• Honduras : Lors des prochaines élections “Ce n’est pas le vote qui décidera mais les bottes”

    Doucement mais sûrement l’armée montre finalement que c’est elle qui dirige le pays (témoignages).

    Le Honduras est en période de processus électoral avec quelques particularités. Un gouvernement de facto, un président renversé et confiné dans une ambassade ; la liberté d’expression et de manifestation restreintes et les même policiers et militaires qui ont réalisé le coup d’État garantissent le processus. “Un processus qui n’offre aucune de garantie”, dit le sociologue Pablo Carías.

    Après l’article de Revistazo nous publions des témoignages de honduriens ayant participés à la manifestation d’hier, 29 octobre. Nous publions également un message outré de la part d’un maire hondurien à qui on demande de faire de la délation. Des documents photos et écrits accompagnent ces témoignages. Evidemment les identités des correspondants ont été modifiées.

    Dans des élections générales : “Ce n’est pas le vote qui décidera mais les bottes”

    Le dialogue soutenu entre Carías et Revistazo.com a commencé avec la question qu’il a formulé. “Quelle valeur a actuellement le vote de l’hondurien ?” A laquelle il a tout de suite donné sa réponse, “dans le passé ils nous ont fait croire que le vote était générateur de démocratie, qui permettait une alternance du pouvoir, mais maintenant, cela implique que ce n’est pas le vote qui décidera de l’avenir du peuple mais des bottes”, il a dit.

    Pour ce sociologue il est difficile d’établir une réglementation quand la constitution de la République a été violée et quand les groupes de pouvoir sont derrière “les bottes”. “Il est évident qu’en définitive c’est le pouvoir économique, les intérêts économiques bâtards, l’ardeur de tirer profit, l’État vu comme une bottine, qui prévalent”, ajoute-t-il.

    Après être consulté, Carías a fait une relation de situations qui génèrent des doutes parmi la population, vis-à-vis du processus électoral proche, bien qu’une vaste campagne de promotion et de publicité soit faite dans les médias qui contrôlent le pays, une partie des honduriens se demande : comment ces élections peuvent-elles être la sortie la crise politique et comment peuvent-elles être transparentes quand le président légitime est tenu enfermé dans un siège diplomatique dans son pays ?

    “Un président enfermé c’est cela qui a servi à la Mission Carter pour définir qu’il n’y avait pas de contexte favorable à la réalisation d’élections. La mission a dû attendre presque une heure pour être reçu par le président, ils [NDT : les militaires faisant le siège de la légation brésilienne] ne le lui permettaient pas, et s’ils ne le permettent pas à une mission internationale : qu’elle peut-être la liberté du citoyen lambda ?”, se demande le sociologue.

    De la même manière surgit la question obligée de la transparence, comment ceux qui ont réalisé le coup d’État peuvent-ils protéger les élections ?

    “Rappelons que par le passé les militaires et la police avaient permis un degré de sécurité dans le processus, une espèce de symbole ; mais aujourd’hui c’est la baïonnette qui menace l’électeur, presque comment si on lui disait … bon vous avez intérêt à venir voter ou nous vous amènerons ici [de force]”, dit Carías.

    L’absence de la présence international pendant le processus est un autre questionnement qui est posé. “La communauté internationale est très claire là dessus s’il n’y a pas de garanties minimales, le processus ne sera pas reconnu et la non reconnaissance des élections implique la non reconnaissance de celui qui gagne puisque ce sera un gouvernement bâtard, faible, avec peu de crédibilité à qui on ne peut donner aucun type d’aide”, dit-il.

    Les Honduriens on vus très récemment que les violations des Droits de l’Homme arrivent contre ceux qui sont en désaccord avec leurs actions [aux putschistes]. Ce qui se traduit par des personnes détenues, emprisonnées, frappées et jugées.

    “C’est le cadre, les résultats sont catastrophiques et se transforments en un manque de crédibilité tant pour ceux qui sont en faveur du coup que pour ceux qui sont contre ; les gens sont réprimés, effrayés, comment ne pas l’être si les instances étatiques chargées de les défendre sont en fait à leur propre service”.

    De plus le sociologue remet en question l’intégration d’autorités illégales dans la Cour suprême Électoral.

    Pablo Carias souligne dans ses déclarations, les aspects que les autorités actuelles du Honduras ont mis en avant pour avoir opéré un coup d’État contre Manuel Zelaya Rosales.

    “On parlait de la forme illégale de permettre la participation citoyenne et maintenant c’est l’illégalité vers la citoyenneté qui prévaut comme il n’est pas permis de s’exprimer librement, de manifester dans les rues etc. (Les petits avions narcos sont tombés par la collusion entre le gouvernement du Honduras et celui du Venezuela et le nombre qui sont récemment tombés)*. Le putsch a été organisé parce qu’il y avaient une insécurité et maintenant l’insécurité est pire encore, il y a plus de crimes, etc.”, a assuré Carías. [NDT : cette phrase a été mise entre parenthèses car elle semble hors contexte, faute d’édition de la part de revistazo ? Ou mauvaise compréhension de notre part ?]

    Il ajoute que, “Il y a une perte de crédibilité également dans les églises puisque la foi a été instrumentalisée d’une manière méprisable et terrible”.


    Source : Revistazo En elecciones generales : “No es el voto el que decidirá sino las botas”
    Traduction : Primitivi


    Répression de la manifestation pacifique (et autorisée) du 29 octobre Messages des manifestants, reçus par mail.

    Témoignage de R* :

    Tegucigalpa 29/10. De nouveau l’armée et la police ont réprimé aujourd’hui, de manière violente la marche pacifique de la résistance contre le coup d’État, aux environs de la Cour suprême Électoral (TSE).

    Des personnes âgées et des enfants ont été victimes des gaz lancés par les policiers.

    Les manifestants étaient partis de l’Université Pédagogique Nationale (UPN), passant au milieu de la propriété universitaire, au moment de sortir du campus des policiers et des militaires leur ont refusé l’accès à la voie publique. Il a fallut l’intervention du député d’Unification Démocratique Marvín Ponce présent sur place, pour que les manifestants puissent sortir.

    La marche a avancé par le boulevard connu comme Forces Armées, ensuite le boulevard Koweït, mais après être arrivé aux environs du TSE, en face des installations de l’Église Mi Viña, les militaires et policiers au contact de la manifesation ont commencé la répression, en trois commandos.

    Ensuite les manifestants qui sont restés dans les environs se sont dirigés en des petits groupes jusqu’aux environs de l’Hôtel Marriott, où se paassent les réunions avec les envoyés du Département d’État nord-américain.

    Mais quelques minutes après des commandos militaires et la police sont arrivés, et ont encore une fois réprimés avec violence la manifestation.

    On rapporte qu’il y a eu des blessés et des arrestatuibs de la part de l’armée et la police. Rafael Alegría serait parmis les personnes frappées aujourd’hui.


