• L'auteur de ce dessin, Rúkleman Soto, fait un jeu de mots entre "Escuela" (École) et "Secuela" (Séquelle). Le maître demande à l'élève : Capitale du Honduras ? Réponse du gorille : Tegucigolpe (golpe signifie putsch). Le maître : Reçu! L'École des Amériques, créée en 1946 à Panamá par le Pentagone et rapatriée à Fort Benning, en Géorgie en 1984, où elle a été rebaptisée Institut de l'hémisphère occidental pour la sécurité et la coopération, a formé tous les militaires putschistes et tortionnaires qui ont sévi en Amérique latine depuis 55 ans, dans le long cycle de coups d'État inauguré par le renversement du président Arbenz au Guatemala en 1954. On croyait révolue l'ère des gorilles (c'est ainsi que les Latinos appellent les militaires putschistes).

    Ce n'est pas tout à fait le cas. Le premier coup d'État "new look" de l'ère Obama vient d'avoir lieu au Honduras. Son organisateur a été le général Romeo Vásquez, chef de l'État-Major conjoint, formé à l'École des Amériques, que le président Zelaya avait destitué le 24 juin pour avoir désobéi à ses ordres. Le 26 juin, il a été reconduit dans ses fonctions par la Cour Suprême, qui a appliqué une des ressources du droit, le recours en protection (amparo). C'est la caracéristique principale de ce putsch "new look" : il se pare de tous les attributs de la légalité et de la constitutionnalité. Mais personne n'est dupe. Et quand le peuple se lève, seuls lui répondent les fusils-mitrailleurs et les tanks, comme au bon vieux temps des Pinochet, Videla, Somoza et Stroessner.

    Les salopards qui, le dimanche 28 juin, ont renversé le président élu Manuel Zelaya (appelé MEL par le peuple) et l'ont expédié en avion au Costa Rica,mettant à sa place l'entrepreneur Micheletti - aussitôt rebaptisté Pinochetti par le peuple - avec la bénédiction de la Conférence épiscopale, n'ont pas la tâche facile. C'est que nous ne sommes plus dans les sombres années 1970. Le peuple hondurien a à sa disposition Internet, Youtube, Twitter, et il dispose d'un réseau d'émigrés planétaire, avant tout l'importante diaspora qui vit aux USA et, par ses envois d'argent, constitue la première ressource du pays.

    Depuis le 28 juin, donc, le peuple hondurien offre une magnifique résistance aux gorilles. Il compte beaucoup d'alliés, à commencer par les peuples et gouvernements de Cuba, du Nicaragua, du Venezuela, d'Équateur, de Bolivie, d'Argentine, du Paraguay et d'Uruguay, bref l'écrasante majorité des pays membres de l'Organisation des États américains, sans compter l'ONU et l'UE. Reste un hic : la position officielle des USA et du Canada, exemplaire de jésuitisme et de double langage. il est évident pour tous que les putschistes, bons élèves de l'École des Amériques, ont reçu les conseils et l'appui tactique du Pentagone et de la CIA pour réaliser leur putsch dominical.
    Questions à 1000 millions de dollars : Obama contrôle-t-il le Pentagone et la CIA ? Est-il sur la même longueur d'ondes qu'Hilary ? Va-t-il se décider à avoir le courage de reconnaître que ce qui s'est passé à Tegucigalpa le 28 juin est un coup d'État et donc appliquer la loi US, c'est-à-dire suspendre les relations diplomatiques, économiques, militaires et fnancières avec le Honduras tant que sa capitale méritera le surnom de Tegucigolpe ?
    Publié par Basta!

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  • Nous entrons dans une période de chaos géopolitique généralisé. A force de manipuler, de diviser, de créer la zizanie depuis le début du siècle dernier les oligarques internationaux ont semé un bordel total. Des voisins aux philosophies ethnies, religions et philosophies complètement différentes qui autrefois vivaient en bonne harmonie et parfois en bonne cohabitation sont devenus d’inconciliables ennemis. De même pour une coexistence de classes sociales.

    Un excellent exemple est celui de la Palestine où Juifs et Palestiniens vivaient en bon entente avant la création artificielle de cet Etat d’Israël Sioniste que le judaïsme réprouve car il est dit dans les textes religieux que les juifs n’auront pas de pays et participeront à la vie des autres nations. Un ami juif me parlait hier des opposants au sionisme, à la politique innommable du gouvernement hébreux,  nombreux en Israël qui sont persécutés, emprisonnés…et pire. Et dont on ne parle pas ici.

