• Dans le cadre de la 7ème édition du festival Zikametz prévue les 17, 18, 19 septembre 2010 aux Trinitaires de Metz, l’association Zikamine appelle les artistes de tous horizons musicaux et géographiques à envoyer leur candidature afin de participer au festival.

    Le principe est simple, les sélectionnés par le comité de programmation seront alors soit retenus directement pour le festival, soit invités à participer aux avant-soirées du printemps 2010, durant lesquelles les artistes locaux émergents seront départagés par un jury d’acteurs culturels locaux, lors d’une prestation en public.

    Ces avant-soirées se dérouleront dans plusieurs hauts lieux culturels des quatre départements Lorrains, comme l'an dernier à Metz, Nancy, Epinal et lors du Meuse Tour 2009.


    Pour participer :

    - Remplissez le formulaire téléchargeable ici
    ou disponible chez Bemer Musique, 11 rue des Clercs à Metz

    - Déposez votre dossier chez Bémer Musique ou renvoyez le avant le samedi 27 février 2010, cachet de la poste faisant foi à :

    Zikamine
    92 route de Lorry
    57050 Metz
    France


    A vos maquettes !!!


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  • Lettre du guérillero Briceño au Ministre de la Défense de Colombie, Freddy Padilla de León

    Le Commandant Jorge Briceño (FARC) répond au général Padilla


    AUTEUR:  Jorge BRICEÑO SUÁREZ

    Traduit par  Esteban G. Edition de Michèle Mialane.


    Lettre ouverte du commandant farien, Jorge Briceño au général Padilla León. Preuve que les FARC maîtrisent avec réalisme et sérieux, les subtilités du conflit social et armé qui se développent en Colombie. 

    Lettre ouverte 

    à Monsieur Freddy Padilla de León. 

    Compatriote,  

    J’ai écouté attentivement votre allocution radio du 21 janvier 2010 et votre invitation nous incitant à nous livrer et à rendre les armes m’a semblé être inspirée à des fins de propagande, de fanfaronnade et de guerre psychologique, plutôt qu’animée d’un esprit sincère de réconciliation et de grandeur. 

    Vous n’êtes pas un pionnier dans ce type “d’invitations”. Notre célèbre Commandant Manuel Marulanda Vélez, avait l’habitude de nous raconter comment, au début de ce combat pour la libération de notre peuple, le général Álvaro Valencia Tovar usait lui aussi fréquemment de messages de cette teneur ; il les adressait au Commandant Ciro Trujillo, en lui offrant des pots-de-vin, pendant que les troupes se concentraient, que le cercle se refermait et que s’affinaient les mécanismes pour lancer l’assaut contre la population civile des régions de Marquetalia et Riochiquito, dans le cadre du Plan LASO et dans une situation politique au sein de laquelle les Forces Militaires s’initiaient au rôle d’instrument d’élite de la répression au service des propriétaires terriens afin de déposséder les paysans de la terre. 

    Comme c’est mal nous connaître, Monsieur Padilla de León !  En toute sincérité, sans haine ni ressentiments et avec le respect que tout révolutionnaire accorde à ses adversaires, je vous réponds : Non, merci beaucoup, général. 

    Au sein  des  FARC il n’y a pas de traîtres, mais des patriotes et des révolutionnaires. 

    Nous avons combattu et nous continuerons à le faire, avec courage, ardeur et esprit de sacrifice pour renverser ce régime putride des oligarchies et pour construire un autre ordre social, ou pour parvenir à des accords qui aident à la construire une patrie où chacun aura une place. 

    Jamais nous n’avons préconisé le principe de la guerre pour la guerre, ni assumé ce combat comme une chose personnelle, puisque nos objectifs sont ceux de parvenir à de profonds changements dans la structure sociale de la Colombie, pour qu’enfin les intérêts des majorités nationales et des secteurs populaires soient pris en compte et que ces changements conduisent au démantèlement de l’actuel régime politique, criminel, oligarchique, corrompu, arbitraire et injuste, comme cela est stipulé dans notre Plateforme Bolivarienne pour la Nouvelle Colombie. 