    Ajout de P* au témoignage de R :

    Même avec une autorisation écrite du TSE, la Résistance a été réprimée par la police et l’armée. Ils ont ignoré l’autorité civile exprimée dans la permission de manifesté délivré par le TSE, ce qui est en soit illégal et arbitraire.

    Ce qui semble indiquer que tous les décrets et dispositions cherchent seulement à contenir, à tout prix, les actions de la Résistance et cela révèle que le contrôle de l’État appartient aux militaires.

    Elle a été réprimée deux fois, sans motif, ni aucune raison et dans une violation claire et affichées des droits des manifestants qui marchaient pacifiquement. Il y a eu des personnes écrasées, gazées, blessées et hospitalisées. C’est un régime d’illégalité et d’illégitimité auquel les hondurien(ne)s ne doivent pas obéissance.

    L’État a le devoir de promouvoir, d’assurer, de protéger et de garantir la sécurité d’une manifestation populaire. C’est une expression de ce qu’il doit entretenir, le soin et la garde les droits de la population.




    Complément de B* à l’ajout de P :

    S* a joint des photographies de la deuxième répression d’aujourd’hui. Je les partage avec tous et en particulier si certains ont accès à des organisations des Droits de l’Homme. Les visages des responsables de la répression d’aujourd’hui apparaissent sur certains clichés.

    Pour le cas de l’IMG_0006 nous voyons le visage d’un individu qui depuis un toit filmait ou photographiait [NDT : avec son téléphone] les compagnes et compagnons de la résistance. Nous ne tombons pas dans la paranoïa mais nous connaissons son visage.

    Dans les imagees suivantes, nous voyons les visages des répresseurs.



    Je veux également lancer cette plainte : dans les deux images ci-dessous nous voyons gisant au sol notre compagnon Roger Abraham Gomez de 51 ans de l’Hato de Enmedio. Il a été frappé dans la colonne vertébrale par des éléments des Cobras [NDT : groupes d’interventions de la police, ultra-violents] et des militaires et une fois à terre ils ont continué à le frapper. Grâce à la solidarité de beaucoup de compagnes et de compagnons, il a eu du secours rapidement et on a obtenu qu’il soit soigné par la Croix-Rouge et les Pompiers. L’ambulance des pompiers l’a conduit à l’Hôpital Escuela. Si quelqu’un le connaît s’il vous plaît, présentez-vous à l’hôpital pour s’en occuper, et s’il est possible

    informez-nous de son état de santé.

    L’armée nous demandent de dénoncer nos administrés !!

    Témoignage de M* maire du village de A* :

    C’est avec indignation que nous avons reçu ce communiqué envoyé par les forces armées à tous les maires du Honduras et peut-être à d’autres personnes, dans lesquelles on leur demande d’être des informateurs, des rapporteurs, des oreilles, des agents d’investigation !!!!!! Pour qu’ils donnent des informations sur les leaders de la résistance de leur commune aux forces armées ! Comment cela s’appelle-t-il ? Est-ce, un État de droit ou un régime policier de terreur ? Qu’est-ce que l’on prétend avec cette information ?.

    Est-ce que cela est un coup d’État militaire ou pas ? En plus ils font savoir qu’ils demandent ces informations pour protèger les informateurs du "malheur" !

    S’il vous plaît diffusez et informez ce qui se passe au Honduras.

    De plus nous avons reçu un communiqué confidentiel de la Banque Centrale du Honduras, qui sans un ordre judiciaire, comme la loi l’exige, demande que l’on enquête sur les comptes de 52 personnes, pour le moment (sûrement qu’ils ont déjà effectué des recherches ou ils feront des recherches supplémentaires), pour les accuser de terrorisme ou de blanchiement. C’est une transgression de la loi de la part des occupants de la banque Centrale du Honduras.


    * Pour la sécurité des correspondants tous les noms dans ces témoignages, sauf ceux des victimes et des bourreaux, ont été modifiés.

    NB : Nous conservons les photos hautes résolutions des différents témoignages que nous reccueillons par mail. Nous pouvons les communiquer afin de mettre en place un dossier sur les responsables de la dictature. Nous demander sur primitivi[à]no-log.com

    Traduction : Primitivi


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  • Vers un nouveau coup d’État en Amérique centrale ?


    AUTEUR:  Carlos TENA

    Traduit par  Salah Ahmine. Édité par Fausto Giudice


    Il est extrêmement surprenant de voir, qu’alors qu’à peu de kilomètres de Managua, au Honduras, se maintient une dictature comme celle de Micheletti, la grande majorité des mas médias nicaraguayens (propriété d’une poignée de familles millionnaires) s’attaque depuis des années au gouvernement constitutionnel de Daniel Ortega. Les manipulations féroces et périodiques de la réalité orchestrées dans la presse écrite, radiophonique et télévisuelle, qui rappellent les campagnes subies par le président du Venezuela, Hugo Chávez, avant et après le Carmonazo [tentative de coup d’État d’avril 2002, NdE], n’ont pas cessé au Nicaragua depuis que Daniel Ortega a assumé la présidence en 2006, ou plus exactement le 10 janvier 2007.

    Les disqualifications continues et les insultes de la part du complexe médiatique (à la seule exception de Radio Primerísima et Radio Ya), se sont accélérées dans le fond et dans la forme ces derniers jours, quand la Cour Suprême de Justice s’est prononcée sur la validité des arguments du leader sandiniste pour pouvoir se présenter aux prochaines élections. N’oublions pas que le président hondurien Zelaya a été renversé violemment par l’armée et ses adversaires politiques, qui ont justifié ce putsch par une prétention similaire, il y a seulement quelques semaines (28 Juin 2009), de la part du président constitutionnel.

    Cet élément oblige les analystes à déduire, sans aucune crainte de se tromper, que l’Amérique Latine se trouve face à des coups d’États anti-démocratiques soft, moins sanglants que ceux qui ravagèrent le continent depuis le début du 20ème siècle jusque la moitié des années 80, dirigés et orchestrés, comme d’habitude, par le patronat le plus ultra-libéral (pour lequel les moyens de diffusion massive sont indispensables), et pouvant aujourd’hui compter sur la compréhension  des businessmen du secteur, comme le multimillionnaire mexicain Carlos Slim (ami intime de Monsieur X, autrement dit Felipe Gonzàlez), son collègue espagnol Juan Luis Cebrián, des intellectuels d’extrême-droite comme l’Hispano-anglo-péruvien Mario Vargas Llosa ou des Premiers ministres experts en prostituées de luxe, comme l’Italien Silvio Berlusconi.

