• Elysée.fr, seul média qui vaille en Sarkofrance

    L'Elysée a publié une video sur la visite présidentielle "surprise" à Gandrange jeudi dernier. Un moment de Web-télévision. Lundi, Frédéric Lefebvre a dérapé. Le dialogue fut improbable, mais il illustrait combien l'UMP n'est totalement pas rassurée, n'en déplaise à ses cris de victoire, par l'élection de David Douillet en Ile de France. Le seul média qui vaille en Sarkofrance est bel et bien la web-Tv présidentielle...

    A Gandrange, sur Elysee.fr

     
    Ô surprise ! Finalement, une caméra au moins a filmé le déplacement élyséen impromptu à Gandrange: celle de l'Elysée. Lundi, les conseillers en communication ont publié, sur le site de la Présidence de la République, un court reportage fabriqué et maîtrisé sur la visite du Monarque à Gandrange. La boucle est bouclée. On s'interrogeait, dès jeudi, sur le sens d'une visite sans témoin. Nous sommes rassurés. Désormais, le président se déplace sans prévenir la presse, se fait filmé sans critique, ni journaliste curieux. Point de fouineur qui irait poser quelques questions dérangeantes à l'assistance, comme par exemple, lors d'une visite d'une usine Faurecia il y a un moins, où un journaliste belge découvrit que les employés de l'usine présents sur l'estrade derrière le président avaient été choisis en fonction de leur taille.
    Sur cette video, Sarkozy sourit, serre des mains, rencontre des gens ravis, et, mauvais réflexe, vérifie régulièrement s'il est bien filmé (cf. photos). La mise en scène est parfaite. La prochaine fois, organisera-t-il ses rencontres de terrain en studio, avec figurants à l'appui ? Quand il vient parler aux "journalistes", il est bizarrement deux têtes plus haut que ces interlocuteurs. Sachant que le Monarque mesure moins d'un mètre soixante, il faut que l'estrade (cachée), ou les marches (cachées) le surélèvent sacrément. Qu'a-t-il annoncé, demande une "journaliste".

    "On a fait le point avec les élus, le président de la région, le maire, les sénateurs, l'ensemble des forces syndicales sur les engagements qui avaient été pris à la suite de la crise économique et de la chute de la production sidérurgique qui a fait tant de mal à la Région Lorraine en général et à Gandrange en particulier; ça été l'occasion de faire le point, de confronter nos informations, il y a beaucoup d'engagements qui ont été tenus - pas de licenciements, des engagements de revitalisations - et puis il y a beaucoup de travail qui nous reste à faire. Au fond, qu'est-ce je crois, c'est que face à une crise de cette ampleur, on a besoin que tous on se serre les coudes, pour apporter des solutions aux problèmes concrets des gens. Vous savez, quand les gens, ils ont perdu leur emploi, ils ne se demandent pas la faute à qui, et est-ce que c'était sui d'gauche, esseke c'était sui d'droite, est-ce que c'était celui qu'était sur le terrain, ou celui qu'était en haut de l'échelle, ... ils veulent simplement du travail, du pouvoir d'achat, et un avenir pour leurs enfants."

    Voici l'éthique de responsabilité entièrement résumée en quelques phrases dans un Français approximatif: ne cherchez pas le coupable, il n'y en a pas. Ne demandez pas de solutions, il n'en a pas. Sarkozy préfère convier les élus et représentants de Gandrange à venir à Paris pour trouver "ensemble" des solutions.

    Faut-il que la mise en scène soit parfaite, pour qu'aucun "journaliste" sur place ne lui rappelle que le site d'Arcelor Mittal a fermé, avec plusieurs centaines de licenciements à la clé ?


    Lefebvreries
    Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, était interrogé par Jean-Michel Apathie sur RTL lundi 19 octobre. L'occasion de fustiger les médias en général, sans disctinction, à la plus grande surprise du journaliste.

    Apathie : "Vous seriez incapable de citer un journaliste"
    Lefebvre: "Mais enfin Jean-Michel Apathie, je ne vais en citer un, c’est tout le monde, ou presque..."
    Apathie : "Mais enfin vous dites n’importe quoi"
    Lefebvre : "Mais je ne dis jamais n’importe quoi"

    Le porte-parole complète :

    Lefebvre : "Il y un phénomène dans ce pays, c’est qu’on a une opposition qui ne fait plus son travail…"
    Apathie: "… et ce sont les médias qui la remplacent ?"
    Lefebvre : "Exactement !"
    Apathie (abasourdi: "Bravo"
    Lefebvre : "Exactement"
    Apathie : "Ah ben dis donc…"
    Lefebvre: "... Et les médias considèrent, chaque matin, qu’il trouver le sujet pour essayer de déstabiliser le président de la République."

    L'ex-futur ministre ajoute : "La presse court de plus en plus après Internet". la messe est dite, les coupables sont trouvés.


    Fils à papa


    Ce week-end, le socialiste Gaetan Gorce a suggéré que les 9 représentants de l’Etat au sein du Conseil d’Administration de l’EPAD ne participent pas au vote de leur président. Une proposition accueillie avec soulagement par des responsables de l’UMP qui n’y avaient pas pensé eux-mêmes…

    Resteraient 9 personnes, dont 4 élus UMP, 2 élus socialistes, 2 élus communistes et … le président de la chambre de commerce des Hauts-de-Seine. La voix de ce dernier pèsera donc lourd. Et qu’a-t-il dit lundi 19 octobre ? "C'est un garçon de qualité, sympathique, que je connais depuis très longtemps" a déclaré Clade Leroi sur l’antenne d’Europe1. La messe est dite. Faudrait-il rappeler quelques évidences, encore une (dernière) fois :
    1. Jean Sarkozy a été élu conseiller général dans une circonscription de Neuilly-sur-Seine acquise à l’UMP. « Une chèvre UMP pourrait être élue » a ironisé Arnaud Montebourg.
    2. L’Elysée a manœuvré à deux reprises depuis cet été pour faciliter l’élection de JS à la tête de l’EPAD. Patrick Devedjian ne souhaitait pas partir.