    Avec l’honnêteté de notre engagement pour le changement social et la loyauté que nous devons à notre peuple, nous vous assurons que nous n’allons pas abandonner après plus de 40 ans de combat, ni accepter une fausse paix. Nous ne trahirons pas les rêves de justice de cette Colombie qui clame la paix et la justice sociale, ni la mémoire des milliers de morts, ni les victimes des nombreuses tragédies occasionnées par cette guerre sanglante que l’oligarchie a déclarée au peuple voici plus de 50 ans. 

    La Colombie à besoin de trouver les chemins qui conduisent à mettre un terme à cette guerre entre frères, des sentiers de réconciliation qui nous mènent à des accords de paix. Mais cela ne se fera pas à travers d’une fausse paix où une minorité oligarchique continue de s’accaparer toutes les richesses, alors que la plus grande majorité de la nation est écrasée par le poids de la pauvreté, de la terreur militaire, de la misère et de la déchéance morale d’une classe dirigeante corrompue jusqu’à la moelle. La Colombie mérite de trouver le chemin le plus sûr pour parvenir à la reconstruction de la patrie et à la réconciliation des Colombiens. 

    Une paix interprétée comme une reddition ou un renoncement est un fantasme de l’oligarchie et ne serait qu’un crime , une trahison envers le peuple et ses désirs historiques d’obtenir, au final, la justice sociale pour tous. 

    Des accords de paix oui, mais, le point fondamental est : Avec ou sans changements structurels en ce qui concerne le politique et le social ? 

    Plus de démocratie ou plus d’autoritarisme et plus de répression et de  soumission à l’Empire ?

     

    Nous vous invitons à réfléchir sur ces paroles sereines, pleines de bon sens et d’actualité, tirées du message que le Commandant Manuel Marulanda Vélez avait adressé aux membres des Forces Militaires : 

    « L’avenir de la Colombie ne peut pas être celui d’une guerre sans fin, ni celui de la spoliation des richesses de la patrie, ni l’abandon honteux de notre souveraineté à la voracité des politiques impériales du gouvernement US. Nous sommes aptes à nous asseoir à la table des négociations et à tenter sérieusement de surmonter nos différences, par le biais d’un échange civilisé d’opinions, afin d’évoluer vers la suppression définitive des causes politiques, économiques et sociales qui génèrent le conflit interne, et pour le bien des futures générations de nos compatriotes ». 

    Aujourd’hui, nous voulons partager cette manière de voir avec vous et aussi, comme toujours, avec les sergents, les caporaux, les lieutenants, les capitaines et les colonels, et avec tous les hommes d’expérience qui sont en première ligne dans les combats et auxquels il est interdit d’accéder au grade d’officier à cause de leur origine sociale, leur couleur de peau ou de leur race. 

    Je vous rappelle, général, que l’implication dans les milices de plusieurs d’entre vous pour défendre les intérêts étrangers et oligarchiques, même s’il dure, n’est qu’éphémère, et que vous serez très bientôt appelés à rendre compte de ces services, et il est certain que le peuple ou la justice internationale vous demandera compte de vos responsabilités en tant que commandant des Forces militaires dans les crimes contre l’humanité commis envers notre peuple, hypocritement nommés « faux positifs » ou, de  votre rôle en tant que chef, au temps de la néfaste « XX Brigade d’intelligence contre intelligence » (B.I.N.C.I), de bien triste mémoire pour les Colombiens, de même que de l’émergence et de l’extension des forces paramilitaires suite à votre passage par le commandement de la Seconde Division de l’armée, aux côtés d’un homme d’aujourd’hui en taule, le général Iván Ramírez. 

    Nous avons réitéré nos appels à tous les patriotes et démocrates de Colombie pour discuter de tous ces sujets afin d’empêcher la perpétuation d’une dictature ou d’un gouvernement totalitaire et despotique dans notre patrie. 