      
    Carlos Slim et Felipe González

    Cette situation est la conséquence directe de la douceur avec laquelle la Maison Blanche traite le dictateur hondurien, qui se dégage facilement du double discours qu’utilisent le président Barak Obama et son éclatante Secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, ou de la tiédeur de l’OEA elle-même face à ce genre de rébellions militaires, dans lesquelles il y a juste à déplorer la mort de peu de citoyens (des provocateurs violents, selon El País), qui criaient dans les rues du Honduras pour le retour de la démocratie, mais loin des milliers d’arrestations et d’assassinats en masse subies durant des décennies par les populations du continent, commis avec la totale bénédiction des différents gouvernements US et de leurs armées, dont la participation et l’assistance militaire (torture inclue) se palpent encore dans des pays comme le Salvador, le Chili, le Paraguay, la Colombie, le Pérou, le Panamá, le Guatemala et d’autres.

    Il paraît que Micheletti est bien vu à Washington, au FBI, à la CIA, au siège de PRISA* et jusqu’au Vatican (épicentres d’influence sociale variable mais notoire), avec toutes les nuances qu’on peut présupposer. Et le plus curieux est que, quand on découvre les liens entre les putschistes et la délinquance commune, on fait ressortir au grand jour l’asile politique aux USA en leur faveur, comme dans le cas de l’ex-maire de Maracaibo Manuel Rosales, au Venezuela, directement impliqué dans une tentative d’assassinat contre Chávez, ou Luis Posada Carriles, responsable de l’explosion en plein vol d’un avion de Cubana de Aviación qui coûta la vie à 76 personnes, et qui aujourd’hui se promène tranquillement en Floride ; ou encore celui de Patricia Poleo, journaliste d’une chaîne de télévision à Caracas, accusée de l’assassinat du procureur Danilo Anderson.

    J’espère que dans le cas des directeurs de journaux aussi connus au Nicaragua que ceux du Nuevo Diario ou de La Prensa, Danilo Aguirre et Jaime Chamorro, qui, respectivement, ont été ou sont en jugement et condamnés pour injures, ou escroquerie de millions, il ne se passera pas quelque chose du même genre. Aujourd’hui, couverts par leurs collègues de la soi-disant presse indépendante, ils clament leur innocence, tout en développant leur stratégie de harcèlement et de démolition médiatique du président Daniel Ortega, téléphonant à leurs associés espagnols, mexicains, chiliens, argentins ou français, pour qu’ils leur donnent un coup de main dans la stratégie de harcèlement et démolition de l’ennemi socialiste, si possible sans effusion de sang innocent. Les unes de ces gazettes brillent de titres répétant le mantra du dictateur Ortega, avec la même allégresse que leurs collègues espagnols appelant José María Aznar président.

     
    Danilo Aguirre et Jaime Chamorro

    Ils oublient, semble-t-il, qu’un vrai satrape aurait fermé d’un trait de plume ces journaux, radios et stations de télévision, qui continuent à égrener leur chapelet d’insultes et de défis, atteignant le sommet de la paranoïa médiatique quand, comme cette semaine, l’objectif n’est plus Ortega lui-même, mais les magistrats qui composent la Cour Suprême de Justice du pays.

    Il n’est pas hasardeux d’affirmer que les deux dirigeants de journaux (Nuevo Diario et La Prensa) sont en train de chauffer la population, ou au moins de créer un dangereux bouillon de culture, pour rendre crédible et inévitable un putsch à la Micheletti, comptant bien sûr sur la bénédiction obligée et l’assentiment de l’église catholique nicaraguayenne (comme au Honduras), mais non sur celle de l’armée, à la différence de ses collègues honduriens, même si elle est bien loin de l’exemple des militaires vénézuéliens, boliviens, équatoriens ou cubains, dont la défense de la volonté populaire est admirable, si nous la comparons avec d’autres forces armées, y compris en Europe. Ces mots d’un chauffeur de taxi de Managua au signataire de ces lignes sont dans une certaine mesure tranquillisants : «Ici, ce qu’on a pu faire avec Zelaya ne peut pas se passer avec Ortega. Nous serions des milliers de citoyens, de camarades femmes, de travailleurs qui en plus possédons une bonne formation militaire, à descendre dans la rue pour défendre la démocratie, pour bloquer, comme à Caracas, un possible coup d ‘Etat ».

    Qui a intérêt à ce que se répète l’histoire récente ? Les médias néolibéraux, l’OEA elle-même, la Maison Blanche ou la Communauté Européenne seront-ils disposés à condamner un nouveau coup d’État en Amérique Centrale, aussi peu sanglant soit-il, en brandissant un inexistant respect pour la légalité internationale, l’accomplissement des normes propres de leurs organisations respectives pour ce qui à trait à la défense de la démocratie, sachant que, dans le cas de l’OEA, jamais elle n’osa expulser de son sein des régimes génocides comme ceux qui massacrèrent l’Uruguay, le Brésil, l’Argentine, le Chili, le Paraguay, le Guatemala, le Salvador, etc. et qu’en plein 21ème siècle, elle ne sert qu’à organiser et parrainer des conversations entre les parties en conflit ? Est-il possible de croire en toute confiance que l’on puisse arriver à un accord entre partisans d’une dictature et démocrates convaincus, sans que ces derniers subissent une spectaculaire défaite ?

    Peut-être que oui. L’Espagne l’a démontré en 1977, et on a vu ou ça l’a menée.

    Madrid, 25 octobre 1977: signature des Pactes de la Moncloa pour la transition à la démocratie constitutionnelle. De g. à dr. Enrique Tierno Galván, Santiago Carrillo, José Maria Triginer, Joan Reventós, Felipe González, Juan Ajuriaguerra, Adolfo Suárez, Manuel Fraga Iribarne, Leopoldo Cavo Sotelo et Miguel Roca
     
    * Prisa (Promotora de Informaciones Sociedad Anónima) est le principal groupe de presse espagnol, né en 1976 avec la création du journal El País, aujourd'hui premier quotidien espagnol. Il est présent dans tous les types de médias espagnols : il possède les journaux AS (second quotidien sportif), Cinco Días (second quotidien économique), la chaîne de télévision Localia, les radios Cadena SER et Los 40 Principales,  le groupe d'édition Santillana,  44% de la société Sogecable, propriétaire de la chaîne de télévision Cuatro et du bouquet satellite Digital+ (fusion entre les opérateurs Via Digital (groupe Telefónica) et Canal Satélite Digital (groupe Canal+). En Colombie, il possède la première radio du pays, Radio Caracol. En France, il est actionnaire à 15% du groupe Le Monde. Ignacio Polanco, qui a succédé en 2007 à sa présidence à son père Jesús, avait fait fortune, sous Franco, en vendant des livres scolaires profitant de ses affinités politiques. Après le retour de la démocratie, il a su profiter de ses relations avec le PSOE de Felipe González pour étendre son empire, notamment sur les télévisions à péage.(NdE)

    Source : Kaosenlared -  ¿Nuevo golpe en Centroamérica?

    Article original publié le 22/10/2009

    Sur l’auteur

    Salah Ahmine est un collaborateur de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique, dont Fausto Giudice est membre. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur, le réviseur et la source.