    SOURCE SARKOFRANCE 


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  • Rapport n° 40 sur les violations israéliennes des droits humains

    PCHR du 8 au 14 octobre 2009

    <script type="text/javascript">// <![CDATA[ vis['1'] = 'hide'; document.write('

    Les Forces d’occupation israéliennes poursuivent systématiquement leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens, et maintiennent leur siège total de la bande de Gaza.

    Durant cette semaine :

    • un mineur palestinien est mort des suites de ses blessures lors d’une agression des FOI à Beit Ummar au nord d’Hébron ;
    • les FOI ont blessé 4 civils palestiniens dans la bande de Gaza et un en Cisjordanie ;
    • elles ont usé de la force contre les manifestations non violentes qui protestaient contre la construction du mur en Cisjordanie ;
    • les agriculteurs palestiniens ont été empêchés par les forces d’occupation israéliennes de se rendre sur leurs terres pour cueillir leurs olives, ces terres étant isolées par le mur ;
    • les FOI ont mené 21 incursions dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie :
      • elles y ont arrêté 18 civils palestiniens ;
      • les troupes d’occupation postées sur les check-points et passages frontaliers en Cisjordanie ont arrêté 9 civils palestiniens, dont 7 mineurs ;
    • la marine de guerre israélienne continue d’agresser les pêcheurs palestiniens et leurs bateaux dans la bande de Gaza ;
    • les FOI ont maintenu un bouclage total sur les Territoires palestiniens occupés ainsi que l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur ;
    • elles ont continué leurs mesures visant à créer une majorité juive à Jérusalem-Est :
      • elles ont maintenu un siège serré sur la mosquée Al-Aqsa pour la deuxième semaine consécutive ;
      • des unités israéliennes habillées en civil prétendant être des journalistes ont attaqué des manifestants palestiniens à Jérusalem ;
      • les FOI ont démoli une maison à Beit Hanina ;
    • elles ont continué leurs activités de colonisation en Cisjordanie et les colons israéliens leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens :
      • les colons ont agressé des agriculteurs palestiniens et les ont empêchés de cueillir leurs olives ;
      • des colons israéliens ont brûlé au moins 100 oliviers à Kufor Qaddoum, à l’est de Qalqilya.
    (JPG)
    Deux enfants de la famille al-Tiryaqi, près des ruines de leur maison démolie
    par l’occupant israélien à Jérusalem, le 12 octobre


    Violations israéliennes recensées durant la période du 8 au 14 octobre 2009


    1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contres les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

    Jeudi 8 octobre

    Incursions dans la région de Jénine : ville et camp de réfugiés de Jénine vers 1h du matin, où l’armée patrouille dans les rues et fouille certaines maisons. Vers 2h30, dans le village de Jaba’ (2 arrestations, 20 et 21 ans). Vers 3h, à Qabatya, Maithaloun et Sirris.

    Région de Ramallah : vers midi, à Ramallah et à al-Bireh : patrouilles, fouilles pendant quelques heures, l’armée s’est retirée peu après.

    Dimanche 11 octobre

    Hébron : incursion vers 21h dans le village d’al-Shyoukh (une arrestation).

    Lundi 12 octobre

    Hébron : les FOI ont pénétré vers 1h dans le secteur de Ras al-Joura et envahi la station essence de Zaid. Elles ont vérifié les cartes d’identité de salariés présents et arrêté l’un d’entre eux.

    Vers 4h du matin, l’armée est entrée dans le secteur de Zeef, au sud-est d’Hébron. Elles se sont mises à tirer en l’air et à fouiller un certain nombre de maisons. Elles ont également transformé les terrasses de certaines maisons en sites militaires. A midi, des dizaines de jeunes Palestiniens se sont regroupés et ont lancé des pierres sur les véhicules de l’occupant, lequel s’est mis à tirer aussitôt des balles caoutchouc et lancé des grenades lacrymogènes sur les jeunes. Eyad Mohammed Toumi, 15 ans, a été blessé par une balle au visage.

    Au début de la matinée, des sources médicales de l’hôpital al-Ahli à Hébron ont déclaré que Tha’er Sa’id Mohammed Abu ‘Ayash, 17 ans, de Beit Ummar au nord d’Hébron, était décédé des suites de ses blessures du 4 mars dernier. Selon les informations recueillies par les PCHR, il était environ 18h30 le mercredi 4 mars 2009, quand les troupes d’occupation ont pénétré dans le village de Beit Ummar. Elles ont investi la maison de Yousef ‘Awadh Badron et en ont transformé le dernier étage et la terrasse en poste militaire. Peu après, des jeunes Palestiniens se sont rassemblés et ont commencé à lancer des pierres sur les troupes d’occupation. Aussitôt, celles-ci ont tiré sur les jeunes, et Tha’er Sa’id Abu ‘Ayash, 17 ans, a été gravement blessé d’une balle à la tête. Il a été évacué vers l’hôpital al-Ahli à Hébron, où il a reçu les soins jusqu’à son décès.

    Ramallah : incursion vers 2h, dans le village de Beit Leqia (une arrestation).

    Mardi 13 octobre

    Naplouse : incursion vers 1h30 du matin dans le village de Bourin (3 arrestations).

    Hébron : à Beit Ummar à nouveau, vers 1h30 (une arrestation).