    Nous, les FARC, invitons aujourd’hui  tous les militaires et membres de la Force Publique à reprendre le chemin de la défense de la patrie souveraine, à travailler pour la formation d’une armée bolivarienne patriotique qui ne retourne pas ses armes contre ses concitoyens, qui soit intégrée dans les luttes populaires, et qui travaille à rétablir la paix et l’échange humanitaire et à poursuivre l’œuvre que le Libertador Simón Bolívar avait laissée inachevée, afin que la Colombie n’ait plus jamais à souffrir l’affront de voir les soldats que vous commandez soumis et dépossédés de leurs armes pour être contrôlés par les représentants de l’armée de la puissance étrangère à laquelle nous sommes assujettis, comme cela s’est produit lors de la dernière visite du président Bush. 

    Votre compatriote,

    Jorge Suárez Briceño.

    Membre du Secrétariat de l’État Major Central des FARC EP. 

    Montañas de Colombia, janvier 2010 



    Source : http://anncol.eu/noticias-del-<wbr>mundo/4/briceño-le-responde-a-<wbr>padilla423?templateId=423</wbr></wbr>

    Sur l’auteur

    Tlaxcala est le réseau international de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur, l'éditrice et la source.

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  • Que la presse meure!

     



    Le système médiatique ne cesse de fonctionner sur ce fond de duplicité: l’interaction de la vérité et du mensonge quand tout le reste échappe à ce filtre. Parce que le monde n’est ni l’un ni l’autre et que l’actualité n’est qu’un flux tamisé par ceux qui sont désignés « professionnels de l’information » par les financiers qui les payent.

    Il y a quelques jours je m’amusais à regarder sur la télévision espagnole une réunion de Chefs d’Etat. Parmi eux, Sarkozy apparaissait tout petit et ridiculement maladroit dans son sourire grimaçant. Une image d’actualité « normale » comme on voit sur les télévisions étrangères. Une de celles que s’interdisent toutes les bien nommées « chaînes » françaises. S’il est minable d’attaquer un Président pour sa taille, il est ignoble de trafiquer servilement l’image à son profit. C’est pourtant à ce filtrage, à cette manipulation de l’image que nous condamnent nos médias donneurs de leçons. Les mêmes qui ne cesseront de faire écho au pouvoir quand ils dénoncent les dangers et l’irresponsabilité d’Internet !

    Mais on n’a pas même besoin de mentir, on peut exhiber ses mains propres quand on se contentera de la fabrication de cette réalité par le rejet de ce qui met en péril toute « version officielle »

    Chaque jour la bien pensance médiatique en rajoute une louche.

    Ainsi , cette « affaire » Marie-Luce Penchard, Ministre de l’Outre Mer, qui avait déclaré ouvertement : « Ca me ferait mal au cœur de partager avec la Martinique, avec la Guyane, une manne de 500 millions d’Euros ». On peut lire dans un organe de désinformation « La dépêche du Midi » non cet aveu mais un autre extrait : « envie de ne servir qu’une population, la population guadeloupéenne » ce qui justifie le titre « Sa fibre guadeloupéenne déclenche un tollé », de même que la réaction de Fillon qui peut alors dénoncer cette polémique « contraire à l’esprit de la République ».

    Il faut bien relire cet enchaînement logique – le même qui sera repris par les journaux télévisés – pour comprendre le degré de manipulation atteint par la presse française : on rejette un fragment de réel, on en donne un autre plus présentable qui gomme le précédent ce qui permet de transformer le bourreau en victime.

    Ah, l’éthique de la Presse !

    Messieurs les journalistes qui n’avez de compte à rendre à personne même quand vous êtes pris toujours et encore le doigt dans le pot à confiture… Mais c’est vrai qui aide à la suvie de vos journaux ? L’Etat ! Qui subventionne des pages et des pages de publicité ? Le gouvernement ! Qui paye le reste ? La publicité encore. Et de toute façon personne ne dira rien car, après tout, la presse on peut en avoir besoin, non ?

