tonnes de gaz
    et 306 410 litres de fioul rentrent
    2 mars  : 107 containers, 176,35 tonnes de gaz
    et 306 810 litres de fioul rentrent

    Al-Mentar (Karni)

    Ouvert le 25 février pour 1 760 tonnes de céréales et 1 760 tonnes d’aliment pour le bétail, et le 2 mars pour 2 394 tonnes de céréales et 1 596 tonnes d’aliments pour le bétail.

    Beit Hanoun (Erez)

    Date  :
     :
    Patients  :
     :
    Accompagn.  :
     :
    Arabes
    d’Israël
     :
     :
    Ambassad.  :
     :
    Presse  :
     :
    Internat.  :
     :
    Gazaouis  :
     :
    Commerç.
    23 février  : 41  : 39  : 4  : 5  : 0  : 45  : 7  : 2
    24 février  : 35  : 29  : 48  : 9  : 7  : 45  : 3  : 2
    25 février  : 28  : 22  : 2  : 26  : 5  : 51  : 0  : 1
    26 février  : 7  : 7  : 0  : 0  : 0  : 11  : 0  : 0
    27 février  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0
    28 février  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0
    1er mars  : 0  : 9  : 10  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0
    2 mars  : 22  : 49  : 37  : 1  : 1  : 36  : 9  : 5


    Cisjordanie

    Toute la Cisjordanie reste sous le siège de l’occupant qui impose par endroit et par moment des restrictions supplémentaires aux déplacements des civils palestiniens.

    Il y a environ 630 barrages routiers permanents, tenus ou non par des soldats, à travers la Cisjordanie. En plus, quelque 60 à 80 barrages « volants » sont mis chaque semaine. Au moins 65% des grandes routes qui conduisent aux 18 communautés palestiniennes sont fermés ou sous contrôle total des FOI (soit 47 sur 72 routes).

    Environ 500 km de routes sont limités à la circulation des Palestiniens en Cisjordanie. De plus, environ un tiers du territoire cisjordanien, dont Jérusalem-Est occupée, est inaccessible aux Palestiniens sans une autorisation spéciale remise par les FOI. Une autorisation très difficile à obtenir.

    Jérusalem : les FOI continuent leurs sévères restrictions sur les déplacements des Palestiniens pour entrer et sortir de la ville. Des milliers d’entre eux, de Cisjordanie et de la bande de Gaza, ne peuvent entrer dans la cité. Des check-points sont posés partout, dans et autour de la ville. Les mesures sont encore renforcées les vendredis, jours de prière, pour empêcher les Palestiniens d’aller prier à la mosquée Al-Aqsa, dans la vieille ville palestinienne. Ceux qui essaient de passer, se font roués de coups par la police et l’armée d’occupation.

    Ramallah : les troupes postées aux check-points de Jaba’ et Qalandya, au sud-est de Ramallah, ont imposé des mesures plus sévères et procédé à des contrôles prolongés des Palestiniens. De barrages volants ont été posés pour arrêter et fouiller les véhicules palestiniens. Le mercredi matin, 3 mars, un check-point a été monté au carrefour de Beit ‘Our, à l’ouest de Ramallah. Des centaines de Palestiniens n’ont pu se rendre au village de Bil’in. Il faut préciser que les FOI empêchent toujours les Palestiniens d’emprunter la route 443, même si la Haute Cour de justice de l’occupant a ordonné l’ouverture de cette route à la circulation des véhicules palestiniens.

    Naplouse : mercredi matin, 3 mars, l’armée au check-point de Za’tara, au sud de Naplouse, a imposé des mesures supplémentaires pour empêcher le passage des Palestiniens.

    Tirs israéliens sur des civils

    Le samedi 27 février, vers 17 h, les troupes israéliennes stationnées au check-point militaire près du village d’Housan, à l’ouest de Bethléhem, arrêtent un véhicule palestinien. Elles demandent aux passagers leur carte d’identité et se mettent à tirer sur le véhicule. 4 Palestiniens, dont une femme, sont blessés : Tha’er Mashour Shalalda, 22 ans, blessée à la jambe droite par une balle et dans le dos par un éclat, Thabet Mashour Shalalda, 20 ans, d’une balle dans le dos, Qassem Mashour Shalalda, 19 ans, d’un éclat à une cuisse, et Asmaa’ Shaher Shalalda, 21 ans, par des éclats à la tête, à la main droit et dans les jambes. Les FOI ne proposent aucune aide médicale aux blessés et ne permettent leur évacuation vers l’hôpital de Beit Jala qu’un quart d’heure plus tard. Selon des sources médicales, les victimes ont été touchées par des balles explosives.