    Jéricho : incursion dans le camp de réfugiés d’‘Ein al-Sultan (6 arrestations, entre 18 et 25 ans).

    Jénine : vers 2h, villages d’al-Yamoun et de Seilat al-Harthiya, vers 2h15, Rummana et Ta’nak, puis vers 2h30, al-Taybeh et Zabbouda.

    Mercredi 14 octobre

    Bande de Gaza : 00h35, l’aviation a attaqué le Bloc J à la frontière avec l’Egypte au sud de Rafah au prétexte de détruire des tunnels. 20 minutes plus tard, nouvelle attaque sur le même site. ’Ali ’Abdul Rahman Matar, 27 ans, Mohammed Adham Farajallah, 20 ans, ’Alaa’ Radi al-Lahham, 21 ans et Haitham Ibrahim Abu ’Aassi, 29 ans, qui y travaillaient ont été légèrement blessés

    Région d’Hébron : vers 1h du matin, incursion à Beit Oula (une arrestation).

    Jérusalem : dans Beit Diqqu vers 1h30 (3 arrestations).


    2 - Maintien du blocus des Territoires palestiniens occupés

    Les FOI ont maintenu un blocus hermétique sur les Territoires ainsi que de sévères restrictions aux mouvements des civils palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est.


    Bande de Gaza

    Mouvements des personnes et des biens aux postes frontaliers

    Rafah International

    Date  : Détails
    7 octobre  : 3 Palestiniens sortent ;
    140 autres rentrent.
    8 octobre  : 16 Palestiniens sortent ;
    113 patients rentrent.
    9 octobre  : fermé
    10 octobre  : 11 Palestiniens rentrent.
    11 octobre  : 1 Palestinien sort ;
    42 autres rentrent.
    12 octobre  : Palestiniens sortent ;
    11 autres rentrent.
    13 octobre  : fermé

    Karm Abu Salem (Kerem Shalom)

    Date  : Détails
    7 octobre  : 114 containers d’aide alimentaire provenant d’organisations humanitaires
    internationales et de denrées pour les commerçants rentrent.
    8 octobre  : 87 containers
    9 octobre  : fermé
    10 octobre  : fermé
    11 octobre  : 77 containers
    12 octobre  : 76 containers
    13 octobre  : 86 containers

    Nahal Ouz

    Lundi 12, les FOI laissent entrer 251 tonnes de gaz domestique et 955 000 litres de fioul industriel pour l’alimentation de la centrale électrique.

    Beit Hanoun (Erez)

    Date  :
     :
    Patients  :
     :
    Accomp.  :
     :
    Arabes
    d’Israël
     :
     :
    Presse  :
     :
    Ambassad.  :
     :
    Internat.  :
     :
    Gazaouis
    7 octobre  : 13  : 10  : 3  : 1  : 10  : 28  : 6
    8 octobre  : 3  : 4  : 6  : 7  : 0  : 74  : 3
    9 octobre  : 2  : 2  : 0  : 3  : 0  : 15  : 0
    10 octobre  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0
    11 octobre  : 32  : 35  : 14  : 0  : 3  : 11  : 5
    12 octobre  : 25  : 19  : 1  : 2  : 0  : 17  : 3
    13 octobre  : 44  : 43  : 1  : 0  : 7  : 17  : 2

    Al-Mentar (Karni)

    Ouvert le mercredi 7 octobre pour laisser entrer 1 880 tonnes de céréales et 1 920 tonnes d’aliments pour bétail et le lundi 12 pour 1 080 tonnes de céréales et 1 750 tonnes d’aliment pour le bétail.


    Cisjordanie

    Jérusalem : les restrictions ont été maintenues aux déplacements des Palestiniens pour entrer et sortir de la cité. Des milliers de Palestiniens ne peuvent toujours y accéder. Les restrictions sont encore plus sévères les vendredis, jours de prière, pour empêcher les Palestiniens de se rendre à la mosquée al-Aqsa. Ceux qui essaient de contourner les check-points et se font prendre, sont sérieusement roués de coups par la police et l’armée israéliennes.

    Naplouse : l’armée postée à la porte de fer sur la route Naplouse/Tulkarem a continué ses contrôles prolongés sur les Palestiniens, les obligeant ainsi à des heures d’attente supplémentaires et à des interrogatoires plus poussés. Sur le check-point de Shavi Shomron, sur la route Naplouse/Jénine, et sur celui de Za’tara au sud de la ville, les mêmes restrictions ont été maintenues.

    Le dimanche 11 octobre vers 20h, l’armée sur le check-point d’Huwara a arrêté 3 jeunes Palestiniens, prétendant qu’ils avaient un couteau et quelques outils en métal. Il s’agit de Samer Jameel Hashash, 17 ans, Mohammed ‘Adnan Hashash, 16 ans, et Mohammed Jom’a Sbaitan, 16 ans, du camp de réfugiés de Balata, à l’est de Naplouse.

    Ramallah : les troupes postées au check-point de Jaba’-Qalandya, au sud-est de la ville, ont ajouté des restrictions supplémentaires sur les déplacements des Palestiniens et effectué des contrôles plus poussés. Durant la semaine, elles ont monté de nouveaux check-points, des volants, pour arrêter et fouiller à l’improviste les véhicules palestiniens.

    Hébron : vers 14h le jeudi 8 octobre, l’armée a arrêté un jeune Palestinien de 18 ans, Majdi Mohye al-Shawamra, près de la mosquée Ibrahimi.

    Vers midi le vendredi 9 octobre, sur le check-point à l’entrée du marché de Skafia, toujours près de la mosquée Ibrahimi, elle a arrêté ‘Ali Mohammed Subaih, 20 ans.

