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    La décision de la Commission israélienne, réunie dans la prison de Gilboa ce dimanche 26 juillet, en a donc décidé ainsi : Salah doit rester en prison ! Pourquoi ? Nous en serons plus demain, au vu des attendus, mais de premiers éléments nous sont parvenus.

    Salah serait récidiviste puisqu’il c’est la troisième fois qu’il est en prison. Rappelons que la première fois il a été emprisonné durant 5 mois parce qu’il avait collé des affiches. La seconde fois, il a été kidnappé alors qu’il se trouvait à Bethléem chez un ami qui était « recherché » par l’armée. Ils ont arrêté son ami mais aussi tous les jeunes présents à cette soirée. Salah a fait 4 mois . Et cette fois c’est la troisième alors qu’il n’a rien fait de répréhensible non plus. Il n’est pas « guéri » ont dit, semble-t-il, les juges. De quelle maladie souffre Salah ? D’une maladie qui s’appelle « Liberté » ! C’est trop pour la Force occupante.*(Mais de quelle maladie souffrirait-il donc ? Uniquement de celle du refus de l’occupation de la Palestine et de sa volonté de faire appliquer le droit international reconnaissant au peuple palestinien de pouvoir disposer d’une terre et d’un État viable)

    Salah serait « terriblement dangereux » car il appartiendrait, selon ses accusateurs, à un mouvement de jeunesse lié au FPLP *(Ce genre d’argument était employé en France durant la Seconde Guerre mondiale à propos de celles et ceux qui résistaient à l’occupation nazie, au premier rang desquels se trouvaient des gaullistes, des juifs, des catholiques, des communistes et des socialistes), parti déclaré « terroriste ».

    Aucune preuve de son appartenance à ce mouvement n’a été apportée. Seulement une dénonciation anonyme. Aucun des témoins, convoqués pour confirmer cette « thèse », ne s’est présenté à la barre durant les 25 audiences de son procès qui ont été annulées de ce fait. Aucun. Qu’importe pour la Force occupante.

    Et pour faire bonne mesure, jamais son appartenance réelle cette fois à la citoyenneté française n’a été évoquée ( *Salah Hamouri ne dispose que pour seul papier d’identification d’un certificat de résidence délivré par les autorités israéliennes à Jérusalem-Est où il vit avec sa famille. Salah est franco-palestinien de naissance. Le seul document faisant référence à sa nationalité est un passeport : il est délivré par les autorités françaises. Salah Hamouri est français.). Et c’est là que la lumière est terriblement accusatrice pour le Président Nicolas Sarkozy.

    Jamais il n’a prononcé le mot « Salah » en public. Jamais il n’a estimé devoir écrire personnellement à ceux, parlementaires ou non, qui lui ont écrit. Jamais il n’usé de son pouvoir relativement à ce qu’il a fait pour tous les autres, sans parler de Shalit pour qui il ferait le tour du monde s’il le fallait (.A voir).  Jamais il n’a voulu « gêner » ses amis israéliens. Eh bien nous en tirons les conséquences. Sarkozy a été aussi condamné ce 26 juillet. Maintenant, pour qui doutait, les choses sont claires. Nous n’allons pas le laisser tranquille. Certainement pas. Il ne veut pas dire « Salah » et avec lui des médias importants ? Ils vont y être contraints…

    Jean-Claude Lefort
    Député Honoraire
    Le 26 juillet 2009

    Source 

    * ajouté par moi


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  • Reprise de la chanson de Dutronc.
    Ete 67 est un groupe belge de la région liégeoise

     

     


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  • Zelaya en chemin pour le Honduras.
    De tout coeur avec toi, Mel Zelaya !
    De tout coeur avec le peuple hondurien en résistance pacifique  !
    Que todo vos vaya bien !


    La leçon qu'est pour moi la lutte exemplaire du peuple hondurien est à jamais gravée dans mon coeur, et je sais déjà que dans les temps durs qui nous attendent, dans les moments les plus durs de ces temps difficiles, cette lutte sera pour moi une source de force, une source de courage, une source de détermination.

    Je vais vous donner en teneur un compte rendu de la conférence de presse de Mel Zelaya hier soir. Il est à 165 kilomètre du Hondura, au Nicaragua et doit regagner aujourd'hui son pays.

    Mel Zelaya : un grand homme est en train de naître.
    Grand dans sa simplicité, dans cette bienveillance un peu flegmatique, teintée d'humour qui est la sienne. Estime et respect pour Mel Zelaya, un homme humble, un homme bon, un homme sans haine, ni ressentiment. Chapeau bas pour Mel Zelaya.