    C’est le grand bordel, cela pète de toute part et ce n’est qu’un début. L’occident va périr étouffé par son manque de solidarité, par son mépris des autres peuples. Lutte interethniques, luttes religieuses et luttes de classes se multiplient et se conjuguent, l’accumulation de ressentiments, de haines créent de l’inconciliable. Nous sommes entrés dans l’ère de la géopolitique du chaos généralisé.

    Je ne sais pas qui parmi vous blogueurs est au service des oligarques internationaux semant insidieusement la désinformation et l’intoxication dans les consciences. J’ai bien ma petite idée mais je me garderai d’accuser et de jeter la suspicion sans preuve.  Presque 40 ans de résistance au système m’ont appris à reconnaître les grandes oreilles des indics et à décoder ce qui se cache derrière les belles paroles et les professions de foi. J’y ai consacré ma vie.

    Comme Chavez qui lance un appel désespéré à Obama pour qu’il change cette politique d’ingérence belliqueuse occulte qu’il mène en Amérique démocratique, pas parce qu’il a peur, loin de là. Parce en tant que personne profondément humaine, en tant que  bon chef militaire d’une armée de libération, il souffre à l’idée de toutes ces douleurs à venir qui pourraient être évitées. Par ce profond amour et respect du peuple, du petit peuple qui anime son combat.

    Comme Chavez à Obama, je vous lance à vous qui êtes aujourd’hui les serpents venimeux d’une intoxication occulte, souterraine : il  est encore temps de changer de camp, de cesser d’être des traitres pour vous mettre du côté des humains en lutte. Il est temps de troquer votre désir d’importance personnelle contre un peu de cœur.  Il est temps de changer vos idéologies pourries au service de dégénérés pour vous mettre au service de la lutte internationale du peuple des humains. Après il sera trop tard et vous risquez bien de faire les frais de votre mépris de nous qui sommes les gens d’en bas.

    Puissiez-vous, vous, les désinformateurs patentés, porter lourd dans ce qui vous sert de conscience  le poids culpabilité des douleurs à venir que vous aurez contribué à générer.

    Anne 


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  • Quel objectif chiffré en matière de casse des familles le ministre des expulsions s’est il fixé ?  Il affirme sur son blog que  « le maintien de l’unité familiale est une règle immuable, générale, plus encore qu’un droit, qui s’applique à toutes les familles » ….Les enfants privés de leur père, ceux qui à leur  naissance n’auront auprès d’eux qu’une mère démunie et désespérée, les orphelins de mère qui se trouveront privés de leur seule attache familiale, seront sans doute étonnés par cette réponse de Besson sur son blog. Dans les jours qui viennent ce sont  5 pères qui risquent d’être arrachés à leur vie, à leur famille.

    1/ Père de quatre enfants scolarisés, M. Rodriguez-Aysama  est menacé d’expulsion le 24 juillet 09

    Ce père bolivien, a été  arrêté le 8 juillet, placé directement en rétention au Mesnil Amelot.   Il est arrivé en France en 2003, sa femme Rosa l’a rejoint en mars 2004 et leurs quatre garçons () Eric, Josué, Isaias et Joel,sont arrivés en septembre 2005 et  tous scolarisés dans le XIV° arrondissement de Paris .  C’est une famille soudée, tout le monde parle le français. M.et Mme Rodriguez avaient fait une demande de régularisation en 2006 dans le cadre de la « circulaire Sarkozy » , demande  qui a été refusée. Monsieur Rodriguez-Aysama a une promesse d’embauche et envisage de créer une société dans le bâtiment s’il était régularisé.
    La place de M. Rodriguez –Aysama est retenue pour le 24 juillet de Roissy sur un vol AF de 10h15 à destination de La Paz via Sao Paolo.
    L’arrêté de reconduite à la frontière a été pris par la préfecture de police de Paris
    Préfecture de police de Paris
    fax Préfecture de police P 75 : 01 53 71 67 23
    mail : prefpol.dpg-etrangers-secretariat@interieur.gouv.fr

    2/ Haïtien, père de deux enfants nés en France .
     
    Juean Ronel SAN LOUIS se trouve depuis le 2/07/09 sous le coup d’un APRF (arrêté préfectoral de reconduite à la frontière) prononcé par le préfet du Val de Marne,  après avoir fait l’objet d’un refus de régularisation par  le préfet des Hauts de Seine.
    Arrivé en France il y a 8 ans, il réside à Colombes (92) avec sa compagne Cinette et leurs  deux enfants nés en France :  Kathie  et  Kienly  qui entrera à l’école Buffon en septembre.
     Il a été arrêté le 2 juillet, et placé en rétention au centre du Mesnil-Amelot, il peut à tout instant être renvoyé vers son pays d’origine, Haïti, pays marqué par la misère, l’instabilité politique et sociale.
     