    Vers 11h, le samedi 10, sur le même check-point, l’armée a arrêté deux mineurs de 16 ans, Anas Nayef Abu Hlayel, du village de Sammou’ et Mohammed Younis al-Shawarna de Dura.

    Toujours à proximité de la mosquée, le lundi 12 octobre, l’armée d’occupation a arrêté ‘Odai ‘Azzam al-Rajadi, 17 ans, prétendant qu’il portait un couteau.

    A Yatta, au sud d’Hébron, les troupes d’occupation ont monté une embuscade contre trois véhicules appartenant à des Palestiniens qui transportaient des salariés pour les emmener à des ateliers en Israël. Les véhicules ont été incendiés.

    Jénine : mardi soir 13 octobre, sur le check-point près du village de Seilat al-Harthiya, l’armée a arrêté un jeune de 16 ans, Wissam Mustafa Mustafa, du village de Bourqin.


    (JPG)
    Le juge Goldstone inspectant les ruines des maisons démolies
    par l’agression israélienne en janvier
    (photo archive, juin 2009 - AP)


    3 - Construction du mur d’annexion

    Si le mur illégal d’annexion se termine, il s’étendra sur 724 kilomètres autour de la Cisjordanie, isolant toujours plus toute une population. 350 km sont déjà construits, dont 99% environ à l’intérieur même du territoire palestinien, confisquant de plus en plus de terres palestiniennes. Les forces israéliennes d’occupation utilisent toujours la force face aux manifestations non violentes organisées par les Palestiniens, avec des internationaux et des militants israéliens, pour protester contre la construction du mur.

    Durant cette période, les troupes d’occupation ont continué de réprimer avec violence les manifestations pacifiques organisées par les Palestiniens avec des internationaux et des militants israéliens pour protester contre la construction du mur.

    Bil’in, à l’ouest de Ramallah : comme chaque vendredi après la prière, le 9 octobre, les Palestiniens se sont rassemblés dans le centre du village en une manifestation non violente puis dirigés vers le mur ; après provocations de l’armée, les manifestants ont lancé des pierres sur les soldats et aussitôt, ceux-ci ont tiré des balles d’acier enrobées de caoutchouc et lancé des bombes assourdissantes et des grenades lacrymogènes sur les manifestants. Des dizaines d’entre eux souffrent des inhalations de gaz.

    Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : ce même vendredi et à la même heure, même manifestation des Palestiniens avec des internationaux et des militants israéliens. La manifestation non violente s’est retrouvée face aux troupes d’occupation qui ont tiré à balles caoutchouc et lancé des bombes assourdissantes et des grenades lacrymogènes. De nombreux manifestants souffrent des inhalations des gaz.

    Al-Taybeh, près de Jénine, les FOI ont empêché les agriculteurs palestiniens de se rendre sur leurs terres isolées par le mur, pour s’occuper de leurs olives, prétendant que les fermiers n’avaient pas le permis pour passer le mur et aller sur leurs terrains. Au moins 300 Palestiniens d’al-Taybeh n’ont pu se rendre sur les plantations. Selon le maire du village, les FOI n’ont remis que 160 permis sur les 450 agriculteurs concernés. A Beit Jala, les FOI ont agi de même à l’encontre des agriculteurs du secteur de Wadi Ahmed, et elles ont arrêté l’un d’entre eux, ‘Aadel Mustafa Abu Sorour. Elles ont également essayé de s’emparer des caméras de certains militants internationaux qui accompagnaient les agriculteurs palestiniens.


    4 - Tentatives de créer une majorité juive à Jérusalem-Est

    Les mesures arbitraires pour obliger les Palestiniens de Jérusalem-Est à partir de la ville se sont renforcées et le PCHR consacre cette section de son rapport hebdomadaire à dénoncer ces violations des droits humains contre les Palestiniens.

    Un siège très serré a été maintenu sur Jérusalem-Est et la mosquée al-Aqsa. Des check-points nouveaux ont été installés aux portes de la vieille ville et près des villages limitrophes. Des milliers de soldats et policiers israéliens ont été déployés dans les rues alors que les FOI déclaraient l’état d’alerte renforcée sous le prétexte d’empêcher les affrontements entre les civils palestiniens et les colons israéliens qui veulent pénétrer de force dans la mosquée al-Aqsa. Les FOI ont interdit aux hommes âgés de moins de 50 ans d’entrer dans la mosquée. Vers 13h le vendredi, les FOI se sont mises à tirer des balles caoutchouc, lancer des grenades sonores et lacrymogènes sur les Palestiniens dans le quartier de Ras al-‘Aamoud. Des unités israéliennes déguisées en civil, équipées comme des journalistes, ont arrêté 3 Palestiniens. Elles les ont violemment frappés devant les caméras de télévision. De plus, au moins 10 civils souffrent de l’inhalation des gaz.

    Lundi 12 octobre, vers 8h30, des FOI, accompagnées d’officiels de la municipalité israélienne de Jérusalem et d’un bulldozer, ont pénétré dans le quartier d’Hawd al-Tabel, à Beit Hanina, au nord de Jérusalem. Tous ont mis le siège devant une maison de 50 m2 appartenant à Amjad Khamis al-Tiryaqi et où 5 personnes dont 3 enfants y vivaient. La famille a été obligée de sortir et l’armée a démoli la maison au bulldozer.


    (JPG)
    Rassemblement populaire à Bethléhem pour demander la libération
    de tous les prisonniers palestiniens
    (AP)


    5 - Activités coloniales et agressions des colons contre les Palestiniens et leurs biens.

    La colonisation se poursuit dans les Territoires en violation du droit international, et les colons continuent de s’en prendre aux civils palestiniens et à leurs biens.