    Harcèlements sur les check-points

    Le jeudi 25 février, les troupes israéliennes près du check-point de Jebara, au sud de Tulkarem, ont arrêté, contrôlé et tabassé Sa’ed Waleed ‘Ali, 34 ans, du village de Kufor Jammal, au sud de Tulkarem, alors qu’il se rendait à son travail dans la ville. Il est couvert d’ecchymoses.


    3 - Construction du mur d’annexion

    Israël poursuit la construction de ce mur d’annexion, et réprime dans la violence les manifestations organisées, dans la non-violence, par les Palestiniens, avec des internationaux et des militants israéliens anticolonialistes pour protester contre le mur.

    Si le mur illégal d’annexion se termine, il s’étendra sur 724 kilomètres autour de la Cisjordanie, isolant toujours plus toute une population. 350 km sont déjà construits, dont 99% environ à l’intérieur même du territoire palestinien, confisquant de plus en plus de terres palestiniennes.

    Les forces israéliennes d’occupation utilisent toujours la force face aux manifestations non violentes organisées par les Palestiniens, avec des internationaux et des militants israéliens, pour protester contre la construction du mur.

    Bil’in, à l’ouest de Ramallah : le vendredi 26 février, après la prière, les Palestiniens, avec des internationaux et des militants israéliens pour les droits de l’homme, se rassemblent pour la manifestation non violente hebdomadaire afin de protester contre le mur qui traverse les terres du village ; les manifestants essaient de se rendre sur les terres annexées. Aussitôt, l’armée tire à balles caoutchouc, lance des grenades assourdissantes et des lacrymogènes sur les manifestants. Nombreux d’entre eux souffrent des gaz respirés et certains d’ecchymoses.

    Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : même manifestation de Palestiniens, internationaux et militants israéliens, comme chaque semaine, contre le mur d’annexion. Lors de l’affrontement avec les troupes postées près du mur, celles-ci répliquent par la même violence à l’égard des manifestants dont beaucoup sont indisposés par les lacrymogènes.

    Nabi Saleh, un village au nord-ouest de Ramallah : quand les manifestants tentent d’arriver sur les terres situées près de la colonie Halmish que les colons veulent confisquer, les soldats se mettent à tirer, lancer des grenades sur eux. 3 civils ont été blessés : Ref’at Wajeeh al-Tamimi, 22 ans, blessé d’une balle à la jambe droite, Malek Kamal al-Tamimi, 23 ans, d’une balle à la tête et ‘Omar Saleh al-Tamimi, 23 ans, d’une balle à la jambe gauche.

    Beit Jala, le 2 mars, à midi, les FOI commencent à raser des terres agricoles le long de la route Krimzan, à Beit Jala, dans le sud de la Cisjordanie, pour monter une nouvelle tranche du mur d’annexion. Selon l’ingénieur Samia Zeit de la municipalité de Beit Jala, les FOI projettent de raser 300 dunums (30 ha) de terres agricoles appartenant à des Palestiniens de la ville et de monter une nouvelle section du mur qui enfermera les maisons palestiniennes du secteur sur trois côtés.


    4 - Mesures visant à créer une majorité juive à Jérusalem

    Le renforcement des mesures arbitraires israéliennes pour obliger les Palestiniens de Jérusalem-Est occupée à quitter leur ville a conduit le PCHR à consacrer cette section de son rapport hebdomadaire aux violations flagrantes des droits de l’homme perpétrées par l’occupant israélien contre les Palestiniens à Jérusalem-Est.

    -  Dimanche matin, 28 février, des centaines de colons et sympathisants, escortés par les forces israéliennes de sécurité, envahissent l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est. Les FOI se déchaînent contre les Palestiniens qui se sont rassemblés à l’intérieur de la mosquée et/ou qui essaient d’empêcher les colons d’entrer dans la mosquée.

    Selon l’enquête du PCHR, en début de matinée, dimanche, 28 février, les FOI ont fermé les routes qui conduisent à la mosquée Al-Aqsa, et monté des barrières aux entrées de la vieille ville de Jérusalem, refusant tout accès aux Palestiniens. Quelques heures plus tard, au moins 200 policiers et agents de la sécurité israéliens entrent sur l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa et encerclent des dizaines de fidèles de Palestiniens. Ils ferment ensuite les portes de la mosquée avec des chaînes métalliques.