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  • Al Qods : Israël poursuit la démolition des maisons palestiniennes

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    Les autorités israéliennes d’occupation ont fait démolir plusieurs maisons palestiniennes à Jérusalem-Est occupée, défiant les appels internationaux pour mettre fin à ces opérations.

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    Méthodiquement et en totale impunité, l’état sioniste poursuit sa politique de nettoyage ethnique en Palestine occupée - On appréciera ici la forte contribution de la marque Volvo à ces pratiques racistes et discriminatoires...

    Gidi Schmerling, un porte-parole de la municipalité de Jérusalem, a prétendu que les maisons dans les quartiers de Shuafat, Zur Baher, Silwan et Jabel Mukabar ont été abattues mardi parce qu’elles avaient été construites illégalement [mensonge éhonté et éculé, tout le monde sachant bien qu’il est quasi impossible à un Palestinien d’obtenir un permis des autorités d’occupation pour tous travaux de construction ou même de rénovation - N.d.T].

    « Toutes les maisons ont été démolies en conformité avec une ordonnance du tribunal, a-t-il dit dans une déclaration à l’agence de presse AFP.

    Les Palestiniens expliquent de leur côté que la municipalité pratique la discrimination à leur encontre, ce qui rend quasiment impossible pour eux d’obtenir des autorisations pour construire de nouvelles maisons ou même procéder à des extensions de celles existantes.

    En conséquence, des milliers d’unités d’habitation ont été construites sans autorisation des forces d’occupation au cours des dernières décennies, Israël en détruisant des dizaines chaque année.

    Interdiction de construire

    Nir Barkat, le maire [israélien] de Jérusalem, avait promis de sévir contre les constructions déclarées « illégales » dans la ville occupée, y compris dans Jérusalem-Est dont le sort est l’une des questions les plus épineuses du conflit israélo-palestinien.

    Mais les Nations Unies ont appelé mardi à un arrêt immédiat de toutes les expulsions forcées et des démolitions de maisons palestiniennes dans les territoires palestiniens saisis par Israël lors de la guerre de 1967.

    « De telles actions sont contraires au droit international et ont à long terme de graves répercussions sur les familles et les communautés palestiniennes », a déclaré dans un communiqué le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

    « L’ONU réitère son appel pour un arrêt immédiat et inconditionnel de ce type d’agissements et demande instamment à l’État d’Israël de protéger la population civile dans les TPO [Territoires Palestiniens Occupés] en ne procédant pas à de nouveaux déplacements et de nouvelles dépossessions. »

    Au moins 600 Palestiniens ont été expulsés de leurs maisons par les opérations de démolitions depuis le début de l’année, selon l’OCHA, et plusieurs milliers d’autres courent le même risque.

    Les États-Unis, qui cherche à relancer les pourparlers de paix, a qualifié les démolitions « d’inutiles » [difficile à interpréter... Peut-on supposer que pour l’administration Obama ces démolitions pourraient dans un autre contexte être qualifiées « d’utiles » ? - N.d.T].

    Les expulsions forcées et les démolitions ont généré de fortes tensions dans la moitié orientale de la ville, que les Palestiniens considèrent comme la capitale d’un futur Etat indépendant.

    La situation a provoqué un certain nombre de manifestations et les Palestiniens ont tenté de contester devant les tribunaux les actions de la municipalité.

    « Acte irresponsable »

    Une organisation israélienne de défense des droits de l’homme, Ir Amim, a déclaré que les démolitions étaient « un acte irresponsable qui pourrait aggraver la situation dans la ville et l’amener à un nouveau point d’ébullition ».

    Les Palestiniens et les groupes de défense des droits de l’homme ont condamné la politique de démolition d’Israël, l’accusant d’utiliser ces pratiques pour transformer la situation démographique dans Jérusalem-Est.

    « Les organismes internationaux et le Conseil de sécurité des Nations Unies devraient intervenir pour empêcher les autorités israéliennes de mener à bien ces actions criminelles », a déclaré Adnan al-Husseini, le gouverneur nommé par les Palestiniens pour Jérusalem.

    Un rapport des Nations Unies publié en mai de cette année a montré que 1500 ordres de démolition émis par la municipalité de Jérusalem étaient en attente d’être appliqués pour des logements palestiniens qualifiés d’illégaux.

    Le rapport dit aussi que si ces ordres sont appliqués, ce sont près de 9000 Palestiniens qui seraient du jour au lendemain sans maison et à la rue.

    Il y a environ 200 000 Juifs vivant [illégalement] à Jérusalem-Est, et environ 250 000 Palestiniens.

    28 octobre 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
    http://english.aljazeera.net/news/m...
    Traduction : Info-Palestine.net Ici 


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  • Rapport n° 42 sur les violations israéliennes des droits humains

    PCHR du 22 au 28 octobre 2009

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    Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) continuent leurs agressions systématiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO), et maintiennent leur blocus total sur la bande de Gaza.

    Durant la semaine du 22 au 28 octobre 2009 :

    • 41 civils, dont 5 journalistes, 8 femmes et un mineur ont été victimes de blessures et de contusions par la répression des FOI des manifestations non violentes en Cisjordanie ;
    • Les FOI ont mené 25 incursions dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie et une dans la bande de Gaza ;
    • elles ont arrêté 47 civils palestiniens, dont 17 mineurs ;
    • la marine israélienne a continué ses agressions contre les pêcheurs palestiniens et leurs bateaux dans la bande de Gaza ;
    • l’aviation israélienne a bombardé des tunnels dans le sud de la bande de Gaza et un atelier à Gaza ville ;
    • les FOI ont maintenu un blocus total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur ;
    • les soldats de l’occupation postés sur les check-points militaires et aux passages frontaliers en Cisjordanie ont arrêté 7 Palestiniens, dont une femme et un mineur ;
    • les FOI ont poursuivi leurs mesures visant à créer une majorité juive dans Jérusalem ;
    • elles ont démoli 8 maisons dans Jérusalem ;
    • elles ont également continué leurs activités de colonisation en Cisjordanie et les colons leurs agressions contre les Palestiniens et leurs biens ;
    • 5 Palestiniens ont été blessés lors d’attaques des colons.
    (JPG)
    Abdullah Shqairat, un civil - aveugle - assis sur les décombres de sa maison démolie par les Forces d’occupation israéliennes, le 27 octobre à Jérusalem

     

    Violations israéliennes recensées du 22 au 28 octobre 2009

    1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

    Jeudi 22 octobre

    Incursions dans la région de Naplouse : vers 1h du matin, dans la cité de Naplouse et le camp de réfugiés voisin d’‘Askar où l’armée d’occupation mène une opération et fouille un certain nombre de maisons. Vers 1h30, dans le village de Qasra, (6 arrestations dont 4 mineurs de 16 à 18 ans).