    Préfecture du Val de Marne Préfet 94 Michel CAMUX
    Val-de-Marne : standard : 01 49 56 60 00
     
    Fax : 01 49 56 64 10 / 01 48 99 38 04 / 01 49 56 60 13
     
    Cabinet du Préfet : 01 49 56 64 17
     
    michel.camux@val-de-marne.pref.gouv.fr
    Contact ASTI Colombes (Sophie) qui suit le dossier : 06.29.24.44.06

    3/ M. Simao MFINDA, angolais,  en France depuis huit ans,  arrêté sur son lieu de travail dans le 77 le 08 juillet 2009, en rétention au Mesnil Amelot (77).

    Djani, 15 ans, Lito, 17 ans, sans mère depuis 10 ans, risquent maintenant de perdre leur père.
    M. MFINDA vit à Saint-Denis avec  ses trois enfants dont deux adolescents, nés d’une première union , et dont la mère est portée disparue depuis 1999 : Djani, 15 ans, scolarisé 4ème au collège Mallarmé à Paris 17ème et Lito, bientôt 17 ans, en 1ère S au lycée Edgar Quinet, Paris 9ème . Dans un an, Djani aura 18 ans et pourra obtenir de plein droit une carte de séjour, puisqu’il est arrivé avant 13 ans en France. Avec sa compagne actuelle, titulaire d’un titre de séjour, M MFINDA a un troisième enfant, Charmy, âgé d’un an, né en France et qu’il a reconnu.

    www.seine-et-marne.pref.gouv.fr
    tel : 01 64 71 77 77
    tel Sce DRLP4 Expulsions, Reconduites, Asile... : 01 64 71 78 77
    *fax *: 01 64 37 10 35
     Préfet : Michel GUILLOT
    Préfet : Michel GUILLOT
    michel.guillot@seine-et-marne.pref.gouv.fr
    philippe.cure@seine-et-marne.pref.gouv.fr
    colette.desprez@seine-et-marne.pref.gouv.fr
    abdel-kader.guerza@seine-et-marne.pref.gouv.fr
    catherine.bonneau@seine-et-marne.pref.gouv.fr
     elodie.janin@seine-et-marne.pref.gouv.fr
     
    contact  Resf : Saint-Denis (06.03.69.91.30) / Paris  06 18 20 15 66
     
    4/ Menace imminente pour un père angolais de Corbeil (91)

    M.Pedro Oliveira Mayengo, en France depuis 2002, arrêté le 1er juillet 2009 à Tournan (77) alors qu'il se rendait à son travail, en rétention au CRA du Mesnil-Amelot.  Il doit être présenté à l'ambassade d'Angola le 15 juillet 2009 en vue de l’expulsion
    M. Mayengo et sa compagne ont deux filles nées en France : Olivia, 1 an ½, et Grâce, 3 ans qui va  entrer en maternelle et qui, suivie à l'hôpital Robert Debré,  doit être hospitalisée en octobre.  M. Mayengo assure à lui seul les revenus de sa famille,  l’expulsion, si elle se produit, plongerait immédiatement celle-ci dans la misère, le risque d’expulsion du logement  et le désespoir.
     
    M. M.Pedro Oliveira Mayengo est sous le coup d’un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF), délivré par la préfecture de police de Paris      
    Préfecture de police de Paris
    fax Préfecture de police P 75 : 01 53 71 67 23
    mail : prefpol.dpg-etrangers-secretariat@interieur.gouv.fr
     
    5/ Une place de charter au Bourget le 15 juillet pour M. Oladipo ?

    Il reste peu d’heures pour empêcher l’expulsion de M. OLADIPO
     
    M. Emmanuel Omoyemi OLADIPO, père de famille nigérian, résidant à Evreux dans l'Eure avec sa famille.   Emmanuel Oladipo n’a pas embarqué sur le vol affiché le samedi 11 juillet. Il a été informé qu’il partirait du Bourget, le 15 juillet. Depuis son arrestation, Mme Sylla, sa compagne ivoirienne en situation régulière, qui doit accoucher début août, multiplie les démarches, assiste à toutes les audiences de tribunal.
     
    Elle avait précédemment écrit à Carla Bruni pour demander la régularisation de son compagnon, qui depuis 2007, a obtenu plusieurs autorisations provisoires de séjour. Aucune réponse. Ce qui était possible en 2007, ne l’est plus en 2009, alors qu’une petite fille doit naître dans quelques semaines ?
    Sa présence aux côtes de sa compagne et de sa famille s’impose tant sur le plan médical, sanitaire et humanitaire ainsi que sur celui du maintien de l'équilibre familial.
     
