• Un peu de repos, certain(e)s diront encore, d'autres enfin ...


    Quelques sites et blogs où vous trouverez de bonnes infos  ... Faut pas perdre la main !!

    http://www.dazibaoueb.fr/index.php

    http://miltondassier.over-blog.com/archive-11-2009.html

    http://sarkobasta.blogspot.com/

    http://www.legrandsoir.info/

    http://www.primitivi.org/

    http://ruminances.unblog.fr/

    http://cettesemaine.free.fr/

    http://letacle.canalblog.com/archives/2009/11/index.html

    http://les-batisseurs-d-abimes.over-blog.com/

    http://torapamavoa.blogspot.com/

    http://toutsaufsarkozy.com/

    http://kamizole.blog.lemonde.fr/

    http://sarkofrance.blogspot.com/2008/06/et-si-rachida-dati-ntait-quune.html

    http://www.protection-palestine.org/

    http://www.secoursrouge.org/index.php

    http://rue-affre.20minutes-blogs.fr/

    http://www.agenciapulsar.org/seccion.php?ids=6

    http://www.elcorreo.eu.org/rubrique.php3?id_rubrique=34

    http://www.telesurtv.net/

    Et plein d'autres ... voir dans les liens à l'accueil ...


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  • Les Amis Du Négatif 


    Rassemblement contRe



    le nouveau


    centRe feRmé


     







    A Steenokkerzeel, en bout de piste de l’aéroport de Zaventem, l’Etat fait construire
    un nouveau centre fermé pour sans-papiers.

     

    L’inauguration de ce centre spécial pour les « cas difficiles », est prévue pour l’été 2010.

     

    Ce centre, avec ses cellules individuelles à la mode carcérale, est un outil supplémentaire dont se munit l’Etat pour expulser sans accrocs son quota annuel de migrants.

     

    Ce centre, nous n’en voulons pas, des prisons, non plus :


     

    Parce que:

     

    chaque coup contre la machine à expulser nous réchauffe le cœur ; et que
    ce nouveau centre est prévu pour faciliter les expulsions et isoler et mater ceux qui
    se révoltent à l’intérieur.

     

    Comme ceux qui incendièrent le 127bis l’été passé…

     

    Tout comme les nouveaux quartiers d’isolement à Bruges et à Lantin cherchent à
    pacifier trois années de mutineries dans les prisons belges.

     

    Parce qu’il y aura toujours des hors critères, poussés à la clandestinité, que l’ombre
    des centres fermés et la crainte d’une expulsion maintiennent sous l’emprise de
    leurs exploiteurs.

     

     

    Tout comme l’ombre des cellules de la démocratie plane sur nous tous.


     

     

    Parce que:

     

    les critères de régularisations eux-mêmes révèlent que les politiques, tous partis confondus, cherchent à obtenir des individus intégrés, soumis et rentables au « pays d’accueil ».

     

    Tout comme ils cherchent à nous transformer en matières premières faciles à gérer.

     

    Parce que:

     

    les barreaux ne sont pas toujours que là où on le croit et qu’il est possible de les attaquer quotidiennement.

     

    Et enfin, parce que « nous » ce sont toutes les personnes qui se reconnaissent dans ces raisons et qui ont envie de se rencontrer, de se parler et de s’organiser pour abattre toutes les frontières en général et ce nouveau centre en particulier :


    RetRouvons-nous

     

    dimanche 22 novembRe, 13h


    sur le marché de la gare du midi, à Bruxelles

    !!!


     

     

    La réalité est ce qui s'inscrit en négatif des apparences.La publicité du négatif résidant en toute chose est un acte de sabotage salutaire, humoristique et heuristique de tout ce qui est.




    --
    http://nosotros.incontrolados.over-blog.com/"les amis du négatif à l'oeuvre".
    http://les-batisseurs-d-abimes.over-blog.com
    http://taz-network.ning.com/
    mail@taz-network.ning.com
    http://www.dazibaoueb.fr/blog.php?profil=208


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  • Honduras : la dictature n’aime pas les intellectuels

    Le point commun des dictatures a toujours été d’étouffer, de réprimer, d’harasser tout ce qui touche au savoir, à la connaissance et à la culture. Le gouvernement de facto de Micheletti ne déroge pas à cette règle : l’Institut Hondurien d’Anthropologie et d’Histoire (IHAH) subit depuis le début du putsch des fermetures arbitraires, des licenciements abusifs, et autre joyeusetés. Parmi celles-ci la fermeture par l’armée du Centre de Recherche en Histoire du Honduras en octobre dernier.