    Région de Jénine : vers 1h45, incursion dans Al-Yamoun et dans le village d’al-‘Araqa. Région de Tubas : incursion dans la cité vers 2h du matin. Vers 2h15, dans le village d’‘Aqqaba.

    Région de Ramallah : vers 2h, dans le village de Beit Lequia (2 arrestations).

    Bande de Gaza : 02h50, l’aviation des FOI lâche deux bombes sur les abords du Bloc J proche de la frontière égyptienne. Objectif : les tunnels. Pas de victimes mais la population a été terrifiée par les déflagrations. 03h15, l’aviation bombarde l’atelier de Shareef Mohammed Loulu dans la rue de Jaffa au coeur de Gaza ville. L’atelier est totalement détruit.

    Vendredi 23 octobre

    Tulkarem : vers minuit et demi, incursion dans le village de Ramin, où l’armée patrouille dans les rues, fouille des maisons et emmène des Palestiniens pour interrogatoire.

    Jénine : vers une heure du matin, ville et camp de réfugiés de Jénine, l’armée emmène un jeune Palestinien pour interrogatoire ; les soldats frappent violemment son père prétendant qu’il avait tardé à leur ouvrir la porte. Vers 2h, incursion dans Qabatya (3 arrestations, dont 2 frères).

    Jéricho : vers 1h30, dans le camp d’‘Aqabet Jaber (une arrestation).

    Hébron : à midi, Fahmi Hamdi Shaheen, 39 ans, employé par le PCHR à Hébron et Bethléhem, a été frappé et détenu par les FOI, alors qu’il participait à un sit-in non violent organisé par des Palestiniens, des militants pour les droits de l’homme et des internationaux, et des militants israéliens de la solidarité, près de la colonie Kiryat Arba, située sur la terre palestinienne dans Hébron. Les FOI ont utilisé une force injustifiée contre les participants au sit-in.

    Selon Shaheen et des témoins, il était midi, Shaheen participait à un sit-in pacifique organisé par des civils palestiniens du secteur de Tallat al-Ja’abra, des militants du mouvement « Jeunes contre les colonies » et d’autres militants français et israéliens de la solidarité, quand les FOI et ce qu’on appelle la police des frontières ont entouré les participants, qui scandaient et applaudissaient à des slogans anti-occupation et anti-colonisation. Les FOI ont utilisé la force pour disperser le sit-in. Elles ont également arrêté et roué de coups Shaheen. Les FOI ont déclaré le secteur zone militaire fermée et ont mis à bas une tente qui avait été montée sur les terres menacées de confiscation par les FOI en vue de l’expansion de colonies.

    Vers 13h10, les FOI ont emmené Shaheen dans un centre de détention et d’interrogatoires, dans un poste de police proche de la colonie Kiryat Arba. Elles ont également arrêté 3 militants israéliens. Shaheen a été prévenu qu’il était sous détention, et dans la soirée il a été interrogé sur accusations d’ « incitation à l’obstruction au travail des forces de sécurité, et de présence dans une zone militaire fermée ».

    Auparavant, lorsque les FOI avaient commencé à disperser le sit-in et à pourchasser les participants, elles ont arrêté ‘Abdul Karim Ibrahim al-Ja’bari, un propriétaire de terrains, et Badee’ Dib Dwaik, militant local, et 9 internationaux et militants israéliens. Les FOI les ont tous relâchés après une ou deux heures de détention.

    Vers 23h45, sur l’intervention de Lea Tsemel, avocate israélienne, Shaheen a été libéré de prison. Il a été averti qu’il ne devait pas entrer dans les zones sous contrôle israélien qu’on appelle H2 (Hébron 2), soit le sud et le sud-est d’Hébron.

    Shaheen, qui milite contre les colonies illégales à Hébron, a indiqué que la police israélienne l’avait violemment frappé après son arrestation, alors même qu’elle savait qu’il travaillait dans une organisation pour les droits de l’homme. Il souffre de contusions à la poitrine et à l’épaule droite.

    Dimanche 25 octobre

    Ramallah : incursion vers 19h30 dans Saffa, où l’armée fouille la maison d’un jeune Palestinien qui avait été arrêté au check-point de Qalandya, au nord de Jérusalem pour avoir, selon l’armée, tenté de donner un coup de couteau à un soldat.

    Bethléhem : dans Beit Fajjar, vers 23h, l’armée fouille la maison d’un jeune Palestinien et l’arrête.

    Lundi 26 octobre

    Jéricho : vers 1h du matin, l’armée pénètre dans le quartier al-Arab dans le centre de Jéricho, où elle fouille la maison d’un enfant palestinien et l’arrête.

    Bande de Gaza : 13h00, les FOI pénètrent dans la bande de Gaza par le poste frontière de Karni à l’est de Gaza ville. Elles nivèlent les terres qu’elles avaient défoncées précédemment.

    Hébron : incursion vers 23h dans le camp de réfugiés d’al-‘Arroub (4 mineurs de 13 à 17 ans arrêtés).

    Bethléhem : à Um Salamouna, avec la fouille d’une maison où l’armée arrête un jeune palestinien.

    Mardi 27 octobre

    Jérusalem : vers 1h30, incursion dans Beit Diqqu (4 arrestations).

    Qalqilya : village d’‘Azzoun, vers 2h (2 arrestations).

    Mercredi 28 octobre

    Naplouse : ville de Naplouse et camp de réfugiés voisin d’‘Ein Beit al-Maa’ (11 arrestations dont 2 mineur de 17 ans).

    Tulkarem : vers 1h30, incursion dans la cité, l’armée fouille une maison (une arrestation). Vers 2h15, l’armée pénètre dans la banlieue nord de Tulkarem, Shwaika, fouille une maison (une arrestation).


    2 - Maintien du blocus des Territoires palestiniens occupés

    Les FOI ont poursuivi leur siège serré sur les TPO et maintenu leurs sévères restrictions aux déplacements des Palestiniens dans la bande de Gaza, en Cisjordanie dont la Jérusalem-Est occupée.


    Bande de Gaza

    Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière

    Rafah International

    Date  : Détails
    21 octobre  : 238 Palestiniens vdont plusieurs patients rentrent.
    22 octobre  : 11 Palestiniens sortent ;
    262 autres dont des patients rentrent
    23 octobre  : fermé
    24 octobre  : 3 Palestiniens rentrent.
    25 octobre  : 11 Palestiniens sortent ;
    2 autres rentrent.
    26 octobre  : 3 Palestinians sortent ;
    15 autres rentrent.
    27 octobre  : 5 Palestiniens sortent ;
    8 autres et le corps d’un patient décédé rentrent.