    Préfecture  de Seine et Marne :
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    tel Sce DRLP4 Expulsions, Reconduites, Asile... : 01 64 71 78 77 / 01 64 78 58 17
    fax : 01 64 37 10 35
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     elodie.janin@seine-et-marne.pref.gouv.fr
     
     
     
     
    Pour demander la régularisation d’Emmanuel Omoyemi OLADIPO
     
    PRÉFECTURE  de l’Eure
    Tél. : 02 32 78 27 27
    Télécopie : 02 32 38 24 15
    www.eure.pref.gouv.fr
    LE PRÉFET : Fabienne BUCCIO
    fabienne.buccio@eure.pref.gouv.fr
     
    Secrétaire Général : Thierry SUQUET
    thierry.suquet@eure.pref.gouv.fr
    fax du cabinet : 02 32 78 27 31
     
     
    Les préfets sont responsables, le ministre et le premier ministre le sont bien plus… sans parler de Sarkozy :
     
    Ministre de l’immigration
    Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00  Standard 01 77 72 61 00
    Secrétaire général stephane.fratacci@iminidco.gouc.fr
    fax :  01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
    Ministre eric.besson@iminidco.gouv.fr
     
    Matignon :
    http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire
     
    Elysée fax : 01 47 42 24 65
    http://www.elysee.fr/ecrire/index.html
    Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr


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  • Le capitalisme connais une nouvelle crise. On peut cependant lui reprocher tout ce que l'on veut, ce système sait susciter le désir.

    Les peuples qui sont tombés dans la marmite il y a presque un siècle ne demandent qu'à poursuivre. Ceux qui y échappent encore n'espèrent qu'à les imiter. Qu'opposer d'aussi fort que ce mythe d'une abondance généralisée ? Il ne suffit pas en effet d'avoir raison en politique. Encore faut-il rendre une alternative désirable.



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  • Le gouvernement de facto de Roberto Michelletti au Honduras, mercredi dernier, a nommé comme ministre conseiller Billy Joya, connu pour avoir coordonné et dirigé tortures et assassinats dans ce pays pendant les années 80.

    Joya s’est joint au Bataillon de Renseignements 3-16 et fonda l’escadron d’élite de répression « Linx » des Cobras et fut premier commandant de ce groupe.

    De 1984 à 1991 il est resté dans l’escadron de la mort 3-16 où il a assuré plusieurs fonctions, sous le pseudonyme de « Licenciado Arrazola ». On lui attribue la responsabilité criminelledirecte d’au moins 16 cas et d’actions spéciales qui ont laissé plus d’une dizaine de morts et torturés pour leur lien avec des organisations progressistes.
    Les agissements de Joya furent dénoncés en leur temps. Néanmoins ces antécédents n’ont pas de valeur pour Micheletti dont le gouvernement est aujourd’hui répudié par la communauté internationale. L’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies a adopté une résolution dans laquelle elle condamne le coup d’état militaire au Honduras et demande la restitution immédiate du président légitime de cette nation, Manuel Zelaya.
    La résolution adoptée par acclamation, fait un appel aux 192 états membres de l’ONU à ne pas reconnaître le régime militaire qui a pris le pouvoir par la force et à ne pas reconnaître un gouvernement différent de celui de Zelaya.

    Profil de Billy Fernando Joya Améndola, membre de l’escadron de la mort B3-16

    Au Honduras il n’y a pas d’acte de création du Bataillon 3-16, mais les premières disparitions datent de 1981.
    Cette année-là, Washington décida de changer d’ambassadeur à Tegucigalpa. John Dimitri Negroponte fut l’élu. Son curriculum, impeccable : ancien chef de la CIA au Vietnam. Negroponte fut l’homme clef de la stratégie anticommuniste de Washington en Amérique Centrale et dans la création de la Contra du Nicaragua. Les hommes du 3-16 furent entraînés par des agents de la CIA et de distingués militaires argentins.

    A cette époque le général Suárez Manson apparaît lié à l’instruction du 3-16, un des plus grands répresseurs de la dictature argentine. Billy Joya n’a pas étudié seulement les méthodes argentines; étant cadet de l’école militaire Francisco Morazán de Tegucigalpa, il partit avec une bourse d’études au Chili de Pinochet.