    Le dimanche 12 octobre, vers 8h, des colons israéliens installés dans un nouvel avant-poste à al-Barassin, au sud de Kufor Qaddoum, à l’est de Qalqilya, ont mis le feu à des oliveraies du secteur. Au moins 100 oliviers appartenant à Sadiq Hamed Eshtaiwi et ‘Omar Yousef Eshtaiwi ont brûlé. Selon des témoins, les colons ont empêché les pompes incendie d’arriver sur les lieux pour circonscrire l’incendie et les ont bloquées jusqu’à 13h30.

    Ce même 12 octobre, l’après-midi, quelques heures après le début de la cueillette des olives dans le quartier de Wadi al-Hussain, à l’ouest de la colonie de Kyriat Arba à Hébron, au moins 15 colons ont agressé les fermiers palestiniens à coups de pierres. Ils ont également volé des seaux et des sacs qui contenaient les olives cueillies par les agriculteurs. L’un d’eux, ‘Abdul Karim al-Ja’bari, dit avoir appelé la police israélienne pour l’informer de l’agression, mais elle n’y a prêté aucune attention. Les troupes d’occupations étaient également présentes dans le secteur sans intervenir pour arrêter l’attaque qui a duré deux heures.

    Le mercredi 14 octobre, vers 7h45, un colon de la colonie d’Elli, au sud de Naplouse, a attaqué des fermiers palestiniens qui cueillaient leurs olives à al-Qlayla, à l’ouest de Qaryout, et les a empêchés de travailler. Le colon leur a montré quatre pièces de jambon et a menacé de les couper de la même manière s’ils ne quittaient pas le secteur. Les fermiers ont appelé le secrétariat du conseil local du village, Mofeed Jameel Abu Murra, qui est arrivé sur les lieux aussitôt. Le colon a immédiatement essayé de s’en prendre à Abu Murra, mais deux jeunes hommes ont réussi à le bloquer. Selon Abu Murra, les FOI sont arrivées plus tard et ont emmené le colon. Vers 9h20, la police d’occupation est venue pour enquêter.

     

    (JPG)Document public

    Pour plus d’informations, notamment les noms des victimes, merci de consulter notre site (http://www.pchrgaza.org) ou de nous contacter à notre bureau de Gaza, par mel (pchr@pchrgaza.org) ou par téléphone (+972 (0)8 2824776 - 2825893).

    Rapport hebdomadaire pour la période du 8 au 14 octobre 2009 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie, JPP.


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  • Les 100 places, oui, mais les sans place ?

    SOUTENONS LES SANS PLACE !


    Ces dernières années, la répression policière à l’encontre des biffins était devenue de plus en plus violente et injustel'argent public dépensé pour réprimer les biffins pourrait très largement servir à organiser de petits marchés — satisfaisant autant les vendeurs que les habitants.

    Aujourd’hui, la mairie du 18e apporte un début de réponse avec le « Carré aux biffins » qui ouvre le 17 octobre sous le pont de la porte Montmartre. Oui, mais voilà. Ce carré ne compte que 100 places pour plus de 600 vendeurs, la crise économique et la répression policière sur les autres marchés aux puces parisiens (Belleville, porte Montreuil, porte de Vanves…) aidant à l’accroissement du nombre des biffins de la porte Montmartre.
    (violences verbales et physiques, piétinement et saisie sans inventaire de la marchandise, etc.). Les biffins sont des gens qui, n’ayant que très peu de moyens pour vivre, récupèrent des objets trouvés qu’ils vendent en périphérie du marché aux Puces officiel de Saint-Ouen. Contre cette répression, ils ont monté une association (Sauve qui peut) et luttent déjà depuis plus de 3 ans. Ils pensent que

    Si le « Carré aux biffins » permet à quelques-uns de bénéficier de meilleures conditions de vente,
    il laisse la majorité sans place, en proie à une répression qui s’annonce encore plus violente et injuste qu’auparavant.

    NON À LA RÉPRESSION DES SANS PLACE !

    D’AUTRES ESPACES POUR LES BIFFINS !


    Et si on reprenait là où on s'est arrêté ?


    En résumé, d'avril 2009 à aujourd'hui :

    Avril


    Au cours d’une réunion publique du préfet de police à la mairie du 18e arrondissement, le 29 avril, Daniel Vaillant, maire du 18e, annonce une solution pour les biffins « historiques, en accord avec leur association » (comprendre : Sauve-qui-peut), mais… que tout le quartier serait dès lors rigoureusement interdit aux   
    « marchands à la sauvette » venus de tout Paris et banlieue semer la désolation.
    Fin avril, le projet de « carré des biffins », « marché officiel », est présenté par Gérald Briand (adjoint chargé des affaires sociales et de la lutte contre l’exclusion à la mairie du 18e ) et Afaf Gabelotaud (adjointe chargée du commerce, de l’artisanat et du développement économique à la mairie du 18e).
    Les informations transmises sont vagues. Le périmètre serait, de toute façon, limité au pont du périphérique porte Montmartre. Il y aurait 104 emplacements (nécessité de couloirs pour les piétons de 3 mètres), susceptibles d’être étendus à 150 voire 200 en cas de bon fonctionnement. La gestion serait confiée à une association, en coordination avec Sauve-qui-peut (mais aucune structure n’est pressentie pour le moment). Des travaux sous le pont (éclairage notamment) seraient effectués, ce qui porte la mise en place à septembre.