    Son pouvoir c’est de créer un événement, de faire qu'il soit blanc ou noir. Pas besoin de mentir, juste de traficoter, de jouer sur les mots ou les émotions, d’avoir les yeux ailleurs quand il le faut, de nous conjuguer la fiction à la réalité ou de faire silence pour plaire au maître.

    Qui a le pouvoir de les dénoncer tous ces journalistes serviles ? Les politiques ? D’autres journalistes ? Les associations, les syndicats… ? Mais tous en ont besoin, tous les craignent.
    Le seul contre pouvoir c’est désormais le Net ! En particulier sur nos blogs car nous y sommes libres. Nous ne sommes dominés par aucun des partis auxquels nous pouvons pourtant appartenir, nous ne sommes liés à aucune hiérarchie, nous ne dépendons d’aucun pouvoir financier.

    Quel média peut en dire autant ? Quand un politicien ou un journaliste vous attaquera, posez-lui cette simple question.

    Il vous répondra certainement « professionnalisme », « objectivité », « recherche de l’information ». Or, tout ceci est faux : tout est information, il suffit de trier. Professionnalisme parce qu’on touche son chèque en fin de mois ? Objectivité quand on sait bien qu’on peut dire tout et son contraire ?

    Arrêtons cette hypocrisie de la « liberté de la Presse » ! Elle n’est jamais libre et nous asservit. Que la presse meure ! Le remède serait-il pire que le mal? Sans doute. Mais alors qu’elle renaisse, autrement.

    Source ici


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  • Du Point Commun de Quick, GDF Suez et Darty…

    Coïncidence. Hasard fortuit. On pourra dire ce qu’on voudra, en l’espace de 2 jours, des noms d’entreprises ont été mis en avant dans les différents médias en bien ou en mal, sans que personne ne fasse le rapprochement troublant qui lie ses firmes.

    Démarrons par la polémique du moment, celle dont il faut parler à tout prix, sinon vous êtes un blogueur looser (sic!): le Quick Halal. Inutile de faire cuire trop longtemps le steak: Cpolitic se déclare définitivement « pour » car bêtement ce type de pratique demeure totalement légale. Pour reprendre l’analyse d’un juriste, explicitée sur eco89:
    « C’est le code pénal qui s’applique, articles 225-1 et 2 : il faut caractériser le refus d’accès à un bien ou un service pour une clientèle déterminée ou que cet accès soit subordonné à une condition. Là, le fait de proposer un produit halal n’est pas un refus. »

    Ainsi pourquoi interdire et bannir ce genre d’établissement, alors qu’il existe en toute légalité des restaurants cashers, comme ces crêperies parisiennes casher proposant des crêpes sans jambon (pour rappeler une anecdote de Christophe Alévêque), ce n’est pas pour cela que l’on en fait…tout un plat!
    Ici la seule différence, c’est l’habitude des consommateurs a trouvé des sandwichs variés et leurs préférés avec du bacon qui pose problème, puisqu’une partie de la clientèle devra passer son chemin vers un autre Quick pour avoir leur Quick Bacon.

    Pour résoudre le problème…
    Dans l’idéal, pour coller encore plus au principe d’égalité de notre chère devise, et aussi au simple bon sens, il faudrait qu’en plus des sandwichs traditionnels, la population musulmane puisse trouver des sandwiches Halal dans n’importe quel Quick! Pourquoi diviser alors que l’on peut rassembler les gens…autour de la mal-bouffe? Sauf que cela pose certainement des problèmes de logistiques et de coût que le géant franco-belge se refuse d’affronter.


    Au-delà d’un pseudo-débat d’une futilité incroyable comparé aux défis en matière de logement, de chômage et d’éducation, notons simplement que depuis que l’ami de Nicolas Sarkozy, le milliardaire belge Albert Frère a revendu cette chaine de fast food avec une forte plus value (étonnant, non?), ces magasins appartiennent au …(roulement de tambours) CDC, c’est à dire, la Caisse des Dépôts et Consignations, l’Etat en somme.