    Dans la même veine les forces armées ont investi un lycée dans la ville de Choloma, sous prétexte de résistance. Là non plus ça n’est pas le premier lieu d’éducation qui se trouve brimé par le pouvoir putschiste, l’université de Tegucigalpa en a déjà largement fait les frais, et depuis le début du putsch plusieurs professeurs ont été assassinés.

    Sous des prétextes fallacieux le pouvoir autoritaire s’attaque toujours à celles et ceux qui pourraient argumenter contre son modèle unique de pensée. En Occident, face aux gouvernements pseudo-démocratiques c’est aussi de cette manière que l’on devine l’autoritarisme qui grandit. En fin de compte le Honduras n’est peut-être pas si loin de nous.



    Les licenciements et la répression contre l’IHAH continuent (Institut Hondurien d’Anthropologie et d’Histoire)

    Le gouvernement de facto continue à harasser les historiens et les intellectuels, avec une ardeur toujours aussi forte pour détruire les avances obtenues pendant la gestion [NDT : de Zelaya], pour détruire le Centre Documentaire de Recherche Historique et pour réprimer les intellectuels défendant l’histoire et le patrimoine au sein du Secrétariat de la Culture et de l’Institut Hondurien d’Anthropologie et d’Histoire.

    Vendredi après-midi le licenciement de l’historienne Yesenia Martínez, chef de l’Unité d’Histoire de l’IHAH et coordinatrice du Centre Documentaire de Recherches Historiques, s’est ajouté à la liste de licenciements arbitraires.
    Cette dernière défendait depuis plus de quatre mois les projets historiques de l’institut et dénonçait la poursuite dont elle et son personnel faisait objet de la part de Myrna Castro, l’usurpatrice et répresseure [NDT : Ministre de facto] de la Culture, des Arts et du Sport.

    La semaine dernière Mme Castro avait notifié à Nora Benítez, licenciée en histoire et assistant de recherche au CDIHH l’annulation de son contrat dès début décembre 2009.

    Sont reproduites ci-dessous les notifications de licenciement [Les deux lettres de Myrna Castro, en image] et quelques expressions de solidarité que des intellectuels de l’Amérique latine ont envoyée à l’historienne Yesenia Martínez, le collectif Voselsoberano s’associe aux déclarations de solidarité avec les licencées Martínez et Benítez, en réitérant sa répudiation aux actions du gouvernement de facto et de l’usurpatrice Myrna Castro.


    Copie de la lettre de licenciement de Yesenia Martínez par Myrna Castro Ministre de la Culture putschiste


    Copie de la lettre de licenciement de Nora Benítez par Myrna Castro Ministre de la Culture putschiste

    Chère collègue Yesenia Martínez.

    Nous avons appris, par la lettre de notre ami et collège Salvador Morales, votre licenciement de l’Institut Hondurien d’Anthropologie et d’Histoire, sans motif apparent, mais en vérité à cause de votre défense de l’ordre constitutionnel et des droits de l’homme renversés par le gouvernement conjuré de Micheletti.

    Nous avons aussi vu la lettre du licenciement que vous a envoyé la Ministre de Culture de la dictature, madame Myrna Castro, qui reconnaît votre "collaboration précieuse" sur le champ professionnel, en mettant de cette manière en évidence que votre licenciement est uniquement motivé par des raisons d’ordre politique.

    En tant qu’historien et ex-Président de l’Association d’Historiens Latino-américains et du Caribe (ADHILAC), j’exprime ma dégoût face à cet acte dictatorial, insensé et abusif, en même temps que je me solidarise avec vous et votre défense de la démocratie.

    Pour une intellectuelle démocrate comme vous, un licenciement comme celui-ci est une décoration.

    Je vous envoie une accolade latino-américaine,

    Dr. Jorge Núñez Sánchez
    Directeur de l’Académie d’Histoire et de Géographie de la Maison de la Culture Équatorienne.

    Chers collègues et amis.