    Karm Abu Salem (Kerem Shalom)

    Date  : Détails
    21 octobre  : 105 containers d’aide alimentaire en provenance d’organisations internationales
    et des denrées pour les commerçants, rentrent.
    22 octobre  : 122 containers
    23 octobre  : fermé
    24 octobre  : fermé
    25 octobre  : 101 containers
    26 octobre  : 113 containers
    27 octobre  : 103 containers

    Nahal Ouz

    Ouvert le 21 octobre pour laisser entrer 172 tonnes de gaz domestique, 681 000 litres de fioul industriel pour la centrale électrique et 36 000 litres d’essence pour l’UNRWA.

    Beit Hanoun (Erez)

    Date  :
     :
    Patients  :
     :
    Accompagn.  :
     :
    Arabes
    d’Israël
     :
     :
    Presse  :
     :
    Ambassad.  :
     :
    Internat.  :
     :
    Gazaouis  :
     :
    Commerc.
    21 octobre  : 20  : 25  : 1  : 6  : 8  : 28  : 9  : 3
    22 octobre  : 21  : 22  : 15  : 4  : 0  : 54  : 1  : 2
    23 octobre  : 10  : 10  : 15  : 2  : 0  : 9  : 0  : 0
    24 octobre  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0  : 0
    25 octobre  : 39  : 34  : 14  : 2  : 0  : 8  : 2  : 4
    26 octobre  : 32  : 28  : 1  : 5  : 0  : 15  : 0  : 2
    27 octobre  : 36  : 34  : 4  : 2  : 11  : 16  : 2  : 5

    Al-Mentar (Karni)

    Ouvert le 21 octobre pour laisser entrer 1 280 tonnes de céréales et 1 280 tonnes de nourriture pour le bétail ; le 26 pour 1 240 tonnes de céréales et 250 tonnes de nourriture pour le bétail et le 27 pour 1 600 tonnes de céréales et 2 240 de nourriture pour le bétail.


    Cisjordanie

    Les FOI ont maintenu leur blocus serré sur les Territoires palestiniens occupés et leurs restrictions sévères sur les déplacements des civils palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée.

    Il y a environ 630 barrages routiers permanents, tenus ou non par des soldats, à travers la Cisjordanie. En plus, quelque 60 à 80 barrages « volants » sont mis chaque semaine. Au moins 65% des grandes routes qui conduisent aux 18 communautés palestiniennes sont fermés ou sous contrôle total des FOI (soit 47 sur 72 routes).

    Environ 500 km de routes sont limités à la circulation des Palestiniens en Cisjordanie. De plus, environ un tiers du territoire cisjordanien, dont Jérusalem-Est occupée, est inaccessible aux Palestiniens sans une autorisation spéciale remise par les FOI. Une autorisation très difficile à obtenir.

    Jérusalem : les restrictions aux déplacements des Palestiniens pour entrer et sortir de la cité sont toujours en vigueur. Des milliers de Palestiniens ne peuvent toujours pas accéder à Jérusalem, bloqués aux check-points qui entourent la ville comme à l’intérieur. Les restrictions sont encore plus dures les vendredis, jours de prière, pour empêcher les Palestiniens de se rendre à la Mosquée Al-Aqsa. Ceux qui tentent de contourner les barrages se font rouer de coups par les soldats et la police d’occupation. Le samedi 24 octobre, les FOI ont fermé le check-point de Jaba’, au nord-est de Jérusalem. Et le dimanche 25, elles ont renforcé leur présence et multiplié les barrages dans la Vieille Ville et à proximité de la mosquée. (voir ci-dessous, section 4)

    Le dimanche vers 15h, les FOI postées au check-point de Qalandya, au nord de Jérusalem, ont arrêté un jeune Palestinien du village de Saffa près de Ramallah, Somoud Yasser Karaja, 21 ans, prétendant qu’il avait tenté de poignarder un soldat israélien.

    Mardi 27 octobre, les FOI sur le check-point d’al-Sawahra, près de Jérusalem, ont frappé avec violence Ayoub Ya’qoub al-Dwaik, 29 ans, d’Hébron, qui souffre de contusions sur tout le corps.

    Naplouse : mercredi matin, 28 octobre, les FOI ont monté un barrage sur la route Naplouse/Qalqilya, fouillant tous les véhicules palestiniens, elles y ont arrêté le jeune ‘Omar Sa’ad al-Din Houtari, 19 ans.

    Hébron : le jeudi matin, 22 octobre, l’armée d’occupation a empêché des agriculteurs palestiniens et des militants internationaux et israéliens de se rendre sur les terres agricoles du secteur de Wadi Abu al-Reesh, au nord de Beit Ummar, près d’Hébron, pour la cueillette des olives. Les soldats ont agressé également un militant espagnol et un autre, israélien, ils ont aussi obligé les fermiers à quitter le secteur.

    Vers 11h30, ce même jour, 22 octobre, les FOI postées aux entrées de la Mosquée Ibrahimi dans la Vieille Ville d’Hébron ont arrêté un Palestinien de 17 ans, Rasheed Mohammed Ekhli.

    Vers 16h, les FOI à l’entrée nord d’Hébron ont arrêté un autre Palestinien, Salah Fakher Najajra, 26 ans, de Nahalin à l’ouest de Bethléhem.

    Jénine : le jeudi 22 octobre, les soldats ont monté un nouveau check-point au carrefour de Kufor Dan, à l’ouest de Jénine, un deuxième sur la route d’al-Jaraba, au sud-est de la ville, et un troisième au carrefour d’al-‘Aasa’sa, au sud.

    Jéricho : vers 16h, jeudi 22 octobre, les FOI au check-point à l’entrée ouest de Jéricho ont arrêté Sanad Mahmoud Mutlaq, 22 ans, du camp de réfugiés de Jénine.

    Ramallah : jeudi matin, 22 octobre, sur le check-point proche du carrefour d’‘Ein Yabroud, au nord-est de Ramallah, elles ont arrêté Wa’el Mousa Hamed, 30 ans.


    3 - Construction du mur d’annexion

    La construction du mur d’annexion à l’intérieur de la Cisjordanie se poursuit. Et les forces d’occupation continuent d’utiliser la violence contre les manifestations non violentes organisées par des Palestiniens, avec des internationaux et des militants israéliens, pour protester contre la construction du mur.

    Bil,in, à l’ouest de Ramallah : la manifestation non violente s’est tenue ce vendredi 23 octobre, après la prière, comme chaque vendredi. Des dizaines de manifestants souffrent des inhalations des gaz lancés par l’occupant.

    Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : même manifestation et même violence de la part des soldats israéliens. L’affrontement a eu lieu à proximité du mur et l’armée a tiré des balles caoutchouc, des grenades assourdissantes et lacrymogènes. 7 Palestiniens dont deux mineurs ont été blessés, soit par des corps de grenade provoquant des brûlures, soit par des balles.

    Al-Ma’sara, au sud de Bethléhem : l’armée qui s’est postée à l’entrée du village a, comme chaque semaine, attaqué le groupe de manifestants. 3 Palestiniens souffrent de contusions.