    Question stupide: la décision de passer certains magasins en mode Halal ne serait elle pas plutôt une mesure parmi d’autres pour alimenter, via un fait divers, la parodie de débat sur l’identité nationale?

    quick logo fake

    Don’t crack under pressure


    Le pseudo-ministre du travail, l’infâme Xavier Darcos avait lancé un « plan national d’urgence pour la prévention du stress professionnel » en octobre 2009. Février 2010, le résultat de cette mesure courageuse et forcément efficace – quoi vous-en doutez déjà? – est la ponte d’une liste pointant du doigt ou pas, 600 entreprises sur les 1500 analysées.


    A l’image des feux tricolores, on retrouve un principe de 3 couleurs. Dans le rouge, GSK (ah le lobby pharmaceutique toujours lui!), Picard Surgelés, Labeyrie (pas de foie gras pour les salariés?), la société de livraison à domicile Maximo.


    Dans l’orange, France Telecom (quel humour ces employés des ministères!), pour la simple et bonne raison que des mesures ont été prises malgré la vague médiatisée plus que réelle (statistiquement parlant) des suicides. A FT s’ajoute SFR, Décathlon, Sony France, et même des mutuelles, un comble!, comme Maaf et MMA.
    Étrangement on retrouv

    e dans le vert, donc des entreprises où il fait bon vivre, une ambiance studieuse et déconnante, où la joie s’inscrit tous les jours sur les visages, PSA, Thales, Rhodia, Yoplait, Sodexo…GDF Suez. Franchement qui peut y croire?
    Du simple fait que les données soient fournies par les entreprises elles-mêmes, et donc les RH qui ont tout intérêt à bidouiller les chiffres (ou de ne pas rendre les papiers à temps!)


    Du simple fait que de tels résultats ne peuvent être l’image réelle de chaque service, chaque entité, chaque filiale, chaque pratique du premier chefaillon incompétent mais détestable venu,
    Du simple fait que GDF Suez appartient à l’Etat, à la CDC (belote!) mais aussi au financier et ami de Nicolas Sarkozy, Albert Frère (rebelote!) via la société Groupe Bruxelles Lambert (GNL)… les statistiques sont biaisées et ces résultats demeurent purement fantaisistes.


    Au passage, si la gauche au pouvoir s’était permis une telle liste, pourquoi ne pas afficher la liste des repris de justice de votre commune dans le journal local tant qu’on y est?, nul doute que la droite, encore plus les membres du National Sarkozisme, se seraient évertués à créer une polémique sans limitation de durée.

    Finissons par les distributeurs d’électroménagers pointés du doigt hier soir sur France 2 dans l’émission Envoyé Spécial. Pas de duperies: toute opère de la même manière pour asseoir leur marge.
    Côté réparation, les réparateurs à domicile font mine d’analyser la panne et arrivent tous à la même conclusion: « vot’ machine, ma pauv’ dame, est bonne à jeter! »


    Normal, ces « techniciens » sont payés au nombre de clients vus dans la journée, et pas à la panne réellement réparée! Le devis étant payant, déclarer la machine comme obsolète (« on l’a fait plus la pièce M’dame! »), reste plus rentable.


    Pour les appareils déposés en magasin, même constat: plus de 50 euros le devis pour un appareil jamais démonté, les journalistes ayant consciencieusement soudés une des vis de leur camescope avant de le déposer.
    Côté vente: le tableau est pire, les commerciaux sont payés à la prime. Tout le monde le savait. Ce qu’on pouvait difficilement imaginer, c’est le salaire fixe d’environ 600 euros mensuel bien inférieur au SMIC!


    D’où un intérêt particulier pour le pauvre commercial à vendre le produit, non pas celui adapté au besoin du client, mais le plus rémunérateur en terme de prime pour lui-même: il faut bien manger et nourrir sa famille!


    D’autant que ces primes ne sont pas fixes mais varient suivant les profils en fonction des accords passés entre le constructeur et la chaine de distribution.
    Comme souvent ce n’est pas le méchant commercial qu’il faut blâmer, mais nos législateurs qui permettent des salaires fixes inférieurs au SMIC et nourrissent les dérives d’un tel système!
    Dans la même logique abjecte, on retrouve une détermination des revendeurs à vous prémunir des vilaines pannes faisant pleurer les mamies (joli scénario!) en vous vendant des garanties de 3 ou 5 ans.