    Cet après-midi j’ai reçu une copie du communiqué destiné à la jeune historienne hondurienne Yesenia Martínez, par la fonctionnaire incompétente que le gouvernement de facto du Honduras a placé à la tête du Ministère de la Culture, des Arts et du Sport, mme Myrna Castro. Cette dernière avait déjà à son crédit négatif en tant que complice de l’usurpation, le licenciement de Darío Euraque précédent directeur de l’UHIHAH.

    Devant ce geste injuste, et plus que jamais répressif contre la conduite digne assumée par Yesenia Martínez face à l’émeute conjurée, nous exprimons notre refus le plus vigoureux. Nous exprimons également notre solidarité et notre admiration pour la collègue écrasée [NDT : par le pouvoir en place] qui, comme tant d’honduriennes et d’honduriens s’est opposé à la consolidation du régime de facto avec fermeté et courage, sans mesurer les conséquences. Nous faisons part à elle et aux autres frères qui luttent sur ce front toute notre reconnaissance, notre appui moral et une accolade fraternelle.

    Nous sommes sûrs qu’un jour pas très lointain la réparation aura lieu.

    Nous diffusons cette condamnation aux coparticipants de la répression au Honduras et le salut solidaire à notre chère collègue Yesenia.

    Cordialement,

    Salvador E. Morales Pérez
    Historien - Membre de l’Association des Historiens Latino-américains et du Caribe (ADHILAC)


    Source : Vos El Soberano Continua la persecusión y despidos en el IHAH
    Traduction : Primitivi

    Les forces armées investissent un lycée soupçonné de résistance dans la municipalité de Choloma.

    Près de cent policiers et militaires à la recherche d’armes artisanales et d’outils de boycott pour les élections du 29 novembre, ont investi ce jeudi 12 l’Institut Manuel Pagan Lozano du quartier López Arellano, dans la municipalité de Choloma, dans le département Cortés dans le nord du pays.

    Les militaires portaient des fusils de guerre M16 et les policiers du bataillon spécial Cobras [NDT : bataillon qui s’est déjà fait remarqué pour ses accès de violence], en plus des armes à feu, portaient la tenu anti-émeute (casques, boucliers, bombes lacrymogènes, ...).

    Après avoir fouillé toutes les installations les forces armées ont déclarées avoir trouvé plus de cent clous soudés entre eux formant une structure à six pointes plus communément appelés "miguelitos" [NDT : ce qui fait environs 17 miguelitos]. Selon le chef de la police, Iván Mejía, ce matériel devait servir à crever les pneus des véhicules qui prennent en charge les urnes électorales et de cette façon entraîner le boycott des élections, bien que ce dernier n’explique pas comment pourrait se réaliser de telles actions, ni la portée que celles-ci auraient pu avoir.

    Cependant, Manuel López, actuel coordonnateur du Ministère Public, a dit qu’il n’est pas encore clairement défini que les objets trouvés aient été réalisés pour empêcher les élections, mais le Directeur du lycée, Gustavo Mejía, sera cité à comparaitre pour éclaircir la situation.

    Le personnel de l’établissement a indiqué que ces clous soudés entre eux étaient préparés pour les placer sur le mur extérieur afin d’éviter les intrusions. Ils ont dénoncé le fait que les policiers ont cherché à emporter le fusil du gardien destiné à la sécurité du lieu. [NDT : le Honduras connaît un fort taux de criminalité et la présence de maras.]

    Choloma est la quatrième municipalité du Honduras avec la plus grande part de l’électorat et le secteur du quartier López Arellano est le plus peuplé de la municipalité du fait de la présence de dizaines de maquiladoras.

    Dans le quartier López Arellano de multiples protestations ont été faites contre le coup d’État et ses habitants ont largement participé aux action de résistance à San Pedro Sula.

    Le Directeur du lycée a condamné la perquisition, qui selon lui a été réalisée uniquement parce que lui, des professeurs et des élèves sont entrés en résistance : "Comme veulent-ils que nous allions boycotter les élections avec un clou, c’est n’importe quoi. Le boycott que je vais faire envers les élections consiste à ce que je ne vais pas aller voter, comme des millions de personnes le feront dans le pays, pour ne pas participer à ce cirque électoral", a-t-il déclaré devant des manifestants dans le parc central de San Pedro Sula.

    En réponse à la perquisition des centaines d’étudiants se sont agglutinés en face des grandes portes du lycée pour protester contre l’abus de la police et beaucoup de voisins sont sortis de leur maison pour venir soutenir la protestation et ont dit être disposés à continuer la résistance.