    4 - Mesures visant à créer une majorité juive dans Jérusalem-Est occupée

    Les mesures arbitraires contre les Palestiniens se sont accélérées pour les obliger à quitter Jérusalem-Est. Le PCHR a décidé d’y consacrer une partie de son rapport hebdomadaire.

    -  Dimanche matin, 25 octobre, les FOI ont pris d’assaut la Mosquée Al-Aqsa dans Jérusalem-Est et usé d’une violence acharnée contre les Palestiniens qui tentaient de s’opposer à l’opération. Ce raid israélien et les incidents ci-dessus faisaient suite à un appel de groupes juifs extrémistes, particulièrement l’ « organisation pour les droits de l’homme sur le Mont du Temple », exhortant les juifs extrémistes à s’emparer de la Mosquée Al-Aqsa et de son enceinte pour y célébrer les rituels talmudiques et commémorer l’ascension de Rambam. Depuis le samedi soir, 24 octobre, les FOI s’étaient déployées en grand nombre à travers la Vieille Ville de Jérusalem. La Mosquée Al-Aqsa et les fidèles avaient déjà subi une agression identique le 27 septembre, quand un groupe de colons israéliens avaient tenté de pénétrer de force sur l’enceinte de la Mosquée.

    D’après l’enquête menée par le PCHR, vers 8h dimanche matin, 25 octobre, les forces de police israéliennes et les « gardes-frontières » ont investi l’enceinte de la Mosquée dans la Vieille Ville de Jérusalem-Est occupée. Certaines unités ont fermé toutes les portes de la Mosquée.

    Selon des témoins, des soldats israéliens, puissamment armés, sont entrés dans l’enceinte de la Mosquée par la porte al-Maghrriba, côté ouest de la Mosquée. Ils ont utilisé des bombes assourdissantes et des lacrymogènes, pourchassé et roué de coups les fidèles et les autres personnes qui se trouvaient dans l’enceinte, y compris les femmes, les enfants et les personnes âgées. Les FOI ont fermé toutes les portes de la Mosquée et arrêté ses gardiens. Au moins 200 fidèles ont été piègés à l’intérieur de la Mosquée après la fermeture des portes avec des chaînes et des verrous. Les FOI ont de surcroît interdit d’apporter de la nourriture et de l’eau à ceux qui étaient à l’intérieur de la Mosquée. Certains fidèles souffrent de l’inhalation des gaz. Par ailleurs, un avion de la police israélienne a survolé la zone toute la matinée.

    Vers 10h, les FOI ont pénétré en force dans la pièce de l’Azan (l’appel pour les prières) et vandalisé les équipements ; l’Azan n’a pas été émis.

    Vers 11h, la police israélienne a dispersé une manifestation non violente organisée par des femmes qui se rendaient de Bab Hatta à la Mosquée Al-Aqsa pour exprimer leur solidarité avec ceux qui étaient à l’intérieur de la Mosquée.

    Et vers 11h30, les FOI ont laissé les hommes de plus de 50 ans entrer dans la Mosquée Al-Aqsa. Cependant, moins d’une demi-heure plus tard, elles faisaient irruption dans l’enceinte à nouveau et se mettaient à frapper tous ceux qui s’y trouvaient, y compris 2 journalistes et trois paramédicaux. Elles ont également arrêté des Palestiniens, notamment Hatem Abdul Qader, membre du Conseil législatif palestinien, mais elles l’ont libéré ensuite. Les FOI ont mis sous siège les fidèles qui se trouvaient dans la mosquée du Dôme du Rocher et dans la Mosquée Sud après en avoir verrouillé les portes. Elles ont aussi empêché des journalistes et des équipes de secours d’entrer dans la Mosquée Al-Aqsa.

    5 journalistes palestiniens et un journaliste étranger, non identifié, ont été agressés par les FOI alors qu’ils couvraient les incidents ou tentaient d’entrer dans l’enceinte de la Mosquée : Diala Jwaihan (alquds.net), Mais Abu Ghazala (Palestine News Network), Mahfouz Mohammed Abu Turk (caméraman Associated Press), Mahmoud ’Olayan (photographe local), et ‘Ata ‘Owaisat (photographe du quotidien israélien Yediot Aharanot).

    La journaliste Diala Jwaihan a indiqué au PCHR que la police israélienne l’avait violemment battue alors qu’elle photographiait un policier en train d’agresser des Palestiniens âgés. La police avait aussi déchiré ses vêtements. Elle souffre de profondes contusions au cou et dans le dos, et de tension musculaire.

    Le journaliste Mahfouz Abu Turk a déclaré au PCHR avoir été également violemment frappé par les « gardes-frontières » alors qu’il se trouvait dans le secteur de Bab Hotta dans la Vieille Ville. Il souffre de douleurs dans le pied gauche et le genou droit et de contusions dans le dos.

    La journaliste Mais Abu Ghazala, elle, a indiqué au PCHR qu’alors qu’elle essayait d’entrer dans la Mosquée Al-Aqsa par Bab Hutta, un soldat israélien l’a bloquée en posant une barrière de fer sur son pied droit. Elle a insisté sur le fait qu’elle avait vu une journaliste internationale se faire rouer de coups et qu’elle avait des dents cassées. Elle a appris par la suite que cette journaliste était française.

    Les FOI ont arrêté des dizaines de civils palestiniens, dont Hatem Abdul Qader, membre du Conseil législatif palestinien. Le lundi 26 octobre, un tribunal israélien avait ordonné une interdiction de séjour d’Abdul Qader dans la Mosquée Al-Aqsa et dans la Vieille Ville pour 21 jours.

    Les affrontements entre les civils palestiniens et les forces de police se sont poursuivis jusque dans l’après-midi. Selon des sources médicales, 25 civils, dont 7 femmes, ont été blessés. La plupart des blessures proviennent des tabassages, des gaz et des éclats de bombes assourdissantes.

    (Voir aussi : Les forces israéliennes en opération sur le site de la Mosquée Al-Aqsa).

    -  Le mardi 27 vers 5h30 du matin, les FOI, les forces de police et des officiels de la municipalité israélienne de Jérusalem ont pénétré dans Sour Baher, au sud de Jérusalem. Ils ont fermé le quartier Emilson et mis le siège devant une maison de 650 m2 de deux étages appartenant à Nemer ‘Ali Nemer. Ils ont obligé ses habitants à sortir sans leur permettre d’emmener leurs biens. De 7h30 à 11h, les bulldozers israéliens ont démoli la maison. Il faut indiquer que la maison comprenait 4 appartements dans lesquels vivaient 25 personnes. La famille a commencé la construction de la maison en 1992 pour la terminer en 1996. En avril 2009, la municipalité israélienne de Jérusalem avait ordonné la démolition de la maison, mais la famille avait fait appel contre la décision devant les tribunaux israéliens, lesquels ont confirmé l’ordre de démolition au motif que la maison avait été construite sur une zone verte. La famille a dû payer alors des amendes qui sont montées à plus de 350 000 NIS (nouveau shekel israélien - 63 000 €).