    Pure hérésie de part les statistiques de retour. En revanche, point d’hérésie question marge, puisque le distributeur se fait entre 50 et 100% de marge en vendant cette garantie…inutile!
    Lorsque le fabricant anglais Dyson a décidé de garantir 5 ans ses aspirateurs, Darty a retiré tous les produits Dyson de ses rayons: vengeance pure à l’encontre du fabricant, car ce dernier l’empêchait alors de vendre des garanties juteuses! Que fait le législateur?


    Autre révélation: les fabricants d’électroménagers comme d’électronique grand public réfléchissent dès la conception à ce que leurs produits n’aient pas plus de 10 ans de vie: réduire les coûts en changeant les process de fabrication, fragilisant certains composants tout en empêchant toute réparation!


    Voyant le pot aux roses, une proposition de loi imposant aux constructeurs d’étiqueter la durée de vie moyenne de leurs produits avait été formulée mais étrangement celle-ci est restée aux oubliettes, malgré le Grenelle. Avantage à la consommation. Finies les réparations. Sacrés lobbies!
    Afin de faire pression, on imagine aisément le pouvoir d’un Philips menaçant de ne pas implanter ou au contraire de démanteler une usine… ou hasard Dreux?


    Les grands perdants du reportage d’hier soir étaient au final les magasins FNAC, Boulanger et Darty, vous savez le contrat de confiance, véritable slogan – publicité mensongère.
    Les magasins ont de surcroît soit refuser l’interview pour commenter les caméras cachés et les conclusions des journalistes pour Darty, soit accepter les questions mais niant totalement les évidences pour Boulanger.
    100% abject: pour les consommateurs et pour l’environnement!

    Et la question qui tue: le lien entre Darty et Nicolas Sarkozy? Jean naturellement et plus exactement sa récente épouse Jessica Sebaoun-Darty: l’héritière de « l’empire » électroménager éponyme s’étant mariée au tout aussi récent administrateur de l’EPAD (avec son seul BAC L en poche). On ne prête qu’aux riches et souvent, on ne se marie qu’entre riches!

    Comme quoi, toutes les entreprises médiatisées mènent, non pas à Rome, mais à Sarkozy! ;-)

    C'POLITIC ICI


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  • Denis Robert : "Edwy tu charries" !


    Lors d’une récente interview à Siné Hebdo après ma relaxe dans le procès Clearstream, à la question "Vous n’avez pas été vraiment soutenu par la presse ?", j’expliquais que les journalistes de terrain avaient été nombreux à me soutenir et que "même" Plenel était venu "me serrer la main" après ê...tre allé "trois ans plus tôt dans le bureau des juges pour m’accuser d’avoir mis son nom dans les listings". J’ajoutais "Tout le monde peut changer" comme un signe d’absolution.

    Va en paix Edwy, je te pardonne...

    Mais ce passage repris par un blogueur de Mediapart (Le lien ne fonctionne plus et est redirigé vers la Une, heureusement j’ai retrouvé le papier censuré dans le cache de Google), a suscité un débat sur le site du journaliste le plus moustachu de la blogosphère.

    Après avoir été alerté par Google, j’y avais lu, avec un certain agacement, qu’Edwy qualifiait mes propos de "pur fantasme". Mon naturel aimable me poussait à laisser pisser. Mais plusieurs personnes, dont certains abonnées à Mediapart, m’ont alerté et ont voulu réagir. En vain. Plus de lien, plus de possibilité d’éclairer les abonnés du site.

    Voilà plus précisément ce qu’Edwy expliquait : "Je précise à l’intention des lecteurs de bonne foi que ce propos de Denis Robert (…) est un pur fantasme de notre confrère qui parfois raisonne en romancier plutôt qu’en enquêteur. Je n’ai évidemment jamais accusé Denis Robert d’avoir mis mon nom sur les faux listings de Clearstream. Ni dans mon procès-verbal devant les juges d’instruction, ni lors de ma déposition devant le tribunal…".