    Source : Vos El Soberano Allanan colegio en Choloma por considerarlo de la Resistencia
    Traduction : Primitivi

    Les forces armées répriment la Caravane de la Résistance à Tegucigalpa

    La Police a capturé les membres de la résistance qui participaient à la Caravane pacifique. Des bataillons complets, armés ont été mobilisés pour les disperser. Les véhicules de la caravane ont dû passer au milieu de grands alignements de policiers et des militaires qui se trouvaient postés dans le quartier San Miguel. La caravane devait se terminer en face d’un supermarché proche de l’Ambassade du Brésil [NDT : où se trouve toujours Zelaya]. Les personnes capturées ont été emmenées au poste de Manchen et les Abogados Contra el Golpe (regroupement d’avocats contre le putsch) et les Organisations de Droits de l’homme, du COFADEH, du CODEH, et du CIPRODEH ont été mobilisés.

    La Constitution de la République donne le droit à la mobilisation pacifique. Nous exigeons des forces armées qu’elles respectent ce droit constitutionnel et laissent la Résistance manifeste pacifiquement.

    La Résistance

    Source  : Vos El Soberano Reprimen Caravana de la Resistencia en Tegucigalpa
    Traduction : Primitivi

    dimanche 15 novembre 2009, par Primitivi


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  • brice hortefeuxPar Etoile Rouge

    Vendredi 13 novembre, sur la radio France Info, la journaliste Raphaëlle Duchemin interroge Brice Hortefeux.

    Brice Hortefeux ne veut pas parler des chiffres de la délinquance sur les 12 derniers mois. Pourquoi ? Parce que ces chiffres sont très mauvais.

    Brice Hortefeux préfère parler des chiffres de la délinquance pour le seul mois d’octobre 2009. Pourquoi ? Parce que les chiffres de la délinquance pour octobre 2009 sont bons.

    A ce moment précis, la journaliste Raphaëlle Duchemin révèle que ces chiffres d’octobre sont truqués.

    Raphaëlle Duchemin demande à Brice Hortefeux pourquoi les chiffres de la délinquance d’octobre 2009 ont été calculés sur 30 jours, alors que le mois d’octobre a 31 jours !

    Elle dit à Brice Hortefeux que prendre 30 jours du mois d’octobre (au lieu de 31 jours réels) suffit à obtenir une baisse de la délinquance pour le mois d’octobre.

    Prendre les chiffres de la délinquance du mois d’octobre sur 30 jours seulement (au lieu de 31 jours) permet d’obtenir une baisse de 3 % des chiffres de la délinquance !

    Brice Hortefeux s’effondre : son truc a été révélé à l’antenne !

    Brice Hortefeux ne répond pas à la question. Il noie le poisson.

    Ecoutez ce grand moment de radio

       

    Original audio source (hortefeux.mp3)


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  • Venezuela: La presse occidentale s’acharne contre Chavez


    Comme le montre Eva Golinger dans ses livres, le flot permanent de mensonges sur le Venezuela et son président, le populaire Hugo Chavez doit se voir comme le fer de lance d’une stratégie intégrée de déstabilisation et de « changement de régime pour la nation pétrolière orientée vers le socialisme.

    Ces mensonges insistants et répétés ont leurs précédents. En 1960, le Sénateur Chilien Salvador Allende, a raconté au Sénat Chilien qu’il avait été témoin de la « propagande brutale et délibérée…Jour après jours et minute après minute, ils défigurent ce qui s’est passé à Cuba ». Naturellement, les chaînes médiatiques dirigées par des grosses compagnies privées ne pouvaient pas envisager la moindre vue sympathique de la révolution socialiste cubaine.

    Toutefois, le grand danger de ces mensonges constants a propos de Cuba, démontré par Allende, était qu’ils reproduisaient les préparatifs du renversement antérieur par les Etats-Unis du gouvernement démocratique et réformiste de Jacobo Arbenz au Guatemala. Ce coup d’Etat de 1954 a été suivi par des décennies de dictatures soutenues par les Etats-Unis et l’assassinat de plus de 100 000 personnes dans ce pays d’Amérique centrale. Allende avait raison. En 1961, les Etats-Unis ont lancé une invasion à Cuba, mais ont échoué à la soutenir avec des troupes terrestres étasuniennes, et l’intervention a échoué. Plus tard, Allende lui-même, en tant que président massivement élu du Chili, a fait face aux mêmes attaques médiatiques féroces, avant d’être assassiné lors du coup d’Etat militaire soutenu par les Etats-Unis de 1973.