    M'avait échapper ce point très important : il semble que la police ou au moins une partie de la police du Honduras soit entrée en grève et qu'elle expose des photos de son commandant Mel Zelaya.

    Malgré les contrôles, les fouilles, les vérifications systèmatiques, de nombreuses personnes se rendent vers la frontière pour accueillir Mel, en transport en commun, à pieds, les résistants affluent vers la frontière.
    Hier, à Tegucigalpa des manifestations deviennent des représentations théatrales qui mettent en scène le coup d'état, toujours de la musique, de la danse et cette inépuisable énergie. Si les putschistes sont "inflexibles", le peuple hondurien l'est encore bien plus qu'eux.

    Zelaya fera aujourd'hui sans hâte les 165 kilomètres qui le sépare du honduras, le temps de la réflexion pour chacun que ce retour puisse se faire dans la paix. Il appelle à la conscience, non pas des golpistes qui ont montré qu'ils n'étaient capables de gouverner le pays qu'avec des fusils, des baïonnettes, un état de siège, de la répression, la violence faite au peuple.
    Si c'est cela leur "justice" alors lui qui n'a rien fait d'autre qu'appeler le peuple a s'exprimer sur les problèmes qui le concerne, sans fusils, avec des urnes, pour un vote démocratique, s'en va sans paur car il se sent juste dans son action. Il n'a rien fait de mal, ce sent propre intérieurement.
    Il a viré à gauche, mais une gauche qui anticipe sur le progrés de démocratie qu'est la participation du peuple au gouvernement, ce qu'il va accomplir demain (aujourd'hui) c'est une mission démocratique qui servira l'ensemble des peuples du monde.

    Il cherchera le dialogue pour maintenir la paix, il prendra les leçon des guerres civiles qui ont déchiré le Nicaraguan, El Salvador avant que ne s'y intalle un front de gauche pour éviter que le peuple du Honduras doivent faire les frais d'un chemin similaire. Il est temps également de rentrer car au peuple ne suffit pas l'esprit, il lui faut aussi du pain.
    Il lance donc un appel aux militaires, non seulement aux soldats, en tant qu'ils font partie du peuple  mais aussi aux gradés, il leur rappelle qu'ils ont des familles et que ces familles sont du peuple. il leur rappelle qu'ils ne sont nommés par aucune instance supérieure, qu'ils sont nommés par le peuple et sont à son services et non à celui des cerveaux qui sont derrière le coup d'état.


    Bien sur développer un des pays les plus pauvres du monde ne peut se faire sans toucher aux privilège des oligarques, mais bon...c'est une révolition pacifique qui se produit à présent en Amérique latine, il ne va pas changer ses valeurs pour gouverner comme les putschistes fusils tournés contre le peuple, à la pointe des baïonettes, mais il est bien conscient que qui veut vivre tranquille, ne pas rencontrer d'obstacles ne doit pas s'engager en politique, mais rester chez lui avec sa famille.

    Il est bien conscient qu'améliorer le bien-être du peuple, sa qualité de vie etle mileiu ambiant, cela heurte l'égoïsme des nantis qui cause des dommages et des souffrances humaines que ces derniers doivent prendre en compte. Il se sent prêt à affronter cela, en paix et dans le dialogue, mais les golpistes doivent être châtiés pour les crimes commis contre le peuple.
    Voilà pourquoi il va rentrer et voilà pourquoi il va le faire sans peur quels que soient les risques.

    Le Blogue de Anne 


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  • Voilà comment j’ai été arrêté, détenu et refoulé par Israël !
    par Ennasri Nabil

    Vendredi 17 juillet 2009, Marseille, 5h du matin : j’attends le vol de la Brussels Airlines à destination de Tel Aviv. L’arrivée est prévue à 16h mais avec une escale à Bruxelles. L’objectif de mon voyage est de passer huit jours en Palestine pour visiter la vielle ville de Jérusalem et notamment la mosquée Al Aqsa, troisième lieu saint de l’islam. Seulement voilà : en m’installant dans l’avion en ce matin ensoleillé du mois de juillet, je ne me doutais pas du calvaire qu’allaient me faire subir les autorités israéliennes pendant presque 3 jours…

    J’arrive donc à Bruxelles vers 8h et j’attends ma correspondance qui est prévue à 11h. Première surprise : celle-ci se fera avec un appareil de la compagnie nationale israélienne El Al – connue pour ses contrôles de sécurité draconiens - et non avec un avion de la Brussels Airlines. Soit. Après m’avoir posé plusieurs questions, le personnel d’El Al me demande de patienter. Plus d’une heure s’écoule et je m’aperçois que tous les passagers – sauf quelques uns qui attendent également avec moi – prennent place à bord de l’avion. Ce dernier décolle alors sans nous. Sans nous donner aucune justification, le service de sécurité de la compagnie nous a refusé l’accès à l’appareil.