    Billy Fernando Joya Améndola, membre de l’escadron de la mort B3-16

    Capitaine de l’armée du Honduras, il était chef de sa division tactique dans le Bataillon 3-16. Il agissait en synchronisation avec la Direction Nationale de Renseignements (DNI), le bras répresseur de l’armée. Expert en infiltration et guerre psychologique.

    De 1984 à 1991 il est resté dans l’escadron de la mort B3-16,  où il a assuré plusieurs fonctions, sous le pseudonyme de « Licenciado Arrazola », entre autres :
    - liaison entre conseillers nord-américains et le bataillon B3-16; chef du Détachement Technique Spécial; coordinateur du B3-16 entre Tegucigalpa et San Pedro Sula; liaison entre les conseillers argentins et le B3-16,
    - il est accusé d’avoir séquestré et torturé six universitaires honduriens en 1982,
    - on lui attribue la responsabilité criminelle directe d’au moins 16 cas et d’actions spéciales qui ont laissé plus d’une dizaine de morts et torturés pour leur lien avec des organisations progressistes, entre autres : les actions des colonies la Campaña, la Matamoros, la San Francisco, la Florencia Sur, l’Aurora, Guamilito et Loarque.
    Actuellement, le gouvernement de facto de Roberto Micheletti au Honduras a nommé comme ministre conseiller Billy Joya.

    Torture et séquestration d’étudiants honduriens

    Le 27 avril 1982, à cinq heures du matin, Joya, à l’époque sous-lieutenant, et six de ses hommes fortement armés pénétrèrent dans l’habitation du sous procureur de la République du Honduras, Rafael Rivera, pour arrêter les étudiants. Deux d’entre eux étaient les filles de Rivera, qui bénéficiaient de l’immunité étant donné le poste de leur père.
    Dans leur lieu de captivité, ces six étudiants croisèrent d’autres détenus qui n’ont jamais réapparu. Malgré que la police et l’armée n’aient jamais reconnu la détention des six universitaires, deux d’entre eux furent mis à disposition de la justice 11 jours plus tard. Ils furent accusés de détention d’armes et d’explosifs. Mais dans la maison de Rivera, où ils louaient leur logement, n’ont été trouvées que des notes.

    Malgré qu’il n’existe pas de traité formel entre l’Espagne et le Honduras, une loi espagnole, celle d’Extradition Passive de 1985, permettait l’envoi de Billy Joyas au Honduras. Le juge compétent à Tegucigalpa devait solliciter, à travers Interpol ou par voie diplomatique, l’extradition. Une fois reçue, les autorités judiciaires espagnoles pouvaient ordonner la détention de Joya. Le juge hondurien aurait 40 jours pour motiver sa demande, qui lorsque approuvée, serait d’immédiate application. Pourtant après une demande du 7 août 1997, sans succès, on constate que le gouvernement du Honduras n’avait pas de volonté d’exécuter cette extradition.

    Asile en Espagne

    Il est entré en Espagne en avril 1996 avec un visa touristique. Il venait de Colombie où il s’était caché après sa fuite du Honduras lorsque a commencé un procès contre lui et d’autres membres de l’escadron de la mort. En octobre 1996, il demanda l’asile politique en Espagne, et le 30 mai 1997 le ministre de l’intérieur espagnol le refusa.
    Le refus de l’asile en Espagne était lié à l’ordre administratif d’expulsion dans les 15 jours. L’avocat de Joya fit appel devant la Chambre des Contentieux, paralysant la mesure. La chambre signala à Joya, le 5 février 1998, que l’ordre d’expulsion était gelé jusqu’à ce qu’il résolve l’affaire de l’asile.
    Joya vivait caché en Espagne depuis avril 1996, à Séville, dans le quartier Los Remedios, dans un des immeubles les plus emblématiques et chers, El Presidente.

    Billy Joya fut accusé en 1994 des délits de torture et de détention illégale, et le 17 octobre 1995 un juge civil de Tegucigalpa dicta un ordre de recherche et capture à son encontre.
    L’avocat espagnol Enrique Santiago, spécialisé dans le droit international humanitaire, a porté plainte, en 1998, à ce sujet au nom d’un des torturés, Milton Jiménez Puerto. La plainte s’est appuyée sur l’article 5.2 de la Convention Internationale Contre la Torture, signée par l’Espagne.
    Joya n’a jamais travaillé en Espagne. Il fut financé et aidé par son beau-frère avec qui il partage une entreprise de sécurité au Honduras. La seule activité connue était celle de catéchiste. Il a aidé les élèves du collège Saint Joseph des Sacrés Cœurs de Séville à comprendre le christianisme.


    Source : Aporrea
    Traduit par Karen Bellemans et révisé par Magali Urbain pour Investig’Action.   
                              


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