    Dans le cas du Venezuela, nous n’avons pas du tout besoin de regarder plus loin que The Economist, basé à Londres, pour voir de bons exemples de malhonnêteté calculée. The Economist privilégie les intérêts d’investisseurs Britanniques, Européens et (de plus en plus) asiatiques, que ceux des grandes compagnies étasuniennes. Néanmoins, sur la question de s’opposer à un gouvernement socialiste au Venezuela, il y a un terrain d’entente et le niveau d’éthique journalistique est similaire.

    Regardons leur article récent , « La politique étrangère du Venezuela : rêves d’un monde différent », délicatement sous-titré : « Les Armes et les Tyrans » (The Economist, 19 Septembre 2009, p.52). Dans un court article, ils se débrouillent pour fourrer au moins quatre mensonges importants, à côté de quelques mensonges anecdotiques.

    D’abord, il est dit que le Président Chavez, dans un tour du monde qui incluait des achats d’armes à la Russie, « a obtenu ce qu’il semblait chercher depuis le début : l’attention des Etats-Unis ». La Secrétaire d’Etat étasunienne Hillary Clinton, rapporte-t-on, est « inquiète » que els achats d’armes du Venezuela « puissent déclencher une course aux armements » et sont un « sérieux défi lancé à la stabilité ».

    L’avantage de cette vision du monde américanocentrée (« obtenir l’attention des Etats-Unis » comme but premier) est qu’elle dispense du besoin d’expliquer les motivations réelles. L’article ne fait aucune mention du déploiement de la Quatrième flotte étasunienne au large des côtes du Venezuela, et minimise l’importance de la construction par l’Administration Obama de bases militaires dans la Colombie voisine en la renvoyant à un paragraphe beaucoup plus tardif. Aucune mention du fait que les Etats-Unis, en dépit de leur soutien au coup d’Etat contre Chavez en 2002, pourraient être une menace pour la démocratie vénézuélienne. Par des artifices, The Economist, présente la recherche d’armes pour l’autodéfense du Venezuela comme la seule menace identifiée contre la stabilité régionale. La menace posée par l’intrusion du pouvoir impérial étasunien à l’intérieur du continent Sud Américain n’est pas mentionnée.

    Deuxièmement, le tour du monde des « armes et des tyrans » de Chavez est présenté comme « la formation d’une alliance politique anti-américaine avec l’Iran, la Syrie, la Biélorussie et la Russie ». Son but principal serait de « faire éclater des problèmes pour les Etats-Unis en plusieurs endroits à la fois ». Plus loin, il est dit que certains achats d’armes par Chavez « semblent être une réponse hâtive à un accord du mois dernier par lequel la Colombie a donné aux Etats-Unis des installations dans sept bases pour des opérations anti-drogues ».

    Toutefois, aucun observateur censé ne croit que sept bases militaires étasuniennes en Colombie ont quoi que ce soit à voir avec des « opérations anti-drogues ». Au contraire, la culture et le trafic de masse à travers le monde- du Vietnam à l’Afghanistan et à la Colombie- se sont toujours accrus avec la présence de militaires étasuniens. De même, il est absurde d’appeler « hâtive » la réponse vénézuélienne aux menaces militaires étasuniennes, étant donné que durant le siècle dernier, les Etats-Unis sont intervenus dans chaque pays d’Amérique latine (plusieurs fois dans certains), y compris le Venezuela sous chavez.

    Le besoin pour Chavez et son gouvernement de construire des relations alternatives de financement et d’investissement est évident au regard de l’histoire indéniable et incessante des agressions étasuniennes contre des gouvernements indépendants en Amérique Latin et, plus récemment, de l’effondrement financier américanocentré. Ses récentes visites incluaient des pays autres que ceux mentionnés, y compris la Chine.

    LA « première priorité » de la politique étrangère du Venezuela est loin d’être « anti-américaine. Il s’agissait de construire une alliance de pays souverains dans les Amériques appelée ALBA. Trente-cinq pays composent les Amériques- seules les vues américanocentrées assimilent « américain » avec les USA. Le principal aéroport de la ville de Mexico illustre ce point et indique la salle d’embarquement pour les vols vers les « Etats6unis d’Amérique du Nord »’.