    Mai

    Le Comité de soutien aux biffins envoie un courrier à Daniel Vaillant, maire de l’arrondissement : « Pour ce qui la concerne, la Mairie du 18e doit cesser immédiatement de contribuer à la répression par la mise à disposition de la benne. Elle doit, de concert avec la police, tolérer l’activité des biffins sur un espace déterminé, par exemple sous et devant le pont du périphérique et sur le long terre-plein situé entre l’hôpital et le périphérique (rue Louis Pasteur-Vallery-Radot) et en préserver, dans le même temps, les abords des bâtiments, voies d’accès et aires de stationnement de l’avenue de la Porte Montmartre, de la rue Gérard de Nerval, ainsi que le mail Binet. »
    Répression
    En mai, la police se concentre sur les vendeurs de neuf. Elle ne verbalise pas, mais fait une liste des objets saisis sans en remettre copie aux biffins.

    Au début de la semaine du 25 mai, des habitants du quartier lancent appel à manifester le samedi 30 mai à 8 heures, mail Binet, contre la présence des biffins.

    Samedi 30 mai : une vingtaine d’habitants du quartier de la porte Montmartre se sont progressivement regroupés sur le mail Binet, manifestant pour certains une claire volonté de chasser les vendeurs par la force (présence d’un balai et de plusieurs chiens). Aucune présence des pouvoirs publics autre que celle d’un policier en civil, bien intentionné mais totalement impuissant. L’association Sauve-qui-peut et le Comité de soutien aux biffins s’efforcent de dialoguer et d’éviter des heurts et y parviennent pendant plus d’une heure. Mais des « manifestants » devenant de plus en plus violents, non seulement à l’encontre des biffins qu’ils insultent et dont ils renversent les objets, mais aussi des passants qui s’opposent à leurs voies de fait, les biffins installés sur le mail se replient sur le terre-plein situé entre l’hôpital Bichat et la rue Louis Pasteur-Vallery-Radot.

    Dimanche 31 mai
    F. Pigeon (adjointe chargée de la politique de la ville et des services publics) et M. Lacasse (adjoint chargé de chargé de la citoyenneté et de l'accompagnement scolaire), présents sur le mail Binet, téléphonent à la police pour demander qu’ils jouent un rôle de médiateur, dès le lendemain. Deux véhicules de police arrivent, s’ensuivent des échanges entre élus et policiers.
    Frédérique Pigeon indique qu’elle va faire en sorte que des médiateurs soient présents la semaine suivante.

    Juin

    Début juin, des rondes des policiers en voiture, mais pas de présence physique. Pas de médiateurs.

    Jeudi 4 juin, le maire du 18e, Daniel Vaillant, transmet à la préfecture de police un courrier pour demander des renforts de police sur le mail. Le courrier est largement diffusé dans les immeubles de Paris-Habitat du quartier.

    Mi juin (week-end du 13 juin),  les policiers interviennent sur le marché des biffins pour saisir et interdire la vente d’aliments et font la chasse aux Roms.

    Mi juin, lors d’une réunion en mairie d’arrondissement, le projet de carré est précisé : création d’un « carré des biffins » sous le périphérique : une centaine d’emplacement (voire plus).
    Marquage au sol d’emplacements de 1,50 mètres sur 1,80 mètres avec des allées entre les rangées ainsi constituée ; 50 biffins de chaque côté du pont.
    Les biffins pourront trouver un refuge ou du repos dans un véhicule. Ils y trouveront thé et café. Une assistante sociale sera là pour écouter les personnes et diagnostiquer les situations soviales (RSA, RMI, CMU,  problématique de logement, etc.)
    L’éclairage sera revu avant l’hiver ; en juillet une toilette doit être installée. Les plots sous le pont et le stationnement seront enlevés.

    Les clauses du cahier des charges semblent ouvertes et à ajuster :  horaires à voir ? adhésion à l’association (alors pressentie) « Aurore » symbolique, charte à signer, pas de nourriture, de neuf…Uniquement de la récupération. Autres critères : habiter les 18e, 17e arrondissements ou Saint-Ouen. Avoir 18 ans et un domicile ou adresse.

    Sur le terrain … pendant ce temps
    Le Comité de soutien assure, presque tous les week-ends, une présence pour limiter l’extension du marché, à distance d’une vingtaine de mètres de la rue Gérard de Nerval, et nettoyer après la journée de vente… Il le fera pendant toutes les vacances.
    Le Comité de soutien continue à demander la présence de deux médiateurs.
    Il requiert l’ouverture des terrains sur Saint-Ouen pour soulager le quartier de la porte Montmartre.
    Le Comité de soutien fait savoir qu’il tiendra pour responsables la préfecture et la mairie pour responsable de tout incident qui pourrait survenir.

    Reste la question de la mobilisation de la ville de Saint-Ouen… territoire des Puces !
    Quels terrains peut-elle mobiliser pour accueillir les biffins et mettre en place un carré, afin que le quartier de la porte Montmartre ne porte pas « tout » ? Question restée sans réponse…

    Juillet

    Le 16 juillet, Daniel Vaillant envoie un courrier aux habitants du quartier : « Vous trouverez ci-joint le vœu déposé à mon initiative et adopté à l’unanimité (majorité et opposition) au dernier conseil d’arrondissement. Olga Trostiansky, l’adjointe de Bertrand Delanoë […] y a répondu favorablement le 6 juillet : les carré aux biffins, un espace de vente solidaire, strictement et uniquement limité sous le pont du périphérique [en gras et souligné dans la lettre], avenue de la Porte Montmartre, verra le jour le 1er octobre 2009, avec 100 emplacements marqués au sol, attribués et gérés par une association spécialisée qui assurera la bonne tenue du lieu. » Le texte du vœu étant joint, on peut lire : « […] en proposant la création d’un carré aux biffins sur un espace géographique clairement et strictement limité et délimité, de manière à lutter parallèlement et plus efficacement contre toute occupation de l’espace public pour de la vente à la sauvette au-delà du carré » …

    Août

    En août, des travaux sont menés sous le pont du périphérique : nettoyage des murets en meulière, peinture des piles du pont, mise en place de l’éclairage.
    Sauve-qui-peut envoie un courrier à la mairie de Saint-Ouen pour demander un rendez-vous.