    Je n’avais pas envie de perdre mon temps à répondre mais plusieurs personnes se sont offusquées de cet échange et m’ont interrogé. Je sais qu’Edwy s’est félicité de ma relaxe. Je l’en remercie. C’était la moindre des choses, mais je ne voudrais pas qu’une contrevérité reste ici comme une vérité établie. Lui et moi avons peu de valeurs en commun sauf peut-être une idée assez élevée de ce que doit être un journaliste. Honnêteté, rigueur, indépendance d’esprit… Je voudrais dire ici que je crois très sincèrement que dans les raisons qui ont poussé les juges d’Huy et Pons à me mettre en examen, le témoignage d’Edwy Plenel a pesé.

    Le 13 juin 2006, voilà ce qu’il est allé dire aux magistrats de la galerie financière.

    Question des juges : "D’après vous, pourquoi votre nom figure-t-il dans les listings Clearstream ?"

    Réponse d’Edwy Plenel  : "Je ne peux faire que des hypothèses. Je n’ai aucun contentieux, à ma connaissance, avec les divers protagonistes de votre instruction (…) La seule personne dont le nom apparaisse comme l’un des acteurs de cette histoire, qui a toujours revendiqué un contentieux à mon endroit, est l’écrivain Denis Robert.  »

    Plenel développe ensuite une critique délirante (selon moi) de mon livre Révélation$ à l’origine de l’affaire Clearstream.

    Il ajoute : "Ces listings pouvaient sembler bizarres mais à partir du moment où l’on épousait la thèse de Denis Robert sur Clearstream, on tombait dans leur piège. Le point de départ de cette affaire est hélas pour moi, une erreur journalistique."

    Puis : "Je ne sais pas qui a mis mon nom et je n’accuse personne. Je rappelle simplement ce contentieux avec Denis Robert, qui me semble lui aussi être passé du réel à la fiction. A chaque étape du scénario du corbeau, l’enquête initiale sur Clearstream est présente. Imad Lahoud rentre en contact avec Denis Robert, Denis Robert met en contact Florian Bourges avec Imad Lahoud et le juge Van Rumbeke tente de comprendre Clearstream en s’adressant à Denis Robert (…)."

    Ensuite, Plenel motivé par sa volonté d’aider les juges va faire encore plus fort. Il déplie un petit papier qu’il lit aux magistrats : «  Quand, le 8 juillet 2004, Le Point accorde crédit, au point de faire sa une, aux dénonciations du corbeau, cette mise en scène est accompagnée d’un article de Denis Robert, qui affirme : "même si la méthode, un corbeau dans la finance, est limite, je crois qu’il n’y en avait pas d’autres pour qu’éclate enfin ce qui, à mes yeux, est la plus grande arnaque financière jamais racontée ». Et Plenel de lire mon papier aux magistrats.

    Je le remercie d’être allé si loin dans le soutien à mes idées. En trois pages de PV, deux me sont ainsi consacrées comme vous pouvez le constater en cliquant sur ce lien.

    Ce 13 juin là donc, après ne pas m’avoir dénoncé aux juges, le brave Edwy est rentré chez lui avec sûrement le sentiment du devoir accompli. Il a ainsi pu continuer son numéro de champion du journalisme sur les plateaux de Canal, au Parti Socialiste, à Marianne, dans les jupons de Dominique de Villepin. Et sur le site de Mediapart où chaque fois qu’il le peut, il nous donne une leçon de courage et de déontologie. C’est évidemment moi qui fantasme et lui qui sait ce qui est juste et bon. Si vous avez des copains à Mediapart, faites leur mes amitiés et demandez leur d’aller jeter un œil à ce vieux lien que je viens de retrouver sur le site de l’Obs.

    Bien à vous.

    Denis Robert Ici

    (merci à Diego Aranega pour son joli dessin)

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