    Le troisième mensonge majeur de l’article concerne l’Unasur, l’Union des Nations Sud Américaines récemment créée, dont le Venezuela est un membre. The Economist affirme que « [Chavez] a encore échoué à obtenir une condamnation » explicite par l’Unasur de l’accord pour les baes militaires de la Colombie avec les Etats-Unis. » Il est vrai qu’il n’y avait pas unanilmité à l’Unasur. La Colombie a affirmé son droit de développer de nouvelles bases militaires et refusé de fournir des informations à leur sujet à l’Unasur. Il est également vrai qu’Hillary Clinton a utilisé les achats d’armes imminents du Venezuela à la Russie (notez que les Etats-Unis eux-mêmes ont refusé de réapprovisionner en pièces l’armée vénézuélienne) pour détourner l’attention des nouvelles bases étasuniennes.

    Néanmoins, les pays Sud Américains- y compris les pays extérieurs à l’ALBA que sont le Brésil, l’Argentine et le Chili- se sont exprimés fermement contre les constructions étasuniennes en Colombie. Les neufs membres du groupe de l’ALBA ont ajouté qu’ils rejettent « l’installation de bases militaires des Etats-Unis en Amérique Latine et dans la Caraïbe….[parce qu’elles] mettent la paix en danger, menacent la démocratie et facilitent l’interférence hégémonique » des Etats-Unis dans les affaires de la région. Chavez est loin d’ »échouer » dans sa diplomatie. C’est le régime colombien d’Alvaro Uribe qui s’est trouvé progressivement isolé parmi ses voisins.

    Quelques autres mensonges anecdotiques ornent l’article de The Economist. Le magazine critique Chavez pour avoir reconnu l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, prétendant que ces deux Etats « avaient été arrachés à la Georgie l’année dernière par les troupes Russes ». En fait, après la fragmentation de l’Union Soviétique, l’Abkhazie et l’Ossétie n’ont jamais été effectivement incorporées à la Georgie. C’est la tentative (encouragée par les Etats-Unis) de les incorporer de force à la Georgie (et par conséquent à l’OTAN) qui fut franchement vaincue en 2008, avec l’assistance Russe.
    L’article prétend aussi que la générosité du Venezuela, fournissant du gaz et du pétrole à bas prix à des pays en développement, intervient alors que « les raffineries vénézuéliennes luttent pour fournir le marché local ». C’est faux et absurde. Le Venezuela a une capacité massive de raffinage et l’essence au Venezuela demeure la moins chère des Amériques.

    L’article garde le quatrième gros mensonge pour la fin, et suit la tradition des plus prompts à violer les droits de l’homme qui accusent les autres pour détourner l’attention de leur cas. Il dit de Chavez qu’il « cultive des liens » avec des régimes qui sont caractérisés par « des élections truquées, la censure des médias, la criminalisation des dissidents et des dirigeants çà vie ». Pas une once d’ironie, alors que les escadrons de la mort en Colombie assassinent les syndicalistes et les dirigeants de la société civile de manière incontrôlée, alors que l’administration Obama tergiverse autour du régime du coup d’Etat au Honduras (qui a déposé l’allié de Chavez), alors que la fraude électorale et une guerre sanglante font rage en Afghanistan et alors que les Etats-Unis lancent des attaques au missile contre le Pakistan.

    Il peut être fastidieux de répondre de façon documentée à de tels mensonges. Ils sont si communs et à peine a-t-on fait une partie du travail que les mensonges du jour suivant apparaissent- si ce n’est dans The Economist, alors c’est dans le Washington Post, l’Australian ou le Times. Ces monopoles tablent sur les plus vulnérables, qui n’ont pas de sources alternatives d’information, qui ne lisent pas l’histoire et qui sont susceptibles de subir fortement l’influence d’une agitation grossière et souvent raciste.

    Avec du recul, cela apparaît comme un processus de légitimation, organisé par les monopoles médiatiques privés, dans leur haine pour la sorte de démocratie populaire conduite par Chavez (comme également dans le passé par Allende), préparent le terrain pour des coups d’Etat, des guerres d’intervention et de conquête. Cela a été fait avant- tandis que ces monopoles demeurent hors de tout contrôle et cela sera fait à nouveau.

    SOURCE ICI 


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