    Septembre

    Début septembre, le tracé au sol des places du carré officiel est réalisé. Les places sont minuscules… et dans le mauvais sens (en longueur et non en largeur)…

    « Le 21 septembre, lors du conseil d’arrondissement, une communication concernant le ”carré des biffins“ est présentée aux élus du 18e.
    Daniel Vaillant informe l’assemblée du futur vote, par le département de Paris, pour la signature de la convention entre la collectivité et l’association Aurore, pour la gestion d’un espace d’insertion et de vente solidaire. Le maire et Gérald Briand, après un rappel des enjeux des problématiques de l’activité des biffins (aspect historique, pauvreté, difficile cohabitation avec les riverains) apportent des précisions concrètes : le démarrage du Carré des biffins se fera le 17 octobre, après deux week-end de sensibilisation auprès des vendeurs. Ne seront admis à vendre que les personnes habitant le 17e, le 18e arrondissement ou Saint-Ouen, signant la charte d’adhésion qui les engage à suivre un accompagnement social. Ils ont également réaffirmé que dès la mise en place du Carré, les ventes ne seront plus tolérées dans les rues adjacentes (Louis Paul-Vallery-Radot, avenue de la Porte Montmartre et mail Binet) et que des effectifs de police seront mis à la disposition du maire du 18e, par la préfecture, à cette fin.
    Enfin, Daniel Vaillant indique que le coût de cette “opération” s’élevait à ”environ 200 000 euros par an”, comprenant la prestation de l’association Aurore (encadrement du carré, accompagnement social) et les travaux réalisés sous le pont.
    Les élus de l’opposition affirment leur soutien à ce projet de carré » (Le Petit Ney, n° 164, octobre 2009).

    Octobre

    Fin septembre, une réunion a lieu à la mairie de Saint-Ouen.
    7 biffinEs sont reçus par le premier adjoint au maire, M. Paul Planque, chargé des finances, de l’administration générale, des travaux et de l’urbanisme, par M. Salvi, directeur général adjoint, chargé de l’action sociale, santé et insertion, par une personne chargée du service artisanat, commerce, tourisme et un autre responsable des affaires économiques. Pour le terrain en pointe, il n’y aurait pas de possibilité de l’utiliser, car la construction d’une extension d’un lycée y est prévue. Cependant, aucun permis  de construire n’est présenté suite à la demande du Comité de soutien… Enfin, les élus disent être déjà engagés dans la construction d’une sanisette « digne de ce nom » dans la rue Neuve Pierre Curie.

    Le Comité de soutien des biffins, comme il l’a fait avec la mairie de Saint-Ouen, a contacté plusieurs autres mairies concernées pas la question des biffins (mairie du 19e arrondissement, Montreuil, Vanves, etc.), le but la création d’autant de « carrés » qu’il est nécessaire.

    LES BIFFINS 



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  • NO PASARAN

    .

    « Nous ne sommes pas un groupuscule »

     

    Fabrice ROBERT, Le Bloc identitaire.

     

    (Un Mouvement pour une France…à vomir).

     

     

     

    La semaine dernière, Brice Hortefeux voulait interdire les groupuscules qui ne respectent pas les règles démocratiques. Nous étions déjà un certain nombre à nous inquiéter de cette logique sécuritaire qui se balade de fichiers en fichiers, en nous demandant ce qui pouvait bien qualifier sans risques de dérapages fascisants cette notion si approximative, afin que le droit à l’expression politique soit tout de même, à minima, garanti.


     

    Aujourd’hui, je suis tombé sur cette dépêche AFP ¹ qui nous annonce la création d’un nouveau parti réuni en convention à Orange… Tout un programme, rien que dans la localisation…. et le nom : Bloc Identitaire. Un retour du mouvement Occident ? Duquel il n’est pas anodin de préciser que des gens aussi vertueux que Patrick Devedjian, Gérard Longuet, Alain Madelin, Hervé Novelli ou, plus étonnant, Claude Goasguen ont fait partie…


     

    Le gouvernement actuel serait bien inspiré de n’avoir pas une orientation sociale-sécuritaire à deux vitesses qui instrumentalise dans un premier temps le moindre événement de violence collective en le qualifiant abusivement d’émanation d’une ultra-gauche à définir (en jouant de la confusion dans l’esprit du grand public entre ultra et extrême) et laisse dans le même temps se développer en toute visibilité des mouvements d’ultra-droite, au programme ouvertement raciste sous les apparences trompeuses d’une contre-rhétorique qui se dévoile de plus en plus naturellement sous le doux vocable de « lutte contre le racisme anti-blanc »… et qui s’est illustrée si brillamment dernièrement par les tentatives de récupération de la misère humaine sous le couvert d’une fausse compassion pour les plus pauvres d’entre nous par l’intermédiaire à la morale discutable d’une soupe populaire identitaire très médiatique… à vomir par tous les humanistes que nous sommes, par delà nos clivages politiques.


     

    Le lecteur apprendra avec une grande surprise que ce bloc Identitaire, qui se veut agir dans la continuité du Vlaams Blok (Belgique) et de la Ligue du Nord (Italie) appelle à voter aux prochaines régionales pour Monsieur Bompard, transfuge du front National qui a jugé plus respectable de se faire élire maire d’Orange sous l’étiquette du Mouvement pour La France, le Parti de Philippe de Villiers, qui lui même a rejoint récemment… l’UMP. CQFD.

     

    Cette France là ne passera pas par moi (nous ?).


     

     

    Résistance !