    Egalement mardi matin, les FOI sont venues dans le quartier al-Sal’a à Jabal al-Mukabber, au sud de Jérusalem. Elles ont mis le siège devant une maison de 150 m2 appartenant à ‘Aatef Mohammed Abu Dwaih, 32 ans, où vivaient 12 personnes. Elles ont obligé la famille à sortir et elles ont démoli la maison, sous le prétexte qu’elle avait été construite sans le permis israélien. La famille vivait dans la maison depuis 2008. Dans le même secteur, les FOI ont démoli une autre maison, appartenant à Husin Ahmed Abu Sarhan et qui avait déjà été partiellement démolie le mois dernier, pour le même motif.

    Mardi midi, les FOI, la police et des officiels de la municipalité israélienne de Jérusalem ont pénétré dans le secteur d’al-Salam à Shu’fat, au nord de Jérusalem. Ils s’en sont pris cette fois à une maison de 60 m2 appartenant à Khamis Shihada al-Tahhan, où vivaient 9 personnes. Là encore, ils ont contraint la famille à quitter sa maison et en ont entrepris la démolition. Les FOI avaient déjà démoli des maisons appartenant à cette famille en 2004.

    Au même moment, la police et des officiels de la municipalité israélienne de Jérusalem agissaient dans le quartier d’al-Farouq à Jabal al-Mukkaber, au sud de Jérusalem. Ils visaient cette fois une maison de 50 m2 appartenant à ‘Abdullah Salam Shqairat. La famille a dû sortir de la maison et les Israéliens ont démoli partiellement la maison, sur 30 m2, puis ils ont ordonné à Shqairat de démolir le reste dans les deux jours. Ils prétendaient que la maison avait été construite sans le permis israélien.


    5 - Activités de colonisation et agressions des colons contre les Palestiniens et leurs biens

    La colonisation de la Cisjordanie se poursuit en violation du droit international et les colons agressent toujours les Palestiniens.

    -  Le mardi 27 octobre, vers 8h, des colons israéliens de la colonie Shavot Rachel, installée sur les terres du village palestinien de Qaryout, au sud-est de Naplouse, ont lancé une série d’attaques contre les agriculteurs qui cueillaient leurs olives, à près de 500 m de la colonie. Les colons, escortés par les FOI, ont agressé les fermiers avec des pierres et en ont frappé certains. Conséquences : 5 agriculteurs palestiniens souffrent d’ecchymoses ; Kamal ‘Abdul Jawad Kassab, 29 ans, arrêté par les FOI qui prétendent qu’il avait refusé d’obéir à l’ordre de quitter le secteur. Les fermiers blessés légers sont : Israa’ Rawhi Badawi, 24 ans, Jawad Hamdj Badawi, 30 ans, Hani ‘Abdul Jawad Kassab, 47 ans, Mo’taz ‘Abdul Jawad Kassab, 31 ans, et ‘Abdullah ‘Abdul Ghani Badawi, 42 ans.

    -  Le mercredi matin, 28 octobre, les FOI ont empêché un groupe d’agriculteurs palestiniens du village de Beit Ummar, au nord d’Hébron, de travailler sur 25 dunums (2,5 hectares) de terres agricoles situées à 450 mètres de la colonie Karmi Tsur, au sud du village.

     

    (JPG)Document public

    Pour plus d’informations, notamment les noms des victimes, merci de consulter notre site (http://www.pchrgaza.org) ou de nous contacter à notre bureau de Gaza, par mel (pchr@pchrgaza.org) ou par téléphone (+972 (0)8 2824776 - 2825893).

    Abdullah Shqairat, un civil - aveugle - est assis sur les décombres de sa maison démolie par les Forces d’Occupation Israéliennes (FOI) le 27 octobre à Jérusalem

    Rapport hebdomadaire pour la période du 22 au 28 octobre 2009 : PCHR
    traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie, JPP.


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  • Peut-on chanter la marseillaise en burqa ?

     

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    Le petit joueur avait enfin perdu la pogne.
    Entre le blagueur raciste anti-auvergnat, le touriste Fredo aux michetons de 40 balais, et le livreur de pizza de chez Darty-la Défense, de l’épate à l’Epad, les emmerdes volant en escadrille, il courrait à contre-temps derrière l’actu emballée sans plus rien contrôler du buzzeur ; sale temps pour le matamore.

    Le toréador encorné se retrouvait « toro » enfin.

    Commando diversion en catimini de chez Gandrange : fiasco
    Castration chimique « qu’un zob impur n’abreuve plus nos sillons » :  laborieux
    Charité bien ordonnée de 600 millions saupoudrés à la FNSEA : mitigé

    Ça tapait à côté, ça souquait mou du genou, ça ramait grave et puis…

    Et puis la bonne vieille recette à la sauce bien dégueu gauloise
    La bonne vieille enfumade pour fumer le hareng de base
    Un de ces fondamentaux de fond de tiroir éprouvé, pour ramener au troupeau la brebis grégaire égarée 

    l’insécurité ayant déjà beaucoup servie :

    L’identité nationale.

    Fier d’être français
    drapeau à colorier

    marseillaise tricolore

    Max Gallo en érection (il est libre Max ?)

    le tout sous la baguette BBR de l’homme qu’on aime particulièrement haïr, le traître à gueule de faux jeton du félon Besson et c’est reparti comme en 40 :

    Maréchal nous voilà
    Pétain is back
    Lepénisation tsoin tsoin
    Ligne Maginot de nos pseudos valeurs chauvino-patriotiques
    Allez la France et Forza Italia

    useuflag-d35d7.jpg



    Et toute la blogosphère y compris moi, pas dupes pas cons, pas folle la guêpe, gros comme une maison avec de l’énorme ficelle à tête de noeuds, à pas nous la faire avec le paravent du trompe l’œil du leurre du faux semblant du mirage de l’attrape couillon de l’appât de l’hameçon de la muleta du pipeau de l’écran de fumée pour faire diversion…de replonger fissa dans le court-bouillon crapoteux, de retomber dans le panneau indiqué par la direction pleine cible.

    Et voilà le nabot vagal de reprendre la main. De remettre à découvert le couvert et de nous indiquer à nouveau le caniveau conseillé pour faire là où on nous dit de faire nos révoltes outragées.

    Et tout à démonter le piège de se complaire dedans et de l’entretenir, dans le cercle vicié vicieux de l’effet pervers et de lâcher la chair du mollet droit là où ça faisait mal pour mordre le bois du mollet gauche juste sur les pointillés là où ça fait rigoler.

    Ne serions-nous devenus rien d’autre, que de bons professionnels de l’indignation programmée qu’on ballade  ?

    Au jeu cruel de la corrida et de la mise à mort, c’est toujours celui qui court qui se fait embrocher.

    Olé.

    tgb SOURCE ICI 


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