    Vers 8 h, plus de 500 colons israéliens et sympathisants, escortés par les FOI, investissent l’esplanade de la mosquée par la Porte des Magrébins, pour célébrer des rituels religieux pour la fête juive du Pourim. Peu après, des centaines de Palestiniens se rassemblent près de la Porte Hatta et tentent d’arriver jusqu’à la mosquée Al-Aqsa, pour empêcher les colons israéliens d’arriver sur l’esplanade de la mosquée. Aussitôt, les FOI tirent des balles d’acier enrobées de caoutchouc, lancent des bombes sonores et des grenades lacrymogènes sur les civils palestiniens. 6 d’entre eux sont blessés par des balles. Les policiers israéliens frappent également certains Palestiniens avec violence, près de la Porte al-Majles, et une femme, Fatema al-Barsi, a une jambe brisée quand les soldats de l’occupation referment une porte sur sa jambe alors qu’elle essaie d’aller à la mosquée.

    De plus, les FOI ont utilisé la force pour disperser une manifestation non violente organisée par des écolières. Elles ont aussi attaqué et tiré des lacrymogènes sur des civils rassemblés à la Porte al-Asbat. Au moins, une douzaine de civils Palestiniens souffrent de l’inhalation des gaz.

    Selon des témoins, les FOI ont arrêté 5 jeunes Palestiniens dans la vieille ville et 5 autres dans le quartier de Ras al-‘Amoud. A midi, alors que les colons quittaient l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, les FOI ont maintenu les bouclages des entrées de la vieille ville. Elles ont également empêché les Palestiniens de moins de 50 ans, de se rendre à la mosquée.

    -  Dimanche également, 28 février, le tribunal de district israélien ordonnait l’expulsion de Mansour Abu gharbiya, 44 ans, de Jérusalem pour deux ans. Il faut indiquer qu’Abu Gharbiya a fait 5 mois de prison, sur l’accusation d’avoir participé à des activités publiques.

    -  Lundi 1er mars, un glissement de terrain se produit rue Wadi Hilaw, à Silwan, au sud de la vieille ville de Jérusalem. Ce glissement de terrain est le quatrième du genre, dans cette même rue, depuis le début de l’année. Les Palestiniens avaient informé la municipalité israélienne de Jérusalem à propos du trou provoqué par le glissement, mais les officiels ne se sont déplacés que le lendemain matin.


    5 - Activités de colonisation et agressions des colons contre les civils palestiniens et leurs biens

    La colonisation se poursuit dans les TPO en violation du droit international humanitaire, et les colons poursuivent les attaques contre les Palestiniens.

    Mercredi 24 février, vers 10 h, les FOI pénètrent par l’est dans le village de Kufor Dan, à l’ouest de Jénine. Elles détruisent 6 puits qui servaient à l’agriculture, fournissant l’eau pour au moins 456 dunums de terres agricoles (45,6 ha) et 47 serres :

    -  1 - un puits appartenant à Mustafa Ahmed ‘Aabed et associés, qui alimentait 200 dunums de terres agricoles ;
    -  2 - un puits appartenant à Tariq Mohammed al-Sa’di, qui servait à une pépinière ;
    -  3 - un puits appartenant à Mohammed Nemer Mar’ei et associés, pour 70 dunums de terres agricoles ;
    -  4 - un puits appartenant à Bahaa’ Mohammed Mar’ei, pour 62 dunums de terres agricoles ;
    -  5 - un puits appartenant à Ahmed Sobhi ‘Aabed et à ses frères, pour 29 dunums de terres agricoles
    -  6 - un puits appartenant à Nasser Tawfiq ‘Aabed et associés, pour 86 dunums de terres agricoles.

    Après la prière du vendredi 26 février, des Palestiniens se rassemblent dans le centre du village d’‘Assira, au sud de Naplouse. Ils se dirigent vers les terres menacées de confiscation pour agrandir une colonie. Les FOI sont présentes. Quand les Palestiniens essaient de mettre des plants en terre, les troupes d’occupation leur lancent des grenades lacrymogènes, des sonores et tirent à balles caoutchouc. De nombreux Palestiniens souffrent de l’inhalation des lacrymogènes.


    (JPG) Document public

    Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR : http://www.pchrgaza.org, ou de contacter le bureau du PCHR à Gaza ville, par courriel : pchr@pchrgaza.org ou par téléphone : +972 (0)8 2824776 - 2825893

     

    Rapport hebdomadaire pour la période du 24 février au 3 mars 2010 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie, JPP.

     


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