     

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    SOURCE GAUCHE DE COMBAT 


    ¹ Cette fameuse AFP qui existe pour combien de temps encore ? Voir l’article d’Acrimed ici.


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  • Le fichage politique discret de Sarkofrance.


    Le ministre de l'Intérieur avait de quoi être satisfait. De violentes émeutes, il y a une semaine jours à Poitiers, en marge d'une manifestation contre la situation carcérale, lui ont donné l'occasion de jouer la carte forte. Il dénonça l'ultra-gauche, cette menace mythique de Sarkofrance, agitée par le gouvernement depuis l'arrestation de la "bande de Tarnac". La voici à l'oeuvre.

    A Poitiers, erreurs judiciaires ?


    Sur place, le ministre pouvait tenter de faire oublier la polémique sur le "fils à papa". A Poitiers, une grosse centaine de personnes, masquées et cagoulées, ont brisé une vingtaine de vitrines, des abribus, des cabines téléphoniques en plain centre-ville. Hortefeux s'est rendu sur les lieux. Il a demandé à la police de «recenser les squats qui sont susceptibles d'accueillir ces militants d'ultragauche». Huit personnes avaient été arrêtées. Qui sont-elles ? Jugées en comparution immédiates, elles ont écopées de prison ferme. Le parquet a fait appel de 4 décisions, insatisfait de la "légèreté" des peines prononcées. Deux des arrêtés clament leur innocence :

    "Durant le procès, quatre témoins attestent de la non-participation de Samuel et Jean-Salvy aux événements. On montre même une photo prise dans la manifestation sur laquelle on les voit regarder de loin les affrontements. Mais ces preuves ne suffisent pas face à la déclaration d’un officier assermenté… Ils sont déclarés coupables et condamnés à 6 mois de prison dont 5 avec sursis."

    Samedi, une marche silencieuse de 700 à 1000 personnes s'était déroulée en protestation contre ces arrestations. Le collectif qui organisait la manifestation de Poitiers a rappelé, s'il le fallait, ses motivations. A l'origine, il avait organisé une journée de débats, de marches et de concerts "festifs", sur la situation carcérale, à l'occasion d'un déplacement de prisonniers entre deux établissements.

    Les fichiers de Brice


    Dimanche 18 octobre, le Journal Officiel publiait deux décrets, prévoyant la création de deux fichiers de police, le décret n° 2009-1249 du 16 octobre 2009 portant création d'un traitement de données à caractère personnel relatif à la prévention des atteintes à la sécurité publique", l'autre, le décret n° 2009-1250 du 16 octobre 2009 "portant création d'un traitement automatisé de données à caractère personnel relatif aux enquêtes administratives liées à la sécurité publique". L'un vise les "les bandes, les hooligans et les groupuscules", l'autre les fonctionnaires de fonctions sensibles, a précisé à la presse le ministère de l'intérieur. Le même ministère a également ajouté que leur accès serait "limité, contrôlé et archivé". Qu'y trouve-t-on ?

    Dans le premier,

    1- Motif de l’enregistrement;
    2- Informations ayant trait à l’état civil, à la nationalité et à la profession, adresses physiques, numéros de téléphone et adresses électroniques;
    3- Signes physiques particuliers et objectifs, photographies;
    4- Titres d’identité;
    5- Immatriculation des véhicules;
    6- Informations patrimoniales;
    7- Activités publiques, comportement et déplacements;
    8- Agissements susceptibles de recevoir une qualification pénale;
    9- Personnes entretenant ou ayant entretenu des relations directes et non fortuites avec l’intéressé.


    Par dérogation au I de l’article 8 de la loi du 6 janvier 1978, ce fichier que l'on appelera "Brice 1", pourra archiver des informations habituellement interdites de fichage en France : "des signes physiques particuliers et objectifs comme éléments de signalement des personnes" (c'est-à-dire, parexemple, la couleur de peau), "l’origine géographique", et, last but not least, les "activités politiques, philosophiques, religieuses ou syndicales". Ensemble, tout est possible. Plutôt que de ficher les "suspects" sur la base d'actions répréhensibles qu'on leur reprocherait, on pourra donc ficher des "suspects" sur la base de leurs opinions politiques. Unique précaution, le décret prévoit que ces trois informations ne pourront faire l'objet de tri sélectif individuel ("Il est interdit de sélectionner dans le traitement une catégorie particulière de personnes à partir de ces seules données"). Notons que l'origine géographique qu'il est prévu de ficher n'est pas le lieu de naissance ni la nationalité, mais bien l'origine familiale.

    Toutes ces informations pourront être conservées 10 ans "après l’intervention du dernier événement de nature à faire apparaître un risque d’atteinte à la sécurité publique ayant donné lieu à un enregistrement." (article 4)

    Les mineurs de 13 à 18 ans pourront être fichés, et leurs données conservées au moins 3 ans (article 5).

    Le second fichier,
    intitulé "Enquêtes administratives liées à la sécurité publique," vise à archiver les données d'enquêtes administratives. Là encore, le décret élargit les facultés de fichage habituellement autorisées en France: "l’enregistrement de données, contenues dans un rapport d’enquête, relatives à un comportement incompatible avec l’exercice des fonctions ou des missions envisagées est autorisé alors même que ce comportement aurait une motivation politique, religieuse, philosophique ou syndicale." (article 3). La police pourra même conserver des informations relatives au passé adolescent d'un fonctionnaire, puisque ce nouveau fichier sera ouvert aux données relatives aux mineurs de 16 ans au moins.

    En d'autres termes, le gouvernement a profité d'un fait divers et d'un dimanche d'octobre pour faire régulariser un fichier qui, il y a un an, faisait polémique sous le nom d'EDVIGE;

    Bienvenue en Sarkofrance.

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