    Mécontents, nous exigeons des explications. Après de longues discussions au bureau de la Brussels, on nous informe que nous partirons pour Tel Aviv le soir même, mais cette fois avec un appareil affrété par la compagnie belge. Après plus de 12 heures passées dans les couloirs de l’aéroport de Bruxelles, nous voilà donc enfin en partance pour Tel Aviv …

    Deuxième surprise (mais qui n’en était pas vraiment une, je me doutais bien que cela allait se produire) : à l’aéroport de Tel Aviv, lors de la vérification des passeports, je suis le seul, parmi tous les passagers, à qui on signale de passer par le service de sécurité. Je m’y dirige donc. S’en suivra huit heures – de minuit à 8h du matin - parsemées d’interrogatoires, de plusieurs fouilles au corps assez musclées, d’attente interminable dans une pièce où, tellement épuisé, je dormirai à même le sol… Passant d’un service à un autre, je me rends progressivement compte que mon cas se complique : en effet, celle qui semble être la chef du service de sécurité de l’aéroport ne croit pas à ma version des faits. « Ce n’est pas pour du tourisme religieux que vous êtes venu en Israël ! Dites-moi la vérité ! » m’assènera-t-elle régulièrement. D’un air martial, ponctuant ces phrases par des « I don’t like you ! You’ve got a very bad opinion about Israël », je comprends vite qu’internet m’a trahi… En fait, les autorités israéliennes ont tout simplement “googleliser“ mon nom. Et il est vrai que mon engagement en faveur de la cause palestinienne et des droits des peuples a fait sortir de ses gonds notre responsable israélienne…

    Vers 8h du matin donc, elle me redonne mon passeport en m’affirmant sèchement : « You have nothing to do in Israël. Go back to France !” Après avoir pris mes empreintes, on me dit que je dois reprendre le même vol, mais dans l’autre sens. Sauf que le prochain avion pour Bruxelles est à minuit et qu’il est… 9h du matin. Deux agents israéliens me proposent alors d’aller dans un service où je « pourrais dormir convenablement et où on me donnera à boire et à manger ». En arrivant au lieu-dit, je comprends vite que, pour la première fois de ma vie, je passerai ce samedi 18 juillet en détention, dans une cellule à la porte blindée et où visiblement, tous ceux qui ne plaisent pas à Israël sont détenus jusqu’à leur expulsion du pays.
    A minuit, juste avant le décollage, les policiers israéliens m’emmènent directement à bord de l’avion dans lequel je passerai ma 3e nuit consécutive dans des conditions difficiles. Mon passeport ne me sera restitué par le chef de bord qu’une fois l’atterrissage effectué. Enfin, et pour couronner le tout, je suis rentré chez moi sans ma valise, laquelle est actuellement toujours bloquée à … Tel Aviv.

    Voilà donc le véritable chemin de croix qui m’a été réservé. Mon histoire, outre son aspect révoltant, doit être source de réflexion car elle est significative de l’attitude des autorités israéliennes envers les militants internationaux souhaitant se rendre en Palestine pour témoigner leur solidarité. Je ne suis pas le seul à avoir subi ce traitement dégradant car il faut savoir qu’une véritable discrimination a lieu dès le premier contrôle à l’aéroport de Tel Aviv. Les témoignages sont nombreux, et j’ai moi-même pu le constater en salle d’attente de l’aéroport, qui démontrent qu’Israël se livre systématiquement à des contrôles au faciès et ce, même à l’endroit de ressortissants européens.

    En refusant l’accès à la Palestine à des militants des droits de l’homme, l’attitude arrogante et la politique discriminatoire d’Israël se révèlent au grand jour. Après une semaine passée devant le “barrage“ de Rafah au mois de février dernier[1], cet épisode déplorable donne une nouvelle fois la mesure de l’intransigeance des autorités israéliennes. Mais qu’Israël sache une chose : tous ces dénis de droit répétés ne font qu’accentuer, chez les militants, leur détermination à poursuivre le combat pour la justice et pour une Palestine libre…

    Ennasri Nabil.

    Article paru dans Politis n°1061, semaine du 17 au 22 juilllet

    Source :
    La feuille de chou

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